Ceci est une traduction de l'excellent "Bonne foi" d'Amesthyst Jackson. Fiction entièrement pensée du Point de vue (POV) d'Edward.

Je pourrais lui transmettre quelques reviews et n'hésitez pas à me faire vos remarques car les reviews m'encouragent vraiment dans cet exercice périlleux de traduction. J'essaie de réaliser une taduction assez fidèle de cette fiction géniale même si certains passages ont failli me provoquer un accident vasculaire cérébral.

Merci et have fun.

Disclamer : Twilight et ses personnages appartiennent à Stéphenie Meyer.


C'était une nuit sans lune et nuageuse - idéale pour la chasse. Les humaines étaient si stupides, errant toujours seules dans des endroits mal éclairés, tard la nuit, sans personne aux alentours pour appeler à l'aide. Personne qui pourrait les aider. Les humains étaient une dérision précaire par rapport aux êtres comme moi. Les Vampires.

Au cours de ce siècle où j'avais vécu en tant que vampire, j'avais perfectionné mon existence. Au tout début, il m'avait été impossible de côtoyer des êtres humains sans m'en nourrir. Mais avec le temps, ma soif s'est émoussée, me permettant de m'alimenter à quelques semaines d'intervalle, une fois par mois au besoin. Si je m'attardais dans des secteurs plus fortement peuplés, le nombre de mort passait inaperçu. Non pas que quelqu'un pourrait me coincer. Je ne laissais jamais aucune trace, déguisant mes repas en homicides typiques, et personne n'a jamais rien deviné. En outre, je pouvais facilement charmer les humains dans le but de leur faire croire en mon innocence. Particulièrement quand je pouvais entendre leurs pensées, leur dire exactement ce qu'ils avaient envie d'entendre afin d'être convaincus.

Ce soir, je pris l'occasion de me nourrir, puisque les conditions étaient idéales. Un lundi soir, en plus. Personne n'était dehors dans cette partie du campus, en particulier en ce début d'année scolaire. Excepté, sans doute, cette fille pâle sortant de la bibliothèque qui venait juste de fermer.

Je la suivi silencieusement jusqu'à ce qu'elle ait atteint le bout de l'allée. Je me permis alors de faire résonner mes pas sur le trottoir. La fille sursauta, puis trébucha sur le trottoir et laissa tomber ses livres. Je m'approchai sous le prétexte d'être utile, préparant des yeux larges et sincères pendant que j'offrais mon sourire le plus charmant.

« Je suis désolé. Je n'ai pas voulu t'effrayer. » Lui dis-je en lui remettant les livres qu'elle avait fait tombés et jetant un coup d'œil dessus rapidement. Tous de Jane Austen. C'était soit une romantique, soit une étudiante en littérature anglaise, ou les deux. Je souris intérieurement. Ce genre était convenable. Un peu piquant parfois, mais généralement agréable.

« Ca va. » Dit-elle, en rougissant. Le sang qui se précipita à son visage combiné avec le souffle qu'elle expulsa, me frappa comme une boule de démolition. Elle était si, si suave… comme le freesia. Le venin se libéra dans ma bouche, et je su que mes yeux noirs l'effrayèrent. Son coeur se mit à crépiter rapidement et elle irradiait la peur.

« Je suis simplement nerveuse, » Continua-t-elle, regardant ses pieds. « Tu sais, avec ce tueur en série dans les parages. »

« Ouais. » Dis-je. Elle était au courant. « Tu ne devrais pas te balader toute seule comme ça. C'est dangereux. »

Elle haussa les épaules. « Je n'ai pas le choix. Je dois travailler pour payer mes cours, alors je dois étudier tard la nuit… »

« Laisse-moi marcher avec toi. » Proposais-je. Je ne jouais jamais avec mes proies avant la mise à mort, bien que ce soir, je m'éloignais certainement du plan habituel. Je ne voulais rien d'autre que planter mes dents dans sa gorge et boire tout mon soûl. Elle me satisferait tellement… C'est la raison pour laquelle je me montrais patient. Elle sentait trop bon pour se précipiter, elle devrait être savourée.

« D'accord. » Convint-elle, étreignant ses livres contre sa poitrine tandis que nous commencions à marcher. J'ouvris mon esprit pour écouter les pensées autour de moi – J'avais besoin de les entendre afin de m'assurer que personne n'entendraient les hurlements, parce qu'elle souffrirait certainement si je la buvais aussi lentement que je voulais - et je voulais savoir ce qu'elle pensait de moi pour y arriver. Je me concentra, mais il n'y avait rien. Je pouvais entendre les insectes bruir dans l'herbe, le climatiseur vrombissant de la cafétéria, mais dans sa tête, rien. Son esprit pouvait-il vraiment être vide ?

« Est-ce que je peux te demander ton nom ? » Essayais-je. Sa réponse devrait faire écho dans ses pensées.

« Bella Swan. » Rien. « Et toi ? »

« Edward Masen. » Je souris. Sa fréquence cardiaque augmenta, mais toujours aucunes pensées. J'étais déconcerté. Aucun humain ne parlait sans penser. Je ne pouvais simplement pas l'entendre. Cela ne s'était jamais produit avant, pas en 90 ans. Qu'était-elle ? Pourquoi son esprit se fermait à moi ?

Aucune importance, décidais-je. Je pouvais la charmer sans entendre ses pensées. Je le faisais tout le temps.

« Où allais-tu ? » Demandais-je par convenance, en repositionnant une mèche de ses cheveux.

