Et bien, me revoici en plein délire pour, j'espère, votre plus grand plaisir, et pour le plus grand déplaisir de certains (sourire démoniaque)…

Tremblez mes petits persos, tremblez !

Crédits : Sasuke m'a supplié de ne pas publier ce one-shot. Il a été jusqu'à me menacer de coucher avec Madara si j'osais montrer ce qu'il appelle affectueusement « ce torchon ». Mais comme Masashi Kishimoto-sama ne s'est pas opposé à la diffusion…Il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer ! T'en fais pas Sasu-chou, Naruto va te consoler…Il a l'habitude maintenant…Enfin, je me comprends.

Et après la lecture, vous aussi, vous comprendrez…

Genre : Je sais pas trop si on peut appeler ça un PWP ou du yaoi pur, en tout cas, j'espère ne pas me tromper sur la catégorie Humour parce que moi, en tout cas, je me suis bien poilée…

Merci à ma nouvelle bêta-correctrice, Leeloo/Blues pour ces précieuses révisions de mon texte…

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QUIPROQUO

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Ma vie est chiante, songeais-je avec résignation, installé à la table d'un modeste restaurant. Je suis un étudiant brillant, mes professeurs font sans arrêt mes éloges, je mets qui je veux dans mon lit, homme ou femme et je suis promis à une destinée que beaucoup m'envient. Pourtant, je me fais chier comme ça ne devrait pas être permis.

Dieu, que la vie est cruelle ! Que ne donnerais-je pas pour que quelque chose, quelqu'un me sorte de là. Quoi ? Oh, je vois ! Vous vous dites que je m'apitoie sans raison sur moi-même, que j'ai une chance infinie et blablabla…M'en fous ! Je m'emmerde ! Tout est si tristement prévisible, si attendu. A l'aide ! Je me penche sur ma soupe miso. Hélas, le fond n'est pas assez profond pour que je m'y noie. Putain ! Même la soupe est contre moi !

Je suis plongé dans ces réflexions hautement joviales quand je vois arriver de nouveaux clients qui s'installent à la table derrière la mienne. Il y a là un brun avec une queue de cheval en forme d'ananas mais c'est surtout sur son voisin que mon regard s'attarde. Un magnifique éphèbe blond aux yeux extraordinairement bleus. Hum…Intéressant. Je me tourne très légèrement, pour l'examiner plus à mon aise et je maudis le paravent qui ne me permet de le voir qu'au travers les quelques espaces laissés par la séparation de bois. Heureusement, il s'est installé de sorte à être en face, son drôle d'ami me faisant dos. Il est vraiment beau gosse. Un bon point pour lui….Peut-être lui ferais-je l'insigne honneur de le mettre dans mon pieu ce soir.

Non, je n'ai pas les chevilles qui enflent, je sais très bien l'effet que je produis. Bien. Maintenant, il me faut une excuse pour l'aborder. Je me décidais alors d'écouter leur conversation, pas espionner hein ! Je suis Sasuke Uchiha, nom d'un chien, j'ai un minimum de classe à conserver tout de même. Je tends donc mes oreilles mine de rien. Seulement, c'est l'heure de pointe et le restaurant est empli d'une nuée humaine grouillante, mais surtout… extrêmement bruyante. Argh ! Je n'arrive qu'à saisir des bribes de leurs échanges.

- Tu vois Shika, le problème que j'ai, c'est qu'elles sont toujours trop molles…

- Naruto, si tu prenais le temps de bien les malaxer, elles seraient beaucoup plus dures…

Hein ! Ce… Ce n'est tout de même pas ce que je crois ? Je continue mon manège, espérant surprendre le véritable sujet de cette conversation assez… curieuse.

- … je désespère de pouvoir atteindre les sommets.

- C'est sûr que dans ce cas-là, tu ne prends pas vraiment de plaisir à ….

O-K ! Ils parlent de ce que je pense qu'ils parlent. Et devant tout le monde, dans un lieu public. En même temps, avec la foule, personne ne les écoute. Enfin, sauf moi, mais ils ne le savent pas. Etrangement, savoir que mon blond…Quoi encore ? J'ai décidé qu'il serait mien donc c'est mon blond et je ne veux pas de commentaire à ce sujet. Donc, savoir que mon blond semble déçu de ses partenaires précédents m'excite furieusement. Un défi personnel se pose à moi. Je lui ferais volontiers atteindre les sommets à cette gueule d'ange.

