Encore rapide, vous trouvez pas ??

ceci est le dernier chapitre de l'histoire !! je suis bien triste que ça se termine ... notamment car comme je vous ai auparavant averti, ça ne se termine pas dans la joie !! Donc personnellement, je vais reprendre Breaking Dawn histoire de lire la fin, car la je ne souris plus depuis quelques heures et mon mari s'inquiète !!

Bref, je dirais bien enjoy mais je vais plutot dire bonne lecture !!


Chapitre 13 Les moments manquants

Point de vue d'Edward

Nous attendions donc tous. Rosalie attendait que le bébé naisse, Alice attendait que ses visions lui reviennent, Emmett attendait que sa femme revienne vers lui et moi j'attendais que Bella meurt.

Je regardais son faible corps grossir obscènement, les contusions foncées fleurirent comme des roses noires sur sa peau pale, sa carrure se rétracter à vue d'œil, ses joues perdre leur magnifique rougeur.

Je sentais la température de son corps balancer sauvagement d'une chaleur flamboyante à la froideur du désert arctique, sentais ses étreintes devenir plus faibles, sentais sa volonté de vivre diminuer.

J'entendais sa voix défaillir, sa gorge s'assécher, les battements de son cœur s'agiter, sa respiration devenir superficielle.

Je sentais son sang s'affaiblir. Je savais alors que j'étais en train de la perdre.

Ma famille savait qu'il ne fallait pas me parler quand j'étais comme ça. Je les entendais me regarder sombrer, me regarder pourrir intérieurement comme le corps cadavérique que menaçait de devenir Bella, mais personne ne vint me confronter après que Carlisle m'ait parlé le premier matin. J'entendais le désespoir d'Esme, comme je sentais le silence perdurer, la rage vacillante et la dépression d'Alice, l'espoir de Carlisle s'éroder progressivement et irrévocablement. Durant les 3 jours suivant, ils me virent faner, pourrir et mourir et aucun d'eux essayèrent d'interférer. Ils savaient que rien ne pouvait ressusciter la mort, rien ne pouvait sauver la vie. Si ardemment, j'avais besoin de vie pour Bella.

Bella, le fœtus, notre famille, Alice, Esme, Rosalie, Charlie, les loups, Bella … Mes pensées étaient dingues, allant dans tous les sens, m'écorchant l'esprit, m'attaquant avec une telle ténacité, cependant elles revenaient toujours à Bella.

Bella. Il y avait des moments ou je pensais que je pouvais la haïr pour ce qu'elle se faisait à elle-même, à nous, à moi, mais je savais que je ne pourrais jamais la détester ; je me haïssais à la place. Je n'aurai jamais du la mettre dans cette position ; je n'aurai jamais du la voler de sa vie pure et sans tâche d'humaine ; je n'aurai jamais du être d'accord avec sa ridicule condition. J'aurai du rester en Alaska après le premier jour ou nous nous étions rencontrés. Mieux valait qu'elle ne me connaisse jamais plutôt que ça.

Elle ne serait pas d'accord, je le savais. Elle me dirait que ça en valait la peine, que j'en valais la peine et seulement quelques jours avant j'avais osé croire que nous valions tous les obstacles que la vie pouvait placer sur notre route. Je m'écœurais moi-même, aberrante créature que j'étais.

Bella n'essayait plus de me dire que j'en valais la peine, maintenant. Elle n'essayait même plus de me parler, à la place elle essayait d'ignorer ma démence grandissante, mais c'était inévitable qu'elle soit affectée par mon humeur, peu importe à quel point j'essayais de paraître calme et sain d'esprit. Je savais qu'elle voyait à travers mes faux semblants ; nous étions trop à l'écoute de l'autre, autant qu'une seule entité. Elle caressait mes cheveux avec de petits gestes faibles, caressait mon visage, essayait vainement d'éloigner la peine. Pour ma part, je m'efforçais de ne pas fléchir sous ses caresses, mais en même temps, j'avais peut de sentir la sueur brillante ou la dure chaleur de la fièvre et je détestais lui imposer ma proximité alors que je l'avais blessée si fatalement.

