Ceci est ma première fic sur le couple Amuto. Je n'ai pas trouvé un titre digne de ce nom, je m'en excuse, mais cette histoire aura un certain nombre de chapitres et je ne veux pas statuer mon histoire sur juste un mot, moment ou évènement.
Je suis contente d'être la 2e fan à écrire une fanfiction de Shugo Chara ! en français :D J'espère qu'il y en aura bientôt beaucoup d'autres, on en aurait besoin 

Disclaimer : I DON'T OWN SHUGO CHARA, NOR THE CHARACTERS.

Chapitre 1

Il était plus de minuit. Sur une petite table au milieu de la chambre de jeune fille se trouvait un panier où reposaient quatre œufs, qui remuaient doucement tandis que leurs propriétaires dormaient paisiblement à l'intérieur. A presque un mètre plus loin, dans un angle, se trouvait un lit couvert d'une couverture rose. Mais l'occupante de la chambre n'était pour sous les couvertures. Elle se trouvait sur le balcon de sa chambre, enveloppée dans une couverture. Elle regardait la lune, le ciel dégagé cette nuit. Pour la énième fois depuis sa douzième année, elle regardait le ciel nocturne, les larmes aux coins des yeux, un certain garçon aux cheveux aussi sombre que le ciel de la nuit dans ses pensées.

A quelques semaines de ses 20 ans, Hinamori Amu était encore perturbée par tant de sentiments contradictoires : gêne, manque, joie, tristesse, colère… amour. Le garçon de ses pensées était un certain « hentai neko » répondant au nom de Tsukiyomi Ikuto. Véritable chat sauvage à l'apparence humaine, il avait à plusieurs reprises disparu sans laisser le moindre indice derrière lui sur sa destination. Amu s'allongea sur le rebord de son balcon. Malgré tout, par le passé, il était revenu la voir à quelques occasions.

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C'était un soir dans la quatorzième année d'Amu. Comme chaque soir, la jeune fille venait de prendre son bain, et une fois de temps en temps elle prenait une bouteille de lait qu'elle ingurgitait souvent en deux fois. Vêtue cette nuit-là d'un pyjama léger pour l'été, elle avait une serviette sur la tête, ses cheveux roses encore mouillés. A l'intérieur de sa chambre, ses quatre Shugo Charas, Dia, Miki, Ran et Suu jouaient avec des cartes à leur taille. La jeune fille était quant à elle sur le balcon et venait de boire d'une traite la moitié de la bouteille.

-Quel délice de boire du lait juste après un bain chaud ! fit-elle en étirant son bras libre.

-Amu-chan est encore une enfant, s'exclama Ran derrière sa main pleine de cartes.

-Malgré qu'elle est supposée être l'héroïne, renchérit Suu.

-Je vous entends, quatuor de mauvaises langues ! leur signifia l'adolescente avant de fermer la porte fenêtre. Bon sang, elles feraient mieux de se taire.

Elle recommença à boire, les yeux fermés pour savourer le lait frais. Mais la bouteille n'atteignit jamais ses lèvres. Regardant sa main encore courbait pour tenir la bouteille, elle regarda à ses pieds, puis à droite et à gauche. Rien, ni bouteille, ni lait.

-Qu'est-ce que… ?

Elle vit alors la bouteille se balancer juste devant son nez, tenu par cinq doigts fins. La bouteille fut posée sur sa joue, la faisant frémir.

-C'est froid !

-Pour dire ça, tu dois être vraiment chaude.

Reconnaissant immédiatement le timbre de voix, et cette façon si moqueuse de parler, elle se figea sur place, les yeux écarquillés. Malgré elle, un frisson de joie passa dans sa nuque et sa colonne vertébrale. Après quelques instants, elle tourna la tête très lentement, pour voir un visage qu'elle n'avait plus vu depuis 2 ans.

-Iku-to ?

Il n'avait pas beaucoup changé. Les cheveux dans sa nuque était un peu plus longs et il semblait plus petit, mais ceci était dû au fait qu'Amu avait grandi. Il portait un t-shirt bleu foncé qui lui collait à la peau, montrant qu'il n'avait rien perdu de sa silhouette de bishounen, avec un jean troué aux deux genoux et des boots avec de la fausse fourrure. Sourissant à la jeune fille, il porta la bouteille à ses lèvres et la vida d'un trait, sous le regard interloqué d'Amu.

-Qui t'as permis ?! Elle était à moi cette bouteille !

-Tu ne me l'as pas réclamé, je pensais que tu n'en voulais plus, fit-il avec toujours ce même sourire moqueur sur les lèvres.

Amu se sentit rougir, de colère selon elle, et dû se retenir pour ne pas lui crier dessus. Elle préféra laisser couler et se contenta de prendre la bouteille vide des mains du jeune homme.

