En ce 15 juillet 2010, je viens enfin vous présenter mon épilogue !
Je ne sais pas s'il vous plaira ou s'il satisfera tout le monde. J'espère seulement qu'il vous permettra de passer un agréable moment. E puis si vous avez deux minutes, laissez-moi votre avis final que vous ayez reviewé ou non avant ! Ça me ferait vraiment plaisir.
En toute franchise, j'ai eu beaucoup eu de mal à écrire cet épilogue. Non pas que l'inspiration me manquait mais parce qu'ils vont vraiment beaucoup me manquer. Couper le cordon ombilical fut très dur, après tout Lily, Colin et les autres m'ont quand même pris deux ans et quelques bananes de ma vie et c'est avec un pincement au coeur que je leur dis adieu !
En tout cas, je vous souhaite une très bonne lecture … et peut-être à bientôt !
Épilogue
… Treize ans plus tard ...
Il monta lentement une colline et une fois arrivé en haut, il observa le magnifique paysage que la campagne anglaise lui offrait. Il voulait vivre ici, il n'y avait aucun doute sur ça. Il croisa les bras devant son torse et soupira de bien-être. Il regarda le soleil s'enfoncer paresseusement à l'horizon, les yeux éblouis par la beauté de cette scène. Il desserra sa cravate et leva son regard vers le ciel. Aucun nuage en ce début de mois de juillet. La soirée s'annonçait belle. Le bruit de pas derrière lui lui indiqua sa présence. Matthieu l'avait rejoint après avoir visité la maison et posait maintenant sa main sur son épaule. Sans se retourner, il demanda à Matthieu :
« - Qu'en dis-tu ?
- Je l'adore !
- J'espérais que tu dirais ça ! »
Il se tourna vers Matthieu, un grand sourire aux lèvres. Les cheveux blonds de son petit-ami bougeaient légèrement grâce à un petit vent qu'il n'avait même pas remarqué jusque là. Ses yeux marrons le couvaient.
Ils auraient enfin leur véritable « chez eux ». Il jeta un dernier regard au soleil qui avait presque fini de disparaître à présent et descendit la colline main dans la main avec Matthieu. Leur future maison devant eux. Certes, elle n'était pas très récente – elle datait de 2016 quand même – mais elle avait un charme qui lui avait tout de suite plu avec ses murs blancs et ses volets bleus.
Ils rejoignirent l'agent immobilier qui les attendait depuis presque une heure dans le jardin de devant pendant qu'ils visitaient à leur guise. Matthieu s'avança vers elle et lui dit joyeusement :
« - Nous la prenons ! »
La bouche de l'agent se fendit en un sourire. Elle voyait déjà sa commission tomber dans son porte-feuille.
« - Messieurs, vous faîtes un excellent choix.
- Nous le savons ! murmura-t-il.
- Je vous enverrai tous les documents dès qu'ils seront prêts, continua l'agent qui ne l'avait pas entendu.
- C'est parfait alors ! »
Ils se saluèrent chaleureusement. Matthieu se dirigea vers leur décapotable et c'est seulement lorsqu'il ouvrit la portière qu'il se rendit compte que Chris était toujours à contempler leur futur foyer.
« - Allez chéri ! Ils vont nous attendre ! »
À regret, Chris partit à reculons jusqu'à la voiture et monta dedans.
« - Je suis très heureux, avoua-t-il à Matthieu.
- Moi aussi.
- Et maintenant, l'Enfer !
- Je croyais que c'était tes amis ? s'étonna Matthieu.
- Non, pas eux. La voiture. Je déteste cette invention. C'est d'une lenteur !
- C'est très pratique ! lui rappela Matthieu.
- Ce qui est pratique, c'est le transplanage.
- Je ne suis pas sûr que l'agent immobilier aurait vu d'un très bon œil de se rendre compte que nous étions arrivés au milieu de nulle part sans le moindre véhicule. Londres est à des dizaines de kilomètres de là. »
Chris fit la grimace. Matthieu avait raison et ça ne lui plaisait pas.
