VII. Étape finale : "Tu lui montre qu'il meurt d'envie de toi! Là mon grand, si tu ne sais pas quoi faire je n'y peux rien..."

22h16

Zoro, l'ancre maintenue sur ses pieds, faisait des pompes sur son pouce. C'était l'entraînement du soir, pourtant, il n'était pas aussi concentré que d'habitude. Il semblait tellement perdu dans sa réflexion, qu'il ne comptait même pas le nombre de flexions. Il était torse-nu par cette douce nuit de printemps, mais la brise fraiche ne semblait pas le déranger.

Enfin, il s'arrêta. Il posa l'ancre et marcha, perdu dans ses pensées, vers la salle de bains. Ses pas raisonnaient dans le bateau si calme à présent, puisque tous les autres dormait mis à part Nami et moi, assises sur son lit, et Sanji-kun.

Zoro leva la tête vers le ciel où quelques étoiles brillaient, et soupira. Puis, se rendent compte de ce qu'il faisait, il secoua la tête puis la baissa en grommelant, maudissant son "idiotie". Il accéléra le pas et ouvrit la porte de la salle de bains. En relevant la tête, il s'immobilisa. Ses yeux s'élargirent, et sa bouche s'ouvrit légèrement.

Dos à la porte, séchant ses cheveux avec sa serviette, Sanji offrait une vue époustouflante sur son dos et surtout son fessier. En entendant la porte s'ouvrir, il tourna la tête et sourit en voyant Zoro... un sourire à faire fondre même la pierre. Le bretteur cligna des yeux, comme réveillé d'un rêve et ferma vivement la porte.

Dehors, la main sur la poignée, il prit une grande respiration, regardant le sol. Le muscle de son bras tendu se contracta, comme voulant agir avant même que son propriétaire lui ait donné l'ordre. L'épéiste ferma les yeux un moment, puis les rouvrit et les roula, exaspéré par lui même. Il se redressa et rouvrit enfin la porte, rentrant dans la salle de bains. Sanji était en serviette maintenant et se dirigeait vers celle-ci. En voyant son nakama. Il s'arrêta et sourit.

"La vue t'as plut, Marimo?" demanda-t-il.

"Va te faire foutre, Love Cook" répliqua Zoro au tac à tac. Son interlocuteur n'était pas entièrement séché, et des goutes d'eau glissaient sur son cou, son torse...

Le sourire de Sanji s'agrandit, encore plus amusé et un tantinet pervers. "Ah, peut-être ..."

Il se remit à marcher. Zoro observa les mouvements du blond, bien visibles grâces à sa nudité. Ses yeux s'attardèrent sur ses hanches, protégée par la serviette blanche, et sur la bosse qu'elle couvrait. Il dévora ensuite du regard les tablettes de chocolat du cuisinier, bien prononcés malgré le fait qu'il soit mince. Puis, il regarda son visage fin, son œil noisette, ses cheveux de blé...

Le cuistot allait passer à côté de son compagnon pour sortir, mais ce dernier, avec un soupir de résignation, l'agrippa les épaules et le plaqua brutalement contre le mur. Avec empressement, il colla sa bouche contre celle du blond. Il recula ensuite son visage, haletant doucement, attendant une réaction, tout comme un enfant, qui veut vite faire la première fois parce qu'il n'est pas sur de soi. Jugeant que Sanji prenait trop de temps pour réagir, Zoro alla une fois de plus vers ses lèvres, mais cette fois si le coq le repoussa, le faisant tomber dans la baignoire.

"Tu transpire, alors que je suis tout propre..." expliqua-t-il. Il eut ensuite un sourire en coin. "Et puis, il n'est pas encore 23 heures."

Il quitta la chambre, laissant le bretteur dans l'eau, trempé et surpris. Après quelques instants, Zoro sortit de la baignoire, toujours ahuri. Il enleva ses bottes, qui étaient complètement trempées maintenant, puis réagit enfin. D'un accès de colère, il lança ses chaussures de l'autre côté de la pièce, et commença à se parler tout seul.

"Ce baka de Cook de merde! Putain mais quel enfoiré de sa race! Il m'allume tout la journée, il me rend dingue et... et... et gay! et après, quand je cède enfin ce moins que rien me laisse en plan ?!?!" Il se tut, prenant plusieurs grandes inspirations, puis crispa les poings, fronçant les sourcils. "Je ne vais pas laisser ça comme ça."

Complètement trempé, pied et torse nus, il quitta la salle de bains, glissant par des moments.

Je souris et regardai Nami. "Ça à l'air de marcher. Il se dirige vers la chambre de Sanji à présent."

"Tant mieux, elle est juste à côté!" s'exclama Nami, vicieuse comme elle est. "Je pourrai entendre au lieu de te demander de tout raconter à chaque fois."

"Les murs sont quand même assez épais, Franky a voulu éviter tout indiscrétion..." lui rappelai-je.

"Oh, c'est vrai." soupira-t-elle. "Bon, regarde la chambre, il faut que tu continues à narrer alors..."

J'hochai la tête, me concentrant.

Sanji était dans sa chambre, sa serviette toujours autour de sa taille. Il arrangeait ses cheveux devant le miroir, quand la porte s'ouvrit soudainement. Le blond sursauta puis se tourna vers l'envahisseur en souriant d'un air vainqueur. "Donc, tu es venu m'annoncer le verdict?"

Zoro ne souriait pas. Il ferma la porte à clé derrière lui et s'approcha du blond, qui écarquilla l'oeil. Avec violence et passion, le bretteur attira le cuistot contre lui, l'embrassant fougueusement. Sanji répondit à cette étreinte, plutôt surpris. Quand son amant se détacha de lui, il essaya d'articuler son prénom, mais fut coupé.

"Tu vas payer... tu vas payer pour tout ce que tu as fait aujourd'hui!" menaça Zoro, enlevant son pantalon.

Le cuisinier recula d'un pas, surpris. "Oi Zoro, qu'est ce que tu ...? Je voulais juste que tu dises que tu aimes, hein!"

"Ah, mais j'aimes ça..." répondit Zoro, lui dévorant le cou. "J'adore ça..."

"Zoro!' s'exclama Sanji, dans un mi-gémissement. "Mettons les choses d'abord au clair..."

Sans l'écouter, l'épéiste se débarrassa maintenant de son boxer, révélant son intimité éveillé. Cette vue tut Sanji un instant, puis, il continua à parler.

"Je n'ai pas précisé qu'il fallait..." commença-t-il, mais le manieur de sabres s'était approché dangereusement, arrachant la serviette du blond et l'embrassant à nouveau.

"Zoro, qu'est ce que tu...?" s'enquit le blond entre deux baisers, quand son nakama le renversa sur le lit.

"Zoro, attend... hey, mais je... oh, Zoro! Attends! Zoro..." protesta le cuistot, mais en vain. . "ARGH, Zoro! Tu... Je..."

Je mis une main devant mes yeux, revenant à la chambre de Nami.

"Qu'est ce qui se passe?" s'enquit-elle, frustrée. "Pourquoi tu te caches les yeux ?!"

"Je ne peut pas regarder ça." annonçai-je.

Avant qu'elle ne puisse demander pourquoi, un gémissement un peu trop fort nous parvint.

"MMMMMMMMMMMMMM, ZORO!"


Ainsi s'achève la fic. On espère qu'elle vous a plu! Et merci de l'avoir lue =)