Titre : Severus Snape, pirate informatique
Disclaimer : les personnages sont la propriété de JK Rowling.
L'histoire appartient à Davenrood qui l'a publié en anglais sous le titre "Severus Snape, computer hacker" (lien dans mes favoris). J'ai essayé de la joindre pour demander son autorisation mais elle ne semble plus fréquenter le site puisqu'elle n'a pas répondu à ma review et n'a plus d'adresse mail. Merci au passage à toutes celles qui en me donnant leur avis m'ont décidé à publier!
Couple : Severus – Harry
Genre : comédie romantique
Avertissement : rating M justifié (quelques scènes chaudes entre deux hommes!)
Résumé : 7ème année. Hermione et Harry introduisent des ordinateurs à l'école et créent le Poudlardnet. Lorsque Snape le découvre, il décide de s'amuser.
Chapitre 10 – C'est sympa de finalement te rencontrer.
« Il devrait être debout depuis un moment» dit Ginny alors que sa reine prend le roi d'Hermione, « peut-être que quelqu'un devrait lui parler. Peut-être que nous devrions aller le chercher pour qu'il sorte, qu'il voit d'autres personnes. Il fait beau ».
« Ouais » répond Hermione, « pauvre Harry, penser que tu as trouvé ton âme sœur et finir avec un gredin menteur. Je pense que je devrais aller lui parler ».
« Non » dit Ron en se levant, « je vais aller lui parler. Il est peut-être gay mais c'est encore un mec, et les hommes détestent se retrouver embarrassés face à des femmes ».
Hermione sourit à son petit ami, « c'est bien Ron. Je suis sure qu'il appréciera que tu parles avec lui ».
Ron sourit et monte les escaliers quatre à quatre pour atteindre le dortoir des septièmes années.
« Hey, Ron »
« Tu te sens d'humeur à parler ? »
Harry s'assoit et croise les jambes. « Bien sur… J'ai besoin de comprendre un certain nombre de choses. J'aimerais bien une deuxième opinion ».
Ron s'assoit en tailleur à l'autre bout du lit et les deux copains restent là, assis en silence, pendant un moment. Harry est le premier à le rompre.
« Je ne peux toujours pas croire que c'est à lui que j'ai parlé pendant tout ce temps ».
« Je savais qu'on ne pouvait pas lui faire confiance » dit Ron sans réfléchir, « Oh… pardon, mon pote ».
« Non, c'est bon » répond Harry.
« Je n'arrive pas à croire que Snape ait pu te mentir comme ça pendant tout ce temps, juste pour gagner ta confiance. Il a toujours essayé de trouver un moyen pour te créer des problèmes. Tu dois être tellement déçu ». Ron lève les yeux lorsqu'Harry laisse échapper un petit rire.
« Non. En fait, » dit Harry, « je ne pense pas qu'il m'ait toujours menti et il n'essayait pas de me briser ».
« Mais il t'a fait croire qu'il était un étudiant, non ? »
Harry fait un signe de dénégation avec la tête, « il n'a jamais dit ça. Il a juste dit qu'il était assez vieux pour être là et j'en ai déduit qu'il voulait dire assez vieux pour être un étudiant ».
« Alors il n'essayait pas de te créer des problèmes ? »
« Non, » dit Harry, « je ne crois pas. Je suppose qu'il est réellement seul après tout, comme moi ».
« Attend… Alors s'il ne t'a pas menacé avec du chantage ou autre chose du même style… Que s'est-il passé pendant cette retenue pour que tu sois aussi bouleversé ? ». Les joues de Ron rougissent déjà rien qu'à l'idée des possibilités de réponses.
« Et bien, il n'a pas été décevant, si tu vois ce que je veux dire… er, désolé. Mais veux-tu vraiment savoir ? Ça implique des rapports entre garçons… ». La voix d'Harry s'éteint et il se mord les lèvres. Ron est horrifié.