- J'ai beau faire de mon mieux, j'ai l'impression que ça ne viendra jamais, se plaignit le blond qui affiche une moue boudeuse absolument craquante.

- Mais si, tu verras, soupire l'autre, blasé. Je peux t'aider ?

Ah, non ! Pas touche ! Je vais te faire venir mon ange, tu vas voir. Et jamais plus tu n'envisageras un autre que moi. Je suppose que j'arbore une mine plutôt inquiétante, car la serveuse qui vient me débarrasser ose à peine me demander si je veux la suite. Si je la veux ? Oh que oui ! Je parle de la suite avec mon blondinet, seuls dans une suite d'hôtel où je lui montrerai la meilleure manière de durcir… Mince, j'ai loupé la réponse. Je concentre de nouveau mon attention sur eux.

- C'est surtout la puissance qui me gêne, ça vient trop vite et trop fort.

- Oui, mais c'est normal les premières fois.

- Quand même…

Attendez, j'ai raté un épisode ? Parce que là, j'ai l'impression que ma cible n'est pas célibataire et ça m'ennuie profondément… C'est le cas de le dire. Quoique son amant (il ne peut s'agir que d'un homme, je vois mal une femme y aller trop vite et trop fort) n'a pas l'air bien doué et de plus, cela me semble être une relation naissante donc… Et puis, un peu de concurrence stimule ma « créativité sexuelle ». Je me lèche consciencieusement les lèvres, mais pas à cause des formes de la serveuse ni du plat de yakitori qu'elle me dépose devant mon nez. Je reprends mon activité précédente tout en dévorant mes brochettes, espérant en apprendre davantage.

- Ecoute Naruto, ce sont des problèmes fréquents, pas de quoi en faire une montagne.

- Sans doute, mais ça me déprime quand même…

- Faut pas, voyons.

- Je sais, mais j'en ai vraiment envie ! Tout le monde y arrive sauf moi !

- Je t'aiderai pour les préliminaires, mais après, tu te débrouilles tout seul !

- T'es un vrai pote, Shika !

Mais ! Il va arrêter de lui sourire cet imbécile ! Il ne voit pas qu'il profite de lui ou quoi ? Quel idiot ! Mais merde ! Qu'est ce que vous avez ? Non ! Moi je ne veux pas aussi profiter de lui. Je fais juste preuve de générosité et je crois au don de soi…Purement et simplement. C'est un acte désintéressé et noble que de faire goûter aux paradis de l'extase à ce petit être désespéré ! C'est vrai, non ? J'ai dit : c'est vrai. Point. Si quelqu'un trouve à y redire, je peux m'arranger pour vous convaincre, mais je ne suis pas sûr que la méthode vous plaise… Je vois mon objectif se diriger vers les toilettes. C'est le moment.

Les toilettes sont vides, il n'y a que lui…Et moi. Je sens l'excitation monter en moi et je ne me contrôle plus. Il n'a pas le temps de se rhabiller que je le plaque contre un mur et commence à malaxer l'objet de mon désir tandis que je me lance dans un baiser passionné. Il proteste au début, bien sûr. C'est normal, on ne s'est même pas présentés officiellement, mais je ne desserre pas mon étreinte, j'en ai trop envie et je veux marquer mon territoire avant qu'il ne cherche à aller voir ailleurs. Je veux qu'il ne voie que moi, je veux qu'il n'imagine plus que moi, je veux…qu'il soit à moi. Tout de même, je me dis que quelques explications s'imposent :

- Tu veux découvrir les sommets et le plaisir ? Je t'y ferais accéder, susurrais-je à son oreille entre deux caresses. Il se figea. J'ai entendu ta conversation avec ton ami et je dois dire que j'adore relever les défis…Veux-tu que j'arrête ? Poursuivis-je bien que je priais tous les dieux pour qu'il ne refuse pas.