« Collins. » Répondit-elle, mordant sa lèvre inférieure. Je laissais presque échappé un grognement en voyant l'éclat de sa lèvre écarlate pendant qu'elle la libérait de ses dents, mais je pris sur moi pour le réprimer.

« Etudiante de première année alors ? » Demandais-je d'une voix tendue. Cette conversation devenait plus dure à chacune de ses réponses m'envoyant un souffle dont le parfum me mettait l'eau à la bouche.

« Oui. Et toi ? » Demanda-t-elle. Ses yeux étaient curieux, étrangement curieux pour une conversation si banale.

« Etudiant en deuxième année. » Répondis-je. J'avais tendance à rester deux années au même endroit ; je n'avais jamais été au-delà.

« Tu ne ressembles pas à un étudiant de deuxième année. » Dit-elle, fronçant les sourcils comme si elle était dans l'incapacité de résoudre une énigme. J'étudiais la ride sur son front comme si je trouvais que ses pensées y étaient écrites.

« Tu ne ressembles pas à une étudiante de première année. » Répondis-je avec un sourire malicieux qui habituellement rendait palpitant le cœur de mes proies. Oui, je l'entendais, ce petit saut dans le battement de son coeur. Magnifique.

« Que veux tu faire ? » Demanda-t-elle. « Je veux dire, qu'est ce que tu étudies ? Je sais que je ne t'ai jamais vu avant pour… pour autant que je me souvienne. » Elle rougit encore, et je me demanda pourquoi, même si je la maudissais de rendre cette situation si difficile. Si seulement je pouvais m'approcher et presser mon visage contre sa joue rougie… Sentir cette délicieuse odeur de près.

« Je n'ai pas encore décidé. » Je n'y avais jamais vraiment réfléchis. « Bien que je pense à la psychologie. » J'étais déjà un expert en esprits humains ; c'était le mensonge parfait. « Et Toi ? »

« Littérature anglaise. » Répondit-elle. Comme je le suspectais. « J'ai toujours aimé la pensée selon laquelle un livre semble différent chaque fois que tu le lis, parce que ton esprit le traite différemment… Heu… Je suis désolée, ce n'était probablement pas ce que tu voulais savoir. »

« Pas du tout. » Répondis-je, me demandant pourquoi j'étais intéressé. J'haussai les épaules. La fille était éloquente, mais ça ne voulait pas dire qu'elle était dépourvue de stupidité. Rien de spécial.

« Es-tu d'ici Bella ? » Demandais-je. La présence de proche près d'elle causerait à sa disparition plus qu'une agitation. Non pas que je me garderais de la tuer… Je ne pourrais pas résister à ce sang.

« Pas vraiment, » Dit-elle. « J'ai vécu avec ma mère à Phoenix jusqu'à ce qu'elle remarie quand j'avais dix-sept ans. J'ai alors déménager à Forks pour vivre avec mon père. Mais tu n'as probablement jamais entendu parler de Forks. »

« Non, j'en ai bien peur. Une petite ville ? » Je devenais impatient, mais elle ne réagissait pas comme elle était supposée le faire. Où était le flirt ? Les invitations silencieuses ? Elle ne me cédait pas comme elle devrait.

« Oui. » Elle rit. « Les deux ans les plus ennuyeux de ma vie. »

Je roulais presque mes yeux. Les habitants des petites villes exagéraient toujours la misère de leur existence. « Sûrement, mais tu devais avoir des amis… des petits amis… »

« Non et non. » Dit-elle en rougissant à nouveau. « Je ne me suis jamais vraiment intégrer. »

« Je me demande bien pourquoi. Tu me sembles assez normal. » Hormis son esprit défectueux.

Elle haussa les épaules. « C'est comme si mon cerveau travaillait différemment. Ca bloque bien des personnes. »

Et bien, je ne pouvais la contredire sur ce point. « Quoi qu'il en soit, les esprits normaux sont ennuyeux. Les gens sont si prévisibles. »

« Je suis étonné que tu veuilles étudier la psychologie alors. »

J'haussai les épaules réalisant que mon mensonge n'était pas si parfait après tout. Mais personne n'y avait jamais prêté beaucoup d'attention. « C'est les esprits anormaux qui sont intéressants, » Dis-je. C'était la meilleure réponse que j'avais pu trouver, mais je pensais vraiment que ça l'était. Si je n'avais pas désiré le sang de cette fille tellement fort, elle aurait pu être un défi amusant.

« Et bien, tu vas t'amuser avec moi » soupira-t-elle. « Appelle-moi l'expérience A. »

Je reniflais. « Je pourrais penser à faire de meilleures choses avec toi que t'étudier. »

Elle rougit furieusement et je réalisa le double sens de mes mots. Il y eu la réaction que j'avais attendue. C'était la manière sûre d'anéantir la rationalité de chaque humain – les amener à penser au sexe. C'était risible. Je n'avais pas pensé au sexe ces dernières années… J'avais déjà essayé naturellement, avec des vampires femelles que je rencontrais au hasard, mais je ne pouvais supporter d'entendre leurs réflexions… Tellement bruyantes et déstabilisantes. Il était difficile de se perdre dans l'acte quand la femme consacrait sa pensée absorbée sur elle-même. Je suppose que je ne pouvais pas me plaindre. J'ai aussi pensé entièrement à moi.

Je jetais un regard contemplatif sur la fille près de moi. Elle continuait de marcher avec ses yeux fixés au sol. Qu'en serait-il avec quelqu'un dont l'esprit m'était fermé ? Pensée ridicule. Je chassa rapidement cette pensée et cela ruina ma bonne humeur. Je devrais la transformer en vampire pour cela mais je ne pouvais me résoudre à gâcher une seule goutte de son sang. En outre, je restais seul. Une compagne ne ferait que compliquer ma vie. Et quelles étaient les chances que je puisse tolérer sa présence pendant un mois, encore moins pour l'éternité ?

