La suite !

J'ai pas pu m'en empêcher. Je suis désolée vraiment Sasuke, je m'en voulait tellement de la dernière fois…Que j'ai recommencé !

Bonne lecture ! Et non, Sasu-trésor, Kishimoto-sama ne peut rien pour toi…Tu lui appartiens, certes mais je t'ai emprunté, toi et un certain blondinet pour cette fic et tu sais quoi ? Tu peux rien y faire ! Souffre !

Et vous ? Ben, bonne lecture !

Encore merci à Leeloo/Blues pour la rapidité et la qualité de ses corrections!

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VENGEANCE

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Vengeance ! J'exulte. J'avais certes eu du mal à me décider à l'appeler mon petit blond, mais maintenant que c'est fait, je suis on ne peut plus satisfait. Quelques hésitations quant à ma honte sur notre précédente « rencontre » m'avaient un peu freiné, mais je suis Sasuke Uchiha ou ne suis pas. Je lui ferai oublier ce regrettable incident de parcours et il ne gardera de moi qu'un souvenir ébloui et émerveillé. Comme tous les autres. Et après, il fera partie de la cohorte de mes fans qui se damneraient pour retrouver le confort et l'extase de mes bras. Oui, c'est exactement ce qui va se passer. La dernière fois relève assurément d'un petit écart de conduite sans conséquence facilement explicable par ailleurs. Pas d'amant depuis presque une semaine et un blond particulièrement bandant, forcément, mes hormones ont fait leur boulot…

Je n'ai pas tardé à le rappeler d'ailleurs. Je me suis torturé le reste de la journée, mais une petite conversation avec Itachi m'a fait revenir à la raison. Que ferais-je sans lui ? Je n'en sais rien, toujours est-il qu'il m'a persuadé de ne pas laisser les choses traîner et de rétablir l'honneur des Uchiha. Et gentiment, il m'a même glissé dans la main quelques petites pilules bleues « au cas où ». Une perle, je vous dis. Avec ça, non seulement il va se souvenir de moi, mais son corps également ou plutôt le côté sud de son corps…Je m'imagine pouvoir enfin posséder ce corps si ferme, si doré, si… Bref. Il m'a invité chez lui. Tant mieux, je préfère aller chez mes conquêtes. Mon appartement, c'est uniquement pour les amis et la famille. Les parties de jambes en l'air c'est à part et puis j'aime voir les visages outrés des voisins lorsque je sors au petit matin après qu'ils n'aient pu fermer l'œil de la nuit. Performance que je compte réitérer encore et encore. Ça y est. Je suis arrivé à l'adresse qu'il m'a indiquée.

Je ne me suis pas étonné qu'il veuille me revoir. Il était aussi déçu que moi et je sais bien que je ne l'ai pas laissé indifférent, sinon il aurait refusé mes avances dans le restaurant. Je suis excité par avance, mais comme à mon habitude, rien dans mon attitude ou mon visage ne trahit mes sentiments. Je monte sans me presser les marches, affectant un air résolument nonchalant, sûr de moi et de mes prérogatives. Je sonne et …Ah ! Mais c'est…C'est… Mon blond à moitié nu, une serviette autour de la taille et l'eau dégoulinante de ses cheveux d'or qui balaye son torse qui m'ouvre. Là, y'a pas photos, je lui saute dessus. Ce que je fais sans attendre. Le blond ne s'en offusque pas et se laisse faire mais prend quand même le temps de fermer la porte alors que mes mains parcourent les muscles de ses abdominaux et que ma bouche dévore son cou. J'entends le cliquetis du verrou de la porte et je le sens m'entraîner sur ce que je reconnais comme étant un lit. Et un grand lit. Parfait. Il s'est laissé tomber avec moi dessus et je poursuis mon traitement jusqu'à ce que subitement, les rôles s'inversent.

Il a roulé sur moi et entreprend de me déshabiller avec, je dois le reconnaître, une grande rapidité et virtuosité. Je me laisse faire, je l'ai déjà dit, mais j'aime les partenaires qui prennent des initiatives et dans ce genre là : j'adore ! Je suis nu à présent et je vais reprendre le contrôle lorsque je sens ses lèvres qui se posent sur les miennes. Nom d'un chien, il est vraiment doué ! Il passe doucement sa langue sur les renflements rosés, mais lorsque je tente de sortir ma langue pour retrouver le goût qui m'avait tant plu la dernière fois, il se recule et me sourit comme à un gamin trop pressé. Ça m'agace et je tente de me redresser. Je le ferai plier à ma volonté et je lui ferai perdre ce sourire insolent. Seulement… Je me rends compte que je ne peux pas bouger. Je lève les yeux sur mes mains. Elles sont menottées à la tête de lit en fer forgé. Mais comment ? Quand ?