Je ne vais pas le violer tout de même ! Pour qui me prenez-vous ? Un obsédé ?! Si c'est pour dire des conneries pareilles, abstenez-vous ! Pour toute réponse, il se dégagea de mes bras dont j'avais relâché la pression et se dirigea vers la porte. J'étais déçu à un point que j'ai rarement atteint. Au lieu des sommets c'était les gouffres de la frustration que j'étais en train d'explorer jusqu'à ce que je le vois tirer le verrou de la porte, nous enfermant tous deux dans la petite pièce. Yata ! Il avait l'air un peu perdu. Tssss, pas question de le laisser comme ça. Je lui fournirai des certitudes. Je ne lui laisse pas le temps de revenir que je lui saute (littéralement) dessus pour reprendre sa bouche dont je n'ai eu qu'un bref aperçu puisqu'elle est demeurée close la dernière fois. Je le sens se détendre et me donner accès au fruit tant désiré.

Hum ! Il est délicieux. Son goût est un mélange de cuisine (des ramens ?), de musc et de vanille. Le tout est absolument enivrant. Je me repais de cette douceur avant de me reprendre. J'ai juré que je lui ferais atteindre les étoiles et foi de Sasuke, j'y arriverai ! Je passe mes doigts sous son tee-shirt pour l'enlever et venir parcourir le torse qui se révèle particulièrement bien proportionné, ni trop musclé ni trop fin. Quelle bonne pioche ce mec ! Ma bouche délaisse ses lèvres pour venir titiller les tétons dorés (comme le reste de sa peau notais-je au passage). Néanmoins, je sens que lui aussi veut parcourir mon corps et je me laisse faire. J'adore les partenaires qui font preuve d'initiatives et je remercie le patron du restaurant qui semble avoir l'hygiène en haute considération, car les toilettes sont d'une propreté éclatante.

Nos tee-shirts sont au sol et je l'entraîne avec moi pour le rejoindre, nos vêtements nous serviront à nous en isoler un peu. Je défais son pantalon et son boxer en même temps, il se laisse docilement faire. En même temps, vu les yeux fiévreux qu'il a (et qui me rendent très fier de moi !), je ne pense pas qu'il soit encore en état de protester. Je termine de me déshabiller prestement. Allongés sur le sol et nus comme au jour de notre naissance, je parcours son corps qui frissonne sous mes caresses tandis que sa voix s'élève, oscillant entre soupirs et gémissements qui me font perdre la tête et rendent mon besoin pressant. Je deviens dingue, ses lèvres prennent le contrôle de mes sens et m'enflamment. Elles déposent sur mon corps une myriade de petits sillons humides laissant parfois s'échapper à l'air libre le muscle rose qu'elles abritent et qui vient torturer merveilleusement des zones de mon corps que je croyais insensibles jusqu'à présent.

Il est doué. C'est à se demander comment ça se fait que cela se passe si mal avec l'autre. Verdict : je m'en fous. Je reprends le dessus, techniquement et physiquement parlant pour le voir soumis entre mes bras, vision oh combien excitante et qui me donne envie de lui comme je n'ai jamais désiré personne d'autre auparavant. Il est si beau, ses yeux océans, enfiévrés et obscurcis par le désir, sont plongés dans les miens. Il est abandonné et totalement offert. Je sens son membre gorgé de sang que mon propre sexe effleure. Je le veux et je n'en peux déjà plus. C'est en train de dégénérer et mon esprit commence à s'évaporer sous l'effet du plaisir, mais quand il se met en tête de flatter mon sexe du bout de ses doigts, s'en est trop et… Je me lâche.

Quelques secondes plus tard, je relève les yeux vers lui et ce que je vois dans son regard me fait me sentir particulièrement …mal. C'est le moins qu'on puisse dire. J'ai honte de n'avoir pas su me retenir et vu son expression dépitée, il en pense autant. Tu parles d'une réussite ! Ma réputation en prend un coup et pas qu'un peu ! Je me relève, gêné et sans un mot, je vais me nettoyer avant de remettre mes vêtements, tout comme lui qui paraît aussi embarrassé que moi alors qu'il n'y a pas de quoi, il n'y est pour rien. Il s'apprête à rouvrir la porte (ce qui me fait penser qu'il est miraculeux que personne n'ait essayé d'entrer) quand je prends mon courage à deux mains et lui murmure :

- Je suis désolé. Ça m'écorche la bouche de présenter mes excuses, mais… j'ai une excellente raison, hélas.

- Pas grave, me répond mon blond en souriant. Il ajoute en murmurant à mes oreilles : ça peut arriver à tout le monde.