« Harry… tu n'as pas… »
« Non ! Pas ça. Rien de ce genre »
« Alors… quoi ? »
« Et bien, » dit-il en ébouriffant distraitement ses cheveux, « je l'aidais à faire des potions pour Pomfrey et il est venu derrière moi parce que je faisais une erreur et il a posé sa main sur la mienne. J'étais un peu énervé parce qu'il ne partait pas. Après, quand il a bougé, il n'est pas retourné à sa potion et quand je me suis retourné, il m'a… pressé contre la table et a embrassé mon cou… ça ne te dérange pas, n'est-ce pas ? »
Ron essaye de garder un visage vide, « Um… non ».
« Après, il était en train de m'embrasser mais je lui ai dit d'arrêter parce que j'étais troublé. Quand il s'est reculé, j'ai couru ».
« Et après, tu nous es rentré dedans… Je vois ». Harry hoche la tête et ils restent silencieux pendant un moment.
« Je suis fier de toi, Ron. Tu n'as pas piqué de crise » lui dit Harry. Ron sourit.
« Je veux être là pour toi » répond-t-il, « je dois être capable de supporter d'entendre ce genre de choses, parce que tu ne vas pas te lever tout d'un coup et rouler des pelles à des filles et, en tant que meilleurs amis, nous devons être capables de parler de… sexe… sans crise de ma part. Je pense en fait que le plus bizarre est que ce soit Snape ».
Harry hoche la tête en signe de compréhension. « C'est un peu bizarre pour moi aussi. Je n'aurais pas dit la moitié des choses que j'ai dites si j'avais su que c'était lui. Je n'aurais jamais osé ».
« Ça ne t'ennuie pas qu'il soit si vieux ? »
Harry réfléchit un moment. « Non, je suis en âge… et j'ai toujours pensé que si quelqu'un a de l'importance pour toi, l'âge ne compte pas. Je pense qu'il m'a laissé voir son vrai lui quand nous discutions ensemble. En y repensant, je ne sais pas comment je n'ai pas réalisé plus tôt que c'était Snape. Il y a eu quelques moments où il s'est trahi lui-même, en fait ».
« Vraiment ? »
« Oui » dit Harry en se rappelant avec un sourire, « il m'a laissé le scone à la framboise à Noël et il a dit que c'était parce que c'est mon préféré. J'étais si surpris par la gentillesse du geste que je n'ai pas plus réfléchi que ça à la façon dont il pouvait savoir que c'était mon préféré ».
« Snape a été gentil avec toi ? » remarque Ron en pleine confusion et Harry éclate de rire.
« Je suppose qu'il peut l'être parfois. Il m'a même appelé Harry hier ». Il s'arrête et baisse les yeux, « et à ce moment, il était vraiment gentil ».
« Alors tu l'aimes vraiment bien ? »
Harry relève les yeux, « oui. Ou du moins, j'aime bien la personne que je crois qu'il est, si ça a un sens. Et je veux découvrir s'il est vraiment comme ça ».
« Et tu penses qu'il t'aime bien ? »
« Je doute que ce qui s'est passé hier se soit produit s'il essayait juste de me faire du mal. Il pourrait avoir des ennuis en ayant une relation avec un étudiant, et je ne pense pas qu'il prendrait le risque d'aller si loin, juste par rancune » remarque Harry, « et il doit faire attention à mes sentiments puisqu'il a arrêté quand je lui ai demandé. Il est certainement beaucoup plus puissant que moi, et il peut avoir… Bon. Tu sais ».
Ron mordille sa lèvre inférieure pendant un moment. « Tu as mon soutien si c'est ce que tu veux… Même si c'est un bâtard graisseux. Et je pense que tu ferais mieux de lui parler si tu comptes sérieusement poursuivre cette relation ».
Sans savoir comment, Ron se retrouve dans les bras d'Harry.
« Merci Ron. Ça signifie beaucoup pour moi, plus que tu ne peux imaginer ».
« Pas de problème… Enfin, je ne peux plus respirer et ça, c'est un problème ».
Harry relâche Ron et rit, « désolé ».
« Pas de problème » dit Ron en se levant. « Vas-y vite. Vas chercher tes lunettes, ou trouve un autre prétexte ».
Hermione lève les yeux lorsqu'Harry rentre dans la pièce.
« Harry ! Je suis si contente que tu sois debout et -- d'accord… au revoir ? ».
