Auteur : Ewi.
Disclamer : Rien ne m'appartient, tout est à J.K Rowling. Seule l'histoire est à moi.
Rating : M.
Couple : Harry Potter / Draco Malfoy. Homophobes, s'abstenir !
Note : Merci pour tous vos messages. Je n'ai pas eu le temps d'y répondre mais ils m'ont fait extrêmement plaisir !
Bonne lecture & à bientôt !
Chapitre 12
Harry resta 4 jours dans le coma. Ce n'est qu'à la fin du quatrième jour qu'il ouvrit les yeux. Il se sentait étrangement reposé, au chaud et apaisé, plus qu'il ne l'avait été depuis … hé bien, certainement depuis la fin de la guerre. C'est en ouvrant les yeux qu'il se rendit compte que quelqu'un, dans son dos, le tenait serré contre un torse chaud. À la main pale, et à la sensation de bien-être – soyons honnête – il reconnut Draco. Et tout lui revint en mémoire.
Il se demanda combien de temps il était resté inconscient, mais pour l'instant, cela ne lui importait que peu comparé à la présence du Serpentard. Il ne pensait qu'il pourrait jamais être à nouveau proche de lui. Il ne voulait qu'une chose, c'est profiter et oublier le monde.
Il sut que le blond ne dormait pas à la légère tension dans les muscles du Serpentard. De plus en plus mal-à-l'aise, et ne sachant comment commencer la conversation, ils restèrent un long moment sans parler. Finalement, parce qu'il n'était pas un Gryffondor pour rien – enfin la plupart du temps – Harry se lança d'un ton incertain.
- Je ne comprends absolument pas comment tu peux encore être près de moi après la façon dont je t'ai traité…
- Et bien, je n'ai jamais donné ma part à l'hippogriffe que je sache. Si tu as pu me pardonner toutes ces années d'école et la guerre, j'aurai du mal à te tourner le dos quand les bébés – mes bébés – et toi, avez le plus besoin de moi.
À ces mots, Harry se retourna tout en gardant les bras du blond autour de lui.
- Je ne pensais absolument aucune des choses que je t'ai dites. Si c'était le cas, je ne pourrais pas être aussi proche de toi que j'ai pu l'être. Je suis désolé. Vraiment.
- Je sais, Potter. Je ne vais pas te mentir, peu de personnes m'ont blessées comme tu l'as fait et s'en sont sortis. Mais n'oublie pas Potter que je ne tendrais pas l'autre joue. Je pardonne, mais pour l'instant je n'oublie pas.
- Je comprends.
Un petit temps passa, les deux profitant de la présence réconfortante de l'autre.
- Mais au fait, qu'est ce que tu fais dans mon lit ?!
- Ah ça Potter, c'est la grande révélation de ces derniers jours !
- Derniers jours ? Je suis resté plusieurs jours inconscient ?
- Oui, un peu plus de quatre pour être exact. Et si tu me refais ça encore une fois Potter, je te jure que je te tue.
À ces mots, Harry esquissa un sourire en coin mi-moqueur, mi-attendri. Voir le serpentard inquiet pour lui était toujours aussi étonnant.
- Trop chou !
- D'abord, je ne vois pas en quoi menacer de tuer quelqu'un est « chou », répliqua Draco méprisant. De plus, un Malfoy n'est certainement pas « chou ». Il est sexy, intelligent, hautain mais pas « chou ». Enfin, je ne rigole absolument pas concernant cette histoire, Potter ! Tu as encore failli me claquer dans les bras. Et je te jure que lorsque nous serons sortis d'ici, nous aurons une sérieuse conversation tous les deux.
Là, ce n'était plus un sourire mais clairement une grimace qui marquait le visage du Gryffondor.
- Donc c'est quoi, cette grande révélation ?
Draco n'était pas dupe du changement de sujet, tout sauf subtil. Mais dans un élan de magnanimité, et parce que ce n'était que partie remise, il laissa couler.
- Ça ne t'a jamais semblé bizarre que tu ne réussisses à dormir qu'en ma présence ?
- Bof… J'y ai jamais réfléchi.
- Tiens, étonnant pour un rouge et or.
- Accouche Draco !
- Ha non, ça c'est ton rôle, très cher.
- Merlin, Malfoy, aurais-tu fait une blague ? Suis-je donc mort ?
- Ha ha. Bref, moi ça m'a toujours un peu chiffonné et la question a trouvé sa réponse en la présence de Mme Pomfresh.
- Hum ?
- Le bébé a besoin de ma magie pour se développer. Et cela passe par des contacts physiques entre nous deux. C'est pourquoi je suis dans ce lit.