Je secouais ma tête, repoussant ces pensées. L'heure n'était pas à l'égarement. Nous nous approchions de son dortoir, et je n'avais toujours pas trouvé le moyen de l'obliger de venir avec moi.

« As-tu beaucoup de travail ce soir ? » Demandais-je, en désignant les livres dans ses bras.

« Un résumé, comme d'habitude, » Soupira-t-elle. « C'est le seul inconvénient d'être en spécialisation d'anglais. Je dois écrire un article sur tout ce que je lis. »

« Tu as l'air stressée, » Dis-je, infusant de la sympathie à ma voix.

« Je suppose, » Elle haussa les épaules. « Comme je le disais, je dois travailler, et… ça rend les choses plus difficile. »

« Tu aimerais venir quelque part avec moi ? » Demandais-je en lui souriant délibérément. J'avais besoin de me monter le plus séduisant possible. « Naturellement si tu ne tu sens pas à l'aise, je comprendrais, mais c'est un endroit où j'aime aller quand je dois me détendre. Je pense que tu l'apprécieras. »

Elle hésita, jetant un coup d'oeil sur le dortoir de l'autre coté de la rue et puis de nouveau vers moi. Je souris innocemment.

« D'accord. » Convint-elle.

Je souris comme si j'étais ravi d'avoir sa compagnie. « Merveilleux. Ma voiture est juste en bas de la rue. »

Elle sourit timidement et je la guida en plaçant ma main dans le bas de son dos. Elle trembla mais elle n'hésita pas.

« Heu… » Commença-t-elle, décalant les livres dans ses bras. Je les lui pris silencieusement sachant que ces petits actes de galanteries exerçaient un effet positif sur les humaines. « Qu'est ce… Qu'est ce que ta petite amie penserait de tout ça ? »

Je ris. Elle allait à la pêche aux informations et elle n'était pas vraiment subtile. « Je n'ai pas de petite amie, » dis-je, la regardant d'un air narquois. « Tu ne penses pas que j'invite n'importe qui dans mon endroit spécial? »

Elle rougit à nouveau. « Et bien, je ne te connais pas vraiment. »

Je vis de l'inquiétude passer sur son visage et lui sourit à nouveau. « Je ne suis pas ce genre de type, Bella. » Du moins, pas du genre de ce dont tu sembles t'inquiéter.

« Désolée. » Marmonna-t-elle. « Je ne fais pas confiance aux gens facilement. »

J'haussai les épaules. « C'est bien d'être sur tes gardes. Le monde est un endroit dangereux. » Et elle n'avait aucune idée que le vrai danger se trouvait juste sous son nez.

« On dirait que tu parles par expérience. » Dit-elle, tournant ses yeux vers moi. Je me demandais si elle se rendait compte de la puissance de ses yeux. J'avais croisé beaucoup de filles assommantes aux yeux bruns ennuyeux, mais les siens n'étaient pas comme ça. Je m'étonna qu'aucun humain n'ait été plus attiré par eux.

« J'ai vu plein de choses déplaisantes dans ma vie, » répondis-je. Je les avais faites, la plupart du temps, mais elle n'avait pas besoin de savoir cela.

Un moment de silence s'en suivi. « Voilà ma voiture, » annonçais-je tandis que nous nous approchions. Je souri en voyant mon bien le plus prisé - ma belle Aston Martin. Une bénédiction provenant de l'héritage de mes parents. Dans le chaos de l'épidémie de grippe espagnole, personne n'avait remarqué ma disparition, et ainsi les possessions avaient été laissées à mon nom assez longtemps pour que je les réclame lorsque que j'avais réussi à me maîtriser assez pour côtoyer les humains. L'argent s'était maintenant accumulé tellement rapidement, profitant de divers investissements et des intérêts engrangés. A présent, je pouvais me permettre de dépenser librement, ce que j'appréciais grandement. La vie était si morne sans quelques nouveaux jouets de temps en temps.

« Waouh, » Bella fixa le véhicule et ses yeux s'élargissent. « Tes parents doivent être aisés. »

Je lui ouvris la portière passager. « Ils l'étaient. Ils sont morts, il y a longtemps. »

« Oh, » Dit-elle, le visage congelé dans l'horreur. « Je suis désolé, je ne voulais pas… »

Je la stoppa d'un signe de la main. « Pas besoin. J'ai eu beaucoup de temps pour m'habituer à ça. »

Être dans la voiture avec elle, était une torture absolue. Dehors, au moins, la brise avait dilué son parfum. Dans la petite cabine, elle était suffocante. Je me concentrais sur la conduite, nous éloignant de la ville, loin des oreilles humaines.

Je la vis du coin de l'œil se tourner sur le siège. « Je ne t'ai pas demandé d'où tu étais, » dit-elle, me donnant à nouveau un regard fixe anormalement curieux.

« Chicago, » dis-je, souhaitant qu'elle ne me poserait plus de questions afin que je puisse retenir mon souffle.

« Hum. Pourquoi as-tu décidé de venir ici alors? Je veux dire, si tu pouvais te permettre cette voiture, tu aurais pu aller n'importe où … »

Je maudis sa curiosité. La soif qu'elle m'inspirait augmenta à chacune de ses paroles. « Je déteste les grandes villes. Je veux dire, j'aime être près d'une ville, pour ses ressources mais le bruit est insupportable. »

J'étais totalement honnête, mais ce n'était que la moitié de l'explication. Le bourdonnement des millions de pensées me rendait fou et je ne pouvais pas me permettre de vivre à proximité des grandes agglomérations.