Harry fonce droit sur le portrait et est parti avant qu'elle n'ait pu finir sa phrase. Ron arrive derrière sa petite amie et pose ses mains sur ses épaules.
« Où va-t-il ? » demande Ginny, « échec et mat, au fait ! ».
« C'est pas vrai ! » dit Hermione, « Vous, les Weasleys, êtes vraiment trop bons à ce jeu. Et où va-t-il ? »
« Parler à Snape » répond Ron. Il s'affale sur le canapé et regarde calmement les deux filles.
« Tu plaisantes ! » dit Ginny, « la seule chose que je voudrais encore avoir à faire avec Snape serait de lui envoyer un sort ! »
« Mais Harry dit que Snape n'essaye pas de le blesser » dit Ron l'air de rien. Hermione lève un sourcil.
« Oh ? »
« Ouais. Mais ça révèle surtout qu'il voulait vraiment le draguer ». Ron sourit aux deux regards ébahis qui se posent sur lui.
« C'est… »
« bizarre » dit Ginny en finissant la phrase d'Hermione. Ron Hausse les épaules.
« C'est bizarre mais si c'est sa chance d'être heureux, il doit la saisir. La vie est dure pour lui depuis trop longtemps. Je pense qu'ils s'apprécient vraiment tous les deux et je soutiens Harry, peu importe pour quoi ! »
Hermione se lève et se jette sur Ron.
« Je t'aime tant, Ron Weasley ! Tu es le plus mignon garçon du monde ! »
« C'est gentil, et je t'aime aussi, mais peux-tu me laisser respirer, s'il te plait ? »
« Oh, désolée » dit-elle.
Ginny rit. « Nous devrions l'attendre dehors, non ? ».
La porte de la classe de potions est ouverte lorsqu'Harry arrive dans les cachots. Il se demande s'il doit frapper puis décide finalement que non. A la place, il passe la tête pour regarder partout – vide.
« Il doit être à son bureau » marmonne-t-il pour personne en particulier. Il ferme la porte de la classe puis reprend le couloir pour parvenir au bureau de Snape. Il se force à respirer profondément, puis, une fois calmé, il lève la main et frappe à la porte.
Pas de réponse. Doit-il frapper à nouveau ?
« Fais-le, Potter » se dit-il à lui-même. Il lève son poing et frappe pour la deuxième fois, un peu plus fort.
« Ça a intérêt à être important » gronde une voix profonde. La respiration d'Harry s'arrête lorsqu'il ouvre la porte.
« Je suis très occupé et – Har- ahem… Monsieur Potter ? »
Le masque de Snape tombe un bref instant lorsqu'il hésite sur son prénom. Harry ne l'avait jamais vu autrement que calme, pondéré et sur de lui.
« J'ai… Je- »
« Oui ? » Le masque est de retour et Snape commence à arborer son air ennuyé.
« J'ai oublié mes lunettes » dit Harry doucement, en colère contre la timidité qui perce dans sa voix. Snape recule et lui fait signe d'entrer.
« Elles sont quelque part par ici. Je voulais vous les renvoyer dans votre chambre mais mon corbeau est sorti pour délivrer une lettre ». Snape commence à chercher sur le bureau et sur diverses étagères. Il sait exactement où il les a rangées mais il a besoin d'un peu de temps pour réfléchir. Doit-il parler de ce qui s'est passé hier ? Harry va-t-il le faire ?
Son coté cynique lui dit d'écarter cette journée comme une erreur et d'écraser le problème aussi vite que possible. L'adulte solitaire lui dit d'avouer ses sentiments et d'admettre que ce n'est pas un problème. Son coté enfant lui dit de faire comme si rien du tout ne s'était passé.
Severus Snape n'a jamais été aussi confus.
Finalement, alors qu'il ouvre le tiroir où il a précautionneusement rangé les lunettes la veille, Snape décide qu'il ne sera pas le premier à aborder le sujet.
« Ha… Elles sont là ». Il tend les lunettes à leur propriétaire qui ne les met pas.
« Je présume que vous avez eu des problèmes sans elles… Bonne journée ».
Il s'assoit dans son fauteuil et prend sa plume pour corriger des copies, se tendant dans l'attente du bruit de la porte de son bureau qui se ferme.