La famille comblait le temps de Bella de nombreuses distractions niaises, déterrant des films dont je me souvenais avoir échappé quelques décennies auparavant, la divertissant avec des compétitions de jeux vidéo et Bella elle-même s'évadait dans Raisons et Sentiments pour une énième fois. A chaque fois qu'elle tournait une page avec son fragile doigt expérimenté, sa magnifique odeur florale flottait vers moi et je sentais l'étrange note vampirique qui émanait du fœtus comme une incompatible harmonie.

Un enfant vampire ! C'était une abomination, un monstre, une hideuse créature que Bella et moi avions par inadvertance créé. Non, non, je ne pouvais pas blâmer Bella pour la création d'un monstre. Le mal est créé par le mal, corrompant la bénédiction et inspirant de nombreux actes maléfiques. C'était entièrement ma faute. Si j'avais fais les bons choix et laissé Bella vivre la vie qu'elle méritait, elle aurait pu avoir une douzaine d'enfant avec le minimum de risque pour sa santé. Je me surpris à souhaiter, pas pour la première fois, avoir rencontré Bella quand j'étais encore humain mais essayais désespérément de m'en empêcher, mais les images s'infiltraient malgré moi, me montrant une image séduisante du monde qui aurait pu exister : le corps de Bella grossis, habillé de vêtements appartenant à l'époque de ma vie depuis longtemps perdue, sublimé par l'éclat d'une parfaite grossesse. Je pouvais voir une petite fille danser vers moi, avec les magnifiques yeux chocolat de Bella et mes cheveux bronze tombant dans son dos volant dans le vent et je détestais la vision de cette impossibilité.

Bella dormait sur le canapé à cet instant. Elle s'était endormie ici sans prévenir et personne ne voulait risque de la réveiller, malgré le fort volume de son sommeil. Nous gardions un silence bienveillant auprès de son lit de mort ; Carlisle et Esme parlaient occasionnellement, Emmett et Rosalie échangeaient quelques mots. Seuls Alice et Jasper maintenaient ce qu'on pouvait appeler une conversation, se consolant mutuellement par leur don respectif, s'accrochant à l'autre dans ces nuits des plus noires.

Bien sûr, ils ne pouvaient pas quitter la maison. D'une part nous devions maintenir notre alibi de la quarantaine, nous ne devions donc pas être vus en ville, et d'autre part, la guerre potentielle menaçait comme une bombe à retardement.

Ce n'était qu'une question de temps avant que les loups ne découvrent que quelque chose tournait mal avec Bella. Le meilleur ami de Charlie était Billy Black ; il ne nous restait peut être que quelques minutes avant que les loups n'apprennent la maladie de Bella et n'imaginent le pire. Comment pourraient-ils savoir que la situation était bien pire que le pire ? Peut être que les loups ne perdraient pas de temps à attaquer, peut être viendraient-ils vérifier leur soupçons d'abord, peut être ne feraient-ils rien du tout. Sam avait semblé pardonner les souhaits de Bella avant le mariage. C'était Jacob Black qui posait problème.

Comment devrais-je accueillir l'attaque de Jacob quand elle sera … Pas encore.

Oh, j'aurai du laisser Bella avec Jacob Black ! Et dire le nombre de fois ou je soutenais qu'il était dangereux. La seule fois ou il avait perdu le contrôle et s'était transformé trop près était de ma faute. Je ne lui avais jamais assez fait confiance. Il avait complètement et totalement raison : il était bien mieux pour Bella. Au moins il pouvait conserver une vie humaine basique, au moins il pouvait lui donner un enfant.

Il pouvait …

C'est ainsi que naquit mon plan.

Le début de mon plan était simple et évident. Si Bella mourrait, bien que le mot si semblait superflus et inapproprié, Jacob m'aiderait pour la suite. Il n'en serait que trop envieux, je doutais même d'avoir à le demander.

Le seul facteur à considérer, tout comme lorsque j'étais à Volterra, était de quelle façon j'échapperai à ce monde cruel une fois ma tête déchirée de mon corps et mon cadavre devenu rien d'autre que cendres. Vais-je m'évader dans un bienveillant oubli, être envoyé en Enfer – pour ça il n'y avait aucun espoir pour le paradis – ou vais-je être piégé dans mes cendres, condamné à rester conscient et seul à jamais ? Les vampires blessés ou démembrés peuvent facilement se réparer eux-mêmes, toujours conscient des sensations. Est-ce que mes cendres s'envoleront dans le vent, en deuil pour toujours ?

Je prendrais le risque.