-Où étais-tu ? Ça doit faire 2 ans que tu as disparu.

Il ne répondit pas, son regard toujours porté sur la jeune fille. Gênée par un intérêt si soudain pour son visage, elle se tourna pour être dos à Ikuto. Elle croisa les bras et maudit mentalement le garçon pour rester toujours aussi secret. Déjà quelques 2 ans plus tôt, il refusait de lui dire quoique ce soit, « pour la protéger » apparemment. Après tout, il était « le chat noir de la malchance » comme l'avait dit Tadase. Mais Amu n'avait jamais cru une idée aussi saugrenue.

Elle était sur le point de rouvrir la bouche quand elle sentit et vit les bras du jeune homme s'enrouler autour de ses épaules, le visage du neko contre sa nuque. Comme jamais encore, elle se sentit frissonnée dans tous ses membres. Derrière la vitre, les quatre Shugo Charas d'Amu, ainsi que celui d'Ikuto Yoru, faisaient des yeux de merlan frit et avaient la bouche jusqu'à par terre, se demandant ce qui allait se passer ensuite. Dans l'étreinte du garçon, Amu était pétrifiée, mais pas par la peur. Quelque chose d'autre, un sentiment plus doux et agréable l'empêcher de refuser ses bras chauds sur ses épaules. Ikuto ne bougeait pas, il se contentait de respirer et souffler un air chaud dans la nuque de la jeune fille, qui frissonnait à chaque souffle sur sa peau.

-I-Ikuto ? fit-elle, les yeux fermés après un nouveau souffle.

Le jeune homme bougea finalement la tête, pour poser son menton sur l'épaule de la jeune fille.

-Tu m'as manqué, Amu.

Un instant de silence se passa entre les deux jeunes gens, pendant lequel Suu et Dia joignirent leurs mains, les yeux verts de Suu embués de larmes, alors que Ran et Miki étaient chacune accrochés à une manche de Yoru, le regard sérieux attendant la suite des évènements. Ikuto avala sa salive puis reprit.

-Tu es la première que je revois. Même Utau ne sait pas que je suis là.

Amu sursauta et se retourna, se libérant inconsciemment de l'étreinte du jeune homme.

-Tu aurais dû aller la voir ! Elle est parfois si mal sans toi ! Tu sais bien…

-Je voulais te voir en premier.

Amu se fixa, assimilant ce qu'il venait de dire. Elle voulait lui demander « pourquoi moi ? » quand il se positionna sur le rebord du balcon, avec l'agilité du chat qu'il était. Yoru passa par le petit espace libre entre la porte fenêtre et le mur pour se mettre sur l'épaule de son partenaire.

-Attends ! Où est-ce que tu vas ?

-Je ne peux pas rester. Demain, je ne serai plus en ville.

-Ikuto ? fit-elle, sentant ses yeux s'humidifier.

-J'ai été ravi de te revoir…

Il passa alors un regard appuyé sur la poitrine de la jeune fille, qui regarda à son tour sa poitrine, surprise.

-Arrête le lait, sinon tu ne pourras jamais mettre de soutien-gorge, fit-il en passant sa langue sur sa lèvre supérieure.

-JE PORTE DEJA UN SOUTIEN-GORGE, HENTAI !!! rugit-elle, les joues cramoisies.

Mais il était déjà sur ses pieds dans la rue. Amu le regarda partir, une larme solitaire passant sur sa joue froide, sans qu'elle comprenne pourquoi.

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Après cette rencontre, Ikuto ne donna plus de nouvelles, ni à Utau, ni à Tadase, ou encore à Amu. La jeune fille sentit son départ comme un coup de poignard dans son cœur. Elle ne comprenait pas. Elle était amoureuse de Tadase. Alors pourquoi souffrait-elle autant du départ de ce stupide hentai neko ? Dia, toujours là pour parler de façon à calmer tout le monde, se contenta cette fois de caresser de sa minuscule main la joue de sa partenaire, aidée par ses trois sœurs aînées.

Il fallut attendre sa dix-septième année pour qu'Amu entende à nouveau parler du neko shounen. Ses parents, encore une fois, l'avaient laissé seule alors qu'ils étaient en voyage. Sa sœur Ami quant à elle était en voyage scolaire pour deux semaines. Amu se débrouillait donc seule chez elle avec ses Shugo Charas. Heureusement, la présence et l'habilité de Suu en matière de cuisine lui évitait de ne manger que du riz et des conserves. Une soirée tranquille de printemps, après son dîner, elle s'installa devant la télé avec ses amies. Au beau milieu d'une émission, son téléphone portable sonna, le numéro s'affichant était celui d'Utau. Amu décrocha.