« Pas vraiment » répond Harry.
Snape lève les yeux. « Vous êtes encore là ? »
Harry ne répond pas mais prend un siège. « Ma vue n'est pas si mauvaise que ça. J'ai juste du mal à lire les instructions au tableau… ou à savoir qui me salue de l'autre coté de la salle » continue Harry.
« Je vois » répond Snape. Est-ce qu'il essaye d'entamer une conversation ?
« Je veux vous parler » dit Harry.
Merde !
« A propos d'hier ». Harry passe nerveusement ses doigts dans ses cheveux.
« Oui ? ». Snape se maudit d'être incapable de dire autre chose, ne serait-ce qu'une explication ou un sarcasme.
« Je suis désolé, en premier lieu, pour m'être enfui loin de vous… et de la retenue, bien sur ».
Snape prend un temps de réflexion avant de répondre. Il décide de prendre sur lui. « Je comprends parfaitement pourquoi vous vous êtes enfui. Les excuses ne sont pas nécessaires ».
Harry lui fait un petit sourire. « Bien. Merci. D'accord. Je voudrais aussi être sur que… vous ne m'avez pas menti toute l'année. Ron et Hermione sont certains que vous vouliez me piéger. Mais je n'y crois pas. Bien sur, je ne peux pas vraiment savoir mais je pense juste que vous êtes une meilleure personne que ça ».
Ouch…
Snape se lève et commence à faire les cent pas derrière son bureau pour trouver une façon de formuler sa réponse qui ne le rende pas ridicule, même si, toutes les pensées qui lui viennent à l'esprit ne vont pas dans ce sens. Mais il doit dire quelque chose.
« Je dois vous dire, et s'il vous plait laissez moi finir, que ma première intention était de… bon, franchement, de vous écraser. J'étais immature et rempli du désir de me venger de quelque chose dont vous n'êtes pas responsable. Et, s'il vous plait, considérez le fait que c'est absolument contraire à ma personnalité d'admettre cela devant vous. Je vous fais confiance car je vous sais suffisamment adulte pour ne pas utiliser cette démonstration de faiblesse à votre… avantage ».
« Je ne pense pas que ce soit de la faiblesse » répond Harry, « un homme doit être fort pour admettre qu'il s'est trompé ».
« Merci, Monsieur Potter ». Snape le regarde droit dans les yeux et Harry peut voir que le remerciement est sincère.
« Mais alors vous m'avez menti toute l'année » dit Harry en baissant les yeux pour cacher sa déception.
Snape arrête de marcher et pose les mains sur le dossier de son fauteuil.
Je ne peux pas croire que je vais dire ça.
« Non. Je ne t'ai jamais menti. Je me suis seulement menti à moi-même. Les sentiments que j'ai exprimé toute l'année et ceux que j'ai révélé hier sont vrais, aussi déplacés soient-ils… Ce qui explique sans aucun doute pourquoi tu t'es enfui. J'aurais fait la même chose à ton âge si un vieil homme était venu vers moi ».
Snape se redresse et se tourne pour contempler une étagère pleine de livres. Après cette confession, il ne peut plus faire face à Harry. Au plus profond de lui, il est persuadé que le Gryffondor se moque de sa confession. Il sursaute lorsqu'il entend Harry parler juste derrière lui.
« Je ne pense pas que c'était déplacé, dans la mesure où tu as réellement des sentiments pour moi ». Harry se dandine d'un pied sur l'autre alors que Snape se tourne vers lui. « Je me suis enfui parce que j'étais perdu. J'avais ce faible étrange pour toi depuis un moment… Bon, tu le sais, je te l'ai dit. Et, en même temps je tombais amoureux d'une personne que je n'avais jamais vue dans la vraie vie. Peux-tu imaginer ma surprise en découvrant que, toi et lui, étiez la même personne ».
« Je n'avais pas pensé à ça » répond Snape. Harry se tient plus droit, plus fier.
« J'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir la nuit dernière pendant que tout le monde dormait. Je ne voulais pas parler de ça avec eux. Et, comme les minutes passaient, j'ai réalisé que c'était parce que je ne voulais en parler qu'avec une seule personne, le Maître… Toi ».