« - Puis tout le monde ne peut pas être un fabuleux sorcier comme toi ! »
Il sentit une petite pointe de jalousie dans la voix de Matthieu. Chris posa une main réconfortante sur celle de Matthieu qui était sur le levier de vitesse. Il le regarda longuement conduire, des souvenirs pleins la tête.
Grand anglais de vingt-quatre ans aux immenses yeux marrons, il avait une allure distinguée et un air intellectuel qui allaient à merveille avec sa passion des livres. Il avait d'ailleurs un très beau commerce dans le centre londonien moldu – étant lui-même moldu.
Pour un Noël, le cabinet d'architecture de Chris avait organisé une petite soirée après le boulot. Une très bonne collègue à lui, lui avait alors présenté son petit frère. Matthieu. Et ce fut le coup de foudre.
Cela faisait quatre ans qu'ils étaient ensemble et pourtant, Chris avait l'impression que leur rencontre remontait à hier. Ils ne s'ennuyaient jamais, découvrant chacun le monde de l'autre. Même s'il n'aimait pas les voitures – n'était-ce dangereux ? - Chris se plaisait à marcher aux côtés de Matthieu pour visiter le monde moldu et ses monuments.
Il reporta son regard sur la route, en essayant de ne pas stresser. Leur trajet jusqu'au village voisin ne dura pas plus de vingt minutes mais cela sembla être une éternité pour Chris qui descendit à toute vitesse de cette horrible machine.
Il attendit que Matthieu rende la voiture au service de location puis ils allèrent derrière le bâtiment. Le meilleur endroit pour que personne ne les voit. Chris prit la main de Matthieu et lui conseilla :
« - Accroche-toi bien !
- À mon tour de souffrir ! »
Chris Philips eut un petit rire avant de disparaître avec son petit-ami dans un petit nuage de poussière d'un village au sud de Londres.
« - Si ce bébé ne sort pas tout de suite de mon ventre, je jure devant Merlin que je te castre sur le champ ! hurla-t-elle. »
Derrière quelques mèches mouillées de sueur, elle le vit ouvrir grands les yeux avant qu'il n'ordonne au guérisseur :
« - Si on pouvait accélérer les choses, ça nous arrangerait grandement, je pense. »
Elle en aurait presque ri. Presque. Parce qu'elle était en train de souffrir le martyre pour faire la chose la plus belle au monde. Donner la vie. Franchement, si c'était à refaire … elle s'abstiendrait !
Elle poussa encore un cri, brisant ses cordes vocales au passage.
« - Fais quelque chose !
- Je ne peux rien faire, ma chérie !
- Rien ? Tu te fous de moi ? Si j'en suis là, c'est de ta faute ! Alors arrange la situation et tout de suite ! »
Elle vit qu'il prenait sur lui pour ne pas être désagréable envers elle. Et soudain, une pensée qu'elle n'aurait peut-être pas dû avoir à cet instant lui traversa l'esprit. Il ne pouvait pas lui en vouloir vu qu'elle lui donnait son premier enfant, non ?
« - J'ai cassé ton balai volant !
- Quoi ? »
Il était en colère. Cela se voyait à sa tête qui était devenue toute rouge.
« - Dans dix secondes, vous pousserez madame ! lui ordonna le guérisseur. Nous y sommes presque.
- Après trois heures, ça serait temps ! »
Depuis le début, une horloge accrochée juste en face d'elle lui indiquait l'heure. À un moment, elle avait même cru qu'elle s'était s'arrêter pour la narguer sournoisement.
Son mari oublia aussitôt son balai et lui prit la main en lui rappelant la méthode moldue du petit chien avant de lui dire de pousser … encore !
Elle poussa. Et elle prit conscience du côté ridicule de la situation qu'elle vivait. Si elle n'était pas en train d'accoucher, elle aurait eu honte. Très honte.
Et soudain, un cri résonna dans la pièce. Son enfant était né. Il était enfin là. Des larmes se mêlèrent à sa sueur et la douleur s'évanouit.