-Moshi moshi ?

-Bonsoir. Je ne te dérange pas trop.

-Heu…

-Parfait. Dis-moi, tu as eus des nouvelles d'Ikuto récemment ?

C'était bien Utau ça. Elle n'attendait pas qu'on lui réponde, et même si elle dérangeait, elle n'en avait que faire. Répriment un grognement, Amu répondit toujours la même réponse.

-Non, pas depuis la dernière fois. Arrête donc de demander ça, fit-elle d'une voix grognon.

-Tu en es certaine ?

-Puisque je te dis… AAARGH !!!
-Amu ? Qu'est-ce qu'il y a ?

A l'instant, les lumières, la télé et tous les appareils électriques venaient de s'éteindre, faisant sursauter la jeune fille et ses petites amies. Elle s'étonna d'être alors dans le noir complet. D'ordinaire, la lumière des lampadaires dehors éclairaient le salon. Elle sortit sur le pas de la porte et constata que même les lampadaires étaient éteins.

-AMU !!! cria Utau.

-Tout va bien. C'est juste une coupure de courant.

-Ah ? Il n'y a rien ici.

-C'est probablement juste notre quartier, Amu-chan, fit Miki en regardant les voisins sortirent à tour de rôle.

-Ouais, il vaut mieux attendre que le courant revienne. Utau, je vais raccrocher pour conserver de la batterie.

-Très bien… OH ! Un conseil : ne te changes pas tout de suite, tu risques d'avoir une surprise avant de te coucher. Sayonara !

Amu se sentit à nouveau déstabilisée par le culot de son amie, mais ne dit rien. Elle s'interrogea alors sur sa suggestion. Quelle surprise ? De quoi parlait-elle ? Jugeant que rester sur le palier de sa porte ne servirait à rien, elle ferma la porte à clé et mit le verrou puis monta dans sa chambre en proposant quelques jeux de patience à ses amies. Elle arriva finalement à sa chambre, ouvrit la porte et fit quelques pas quand elle sentit quelqu'un d'imposant derrière elle. Le noir total l'empêchant de voir l'inconnu, elle hurla et attrapa le premier objet à sa portée, entre autre une lampe, et frappa violemment la personne, qui s'écroula à terre. Les Shugo Charas encore choquées, les cinq filles sursautèrent encore une fois en entendant un cri de chat dans la chambre.

-NYAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! ELLE L'A TUE !!! OH NON !!! NYAAAHAAAHAAA !!!!

Reconnaissant la voix, Miki demanda immédiatement à Dia de briller. La Shugo Chara avait la capacité de produire une lumière intense et chaude. Obéissant, elle fit briller le carreau sur son bandeau, qui produisit assez de lumière pour voir Yoru voler affolé de gauche à droite en pleurant. Ran finit par l'attraper et le secoua dans tous les sens pour le calmer, pendant qu'Amu, qui avait compris son erreur, tapotait la joue d'Ikuto, sonné par le coup qu'il venait de prendre.

Après l'avoir réveillé, Amu emmena le jeune homme jusqu'à son lit, alla chercha la trousse de premier soin préparée par sa mère en cas de besoin, et commença à s'occuper de la fine coupure qu'elle avait occasionnée sur la tempe d'Ikuto. Tout en procédant, elle ne cessa de s'excuser. Posant finalement un sparadrap sur la blessure, elle s'excuse pour la vingtième fois au moins. Ikuto lui attrapa alors le bras, leurs visages à seulement quelques centimètres l'un de l'autre.

-J'ai compris, inutile de le redire encore et encore. On dirait une idiote… ou une enfant.

Amu sentit et ne retint pas les larmes qui montaient à ses yeux. A bientôt 17 ans, il la traitait encore d'enfant. Comment pouvait-il être aussi méchant avec elle ?

-Gomen nasai…

Il la fixa un instant à travers la lumière de la lune qui passait par la porte fenêtre et la lumière produite par Dia, puis soupira et la lâcha. Amu s'attendait à une réplique cinglante, ou alors qu'il s'en aille sans demander son reste. Mais elle fut surprise quand il l'attrapa à la taille et la serra contre lui, lui murmurant de ne pas prendre ses paroles si sérieusement. Derrière eux, Ran, Miki et Suu avaient sursauté et poussé un petit cri en voyant ça, Dia souriait et Yoru semblait satisfait de la tournure des évènements, les bras croisés sur sa poitrine.

Dans les bras du jeune homme, Amu sentit ses larmes couler sur ses joues, pour finir sur la veste qu'il portait cette fois. D'abord silencieuse, ses pleures finirent par enclencher un besoin naturel qu'elle oublia quelques instants : le besoin de respirer. Elle fourra son visage dans son torse, côté cœur et pleura en respirant fort. Ikuto la regarda faire ans rien dire. Son regard était doux, ne quittant pas Amu du regard. Il se permit de poser sa main sur le crâne de la jeune fille, qui sursauta au contact mais ne bougea pas. Après encore quelques instants, Ikuto regarda sur le côté et ouvrit la bouche.