Snape affiche comme toujours un visage sans émotions mais Harry perçoit quelque chose de différent dans ses yeux qui l'incite à continuer.
« Je suis peut-être un étudiant ici, et il y a peut-être une différence d'âge entre nous, mais je pense que ça n'a pas d'importance. Légalement, je suis assez âgé. Emotionnellement, je me sens déjà trop vieux pour des hommes qui ont cinq ans de plus que moi. Ils ne savent pas ce que c'est… Ce que c'est de traverser- »
« Ce que c'est de traverser l'enfer » finit Snape à sa place.
« Nous nous comprenons, je pense » dit Harry en retenant résolument le regard de Snape dans le sien. « Ai-je tort ? »
« Non »
« Alors rien de ce que nous pourrions faire ensemble ne sera jamais déplacé ! » dit Harry en dirigeant ses mains vers le torse de son professeur. Snape désire plus que tout ce léger attouchement, mais soudain, quelque chose en lui recule et la façade qu'il s'est construite il y a des années se remet violemment en place.
« Je me demande ce que vous comptez faire, Monsieur Potter ? »
« Pardon ? » Les mains d'Harry s'arrêtent à mi-chemin et retombent le long de son corps.
« Je ne sais pas ce que vous attendez de moi. Je n'ai pas de temps à consacrer à une relation avec quiconque, et encore moins avec un prétentieux gamin pourri comme vous. Je ne me suis toujours soucié que de moi-même et ça continuera comme ça. La seule personne en qui je peux avoir confiance, c'est moi ». Le visage de Snape est crispé par la colère, même si Harry est incapable de déterminer contre qui elle est dirigée. Ses propres yeux deviennent sombres de frustration.
« Tu étais le seul à refuser de révéler ton identité. Je t'ai toujours tout dit. J'ai toujours été honnête. Je t'ai fait confiance au point de te révéler un secret qui, s'il avait été découvert, aurait rendu ma vie encore plus infernale qu'elle ne l'est déjà ! Et, par-dessus tout, au cas où tu l'aurais oublié, tu as été le premier à venir vers moi hier ».
Snape devient livide « et vous projetez de porter plainte, peut-être ? »
« Non ! »
« Alors, et après ? »
« Qu'est-ce qui se passe ? Je pensais que tu te souciais de moi… Pourquoi m'avoir envoyé ce pendentif si ce n'est pas le cas ? Il est évident que ça signifie quelque chose. Tu ne l'aurais pas envoyé si je n'avais pas… »
« Je-- »
« Je n'ai pas fini » crache Harry. Snape, décontenancé, ferme la bouche.
« Il y a quelques minutes, tu me confessais de vrais sentiments pour moi - des VRAIS sentiments. Et maintenant, tu m'accuses et tu redeviens mesquin. Tout ça c'est un masque mais désormais je peux voir au travers. Tu es effrayé. Tu as été effrayé toute ta vie. Tu n'es qu'un homme triste et seul ».
Un long silence s'installe, les deux hommes se fixent avec colère. Au bout d'un moment, Snape baisse les yeux. La colère d'Harry fond comme neige au soleil lorsqu'il réalise que le maitre des potions est vaincu. Il regrette immédiatement ses mots.
« Je suis désolé. Je ne pensais pas-- »
« Non, Monsieur Potter » dit Snape en tournant son regard vers la fenêtre. « Vous avez parfaitement raison ».
« Attends, j'étais en colère. Je ne pensais pas ce que j'ai dit… Et je ne crois pas que tu pensais ce que tu as dit non plus. Je t'aime beaucoup. Je veux avoir une chance de te mieux connaître ».
« Apparemment vous me connaissez mieux que je ne me connais moi-même ».
Harry sait ce qu'il doit faire. Il tend la main vers le visage de Snape et tourne la tête de l'homme vers lui pour le regarder dans les yeux.
« Je n'utiliserai jamais ce que tu m'as dit contre toi. Je veux que tu me fasses confiance » dit Harry en faisant un pas en avant. Snape fait un pas en arrière sans s'en rendre compte et se cogne contre la bibliothèque.