« - Vous avez une magnifique petite fille ! leur apprit le guérisseur qu'elle avait maudit dix minutes plus tôt et qui était maintenant son héros. »
Il enveloppa le bébé dans une petite couverture et le tendit à Jun qui le prit dans ses bras. Elle était magnifique !
Ses yeux étaient les mêmes que ceux de Jun – bridés à la perfection. Elle avait hérité des cheveux noirs de Jun et des tâches de rousseurs de son père. Elle était parfaite à ses yeux.
« - Bonjour toi ! murmura-t-elle à sa fille.
- Je suis fier de toi, ma chérie. »
Elle avait un énorme sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Jun Lewis-Weasley était la femme la plus comblée du monde à cette seconde.
Il mit des couverts sur une table et interpella une serveuse pour qu'elle aille s'occuper des clients qui venaient de faire leur arrivée dans le restaurant. Il alla chercher sa toque dans son bureau et se dirigea précipitamment dans les cuisines. Tous ses employés courraient déjà partout ce qui arracha un sourire à son air un peu trop sérieux. Il vagabonda dans l'immense pièce en examinant tous les plats et donnant des ordres jusqu'à ce qu'une serveuse vienne le chercher :
« - Monsieur, vos amis sont arrivés.
- Vous les avez installés à la table prévue ?
- Oui, monsieur.
- Très bien. Trop de curry, Bailey ! »
Il retourna rapidement dans la salle et les trouva à leur place habituelle. Il s'approcha et salua Matthieu. Ce dernier le complimenta alors :
« - Toujours aussi beau votre restaurant !
- Merci, on fait tout pour, avec Hugo. D'ailleurs, il ne peut pas être là ce soir. »
Il laissa un peu de suspense.
« - Pourquoi ? Trop occupé aux fourneaux ?
- Non, il est à Sainte-Mangouste..
- Jun a accouché ? demanda Chris, étonné.
- Aucune nouvelle depuis son départ précipité il y a presque trois heures, je crois, dit-il en regardant sa montre.
- J'espère que tout se passe bien.
- Ne t'en fais pas, le rassura Matthieu.
- Et vous ? La maison de vos rêves ? »
Il s'assit en face du couple et écouta Matthieu lui narrer leur visite. Il lui détailla tout le bâtiment, les yeux pétillants. Matthieu avait six ans de moins qu'eux et cela se ressentait dans l'innocence du jeune homme. Il en sourit et laissa la joie de Matthieu l'envahir.
« - Donc nous n'avons plus qu'à attendre les papiers que l'agent immobilier va nous envoyer.
- Je suis vraiment très heureux pour vous, leur assura-t-il. »
La conversation continua longuement autour des projets des deux hommes jusqu'à l'arrivée de Naomi accompagnée d'un homme qu'il n'avait jamais vu. La femme était comme à chacun de ces dîners d'une grande élégance. Habillée d'une longue robe écrue en soie, elle marcha d'un pas décidé vers eux sans se soucier du serveur qui s'était avancé pour l'accueillir. Elle s'exclama :
« - Comme vous m'avez manqué ! Je suis désolée d'être en retard, j'ai dû déposer les enfants chez leurs pères. »
Elle n'avait malheureusement pas abandonné l'accent snob qu'elle avait adopté lors de son union avec son aristocrate moldu – ça devait être son deuxième mariage si sa mémoire était bonne. Il se leva et la prit dans ses bras pour la saluer :
« - Toujours aussi magnifique Naomi !
- Toujours ! »
Elle lui fit un sourire éblouissant et tendit la main à Matthieu tandis qu'il se tournait vers l'inconnu. Il avait les cheveux longs couleur de jais attachés par un catogan et des immenses yeux noirs dont l'un était entouré d'un tatouage tribal. Il portait des bottes et une veste en cuir noir, un jean bleu et une chemise assortie.
« - Encore en mission ? demanda-t-il à l'individu.
- Que veux-tu ? Le Ministère ne peut plus se passer de moi ! »
Il serra la main de son vieil ami. Anton.