- Juste revanche Sasuke Uchiha.

Je lâche un monstrueux et absolument pas Uchiesque « Hein ? » quand il recommence à sourire et daigne m'expliquer :

- Étant donné ce qui s'est passé la dernière fois, je préfère prendre mes précautions et mener le jeu…Si ça ne te fait rien…

Si ça ne me fait rien ? Si ça ne me fait rien ? Mais si, ça me fait quelque chose !

- Détache-moi. Je suis calme, mais ferme.

- Pas question…Ne me dis pas que tu n'as jamais été en dessous quand même ?

Et ça l'amuse en plus ! Bien sûr que non, je n'ai jamais été en dessous, je suis un Uchiha, bordel ! Et il n'est pas question que ça change. Je prépare mon regard le plus noir, le plus froid, le plus hautain que je connaisse ce qui me vaudrait sans doute un Oscar aux Uchiha's Awards. Mais tout ce que j'obtiens c'est un rire cristallin et manifestement amusé. Bref, particulièrement exaspérant. Je me crispe. Je n'aime pas cette situation. Pas du tout. Il le sent et s'approche lentement de ma tête que je détourne pour bien lui faire comprendre que d'une, je ne suis pas d'accords pour jouer de cette manière-là et de deux, que je ne suis pas du tout d'accord ! D'une voix lascive à laquelle je ne prête absolument aucune attention, il murmure à mon oreille :

- Je peux t'assurer de deux choses Uchiha …La première c'est que je serai doux et la seconde, c'est que c'est toi qui me supplieras de te prendre…

Bien sûr, tu peux toujours courir. Moi, supplier ! Le jour où je supplierai, les poules auront des dents et les vaches pondront des œufs ! Il finira bien par se lasser de mon manque de réaction et rien, pas même ce sourire narquois, ne saurait me tirer un effet quelconque. Foi d'Uchiha, je saurai rester stoïque et faire face à cette épreuve. Itachi, tu seras fier de ton petit frère ! Il ne déshonorera pas la famille. Oh ! Il me mordille l'oreille. Plus exactement, il alterne petits coups de langue et mordillements en règle. Extérieurement, je suis serein, presque blasé. Intérieurement, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi je n'ai pas pris quelques renseignements sur cet énergumène qui me rend un peu trop conscient de cette partie de mon corps que je jugeais plutôt anodine en temps ordinaire. Sauf qu'il n'est pas ordinaire de se retrouver attaché au lit d'un inconnu, dans une position indigne de son rang. Maîtrise-toi Sasuke parce qu'il ne s'agit que d'une oreille alors qu'est-ce que ce sera quand…Merde, il l'a fait !

Sa langue venait de descendre le long de mon cou, reprenant son petit jeu coups de langue/coups de dents, cherchant et, malheureusement, trouvant les points sensibles courants sur mes veines alors que je m'efforçais de rester imperturbable, avec brio je dois dire… Pour le moment. Il ne se décourage pas, nom d'un chien. Mais pourquoi il a fallu que je tombe sur un obstiné ? J'ai du faire quelque chose de mal dans une vie antérieure pour mériter ça. Ou dans cette vie peut-être… Mais qu'y t'il de mal à chercher son plaisir avec assiduité ? Je n'ai jamais forcé personne et je n'y peux rien si je suis tellement doué qu'ils en redemandent tous. Je n'y peux rien si après les avoir essayés, j'en suis déjà lassé. Si ? Vous êtes cruels ! Et lui aussi ! Non, mais regardez-le, il quitte mon cou pour venir goûter la peau blanche de mon torse pâle, traçant de légères arabesques humides, variant la vitesse et les motifs à tel point que j'en ai le tournis. Et le voilà qui m'observe de ses grands yeux bleus.

Nom de nom ! Ils sont magnifiques ces yeux. Je n'avais pu m'en rendre compte sous la lumière blafarde des néons des toilettes, mais je dois dire que c'est une révélation. En fait, leur couleur est hétéroclite, les nuances de bleus varient du bleu azur au cobalt avec quelques touches de lapis-lazuli. Le tout affectant une touche moirée sous l'effet du désir. Irrésistible. J'en oublie mes bonnes résolutions. Vous savez, le truc sur la fierté Uchiha et tout et tout ? Ben, balayé par ce regard outrageusement incitateur à la débauche… Je laisse échapper un petit soupir de contentement quand son muscle rosé vient effleurer les pointes roses de mes tétons. Un nouveau sourire étire sa bouche alors qu'il me fixe toujours. Je suis partagé entre deux choses : cet affichage de satisfaction proprement irritante qui me donne envie de lui coller une baffe et l'envie de lui hurler d'arrêter de me regarder et de reprendre son activité précédente. Il va me tuer.