« Ca me semble raisonnable, » Dit-elle. « Je n'ai jamais fréquenté de grandes villes non plus, mais je déteste l'Etat de Washington. Il fait trop humide. »

Je ne pouvais pas arrêter le rire étouffé qui s'échappa. « Oui, c'est vrai. » C'était la raison précise pour laquelle je l'avais choisie.

« L'endroit où nous allons est loin en dehors de la ville ? » Demanda-t-elle alors que je m'engageais vers l'autoroute.

« C'est dans le désert. Juste un peu écarté de la civilisation. »

Elle mordit sa lèvre et je sentis encore la peur. Ainsi, elle commençait finalement à devenir nerveuse. Si seulement elle savait qu'il avait été trop tard pour elle dès l'instant où elle eut quitté la bibliothèque.

« Tu n'es pas un tueur à la hache au moins ? » Je fus surpris qu'elle me demanda cela mais je supposais qu'elle voulait être rassurée maintenant qu'elle était pris au piège.

« Non, » Ris-je. La hache n'était pas nécessaire.

« D'accord, bien, » Soupira-t-elle. « Je te sors tout ce qui me passe par la tête. »

Je renifla. Son esprit volait vraiment vers des situations incongrues.

« Dis-moi en plus sur toi, » dit-elle ensuite.

Je jeta à nouveau un coup d'oeil sur son visage. Si enthousiaste. « Qu'est ce que tu voudrais savoir ? »

« Je ne sais pas… Quels sont tes intérêts ? Qu'est ce que tu fais quand tu n'es pas en cours ? »

J'essayais de penser aux choses que je faisais et qui pourrais lui paraître normales. « Et bien, je cours. Je lis beaucoup et écoute de la musique. Je regarde beaucoup de films aussi. » Je faisais toutes ces choses afin d'écourter les longues heures dues à l'absence de sommeil. J'avais dû les faire aussi pour conserver ma santé mentale.

« Quel est ton livre préféré ? » Demanda-t-elle immédiatement. Je réalisa que ça devait être son sujet favori.

J'avais immédiatement répondu à sa question. « L'étranger. »

« Camus ? » Elle semblait incrédule. « Tu aimes l'existentialisme ? »

Je souleva un sourcil. « Pas toi ? »

« Non, pas trop » Dit-elle. « Je pense que c'est une grande philosophie - vivre sa vie à être le meilleur possible et prendre la responsabilité de ses actions, même si d'autres les jugent bonnes ou mauvaises. »

Vers quoi m'étais-je laissé entraîner ? « Ce n'est pas tout fait ce à quoi je pensais. »

« Oh ? » Son sourcil se leva. « Et à quoi pensais-tu ? »

« Meursault agit en dehors des espérances de la société mais il est encore lié par elles. Ce qui importe, ce n'est pas qu'il les accepte mais qu'au final, il soit vraiment heureux. »

Le sourire affiché sur son visage me surpris. Elle me regardait comme… Comme si j'étais un idiot fini. Personne ne m'avait jamais regardé comme ça avant.

« Je pense que tu as raté une étape, » Dit-elle par la suite. « Meursault était malheureux parce qu'il n'a jamais pris la responsabilité de sa vie. Il s'est juste laissé dérivé, acceptant le sort que le destin lui dictait. Il est finalement devenu heureux lorsqu'il a vraiment accepté l'idée qu'il n'y ait eu rien davantage dans sa vie - aucun Dieu, aucun ciel, et aucun destin. Il a réalisé que nous avons seulement une vie et que c'est la somme de nos choix qui composent les résultats, pas ce qui nous est remis. »

Je ne pouvais pas renforcer cela. Je la regarda fixement.

Elle se décala maladroitement. « Quoi ? Ca n'a pas de sens ? »

« Non, c'est très sensé. Je suis juste étonné par ta perspicacité, » répondis-je honnêtement. J'en arrivais presque à reconsidérer le fait de la tuer. Le monde aurait pu profiter d'un esprit comme le sien.

« Tu pensais que j'étais godiche? » Demanda-t-elle sur la défensive.

« Non, » Je souris d'un air affecté. « Il était difficile de rater cette pile des livres dans tes bras. Je suis juste stupéfait - personne ne m'a jamais fait me sentir comme un tel idiot avant. »

« Désolée, » Marmonna-t-elle. « J'ai tendance à trop parler parfois. »

« Ne t'excuse pas, » Dis-je, fixant la borne kilométrique que j'avais utilisée comme point de repère lors de mes précédentes promenades. « C'est réconfortant. Et nous sommes arrivés. »

Je me rangeais sur le bord de la route et la vis se raidir, regardant le sentier sombre et les arbres de chaque coté.

« C'est ici ? » Demanda-t-elle. Davantage apeurée.

« Non, c'est juste derrière les arbres là. » Je lui sortis ma meilleure ruse, la regardant à travers mes cils. « Tu me fais confiance, n'est ce pas ? »

Elle inclina la tête. Je souris et fit le tour de la voiture afin d'aller à sa rencontre du côté passager. Notre conversation m'avait distrait, mais maintenant l'impatience me submergea, le venin s'exhortant à couler.

Je la conduis à travers la forêt. Comme promis, la clairière était juste de l'autre côté, formant un petit cercle d'arbres comme un mur se dressant tout autour. Elle se dirigea vers le centre et je la suivi lentement, laissant son parfum se fracasser en vagues contre moi.