« - Comment s'est aujourd'hui ?
- Mike ! Ça me va bien, tu ne trouves pas ? plaisanta Anton.
- À merveille ! »
Il se rassit à sa place et appela la serveuse.
« - Vous prenez quoi ? se renseigna-t-il auprès de ses amis.
- Un Galapagos, commanda immédiatement Naomi en s'installant à côté de lui. »
Les autres quant à eux, regardèrent attentivement la carte un instant.
« - Un Mojito pour moi, décréta soudain Anton.
- Deux Daiquiri, demanda Chris.
- Et pour moi, Albermarle Fizz !
- Je vous apporte ça tout de suite ! »
La serveuse se dirigea vers le bar où elle passa la commande au barman.
« - Une petite nouvelle, non ?
- Ouais, l'autre nous a laissé tombé !
- C'est dommage elle était bien ! se rappela Matthieu.
- Elle nous a donné sa démission il y a cinq jours en nous disant qu'il avait trop de boulot pour elle ! expliqua-t-il, un sourire aux lèvres.
- On attend encore qui alors ? changea de discussion Naomi.
- Hugo et Jun sont à Sainte-Mangouste ! lui apprit-il.
- Depuis quand ?
- Trois heures ! répondit-il.
- Ce n'est pas un peu long ?
- Pour Jason, j'y suis restée quatorze heures alors trois, ce n'est pas si long, tu sais … Mike ! »
Ils ne purent s'empêcher de rire doucement à ce prénom. Il se reprit le premier et poursuivit sa liste :
« - Tim avait une conférence à donner je ne sais plus dans quelle ville américaine. Mary et Steven avaient le spectacle de fin d'année de Nathalia.
- Elle a quel âge déjà ?
- Elle a exactement le même âge que mon Sebastian. Huit ans ! dit Naomi en dépliant sa serviette qu'elle mit sur ses genoux.
- Et Rebecca est à un cocktail que le patron de son mari donne. Lily doit venir après sa permanence. Donc on n'attend plus qu'Elibeth !
- Elle ne t'a pas prévenu ? s'étonna Matthieu.
- De quoi ?
- Elle a dû se rendre en Asie. Un typhon a tout détruit dans une région de là-bas. Je l'ai emmené à l'aéroport cet après-midi.
- Ah ok ! Ben on attend personne ! déclara-t-il. »
L'employée de son restaurant vînt leur servir les boissons et leur souhaita une bonne soirée.
« - À Poudlard et à nous ! s'exclama Naomi. »
Fébrilement, il regarda autour d'eux. Personne ne semblait l'avoir entendu.
« - Je te rappelle Naomi que ce restaurant est mixte ! »
Comprenez par mixte, qu'il était ouvert aux sorciers comme aux moldus.
« - Oups ! »
Elle mit sa main devant sa bouche avant de se mettre à ricaner. Il leva les yeux au ciel et leva son verre avec les autres.
« - À nous et à nos dîners ! »
Il n'avait pas fini de boire sa première gorgée que le téléphone du restaurant retentissait. Il posa son verre et se précipita sur le combiné mais un serveur avait été plus rapide. Un bon point pour lui !
« - C'est pour vous, monsieur ! »
Il prit le téléphone.
« - Allo ?
- Colin ?
- Oui ? C'est toi Hugo ?
- Je suis papa ! Papa d'une petite fille !
- Toutes mes félicitations, mon vieux. »
Il se tourna vers ses amis et leur cria :
« - C'est une fille ! »
Il baissa la voix et ajouta à Hugo :
« - Je vais prévenir les autres avec un Patronus. On arrive tout de suite ! »
Hugo avait enfin réalisé son rêve et rien que pour ça, Colin Philips cria de joie avec ses amis dans son restaurant, récoltant les regards surpris des clients.
Il la tenait dans ses bras en faisant bien attention à sa tête comme lui avait ordonné Jun. Mais il n'y avait aucun risque. Pour rien au monde il n'aurait fait du mal à cette petite merveille endormie. Il entendit Jun se tourner dans son lit. Elle s'était elle-aussi assoupie peu après le départ des parents d'Hugo.