Enfin. J'ai failli attendre et s'il y a une chose à savoir sur moi c'est bien que j'ai horreur d'attendre. Il lèche mes boutons de chair sur ma poitrine tandis que ses mains s'occupent, à ma plus grande joie, de masser mon tronc de bas en haut, passant de mes hanches à mes épaules. Parfois, il effleure seulement ma peau de ses doigts, parfois il utilise toute sa paume pour malaxer le maximum de surface de peau possible. J'ai cédé. Je gémis, geins sans discontinuer et je n'en ai même plus honte, une horreur ! Désolé Itachi mais j'y peux rien ! J'ai essayé, je te jure, mais c'est trop bon ! Et en plus, il ne s'est pas encore occupé de mon membre… AHHHH ! Si ! Il vient de le faire et je crie comme je ne l'ai jamais fait, comme je n'aurais jamais dû le faire, comme je devrais ne pas tolérer de le faire. Pourtant, je le fais et j'en redemande. Il rit de mes réactions et montre nettement un air réjoui que je déteste, mais tant qu'il continue, il peut paraître aussi guilleret qu'il veut, m'en fiche !

Il passe sa langue sur le doux renfoncement du bout de mon sexe avant de commencer à laper de bas en haut, faisant changer d'axe à mon membre en fonction de ce qu'il veut explorer. Il ne suit aucune progression logique, mais ne me prend pas en bouche, pas encore. Il me fait patienter. Putain, mais il a passé un diplôme en supplice option sadisme ou quoi ? Mais attends, il fait quoi là ? Où va-t-elle cette main ? Hé ! Non, pas d'accord, là. Personne ne me touche à cet endroit, pas question ! Je me raidis sous la contrariété et il relève de nouveau les yeux sur moi. Au secours ! Ils m'appellent à la luxure et je me perds encore dans ces étoiles céruléennes. Il masse l'entrée de mon intimité sans me lâcher du regard. J'ai compris sa technique. Il m'a mis sous hypnose. C'est un viol assisté. Bon, ok. C'est pas un viol vu que je ne me débats pas vraiment et que je sais bien, au fond de moi, que si je disais non, il me relâcherait. Sauf que j'en ai pas envie. J'en veux plus même si ça me fait peur.

Euh…j'ai dit peur ? Non, vous avez mal interprété. Je voulais juste parler de la petite, minime, minuscule appréhension qui modère (un petit peu) mon excitation. Il ne me pénètre pas encore et me laisse le temps de me faire à l'idée, je pense. Me faire à l'idée d'être celui qui est pris… Curieusement, je me dis qu'après tout, ça ne peut qu'être une expérience bénéfique à ajouter sur mon CV sexuel. Quoi ? L'idée vous paraît bizarre ? Je ne trouve pas moi. Mais c'est peut-être parce qu'à cet instant son manège sur mon sexe a repris de plus belle…Je ne sais pas. Je ne sais plus. C'est… C'est… AH ! Putain ! Cet enfoiré de mes deux vient de faire entrer un doigt dans mon anus. Ça fait mal. Je dois faire une drôle de grimace parce qu'il relève son visage et vient m'embrasser. Je ne devrais pas lui pardonner cette intrusion, mais pourtant je me surprends à le faire. Je remarque que j'accepte beaucoup de choses aujourd'hui…

- Ça va faire un peu mal au début, mais je te jure qu'après tu en redemanderas.

Sa voix est douce et tendre. Je me sens rasséréné, mais je panique aussi. Ce type que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam a un pouvoir sur moi qui n'a pas lieu d'être. Il m'embrasse encore, approfondissant notre échange, mêlant nos langues tandis que son doigt s'active lentement en moi. Je le sens, mais ça ne me dérange plus trop maintenant. Je suis même un peu frustré quand il le retire. Pourquoi il le retire d'abord ? Il ne me laisse pas poser la question, car il prend et reprend sans cesse mes lèvres dès que j'essaie de m'y soustraire. Il me domine totalement… Et je me laisse faire en plus ! Tout fout le camp ! Il replace son index dans mon intimité, mais il y a quelque chose de différent. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus… Sans mauvais jeu de mot !