- Pas que ça me gène, hein, mais tu aurais très bien pu te contenter de me tenir la main.
- Certes, Potter. Et c'est ce que j'ai fait le premier jour. Mais à un moment, j'ai eu besoin de dormir, donc… De plus, plus il y a de contact, plus le fœtus peu se « nourrir » de ma magie.
- Ok. Ça me semble logique. Mais qu'est ce qu'il m'est arrivé ?
Ainsi continua la discussion entre les deux. Harry fut horrifié de comprendre qu'il était passé si près de la catastrophe.
- Mais il y a une chose que je ne comprends pas. Le premier mois, nous n'avions aucun contact.
- Oui, je me suis posé la même question.
Draco parut embarrassé un moment. Comme la réponse était un peu trop personnelle et parce qu'il refusait de se livrer après ce qu'avait fait le brun, il se décida pour une demi-vérité.
- À première vue, le fœtus n'avait pas besoin de ma magie dans les premiers temps, la tienne et celle reçu lors de la conception ont suffit à son développement dans les premiers stades. Mais cela expliquerait aussi ta dépression, ton manque d'appétit et d'énergie. Ton corps sentait qu'il manquait quelque chose et tu étais drainé de l'intérieur.
- Bizarrement, ça n'a pas l'air cool du tout ça.
- Je ne te le fais pas dire !
- Ha ! Mr Potter, vous êtes enfin réveillé, s'exclama Mme Pomfresh, les faisant tout deux sursauter.
Elle l'examina, lui expliqua les mêmes choses qu'au serpentard et bien que Draco lui ait déjà expliqué une grande partie, il ne se serait pas risqué à l'interrompre. Croisant le regard du blond, il comprit qu'ils pensaient tous deux la même chose et cacha un sourire.
Enfin, en début d'après-midi, il fut autorisé à sortir avec l'ordre de se reposer jusqu'à la reprise des cours le lendemain matin. Draco, comme Harry, avait loupé plusieurs jours d'école, c'est donc Blaise qui fut chargé de leur transmettre les devoirs et notes de classe. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que celui-ci les rejoignit alors qu'ils flemmardaient tout deux sur le canapé.
- Amis du soir, bonsoir !
- Sérieusement, Blaise ? Tu n'as pas plus cliché ?
- Oh si, ne t'en fais pas pour ça, j'en ai encore plein en réserve. Je vois que certains ont la belle vie pendant que d'autres suent eau et sang !
- Hum hum, se contenta de répondre Harry, le nez plongé dans sa revue de Quiditch.
- Votre accueil me fait vraiment chaud au cœur. Ça fait plaisir de voir combien je compte pour vous, railla le mulâtre.
Au minuscule sourire qui ornait les lèvres d'Harry, Draco comprit qu'il était parfaitement conscient de tout ce qui s'était dit et qu'il souhaitait juste taquiner le noir.
- Oh, Blaise, tiens salut ! Qu'est ce qui t'amènes ?
- Très drôle, Potter, très drôle, bouda Blaise.
- Je trouve plutôt, oui. Alors ta semaine c'est bien passée ? Tu ne t'es pas trop ennuyé de nous ?
- Quoi ? Tu n'étais pas là ? C'est marrant ça, je n'avais absolument pas remarqué.
- Bon ça suffit, vous deux, les calma Draco. On a compris, vous vous adorez et vous vous êtes manqués. Ce n'est pas la peine de rattraper en 5 minutes, les 4 jours séparés.
- Regarde qui est jaloux, le taquina Blaise.
- Quoi ?! Mais pas du tout, s'étouffa le blond. Argh, vous m'énervez tous les deux !
- Hey ! Mais j'ai rien dit ! S'exclama Harry. Bon, pendant que Malfoy fait sa Drama Queen, raconte nous un peu les potins de Poudlard.
Et c'est ainsi que passa l'heure suivante, où Harry en appris bien plus sur les Poudlariens que durant les 6 années précédentes à les côtoyer. De plus, Draco n'arrêtait pas de lui jeter des coups d'œil qu'on pouvait traduire ainsi : « C'est bien fait pour toi. Je serais volontiers intervenu pour te sauver si tu ne m'avais pas traité de Drama Queen ! », ou encore « Oui, oui, il vient bien de te parler du chignon de Parvati Patil, et crois-moi, il ne fait que commencer ». Hé oui, les regards de Draco pouvait faire passer des messages très élaborés et Harry s'en serait bien passé.
Heureusement, il fut sauvé par le gong. Ou plutôt, par des coups à la porte.
À suivre...