« Waouh. » Murmura Bella. « C'est vraiment magnifique. » Elle inclina sa tête de nouveau pour regarder les étoiles, exposant son cou long et lisse. J'observais l'impulsion de sa jugulaire avec voracité.

Bella abaissa sa tête, regardant autour. « Tu viens souvent ici ? »

« Chaque semaine ou presque, » répondis-je, me déplaçant lentement plus près. « Quand j'ai besoin de m'évader. »

Elle concentra encore ses yeux sur mon visage. Ses yeux profonds. Ses yeux brillants. « Comment tu as fait pour le trouver ? »

Je haussais les épaules, me tenant à un pas d'elle à présent. « Je fais beaucoup de randonnée le week-end. Je suis juste tombé dessus par hasard un jour. »

« Hum. » Elle s'assit au sol, un peu maladroitement, et jeta à nouveau son regard vers les étoiles.

Je la regarda fixement, me demandant pourquoi je ne l'avais pas encore goûtée. Elle était ici, seule, sans témoins. Son poignet exposé, l'impulsion sourde et presque imperceptible de ses veines – obscurité sombre sous sa peau translucide. Je pourrais la boire lentement, laisser le doux nectar glisser sur ma langue…

Mais au lieu de l'attaquer, je me glissa à côté d'elle. Quelque chose dans cette fille la rendait tellement intrigante. Mon intérêt, ma curiosité - ses réponses tellement humaines, pensais-je avec dédain - maîtrisèrent ma soif en cet instant. Mais pas pour toujours. Il n'y avait aucun mal à en profiter encore un peu jusqu'à ce que je sois absolument prêt.

« As-tu des frères et soeurs Edouard ? » Demanda-t-elle, tournant sa tête pour me voir.

« Non. » Question facile. « Et toi ? »

« Non. » Soupira-t-elle. « Mes parents ont divorcé quand j'avais deux ans. Mon père ne s'est jamais remarié et ma mère n'a plus voulu d'enfants quand elle s'est finalement remariée. Elle était toujours plus l'enfant que la mère de toute façon. J'ai toujours souhaité un grand frère ou une grande soeur … quelqu'un qui pourrait s'occuper de moi pour changer. »

« Ton père ne s'est pas occupé de toi ? »

Elle secoua la tête, m'envoyant des vagues de son parfum. « Il a essayé, mais lorsque j'ai emménagé chez lui, je savais déjà me débrouiller seule. En plus, il ne savait pas du tout faire la cuisine. »

Je ris comme prévu. « C'est regrettable. »

« C'est presque plus facile maintenant, » Dit-elle. « Je ne dois m'inquiéter que de moi-même. »

Ca me rappela quelque chose qu'elle avait dite plus tôt. « Pourquoi es-tu restée à ici alors, si tu détestes l'humidité ? »

« Moins cher, » Soupira-t-elle. « Et mon ami Angela a voulu qu'on soit colocataire, ça m'a semblé aussi bien que n'importe quelle autre option. »

Nous retombâmes dans le silence. Elle ferma les yeux, et je me suis demandé à quoi elle pensait, et pourquoi son esprit ne pouvait pas m'en donner la réponse. Cependant, c'était si agréable d'être avec une autre personne et de ne pas entendre les bavardages de son esprit.

J'étudiais son visage pendant que ses yeux restaient fermés. C'était une assez jolie fille. Un peu pâle, mais sa peau avait une teinte merveilleusement translucide qui rendait son sang beaucoup plus apparent. Ca faisait un bon moment que je n'avais pas vraiment regardé un humain de cette façon. Elle semblait si fragile, comme le verre. Mes yeux se fixèrent sur des mèches de cheveux tombant contre ses joues, sa bouche dodue, l'arc de ses lèvres… Je me surpris à lever ma main afin d'atteindre ces lèvres pour en tracer les contours, curieux quant à la façon dont elle les sentirait.

Elle rouvrit les yeux, me regardant avidement - mais certainement pas avec le genre de faim qui s'éveillait en moi. Je n'écarta pas ma main, intrigué par sa douceur exquise. Est-ce que je ressentirais la même chose avec un baiser? Comment ses lèvres chaudes et molles se recueilleraient-elles contre les miennes ?

J'entendis qu'elle aspirait profondément tandis que je me penchais vers elle, pouvant presque goûter la douceur de la tentation et très soigneusement, je plaçais mes lèvres contre les siennes.

Je m'étais préparé à la douceur, la chaleur. J'avais su qu'en étant si proche d'elle, le venin viendrait couler librement dans ma gorge. Mais je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle réagisse comme une flamme à du propane, jetant ses bras autour de mon cou et pressant son corps plus étroitement contre le mien. Je ne m'étais pas attendu aux décharges électriques qui crépitèrent dans mon corps tout entier.

En cet instant, j'étais stupéfié par le parfum impétueux de son sang tout autour de moi, la sensation de l'impulsion dans ses mains et du son clair et rapide de son coeur. Je pourrais mordre sa lèvre maintenant et la douce ambroisie coulerait dans ma bouche.

J'étais entièrement disposé à le faire lorsque sa bouche s'ouvrit sur la mienne et je sentis la chaleur humide de sa langue contre mes lèvres. Elle était exquise. Deux désirs luttèrent en moi tandis que je laissais sa langue dans ma bouche - le désir de goûter et le désir de toucher. Je ne savais pas pourquoi cette fille m'embrassait de cette façon, mais ne pas savoir ne dégageait… aucune distraction, sentant juste son petit corps chaud contre moi…

Prend-la ! Hurla mon instinct dormant. Son sang sera toujours là après que… Tu t'es retenu si longtemps – Prend là !

