épilogue (ou-fin-alternative-qui-met-l'eau-à-la-bouche-au-pauvres-lecteurs-impatients-qui-resteront-sur-leur-faim)
Il y avait toujours eu un lieu, plus vieux que le monde lui-même où vivaient les esprit originels. Ce lieu était un morceau de néant qui pouvait se transformer à volonté selon les souhait de ses habitants. Dans un coin de ce monde, qui avait plus la forme d'un kiosque donnant sur un jardin bien entretenu, deux esprits étaient là, plongés dans la contemplation d'un étrange miroir à la surface liquide.
Progressivement, le visage du premier se fermait tandis qu'il regardait la surface lisse, tandis que le second se détourna un instant pour chercher dans sa poche un mouchoir à pois roses et se moucha bruyamment dedans, s'attirant par là un regard noir de l'autre.
"Mais c'est siiiiiii triiiiiste, se justifia le second avec des larmes dans les yeux. Elle aurait pu faire changer les chooooooses..."
Le premier soupira, tandis que l'autre lui adressait un regard de chien battu et continuait :
"Tu n'es pas triiiiste, toiiiii ? J'aimerai tellement que..."
Il s'arrêta, sans cesser son regard mélodramatique qui se mit lentement à scintiller, annonce d'une idée. L'autre croisa ses bras et le contempla avec calme et froideur, attendant la suite qui n'allait pas tarder à arriver.
"Toi aussi, tu disais vouloir changer les choses... Non ?
-Et que comptes-tu faire Maxwell ? Tu sais très bien à quoi je suis réduit, maintenant. Et qu'est-ce que la mort de cette femme peut faire ?
-Oh, quel coeur de glace, Riri... Tu veux me faire croire que tu n'es pas ému ?
-Quelles émotions mets-tu dans le verbe émouvoir ?
-D'accord, d'accord, j'ai compris... Mais tu ne vas pas me dire que tu ne plaçais aucun espoir dans cette femme !
-Je n'espérais rien d'elle. Elle a peut-être réussis à le faire changer, mais ses résolutions auraient été éphémères et nous nous serions retrouvés au même point de départ.
-Vraiment ?
-Vraiment.
-Désespérant, Ori-gan...
-Ne m'appelles plus JAMAIS comme ça. Et que veux-tu que je fasse ? Moi aussi je dois laisser faire le destin !
-Donc tu veux bien faire quelque chose ? Tu t'es lassé de ton credo 'je suis lié par un pacte, je ne peux rien faire' ?
-Je vois juste que tu as une idée et je suis prêt à l'écouter, rien de plus.
-Yeeees ! Après quatre milles ans, enfin, tu te décides Riri...
-Qu'est-ce que tu veux faire avec elle ?, reprit le premier avec une voix étrangement calme qui pressa le second de continuer.
-La renvoyer là-bas, bien sûr !
-Pardon ?
-L'envoyer il y a quatre milles ans et la laisser se débrouiller !
-... C'est totalement stupide.
-De même, il était totalement stupide d'espérer qu'une simple humaine réussisse à faire sortir Kra-kra de quatre milles ans de routine. Pourtant, elle l'a fait et sans aucune aide.
-Et de toute façon, comment veux-tu procéder ? Il m'est impossible de changer le passé et encore moins d'y transporter des personnes !
-Tu es d'accord, alors ?
-Non, je m'informais.
-Bien sûr. Tu crois vraiment que les jolies Moires se soucies des fils qu'elles viennent de couper* ? Il suffit d'en échanger d'eux et de s'assurer qu'elle sera sauvée... J'avais justement repéré une fille comme ça, il y a quatre milles ans qui pourrait convenir. Elle était juste morte quand ce cher Kra-kra l'a retrouvée.
-Je n'y crois pas...
-Hein ? De quoi tu parles ?
-... Depuis combien de temps manigances-tu ça ? Hmph, j'aurais dû le deviner. Toutes tes visites ici...
-Mais non, tu te fais des idées, Riri ! Et puis tu sais, tu ne pers rien à essayer ! Kra-kra est dans un tel état qu'il ne s'apercevra de rien si tu utilises un peu de tes pouvoirs. Allez, dis-moi oui, Riri !
-Comme tu veux. Mais c'est toi qui lui expliques ce qui se passe.
-Oui oui, pas de problèmes ! Allez, Riri !!"
Le dénommé 'Riri' fit un court geste en direction du miroir qui se divisa en deux et lança son sort. Un lumière s'échappa du petit kiosque et se perdit dans le néant au-dessus d'eux. Sans un mot de plus, Maxwell suivit le même chemin, un grand sourire sur les lèvres. Cela promettait d'être intéressant et puis il avait toujours adoré les happy-end et participer à la création de l'un d'eux le mettait en joie.
Mais à chaque jour sa peine, et l'esprit des molécule s'immisça dans le sort pour y trouver l'humaine et lui apparaître sous sa forme préférée, celle d'un vieillard assis sur un énorme livre.
Que dirais-tu d'une nouvelle chance avec lui ? Un nouveau départ ?
Elle n'avait rien répondu bien sûr, mais exprimait à la fois un intérêt flagrant et une retenue méfiante. Maxwell continua avec bon espoir.
Bien sûr, ce ne sera pas dans la même époque. Tu vas devoir emprunter un fil de vie qui est en train de se finir. Voler une identité si tu préfères. D'ailleurs, ses souvenirs vont un peu se mélanger aux tiens et peut-être manqueras-tu de stabilité au début. Mais ne t'inquiète pas, cela passera très vite.
L'humaine semblait assez révoltée par l'idée de voler une autre existence, aussi se hâta-t-il de la rassurer.
La personne en question va mourir si je n'interviens pas. Son village a été attaqué et son destin est de mourir ce jour-là. En volant son identité, tu gagneras simplement ses souvenirs tandis qu'elle ira achever ton existence.
Elle ne semblait pas particulièrement enthousiasmée, mais elle semblait prête à accepter cette condition. Maxwell en profita pour continuer à donner les explications dont elle aurait besoin.
Tu te retrouveras ainsi il y a un peu plus de quatre milles ans, à l'époque où Kratos est encore humain et un peu avant qu'il se joigne à Mithos et sa troupe. À toi de t'arranger et de te joindre à lui...
L'humaine restait réticente, devinant que ce miracle ne lui était pas accordé par hasard.
Bien sûr, tu devras me rendre un service – mais il ira de soi. Assure-toi qu'ils ne fassent pas les même erreurs qui ont conduit au monde que tu connais. C'est tout. Au vu de ce que tu as fait, ce sera presque facile pour toi !
Maxwell n'eut pas le temps de rajouter quelque chose de plus, le sort se terminait. Il revint en sifflotant dans le néant, fier de son idée et totalement oublieux de toutes conséquences qu'elle aurait sur le monde. Après tout, les dés ne pouvaient plus être relancés.
*Les moires sont des déesses de la destiné. Elles sont au nombre de trois et filent les fils de la vie des humains, chacune à une tâche particulière et la dernière doit couper avec un ciseau en argent les fils ce qui signifie la mort de l'être humain concerné...
A/N : Je m'explique : aujourd'hui, j'ai 18 ans. Alors j'ai décidé d'être sadique. Parce que vous voyez, ça c'est l'épilogue... et je doute que je continuerai à écrire plus loin sur cette idée.
Mais sinon, au risque de me répéter, j'aimerai bien un petit message de votre part pour me dire si vous avez aimé ou pas, si je dois arrêter d'écrire ou au contraire continuer (...non, je ne suis pas en manque d'amour, pourquoi ?)
Océanna