Les mots qui tuent, l'humiliation suprême…Je ne suis pas comme tout le monde. Je laisse un souvenir impérissable à mes victimes. Certaines vont jusqu'à faire le pied de grue devant chez moi pour que je leur accorde encore mes faveurs. Bordel ! Il me glisse quelque chose dans la main (si c'est un billet, je me flingue) avant de sortir rejoindre son compagnon qui l'attend dehors. Je règle rapidement mon repas, ressassant mon échec et la débandade (c'est le mot) qui s'en est suivi. Se faire consoler par le type qu'on s'était juré d'emmener au septième ciel…Vraiment, mais vraiment pas glorieux ! Je sors et je vois Naruto (j'ai fini par le nommer) et son « copain » marcher tranquillement devant moi alors que je tente de cacher mon visage penaud derrière mes mèches de cheveux.

J'ai honte comme je crois n'avoir jamais eu honte. Même quand ma mère m'a surpris en pleine séance de masturbation à treize ans et qu'elle s'est fait un devoir de m'expliquer que c'était normal et naturel d'explorer son corps… Non ! Là, j'ai atteint les sommets… De la médiocrité, de la déchéance…Etc. J'entame alors le long processus de l'auto-flagellation quand je réalise autre chose qui va me faire me sentir encore plus mal à l'aise (si, apparemment c'est possible). D'une, je remarque machinalement que le blond porte le blouson de l'école d'ingénieur en aéronautique située à côté de la mienne. De deux, alors que je les suis sans le vouloir, me faisant aussi petit et discret que possible et espérant qu'il ne me remarque pas, devant aller dans la même direction par obligation, une petite phrase de Naruto m'achève et me donne le coup de grâce:

- Je me remettrai à travailler sur ma maquette de fusée ce soir. Je vais retoucher la glaise du fuselage originel en la malaxant mieux avant de choisir la forme définitive et de le reproduire sur métal. Et puis, comme tu m'as gentiment proposé de m'aider pour les expériences préliminaires de puissance, je devrais réussir les prochains vols d'essai en soufflerie pour la faire décoller. Ça va être le pied, tu crois pas ?

Putain de nom de Dieu de …. !!! Je suis mortifié ! Ils ne parlaient que de…Et moi, j'ai cru que…

Le premier qui l'ouvre, qui pouffe ou qui bouge un cil, je lui fais bouffer son acte de naissance, je le fais passer « ad patres », je lui explique l'expression « passer l'arme à gauche », je … Et le voilà qui jette un rapide coup d'œil par-dessus son épaule et, ça ne loupe pas, il m'a vu et me lance un regard désolé. C'est la fin, je veux mourir ! Pourquoi y'a pas un éclair pour vous foudroyer sur place dans ces cas ? Putain de saloperie de nature ! Elle se foutra de moi jusqu'au bout ! Et vous aussi, n'est-ce pas ? Bande d'hypocrites ! Quoi ? Comment ça, il faut que je me calme ! J'ai aucune raison d'être calme ! Comment ça, si ? Ma main ? Je lève doucement mon poing serré à l'excès et je l'ouvre délicatement. J'esquisse l'ombre d'un rictus. Je vais pouvoir prendre ma revanche et balayer l'opprobre qui ternit mon image…Oh oui !

Il m'a laissé sa carte.

***

Morale :

Il ne faut jamais se fier aux apparences…

Alors, alors ?

Ben…Je l'ai fait le lemon, c'est juste qu'il a été plus court que prévu, mais c'est pas moi ! C'est Sasuke qui a pas pu se retenir… En même temps, je le comprends, il est trop b****** (censuré) le Naruto !

Comme me l'a si judicieusement fait remarquer Leeloo/Blues, je conclurais sur le fait que sans maîtrise ... la puissance n'est rien !

Comme pour Conscience Professionnelle, ceci est censé être un one-shot néanmoins, je suis ouverte à toute idée ou suggestion pour vous concocter une suite… Oh ! Et puis, comme j'ai besoin de ces délires pour décompresser et que je suis vraiment vraiment stressée en ce moment, je vous annonce que j'ai d'autres idées sur le feu…Toujours en parallèle de mon autre fic. P***** ! Je suis débordée et je trouve encore le temps d'écrire, y'a pas à dire , je suis complètement givrée !

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