Je gémis et me livra à cet instinct. Nos langues s'emmêlèrent ; je goûtais un bout de paradis. Je la tirais lentement vers moi, sentant le choc de sa chaleur contre mon sexe tandis qu'elle me chevauchait. Évidemment, elle aimait ça aussi ; son gémissement vibrait sur mes lèvres.

Je me demandais - mon corps enclenché sur le pilote automatique ; mes lèvres explorant la ligne fragile de sa mâchoire, ma main sur sa hanche lisse sous sa chemise - si je pouvais vraiment faire ça sans la massacrer. Pouvais-je la garder sauve ?

Je ne voulais vraiment pas arrêter maintenant. J'étais déjà dur… Mes érections étaient un enfer a stoppé et je savais qu'elle me laisserait faire tout ce que je voulais faire avec elle. Son excitation inondait l'air, presque tout à fait aussi délectable que son sang. Oui, elle m'aurait laissé volontiers la toucher de toutes les façons. Je voulais essayer, je voulais sentir cette sensation exquise d'une chatte serrée autour de ma queue. L'attente avait été trop longue.

Décision prise, je retirais sa chemise. Elle souleva ses bras afin de me permettre de la retirer et je la jeta en l'air dans l'herbe. Immédiatement, je la tira de nouveau à moi et dégrafa son soutien-gorge. Il disparut tout aussi rapidement.

Son souffle lourd faisait écho dans mes oreilles pendant que je serrai ses seins nus. Oh, tellement moelleux. Mon gémissement devait avoir semblé curieusement désespéré à ses oreilles, mais elle était le ciel comparé aux quelques vampires avec lesquelles j'avais été - leurs pensées toujours tournées vers des raisonnements insipides. Je ne pouvais pas imaginer ces pensées dans la tête de Bella… pas quand elle se tortillait et gémissait dans mes bras. Hummm, j'aimais la façon dont sa chair remplissait mes mains.

Consumé, j'abaissa ma tête pour goûter ses mamelons attirants. Son cri se mélangea avec le goût sur ma langue - comme un doux nectar ; J'aurais fait tout mon miel à partir de sa fleur abondante. Ses hanches s'enfoncèrent dans les miennes en une réclamation silencieuse. Un grondement déchira ma gorge alors que je m'imaginais sans nos vêtements… mon sexe enfoui à l'intérieur de sa chaleur humide, ses seins rebondissant pendant qu'elle me montait. Oui, j'avais gravement envie de ça.

« Edouard » Haleta-t-elle, ses mains agrippant mes cheveux. Mon prénom me sembla délicieux sur ses lèvres et j'appréciais le regard vitré de ses yeux. Cette créature innocente me regarda soudainement si dévergondée, si désinhibée. Le réveil de son côté vicieux m'excita. Douce innocence corrompue.

« Plus. » Elle respira, tâtant le bord de ma chemise. Je la retira, ses mains tombèrent immédiatement sur ma peau, comme le métal à un aimant. Ses paumes chaudes et humides étaient des décharges électriques sur mon corps. C'était presque assez pour réactiver mon coeur de pierre… J'eu l'impression que le sang palpitait une fois de plus dans mes veines. Ce sentiment n'était que pure exaltation.

Ses lèvres quittèrent ma bouche et se posèrent sur mon cou, éraflant ma peau avec ses dents, suçant assidûment. Je me souris à moi-même tandis que je gémissais. Elle ferait un grand vampire. Mais j'aimais son humanité, pensais-je pendant que mes mains erraient sur sa peau élastique. Elle était comme un oreiller dans des mes bras, si flexible… Je combattais l'envie féroce d'enfoncer mes doigts dans sa chair, sachant qu'ils n'étaient pas été censés sombrer dans sa peau de cette manière.

Elle enroula ses bras autour de mes épaules tandis qu'elle continuait son oeuvre sur mon cou, pressant ses seins délicieusement contre moi. J'atteignis le haut de son cul, et la serra encore plus vers moi. Elle haleta et s'agrippa furieusement.

« Plus, » Dit-elle pour la deuxième fois. « S'il te plait, plus. »

J'étais certainement prêt pour aller plus loin encore. Je l'étendis dans l'herbe - elle tomba en arrière comme une poupée de chiffon - et je retira ses chaussures et chaussettes de tennis au loin, impatient. C'étaient des obstacles indésirables. Puis, son jeans - tissu épais cachant sa peau crémeuse et succulente. Quelle torture. Le bouton sauta et le jeans atterrit aussi rapidement dans l'herbe.

Le parfum musqué de son désir dérivait de plus fort en plus fort maintenant, chatouillant mes sens. Le désir de la goûter m'accabla ; je baissa ma tête entre ses jambes et respira profondément.

Un gémissement s'échappa de sa gorge et elle convulsa. Je ne la regarda pas pour voir pourquoi mais tira plutôt le tissu de coton en bas de ses jambes et mes doigts pétrirent ses cuisses lisses. Sans réfléchir, je plongea mon nez dans ses boucles soyeuses et goûta à la douceur de ses plis.

Elle était l'ambroisie la plus douce, trop succulente pour que n'importe quel mortel la soutienne. Je remerciais Dieu d'être surnaturel. Est-ce que son sang était aussi savoureux que son sexe ? J'étais hypnotisé, entre son goût et les bruits aigus qu'elle faisait pendant que je la travaillais avec ma langue. Elle ressemblait à un petit chaton - un chaton qui a vraiment de la chance.

