À peine la porte refermée, les deux hommes s'étreignirent et s'embrassèrent à en perdre haleine. Avec des gestes fébriles, ils s'arrachèrent mutuellement leurs vêtements. Bientôt, seuls des gémissements de plaisirs s'élevèrent dans la chambre. Le plus grand des deux hommes poussa sans ménagement l'autre sur le lit avant de s'allonger au-dessus de lui et de plonger son regard dans le sien. La lueur de désir qu'il lut dans les yeux de son amant ne fit qu'augmenter sa propre excitation.
-Ce soir, je te veux tout à moi ! Je vais t'emmener au septième ciel et tu vas voir un feu d'artifice d'étoiles tellement tu vas prendre ton pied.
Son partenaire lui sourit -Tu ne doutes jamais de toi !
- Et avec raison ! Est-ce que je t'ai déjà déçu par le passé ? répondit l'intéressé en haussant les sourcils et en contemplant le corps musclé de son amant étendu sous le sien avec un regard de prédateur, avant de se pencher pour attraper une paire de menottes qui trainait par terre à coté d'un pantalon.
Le plus petit se laissa faire sans broncher tandis que son 'agresseur' s'apprêtait à le menotter. Ce n'était pas la première fois qu'ils les utilisaient pour ajouter du piment à leurs jeux sexuels et, il devait bien se l'avouer, il adorait ça, quand son amant le dominait et le transportait au paroxysme de la jouissance. Il avait trouvé en lui le partenaire idéal, l'homme avec qui il ferait bien sa vie. L'objet de ses pensées était justement en train de s'asseoir sur ses hanches et de frotter lascivement leurs érections ensemble, ce qui eut pour effet de lui envoyer une pure décharge de plaisir dans les reins, le faisant se cambrer en réponse. Puis, son 'tortionnaire' lui attacha les mains aux montants en bois du lit avec des gestes méthodiques. Une fois son travail achevé, il se recula légèrement pour contempler le corps entravé et offert avec une satisfaction évidente avant de se pencher de nouveau vers lui et de lui sucer les doigts, un par un, avec une sensualité qui le fit gémir de plaisir.
Il continua son exploration minutieuse en embrassant chacun de ses poignets et en faisant courir sa langue tout le long de son bras droit jusqu'à son épaule qu'il mordilla doucement. Puis, sa bouche reprit sa course folle et alla jusqu'à son cou où elle laissa une marque de suçon avant de venir se glisser au creux de son oreille où elle lui susurra quelques mots doux et enflammés.
Enfin, il captura la bouche de son 'prisonnier' et leurs langues se mirent à danser un joyeux ballet. Quand le besoin de respirer se fit urgent, il abandonna sa bouche pour venir titiller de sa langue les deux tétons dressés par le plaisir. Il prit tout son temps pour les stimuler, l'un après l'autre, n'hésitant pas à les pincer parfois vivement entre ses dents, ce qui arracha des cris extatiques à son compagnon. Quand les deux mamelons furent rougis et tendus d'avoir reçu autant d'attentions, il descendit encore plus bas jusqu'au nombril autour duquel il fit des cercles de plus en plus serrés avant d'y plonger la pointe de sa langue. Pendant tout ce temps, ses mains ne restèrent pas inactives, caressant les flancs de l'autre homme qui gémissait de plaisir sous les caresses et les baisers experts de son amant si talentueux.
Celui-ci se cambra et poussa un cri d'extase quand il sentit la bouche chaude et humide s'abattre sur son sexe tendu. L'homme y déposa quelques baisers et le lécha de son sommet jusqu'à la base avant de prendre en bouche l'un de ses testicules qu'il fit agilement rouler sous sa langue. L'homme menotté sentit une vague de chaleur déferler dans tout son corps, il était à deux doigts de perdre pied, tellement il était assailli de sensations délicieuses. Il agrippa désespérément le montant du lit pour se raccrocher à quelque chose et les chaines de ses menottes tintèrent contre les barreaux de bois, lui rappelant qu'il était entravé et donc, complètement à la merci de son assaillant. Ce qui ne fit qu'augmenter encore son excitation qui atteignit des sommets et le laissa haletant et tremblant de désir.