« Monsieur Po - - »
« Appelle-moi Harry, j'aime ça ».
Snape a l'impression qu'une force surnaturelle attire son visage vers le jeune homme debout face à lui. Harry lève la tête pour le regarder droit dans les yeux.
« Harry… »
« C'est sympa de finalement te rencontrer en personne » dit-il et juste après, il n'aurait pas pu détacher ses lèvres de celles de son professeur, même s'il l'avait voulu… Severus Snape ne l'aurait pas laissé faire.
Une main enlace fermement la taille d'Harry et l'autre se perd dans ses cheveux. La main d'Harry est prisonnière entre leurs deux corps, sans qu'il le remarque, et il n'en aurait rien à faire de toute façon. Son autre main caresse le dos musclé de Snape, juste sous les omoplates, ses doigts pétrissent la chair à travers la robe et la chemise.
La langue de Snape court sur la lèvre inférieure d'Harry, entrant et sortant, dans un ballet incessant, de cette délicieuse bouche, se battant avec la langue adverse. Il parsème de morsures et de baisers le cou sans défauts, jusqu'à ce qu'il atteigne la clavicule. Le son d'une respiration hachée envahit la pièce, enivrant les sens de Snape.
Il entraîne Harry en arrière pour le presser contre le bureau, affirmant sa position dominante. Sa bouche perd le contact alors qu'il allonge Harry sur une pile de papiers. En temps normal, il aurait fait attention, mais là, il ne peut penser qu'à Harry.
« Tu me veux » affirme-t-il en pressant ses hanches contre celles du jeune homme.
Harry lève les yeux et le regarde à travers ses paupières lourdes, « je te veux ».
Snape se penche et frotte son érection contre celle d'Harry. Harry reprend difficilement son souffle. Il atteint la robe et tâtonne pour la faire glisser des épaules de Snape. Il peut entendre le bruit du lourd tissu qui chute sur le sol. Maintenant, Snape porte seulement une chemise boutonnée et un pantalon décontracté.
« Ho oui, je te veux ». Il serre les dents, ramenant l'homme à sa hauteur. Ils frottent leurs hanches ensembles avec de plus en plus intensité, s'agrippant, se mordillant l'un l'autre. Harry enroule ses jambes autour de Snape pour les rapprocher encore plus.
« Tu as besoin de moi » grogne Snape tout en continuant de mordiller le cou d'Harry.
« J'ai besoin de toi – de te voir – de t'avoir ».
De toutes ses forces, Harry repousse Snape et se laisse glisser du bureau jusqu'au sol. Il s'agenouille devant l'homme, haletant comme s'il se prosternait devant un Roi… un Maître. Ses mains se tendent vers la ceinture de Snape et l'ouvre, la sortant des passants pour la jeter par terre.
Snape ne peut qu'admirer la magnifique créature qui se tient à genoux devant lui. Harry défait ensuite les boutons du pantalon et écarte les pans de la braguette pour le maintenir ouvert. Une érection déforme le sous-vêtement ainsi dévoilé. Harry entoure les jambes de Snape avec ses bras puis frotte son nez contre le renflement. Des halètements lui proviennent d'en haut et Harry sourit.
« Je veux te faire plaisir. Je veux ton sexe dans ma bouche » dit-il, « si tu l'autorises ».
Snape baisse les yeux et regarde intensément Harry qui se lèche érotiquement les lèvres, « il n'y a rien que je désire plus… ».
Les mains d'Harry se dirigent avidement vers l'élastique du sous-vêtement et commence à le baisser lorsque les mains de Snape saisissent les siennes et les immobilisent. Harry relève, avec déception, les yeux vers Snape. Le professeur remet son sous-vêtement en place et s'agenouille pour regarder Harry droit dans les yeux.
« Il n'existe rien de plus excitant que de penser à toi me donnant maintenant du plaisir de cette façon et j'ai du utiliser toute ma volonté pour t'arrêter ».
« Je pensais que tu le voulais » dit Harry.