Aïe ! Ce fils de p*** vient d'en ajouter un deuxième ! Mais les va-et-vient sur mon organe reprennent et me font oublier (un peu) la douleur. Et puis, je viens d'avoir l'illumination. Je sais ce qu'il y de changé ! Du lubrifiant… Il aurait pu y penser dès le départ quand même. Je lui en veux un peu sur ce coup là. Cependant, je l'absous encore une fois parce qu'il faut bien le reconnaître, il est vraiment tendre et précautionneux avec moi. Il ne bouge pas mais ses caresses ne cessent pas et j'en suis à crier et faire savoir à tous ceux se trouvant dans les parages le plaisir que ce salaud est en train de me donner. Hn ! Il commence à mouvoir ses deux intrus en moi tout en scrutant mon faciès. Il est vraiment doux et je me détends invariablement.

Il va de plus en plus loin et je laisse échapper un hoquet de stupeur, mais surtout de pur plaisir. Il vient de la trouver, cette tâche spécifique qui a fait grimper tous mes amants au rideau et je comprends enfin pourquoi ils m'implorent tous à ce stade. C'est un tourment divin, unique. Il la frôle encore, mais sans la frapper, me frustrant, mais je comprends pourquoi il le fait quand un troisième doigt fait son entrée. Il entame des mouvements d'allers et venues, de ciseaux qui étirent inlassablement mon intérieur pour le préparer. Je ne proteste plus. J'en ai ni la force ni l'envie sauf celle qu'il continue de me faire voir les étoiles… Curieuse ironie du sort quand j'y pense puisque ce devait être moi qui devais l'emmener au septième ciel, mais ce revirement de situation me plaît réellement en fait. Il ôte tous ces intrus d'un coup. Oublié le bonheur qu'ils me procuraient, j'ai comme un vide qui m'envahit. Je savais que ce mec était vicieux, mais là, merde, non ! Je me redresse pour lui fait passer le message « remets-les immédiatement ou je ne garantis pas ta survie ».

Il me sourit parfaitement confiant. Je le hais, je le hais, je le… mais je n'ose pas exprimer ça à voix haute. Je veux préserver le peu d'orgueil qu'il me reste. Et il ne m'en reste pas beaucoup pour être franc. J'en appelle à tous les Dieux, je veux ma délivrance ! J'en ai besoin et d'après ce que je vois de mon entrejambe, il est du même avis que moi. Et je vois cette espèce de traître, ce lâcheur de première qui sourit toujours (il a pas de crampes à force ?) qui chuchote langoureusement :

- Tu en veux plus ?

Ne réponds pas. Ne réponds pas. Ne réponds pas…

- Va falloir demander.

Jamais. Il engonce d'une traite ses doigts en moi, heurtant de suite ma prostate. Je me plie sous le plaisir. Il retire ses doigts. Putain, je vais me l'faire !

- Alors ?

Je sens mes résistances s'évaporer. J'en veux plus…Je murmure :

- S'il te plaît.

Malheureusement pour moi, mon bourreau ne se satisfait pas de ma demande. Il replonge en moi et je hurle de nouveau. Sauf que mon cri ressemble à quelque chose du genre :

- Prends-moi, merde !

Il sourit encore, mais ça ne l'empêche pas de sortir encore de moi. Toutefois, cette fois, je sais que ça ne va être que temporaire parce qu'il installe mes jambes contre son torse de façon à ce que j'aie les genoux repliés sur ses épaules. Je frémis en sentant contre mon entrée soigneusement lubrifiée le bout charnu de son membre que je sais pertinemment de taille (hélas pour moi) respectable. Oh et puis merde ! Qu'est-ce qu'il attend encore ! Tiens, il me détache les mains. C'est vrai que mes poignets étaient légèrement endoloris à force.

- Si tu veux partir, c'est maintenant.

Il sue à grosses gouttes et je vois bien qu'il peine à se contenir, mais il me laisse le choix. Or, je l'ai déjà fait. Je dégage mes jambes et me soulève légèrement pour nous faire basculer et l'allonger. Il fronce les sourcils, mais ne fait rien. Je le chevauche et saisis son sexe pour le faire pénétrer en moi. Ma façon de prendre le contrôle sur ce qui va se passer. Je préfère y aller à mon rythme. J'ai du mal à ralentir ma progression, mais il m'aide en me retenant par les hanches. Il ne veut pas que je me blesse. Je ne peux m'empêcher de trouver ça touchant. Voilà que je vire guimauve. Je me concentre sur ma progression. J'y vais lentement, je laisse à mon corps le soin de s'habituer, étape par étape. Mon blond gémit, murmure des phrases incohérentes. J'admire son beau visage contracté par l'extase, je m'empale alors d'un coup et j'ai la joie de voir sa face exprimer un pur ravissement de félicité. Je néglige la douleur fugace que j'ai ressentie pour me focaliser sur le bien-être que je ressens de me sentir rempli. Je n'ai pas le temps d'amorcer un mouvement de bassin qu'il nous retourne pour être de nouveau sur moi.