« Edouard, » Gémit-elle pendant que j'entourais son clito avec ma langue. Son gémissement envoya un frisson de ma colonne vertébrale et droit vers ma queue. Je me fis violence pour ne pas m'enfoncer en elle. Parvenant à la toucher, je sentis ses plis humides sous mes doigts, la peau soyeuse était douloureusement agréable. Je gémis contre son sexe et elle me répondit avec un autre petit cri.

J'effleura ma langue plus rapidement et commença à déplacer doucement mes doigts. Je voulais la faire jouir avant de la prendre, je voulais être le témoin de la volupté que je lui aurais procurée, dans toute sa gloire innocente.

« E-Edouard - oh ! » Ses cris augmentèrent nettement et je sentis son petit poing dans mes cheveux. Elle éraflait mon cuir chevelu de ses ongles, me chatouillant plus qu'autre chose.

Je courbais mes doigts vers le haut, essayant de la pousser au bord de la jouissance. En réponse, ses hanches s'élancèrent et je la vis saisir l'herbe sous elle de sa main libre. Son pauvre coeur ressemblait à un colibri emprisonné dans un coffre. Un grondement s'échappa lâchement à cette pensée et je me demanda si elle était effrayée, mais c'est à ce moment, avec un hurlement, que ses muscles se resserrèrent avec la force étonnante autour de mes doigts.

Je la regarda soigneusement, admirant la réaction de sa peau irradiant de chaleur, la voûte gracieuse de son corps, la belle colonne exposée de son cou pendant qu'elle jetait sa tête en arrière, sa bouche ouverte sur une plainte. C'était une vue magnifique.

Je n'avais pas cessé de la lécher, savourant son goût, jusqu'à ce que son tremblement diminue. Ses yeux étaient fermés alors je me m'éloignais d'elle et sa poitrine se souleva en un dernier soupir. C'était vraiment une belle petite créature, à la peau douce et fragile comme une poupée de porcelaine. Je voulus l'emmener chez moi et pouvoir l'exhiber, seulement pour mes yeux.

Mais de telles pensées étaient ridicules. C'était juste une fille et elle n'était pas différente des autres.

Elle rouvrit les yeux et elle rougit lorsqu'elle trouva mon regard. Je mis ma main en coupe contre sa joue chaude, sentant le sang chaud juste sous sa peau. Mais ses yeux happèrent mon regard. Ils étaient de petits univers, profonds et infinis, et trop sages pour quelqu'un de si jeune. C'en était trop. Je me sentis comme si elle pouvait voir à travers moi. Pour casser cette connexion, je pris à nouveau ses lèvres et elle répondit volontiers, ses petites mains saisissant mes épaules étroitement.

Je grogna faiblement lorsque je sentis ses mains qui glissaient vers le bas mon dos. Je gémis de plaisir, étonné et me pressa contre elle, mon sexe niché contre son entrée. Elle haleta à voix haute.

« C'est ce que tu veux ? » Demandais-je. Je n'étais pas sûr de savoir pourquoi – Etait-il question de ce qu'elle voulait ? Mais je ne voulais pas être comme les hommes que j'avais l'habitude de tuer, ces hommes qui chassaient de jeunes filles et les utilisaient sans même leur offrir la miséricorde de la mort. Elle devait le vouloir.

« Oui, » Souffla-t-elle, me frappant encore de ses yeux. Ils me tenaient dans leur sillage tandis que je plongeais en elle - délicatement ; Je ne voulais pas que ça dérape. Déjà, sa chaleur m'enveloppait, atrocement, fortement, si soyeuse… Je gémis contre son épaule et la pénétra un peu plus.

Elle poussa de petits cris plaintifs, et soudain l'odeur du sang frais assaillit mon nez. Je me gelais dans le choc, luttant avec la brûlure de ma gorge. C'était stupide. Je devrais juste la goûter maintenant. Je pourrais obtenir du sexe n'importe où. Mais ce sang si grisant, si enivrant… oh, c'était un rare plaisir.

Je jeta un regard, tournant ma tête, prêt à boire quand je vis une larme rouler sur sa joue. C'était choquant, dur ; elle souffrait. Bella devait être vierge. Naturellement elle l'était ; elle avait été si douce, si innocente. Et je l'avais fait saigner.

Je ne lui dis pas que j'étais désolé – C'eût été trop proche des remords, un peu trop humain. Alors j'essayais de ne pas me déplacer ou de ne pas respirer, essayais de ne pas perdre mon contrôle.

« Est-ce que ça va ? » Lui demandais-je finalement dans un chuchotement.

« Oui.» Elle respira, saisissant mes bras. « Ne t'arrête pas. »

Je luttais pour me déplacer lentement, frissonnant pendant que je me retirais de sa chaleur et me refoulais dedans. Je n'avais jamais rien senti de pareil. Sans pensées faisant écho dans ma tête, je pourrais me concentrer seulement sur ma propre perception, et les sensations étaient éblouissantes. Elle était si chaude, c'est comme si elle était en feu. Et son corps était si incroyablement sensible. Je voulais rester en elle, enveloppé dans sa peau, pour toujours, avec son petit corps électrique.

« Edouard… » Cet halètement, c'était du pur plaisir. Un frisson apparu en bas de ma colonne, et je me demanda si je pourrais lui faire gémir mon prénom, la faire crier. J'augmentais légèrement ma cadence et l'électricité doubla, tripla… c'était un plaisir infini et persistant, trop et pas assez. Et elle… Elle répondit immédiatement, gémissant et s'arquant en arrière de sorte que ses seins mous étaient pressés contre ma poitrine.