« Je le veux, crois-moi, je le veux. Mais pas comme ça et pas encore. Nous avons discuté toute l'année mais j'étais le seul à savoir à qui je parlais, tu viens juste de découvrir qui j'étais. Je veux que tu sois sur. Et… J'aimerais aussi que tu ne sois plus un de mes étudiants. Je ne peux pas supporter d'avoir l'impression de profiter de la situation, même si tu es consentant ».
Harry soupire et se laisse tomber contre la poitrine de Snape qui l'entoure de ses bras.
« Je suppose que je ne voudrais pas que tu ais des ennuis à cause de moi » dit Harry, « mais ça va être très dur ».
« Non, tu crois ! » dit Snape. Chacun capte le regard de l'autre et commencent tous les deux à se mordre la lèvre pour ne pas rire.
« Insolant ! » dit Harry en imitant son professeur.
Snape sourit mais son visage reste sérieux. « Ecoutes. Je ne suis pas une personne avec qui il est facile de s'entendre, et encore moins d'avoir une relation. Tu l'as vu… Je suis violent. Je ne te dis pas de laisser tomber, je veux juste t'avertir ».
« Je suis violent aussi » dit Harry, « malgré mon image de golden boy, je ne suis pas parfait. Personne ne l'est. Je veux travailler à construire notre relation ».
« J'ai un travail prenant et un rôle d'espion tout aussi envahissant ».
« J'ai une vie prenante » réplique Harry. Snape grogne à cette réplique, mais pas pour être désagréable. Harry sait qu'il a gagné. Snape le laisse se relever, puis arrange sa tenue, retrouvant sa ceinture et ramassant sa robe. Lorsque le maître des potions a fini, Harry se serre contre lui et passe ses bras autour de sa taille.
« Que pouvons-nous faire, si nous n'avons pas le droit de coucher ensemble sur ton bureau ? » demande-t-il en regardant l'autre avec un faux air innocent. Snape secoue la tête.
« Morveux lubrique. Je suppose que tant que ça reste secret, nous pouvons faire ça » répond-il en se penchant pour capturer les lèvres d'Harry. « Et ça » dit-il encore contre le cou d'Harry en donnant un coup de dent derrière son oreille.
« Et ça ? » dit Harry en empoignant les fesses de Snape qui émet un grognement en réponse, « je suppose que ça veut dire oui ! ».
Snape éloigne les mains du Gryffondor de son postérieur pour les placer sur un terrain plus sur. « Si tu restes plus longtemps, j'ai bien peur de ne pas pouvoir me contenir. Si tu n'es pas prudent, tu pourrais te retrouver pris vite et bien ».
Harry fait un petit sourire en coin et colle ses hanches contre celles de Snape, « es-tu certain que nous ne pouvons pas…».
Snape repousse les hanches d'Harry.
« Nous allons attendre » dit-il fermement.
Harry sourit timidement et contourne le bureau pour récupérer ses lunettes. Snape le suit des yeux, lorsqu'il arrive devant la porte, la main sur la poignée, il jette un regard en arrière
« Vos mots sont des ordres pour moi… Maître ».
FIN
Pour la dernière fois, réponses aux reviews sans adresses et merci vraiment pour tout !
Vivi : et bien, j'espère que la fin ne t'a pas déçue ! Et je te remercie vraiment beaucoup pour ton soutien et tes petits mots tout au long de cette histoire.
Lili : J'espère que ma cruauté est pardonnée ! Merci beaucoup pour toutes tes reviews qui m'ont vraiment soutenues et encouragées et… obligées à respecter mes délais !
Lukas Black : Je pense qu'Harry s'est fait suffisamment pardonné, non ? Je te remercie pour tous tes commentaires depuis le début de cette aventure et peut-être à bientôt.
Mily : je suis moi aussi très triste de finir cette histoire, tous tes petits mots vont me manquer ! Alors merci pour tout et peut-être à bientôt.
Elleay sahbel : et bien, tu vois, finalement ils finissent ensemble, enfin ils vont essayer… J'espère que ça t'a plu !
Anna Sugar : merci beaucoup pour la review et j'espère que la fin t'a plu !
Voilà, c'est fini et j'espère que vous avez aimé cette histoire autant que moi ! Et un grand merci à toutes celles (ceux?) qui ont lu, peut-être à bientôt…