Son amant délaissa enfin son sexe turgescent pour lui écarter un peu plus les cuisses. Il posa ses mains sur ses deux globes fermes et musclés pour les séparer et lécha l'entrée du tunnel qui conduisait au plaisir suprême en faisant de petits cercles concentriques. Quand le corps sous le sien se mit littéralement à vibrer de plaisir, Il mit, un à un, ses doigts dans la bouche de son amant qui se fit un plaisir de les sucer avec délectation pour les lubrifier avec sa salive. Quand ses doigts furent bien mouillés, il en introduisit délicatement un dans l'étroit et chaud tunnel arrachant un grognement à son partenaire qui, instinctivement, resserra ses muscles autour de l'intrusion avant de se relaxer rapidement. Quand il le sentit se détendre autour de son index, l'autre entama alors de lents va-et-vient, lui effleurant au passage la prostate, ce qui ne manqua de lui arracher de petits miaulements appréciateurs. Un deuxième doigt, puis un troisième vinrent rapidement rejoindre le premier pour entamer une danse joyeuse et de plus en plus endiablée. Le corps de l'homme vibrait maintenant comme un violon sous la caresse d'un archet. Sa tête roulait de gauche à droite et il haletait et se mordait les lèvres pour essayer de retenir des hurlements de plaisir.
Son persécuteur retira enfin ses doigts pour les remplacer immédiatement par son sexe fièrement dressé et gorgé d'un plaisir ne demandant lui aussi qu'à exploser.
Quand il fut enfoui sur toute sa longueur dans l'antre accueillant de son partenaire, il lui souleva les jambes pour les caler sur ses épaules afin de se donner un angle de pénétration maximal.
Il commença par de courts et brefs coups de rein qui devinrent rapidement plus puissants et plus profonds. Des grognements bestiaux rebondirent bientôt contre les murs de la chambre. Leurs corps luisants de sueur glissaient harmonieusement l'un contre l'autre avec une grâce dénotant d'une familiarité certaine entre eux.
Pour procurer encore plus de plaisir à son amant, il enroula sa main autour de son sexe et le masturba en rythme avec ses coups de reins tout en modifiant légèrement son angle de pénétration pour taper contre sa prostate à chaque poussée. Ses mouvements devinrent de plus en plus rapides et désordonnés. Dans un grand cri rauque, l'homme le plus petit se libéra à longs jets puissants dans la main de son amant qui lui donna encore deux, trois coups de reins avant de s'immobiliser et de le suivre au summum du plaisir.
L'homme le plus grand se laissa retomber lourdement sur le lit, repu et satisfait. Il reprit brièvement son souffle avant de se redresser pour détacher les mains de son amant qui, sous la force de l'orgasme qu'il venait d'expérimenter, avait presque perdu conscience. Il lui embrassa délicatement ses poignets légèrement contusionnés avant de le prendre dans ses bras. Ils s'étreignirent et se caressèrent tendrement dans un plaisir post -orgasmique.
- Tu avais raison, tu sais. Tu viens de me faire voir un magnifique feu d'artifice…comme à chaque fois.
- Je te l'avais dit. Tu sais bien que je ne me vante jamais ! Répondit son interlocuteur avec un sourire suffisant aux lèvres.
- Décidément, c'est pas la modestie qui t'étouffe ! Constata son compagnon avec un petit rire étouffé.
Quand les battements de leurs cœurs eurent enfin retrouvés un rythme normal, le plus petit s'assit et tendit une main à son partenaire.
- Allez, viens. On va se prendre une douche avant de sortir, ça va nous faire du bien.
-Je te suis ! Répondit ce dernier en attrapant la main offerte et en se laissant entrainer.
Une fois douchés et après avoir enfilé des vêtements décontractés, les deux hommes sortirent de la chambre en échangeant des plaisanteries, prêts pour aller passer une bonne soirée, bien méritée après une journée de boulot épuisante.
- Si on commençait par aller manger un morceau ? C'est moi qui invite ce soir. Dit le plus grand des deux en se glissant derrière le volant de sa voiture.
- Ok ! Alors si tu invites, c'est moi qui choisis le resto ! Autant profiter de ta générosité, répondit son compagnon en éclatant de rire, tandis que le véhicule se glissait habilement dans la circulation.