Tout ce que je pouvais faire pour garder le contrôle, c'était déchirer l'herbe sous ma main et creuser dans la terre humide. Je voulais tellement me laisser aller en elle, sentir le frottement exquis entre ma peau froide et sa peau brûlante. Mais je voulais aussi sentir ses réactions, ses muscles flottant autour de moi et ses petites mains saisissant mon dos. Séduisante petite chose… J'aurais voulu l'avoir encore jusqu'à ce que son innocence ait été complètement corrompue… et je le voulais, le voulais-je vraiment ? Si je pouvais prendre mon plaisir et la laisser sans dommage, je pourrais l'avoir encore…

« Edouard ! » Elle criait à présent, et je vis que ses yeux me fixaient, observant chaque mouvement. Je me suis retrouvé captivé, elle rinça sa joue et entrouvrit ses lèvres qui laissèrent s'échapper de petits souffles d'air tandis qu'elle haletait.

« Plus fort. » Elle prononça ces mots telle une supplique, creusant avec ses ongles et poussant ses hanches dans les miennes. « S'il te plait, plus fort. »

Comment pouvais-je résister à cette demande? Si elle voulait que je la manipule plus fort, j'étais davantage heureux de m'y conformer. Je me déplaça plus rapidement, avec un peu plus de force. Elle lança sa tête en arrière, cria de plaisir, et je grogna à la vue de sa gorge exposée et de l'impulsion perceptible de son sang sous la peau. Ma bouche s'inonda, mais ce n'était rien comparé à la chaleur qui s'émanait en dessous de moi, le plaisir qu'elle me causait faisant rage.

Les cris venant de sa bouche devenaient plus forts avec chaque poussée jusqu'à ce qu'elle devienne soudainement tendue. Ses cuisses se serrèrent autour de moi, ses mains saisirent mes bras et ses parois intérieures se figèrent autour de mon sexe. Elle s'agita et se crispa avec la force de son apogée, bouche ouverte dans un cri perçant qui forma mon prénom - mais je ne le remarqua à peine. Je fus rattrapé dans la vague de plaisir qui se brisa sur moi et déclencha ma propre jouissance - la meilleure même que j'avais jamais eu dans ma longue vie.

J'eus la présence d'esprit de ne pas tomber sur elle et de l'écraser. Je me mis sur mon dos près d'elle. Un regard rapide me permis de voir que ses yeux étaient fermés alors qu'elle reprenait son souffle.

Maintenant c'était le moment de la mordre ; elle n'aurait pas le temps de réaliser ce qui se passait avant que tout soit terminé. Mais je m'étais un peu accoutumé à son parfum et il laissa ma logique œuvrer assez clairement pour me rendre compte qu'elle pouvait offrir plus qu'un repas. Le sexe n'avait jamais été aussi bon qu'avec Bella et je ne voulais pas prendre le risque de perdre cela. Peut-être était-ce son humanité qui l'avait rendu si bon ou peut-être le silence de son esprit, mais quoi qu'il en soit, je devais la laisser en vie afin d'en découvrir la raison.

Je l'entendis se déplacer, cherchant ses vêtements éparpillés et je pris ma décision. Je devais encore l'avoir.

Mes yeux s'ouvrirent et je l'observa se tortiller dans sa culotte puis commença à remettre ses vêtements. Elle évita de me regarder et je souhaita pouvoir entendre ses pensées ; si je voulais la revoir, je devrais la rassurer d'une façon ou d'une autre.

« Es-tu prête à partir ? » Demandais-je quand nous étions tous les deux habillés. Elle me regarda finalement et inclina la tête, mordant sa lèvre. Je plaça une main dans son dos et la guida à travers les arbres jusqu'à la voiture, l'aidant à s'installer sur le siège passager avant de me placer derrière le volant.

Dans l'obscurité du véhicule, elle sembla infiniment détendue. Je la regardais discrètement, observant la torsion de ses doigts dans leur chevauchement pendant qu'elle regardait fixement droit devant elle.

« Je n'avais pas conscience que tu étais vierge, » Dis-je. Son visage se colora avec un rougissement. « Je t'ai blessé ? »

« Non. » Dit-elle finalement, jetant un coup d'oeil sur moi. « Je veux dire, pas plus que ça n'était inévitable. »

J'inclina la tête, incertain de ce que j'allais dire. Ce n'était pas une situation dans laquelle j'avais été confronté avant.

En fin de compte, j'opta pour le silence pendant que je la reconduisis de nouveau à son dortoir. C'était maladroit, mais je ne voulais pas dire quelque chose qui lui donnerait une mauvaise idée – c'était ridicule, réalisais-je, puisque je n'avais rien fait qui lui fasse penser à me demander de rester avec elle toute la nuit… Mais je ne voulais pas qu'elle devienne trop attachée. C'était simplement cruel.

Une fois arrivés devant son bâtiment, elle commença immédiatement à tâter pour détacher la ceinture de sécurité. Elle avait atteint la poignée de la porte quand je décida finalement quoi lui dire.

« Est-ce que je peux te revoir ? »

Sa tête tourna et ses yeux reflétèrent clairement sa surprise - mais il y avait également du bonheur, ce qui m'assura qu'elle me reviendrait volontairement.

« Oui. Je… Je suis dans la chambre 36. » Dit-elle, mordant cette lèvre encore. « Vient me trouver, si tu veux. »

Je souris intérieurement pendant que je l'observais s'en aller vers le bâtiment, trébuchant au-dessus du paillasson dans l'entrée. Je voudrais certainement prendre une option sur son offre.