Malgré le fait qu'elle soit dans ses bras, qu'il sentait ses petits pieds bouger de temps en temps et qu'il entendait sa respiration, il n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée qu'il était enfin père. Ils avaient tellement attendu. Des années. Il avait même fini par croire qu'il était stérile mais cette naissance … C'était un miracle selon lui.
Il reposa sa fille dans sa couveuse et vint s'asseoir sur le bord du lit de sa femme et la regarda dormir. Les années étaient passées tellement vite depuis Poudlard mais son amour pour elle n'avait fait que grandir. Il déposa un baiser sur la main de la jolie japonaise et se mit à sourire bêtement. Hugo Weasley était heureux.
Elle essayait de suivre les garçons mais ses talons aiguilles ne le lui permettaient pas. Elle releva un peu sa robe en soie pour être sûre de ne pas se prendre les pieds dedans et se casser la figure dans les couloirs de Sainte-Mangouste ou pire d'abîmer sa tenue de soirée. Elle tourna à droite à la suite de Anton et vit la chambre qu'elle avait occupé pour son premier enfant avec son premier mari. Naomi avait eu une vie sentimentale assez mouvementée.
Après la fin de ses études à Poudlard, elle avait épousé Valentin Newforter et avait eu quatre ans plus tard une petite fille, Camellia mais la vie recluse que lui offrait Valentin ne lui plaisait guère. Ils s'étaient séparés et son deuxième mari était entré en scène.
Alexandre de Politoire, un aristocrate moldu et français de surcroît lui avait apporté un beau quotidien fait de paillettes et de soirées mondaines en tout genre. Avec Alexandre, elle avait eu Sebastian, un magnifique héritier. Mais cet Alexandre la trompa avec sa secrétaire et elle rompit leur union en engrangeant une partie de la fortune de son ex.
Le suivant fut quant à lui un beau sorcier italien et rebelle, Pippo qui lui fit oublier ses mésaventures sentimentales. Ils se marièrent entre deux témoins – deux individus qu'ils avaient croisé dans la rue et avaient payé pour jouer ce rôle – dans une chapelle américaine de Las Vegas quatre jours seulement après leur rencontre. Un an après naissait Jason. Tout avait été très rapide entre eux. Trop rapide. Ils avaient fait annuler le mariage et ni Naomi, ni Jason n'avait revu Pippo.
Aujourd'hui, sa vie était plus calme auprès d'Andrew. Un anglais de trente-cinq ans qui travaillait pour le Ministère. Au bureau des permis de mariage. Un signe sans doute.
Elle sortit de ses pensées lorsqu'ils s'arrêtèrent enfin devant une porte. Elle avait eu beaucoup d'hommes dans sa vie mais Naomi Finch-Fletchey ne regrettait rien. Grâce à eux, elle avait des enfants fantastiques qu'elle aimait plus que tout au monde.
Anton posa la main sur la poignée de la porte et l'ouvrit lentement. Ils trouvèrent alors la nouvelle petite famille au complet. Jun et la petite fille se reposaient tandis que Hugo les accueillit souriant. Malgré sa métamorphose, il se jeta dans les bras d'Anton et le remercia.
« - Merci de nous avoir toujours encouragé ! »
Le métamorphage savait que ses amis n'arrivaient pas à procréer mais grâce à ses visions, il avait su que tout s'arrangerait pour eux et les avait alors rassuré. Comme quoi ses visions avaient du bon même en dehors de son travail.
Depuis dix ans cette année, il était auror et adorait par-dessus tout son métier. Malheureusement, ce dernier n'avait pas eu que des retombées positives sur sa vie. Elibeth ne supportant pas les absences fréquentes de son mari et les risques inconsidérés que prenaient celui-ci, avait demandé le divorce six ans auparavant. Cela lui avait brisé le cœur mais c'était la vie. Il avait survécu et avait gardé de très bons rapports avec Elibeth.