Je ne m'en offusque pas. Je sais qu'il vaut mieux qu'il ait toute prérogative. Il sort puis se rengaine délicatement. L'inconfort est encore présent, mais diminue notablement pour laisser place peu à peu au plaisir. Surtout qu'il a repris sa masturbation et que je m'abandonne complètement à ces affolantes câlineries. Quand il retrouve le chemin de ma prostate, j'en oublie mon nom, mon rang. Je ne suis plus qu'une pauvre âme qui clame son bonheur et quémande pour plus. Plus fort. Plus vite. Plus loin. Je veux plus de lui en moi, il est à peine absent, mais le peu qu'il l'est, je suis en manque. C'est bon, si bon…Est-ce qu'on peut mourir de plaisir ? J'ai l'impression de ne plus rien être à part ces sensations qui me submerge petit à petit. Je n'entends plus sa voix ni la mienne. Je flotte dans un brouillard intense où tout n'est qu'extase. J'atteins la jouissance avant lui et me répand sans vergogne alors qu'il continue à me labourer avec vigueur. Il vient peu après et s'effondre sur moi. Essoufflés, épuisés, nous nous endormons encore soudés l'un à l'autre sans nous préoccuper des draps souillés.

Lorsque je me réveille, je suis seul dans le lit et son absence ou plutôt le manque que je constate à celle-ci me laisse pantois. Je m'aperçois que la literie a été changée et que l'on m'a nettoyé. Je ne me suis aperçu de rien. Une voix me sort de mon étonnement :

- Bien dormi ?

Il est là. Il s'approche et me tend un verre et un cachet. Un antidouleur. Toujours aussi prévenant. Je n'en ai jamais fait autant pour mes amants. Je ne comprends pas non plus. Il a eu ce qu'il voulait. Ma réputation est définitivement entachée même si je n'arrive pas à regretter. Pourquoi ne me demande t'il pas de partir ? On a eu ce que l'on voulait tous les deux. Bon, pas forcément comme je l'entendais au départ, mais ça ne m'a pas déplu, loin de là. Étrangement, mon cœur se serre. Il me fait signe de le rejoindre dans la cuisine. Il a préparé le petit-déjeuner et il ne doit pas avoir l'habitude parce que c'est plutôt cramé… Mais c'est l'attention qui compte, non ? Je me traîne jusqu'à ma chaise non sans force grimaces, mais il ne se moque pas. J'apprécie. Je ne peux m'en empêcher, il faut que je lui pose la question :

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi…tout ça ?

- Tu n'as pas faim ?

- Si mais…enfin... on a couché ensemble alors pourquoi te donner cette peine ?

Je l'ai estomaqué, je crois, mais je décèle une ombre de tristesse dans ses yeux. Il baisse la tête et semble déçu.

- Tu ne veux plus me revoir, n'est-ce pas ?

Bonne question. Que je ne m'étais pas posé d'ailleurs. Je n'ai jamais eu de relation suivie, je n'en ai jamais vu l'intérêt. Alors, je me pose deux questions, toutes simples : est-ce que j'ai envie de lui ? Oui, sans aucun doute, il me fascine toujours autant et j'aurais du mal à me lasser de lui. Je ne suis pas rassasié et si mon derrière n'était pas si douloureux, je remettrais le couvert de suite. Est-ce que j'envisage un autre homme après lui ? La réponse est claire dans mon esprit : non. Et je me dis que peut-être, peut-être que je peux faire une exception. Ce ne sera que la deuxième fois en moins d'une journée après tout et je ne suis plus à ça près. Alors, je le regarde et pour la première fois (depuis très très très longtemps), j'effectue une mimique qui fait figure d'anomalie chez moi : je souris.

- Si mais….

Il panique un peu, ça se voit. Le sadisme Uchihesque est de retour parce que je me délecte de sa réaction et que je fais durer le suspens en buvant une gorgée de mon thé (qui a un goût franchement infect soit dit en passant)…

- …La prochaine fois, je suis au dessus.

Il sourit en retour, scellant notre accord. Je vais y arriver finalement, à me venger. Et puis…J'ai toujours les pilules bleues d'Itachi…

***

Oui, je sais, ça vire un peu guimauve vers la fin, mais le plus important c'est : est-ce que c'était bien pour vous aussi ? Je vous laisse deviner à quoi je fais allusion…

Bon week-end !