-Utau m'a dit… que tu n'étais plus avec Tadase.

-Utau ? Tu es allé chez elle ?

-Pas le choix. Elle m'a juré de m'écorcher vif si je voyais qui que ce soit d'autre avant elle.

-Elle en serait capable…

-Alors ?

Amu se dégagea de son étreinte, passa sa manche sur ses larmes pour les sécher mais ne regarda pas Ikuto droit dans les yeux.

-Oui. Ça fait quelques années déjà. J'ai l'impression… d'avoir trop idéalisé notre relation et… ça n'a pas duré.

La vérité était qu'elle n'avait pas ressentit ce fameux contact si spécial dont les jeunes filles parlaient lorsqu'on embrasse pour la première fois son petit ami. Ses baisers avec Tadase n'étaient pas désagréable, mais elle avait souvent eut cette impression de vide incurable. Leur relation avait fini au bout de presque 3 ans. Maintenant, elle releva un peu les yeux pour regarder Ikuto sans qu'il la fixe dans les yeux, et elle se demanda si cette sensation existait vraiment. Elle remarqua alors le sourire d'Ikuto. C'était son bon vieux sourire narquois qu'il adorait lui décoché. Et avant qu'elle puisse penser quoi que ce soit, elle était allongée sur le lit, son poignet droit prisonnier de la main gauche d'Ikuto, et ses lèvres scellées à celles d'Ikuto. Au dessus d'eux, tous les Shugo Charas sans exception étaient dans un état entre le choc, l'hystérie et la surprise.

Amu sentit son ventre se tordre d'une façon toute à fait agréable pendant qu'Ikuto la regardait intensément droit dans les yeux sans libérer ses lèvres. La jeune fille ne savait plus quoi faire tant son esprit et son corps étaient en désaccord. Son esprit lui criait de le repousser, mais son corps hurlait plus fort qu'elle ne devait pas bouger. Finalement, elle ferma les yeux et Ikuto pressa plus fort ses lèvres sur les siennes. Il la libéra finalement et déposa sur sa joue, sous son oreille puis son cou de tendres baisers. Amu se laissa faire, jusqu'à ce qu'elle sente l'autre main du jeune homme passer sous son chemisier. Il n'eut même pas le temps d'approcher sa poitrine qu'elle le repoussa des deux mains et plaqua ses mains sur son visage.

-Arrête ! J'ai peur !

Elle avait les coudes plaqués sur sa poitrine. Elle tremblait. Il resta au dessus d'elle sans rien dire ou faire. Puis il passa une main dans les cheveux roses sur sa tempe et s'assit sur le sol. Il lui dit qu'il resterait quelques jours et espérait pouvoir dormir ici, comme avant. Amu accepta. Aussi surprenant que ça pouvait l'être, aucun matin elle ne retrouva Ikuto à côté d'elle dans son lit. Après 6 jours, il partit à nouveau avec Yoru. Amu, encore une fois, le regarda partir, sans rien dire. Pourtant cette fois, autant son esprit que son corps lui hurlait de le retenir. Elle n'écouta aucun des deux, encore moins son cœur qui essayait aussi, tant bien que mal, de la faire bouger. En vain.

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Depuis lors, Ikuto ne s'était plus montrer. Amu se sentait responsable. Elle se disait maintenant que peut-être il avait voulu la taquiner, comme auparavant, qu'il n'aurait rien fait de toute façon. Et le fait qu'il ait dormi tout le temps sur le sol, malgré qu'il se plaignait qu'il était froid, prouvait selon elle qu'il avait été blessé. Après son départ, elle avait senti un énorme vide la submerger encore une fois, pire que les précédents qu'elle avait senti dans sa vie. Et elle ne pouvait l'expliquer. Après en avoir parlé avec ses amis ex-Gardiens et Utau, tous avaient déduit la même chose : Amu était amoureuse d'Ikuto depuis le début. La crise de larmes d'Amu ce jour-là avait choqués tous ses amis, qui avaient mis des heures à la calmer.

Ce chapitre a tourné plus long que ce que je voulais, mais c'est pas grave. Comme vous le voyez, Amu est sorti avec Tadase… Après tout, dans l'animé et le manga, elle est complètement hystérique à plusieurs reprises quand il s'agit de Tadase, donc il fallait un peu de cohérence par rapport à ça.

Le prochain chapitre sera probablement plus court^^ Les commentaires (constructifs) sont appréciés ! :)