En retrouvant son indépendance, la jeune femme était devenue une bénévole pour une association caritative et serpentait aujourd'hui plus le globe qu'Anton pour reconstruire des maisons et des écoles, soigner les blessés et surtout redonner l'espoir à des personnes détruites de l'intérieur. Anton l'admirait beaucoup pour ça et adorait recevoir ses cartes postales.
En tout cas, le jeune homme avait remonté la pente et était aujourd'hui avec l'une de ses collègues. Lene lui avait d'ailleurs appris la plus belle des nouvelles ... Anton Merry allait à son tour devenir père dans six mois …
« - Je suis très heureux pour vous, avoua Anton à son meilleur ami. »
« - Oui papa ! Oui ! Dis à maman que je leur dirai que vous passerez demain matin ! C'est promis ! Il faut que j'y aille maintenant. Oui, papa ! Dis bonne nuit à maman de notre part. Bisous papa. Oui moi aussi ! »
Pourquoi avait-elle voulu que ses parents se mettent à la technologie moldue et aux portables en particulier ? Grand mystère ! Elle prit son plus jeune fils dans les bras et appela :
« - Alice, William, on y va ! Si vous n'êtes pas là à cinq, on part sans vous ! »
Elle n'eut même pas à dire un que deux enfants de neuf ans entrait en courant dans l'immense salon.
« - On est prêt ! »
Elle sourit, prit la main de sa fille tandis que son frère lui attrapait l'avant-bras et elle transplana avec eux comme ils en avaient l'habitude. Elle arriva devant son bureau à l'hôpital. Elle était devenue guérisseuse après s'être cherchée pendant un long moment en sortant de Poudlard. Mais aujourd'hui, elle savait que sa vie professionnelle se trouvait ici à aider les gens.
Elle lâcha Alice qui se remit à courir et en fit de même avec son frère jumeau, William. Ce dernier était beaucoup plus calme que sa sœur et heureusement pour elle. Parce que franchement, deux garnements comme sa fille et elle aurait abandonné depuis très, très longtemps. Elle sourit et suivit Alice :
« - Tu ne sais même pas où est la chambre de Tante Jun !
- Je les trouverai quand même ! »
Quelle tête brulée ! Mais bon, elle avait de quoi tenir avec les parents qu'elle avait.
« - William, rejoins ta sœur et fais en sorte qu'elle ne se blesse pas comme la dernière fois, s'il te plaît !
- Pas de problème, maman. »
À l'école moldue où les enfants étaient inscrits, l'institutrice de William les avait encouragé à faire sauter une classe à leur fils. Il était selon elle le plus intelligent des enfants qu'elle ait eu. Mais son mari et elle, avaient refusé. De toute façon, il irait sans doute à Poudlard dans à peine deux ans alors qu'il saute une classe ou non dans le monde moldu ne le fera pas avancer plus vite dans le monde sorcier.
Elle observa son fils prendre soin de sa furie de sœur et pensa que de toute façon, William n'aurait jamais voulu quitter sa folle de sœur une seule seconde. Il n'avait que neuf ans et pourtant il était très protecteur.
Son fils qu'elle tenait toujours dans ses bras lui tira l'oreille en faisant un petit bruit de … elle n'aurait su dire ce que c'était exactement.
« - Daniel, on en a déjà parlé ! On ne tire pas les oreilles de maman, ni celles des autres. D'accord ?
- Ayord ! »
Daniel venait tout juste de souffler ses bougies pour la deuxième fois et n'arrivait pas encore à bien articuler. Il lui fit un bisou sur la joue pour s'excuser ce qui l'attendrit. Elle se faisait toujours avoir.
Elle reporta son attention sur sa turbulente Alice qui fit un dérapé pour tourner dans un couloir à droite et glissa au dernier moment. William se précipita et comme il le faisait souvent, utilisa la magie. Un énorme oreiller blanc apparut et évita le pire à Alice.
William n'était pas sur-doué que pour les mathématiques et l'histoire moldue. Il faisait depuis toujours de la magie. Faire apparaître des objets, réparer un jouet cassé, couper les cheveux des enfants qui embêtaient sa sœur. Tout ça n'était que broutilles pour lui. Bien qu'il sache depuis trois ans maintenant maîtriser son pouvoir – pour le plus grand bonheur de ses parents et de ses camarades – il n'avait pas le droit d'en user comme il le voulait.
« - William ! le réprimanda-t-elle.
- Elle allait encore s'ouvrir le coude, maman, se défendit-il. »
Elle lui lança un regard noir et fit descendre Daniel pour s'approcher de sa fille.
« - Regarde autour de toi. Marche calmement. Et surtout évite les problèmes, Alice !
- Oui, maman ! »
Elle se pencha et examina le corps frêle de sa fille. Elle dut bien avouer que l'oreiller de William avait été très utile. Elle lui fit un clin d'œil et se remit en marche. L'oreiller sous un bras et la main d'Alice dans la sienne de l'autre côté. William tenait quant à lui celle de Daniel.
La suite du trajet fut heureusement moins dangereuse. Ils arrivèrent assez vite à la chambre de Jun. Elle frappa et entra sans attendre de réponse. Beaucoup de ses amis étaient déjà là. Naomi qui s'était assise royalement dans le fauteuil. Chris dans les bras de Matthieu. Un individu à l'allure bizarre dont les yeux devinrent orange dès qu'il la vit. Anton en mission. Et Colin dans un coin de la pièce, sa toque toujours sur sa tête. Jun tenant son enfant dans les bras et Hugo les couvant du regard.
Elle leur sourit et observa Daniel se jeter dans les bras de Colin :
« - Papa !
- Coucou garnement ! »
Colin le prit dans ses bras et l'embrassa bruyamment sur la joue.
« - Joli oreiller Lily ! s'exclama Hugo, un sourire aux lèvres.
- Cadeau de la part de William ! affirma-t-elle en le lançant à son cousin.
- Sauvetage d'Alice ? proposa Anton.
- Ouais encore ! »
La maladresse d'Alice était connue de tous. Même au Ministère de la Magie., c'était pour dire.
« - Je l'aurai bien gardé mais on en a déjà une dizaine à la maison.
- La prochaine fois, essaie une autre couleur, fiston, lança Hugo à William en lui faisant un clin d'œil. Rose ou violet irait parfaitement, je pense. »
William ne répondit rien, sa mère l'avait devancé :
« - Ne l'incite pas, s'il te plaît !
- Je n'ai rien dit ! Allez je te présente … Lily, voici Aiko Antonella Weasley. »
Comme si elle s'était reconnue, Aiko bougea légèrement dans les bras de sa mère sans se réveiller malgré tout. Lily prit son cousin dans ses bras et lui souffla :
« - Toutes mes félicitations !
- Merci, cousine ! »
Elle se souvint :
« - Mes parents me font dire qu'ils passeront demain matin !
- Ok ! Demain va être une longue, très longue journée de visites, je le sens !
- C'est le prix à payer ! rappela Lily à Hugo.
- C'est raisonnable alors ! »
Elle se recula jusqu'à se retrouver à côté de Colin.
« - Tu ne pouvais pas laisser les enfants à tes parents ? lui demanda-t-il sèchement.
- Ils voulaient venir voir le bébé, lui apprit-elle sur le même ton. »
Pour confirmer ses dires, Alice monta sur le lit et observa longuement Aiko. William resta comme à son habitude à l'écart mais ne manquait rien de ce qui se passait.
« - Moi, youla voir bébé ! s'écria Daniel. »
Colin éclata de rire et le laissa libre de ses mouvements.
« - Tu vois ce que je veux dire !
- Oui, oui ! Je m'excuse platement !
- Je préfère ça, annonça-t-elle, souriante. »
Elle l'embrassa alors longuement. Lily Potter-Philips pensa à cet instant que sa vie n'aurait pas pu être plus parfaite sans son meilleur ennemi.
... THE END ...