La deuxième partie du plan était compliquée et complexe, constamment altérée, premièrement car je ne pouvais supporter d'y penser au départ. C'était tellement obscène, tellement écœurant.

Tellement tentant.

Jacob Black pourrait lui donner un enfant.

Bella n'accepterait jamais l'idée d'un simple donneur. Je savais que malgré ses opinions modernes sur le mariage, elle était assez vieux jeux pour vouloir que le père de son enfant soit présent. Mais Jacob c'était autre chose …

Pourrais-je laisser Bella ? Evidement, si cela la gardait en vie. Je ferais tout pour elle. Même ceci. Je pourrais lui laisser le choix encore, le choix qu'elle avait fait seulement quelques mois auparavant : Jacob ou moi. Cette fois peut être ferait-elle un choix différent ; sachant que Jacob avait exactement les même atouts, ceux-ci devraient l'intéresser d'avantage maintenant.

Mais je connaissais ma Bella. Peut être pouvais-je l'abandonner, mais je doutais qu'elle puisse ou veuille renoncer à notre engagement. Je l'aimais tant d'avoir besoin de moi. Clairement, j'avais besoin d'elle aussi, mais plus que tout j'avais besoin d'elle en vie. Je pouvais tout endurer tant qu'elle existait.

Pouvait-elle nous avoir tous les deux ?

Cette idée me répugnait dès le moment elle s'était présentée d'elle-même comme le fantôme d'un rêve, mais immédiatement je l'acceptais avec plaisir. Si ça gardait Bella vivante, je pouvais endurer de la laisser partir quand elle le souhaitait, quand c'était nécessaire ; je pourrais endurer les pensées de Jacob, ses souvenirs, ses jubilations. Je chérirai notre temps ensemble, acceptant nos limites pour ce qu'elles étaient. Je pourrais faire ça pour elle.

Est-ce que ça marcherait ?

Les mots de Bella deux jours avant revinrent comme une avalanche : "C'est cet enfant, Edward, c'est ton enfant." Elle pourrait détester l'enfant de n'importe qui mais Jacob n'était pas n'importe qui.

De nombreux arguments se bousculaient dans mon esprit. Ce devint rapidement évident que je ne pouvais aborder le sujet avec Bella ; elle m'évincerait d'un revers de la main, et Rose ne nous laisserait jamais seuls. Ce n'était pas un sujet dont je voulais parler avec toute notre famille dans la même pièce, ne serait-ce que parce qu'ils trouveraient la suggestion aussi écœurante qu'elle l'avait été au départ pour moi. Je ne pouvais bien sur pas demander à quiconque de lui en parler. A moins que ce ne soit Jacob lui-même.

Mais comment le contacter ? Je ne pouvais faire ça que face à face et je ne pouvais quitter Bella et encore moins aller à La Push. Par conséquent, il devait venir, sans savoir ce qui se passait, en risquant qu'il le dise à la meute. Si nous devions avoir une guerre, il fallait que se soit après que Jacob ait accepté d'essayer.

Je ne considérais même pas la possibilité que Jacob refuse. Il sauterait probablement sur l'occasion, ne serait-ce que de sauver Bella. Je devais bien lui accorder qu'il l'aimait, à sa manière – il voudrait la sauver ou la venger à n'importe quel prix. Il accordait de l'importance à sa vie et à son bonheur et il attachait de la valeur à son humanité. Ceci la garderait en vie. Il ne pourrait pas refuser.

Il restait toujours le problème de l'amener ici. Et chaque seconde où je ne pouvais résoudre la plus atroce des énigmes, Bella mourait.

Je n'étais pas la seule personne qui conspirait dans le dos de Bella. Alice, malgré le fait que ça la blessait d'être physiquement proche de Bella, était constamment en train de penser à un moyen de la résonner sur son « idiotie » et les rejetait tous, trop irréaliste ou impossible à marcher. Elle pensait à opérer sur Rosalie en premier, mais rit amèrement d'elle-même d'avoir seulement considéré la possibilité que Rosalie change d'avis, ce qui lui fit se demander si Bella n'avait pas quelque part réussi à rivaliser avec l'extrême degré de ténacité de Rosalie. Avec tous ses plans et pensées écartés, elle essaya d'étouffer un grognement de peine.

Avec le chagrin, la culpabilité la tracassait de ne pas être avec Bella et moi, alors qu'elle avait toujours été très proche de nous deux. Elle n'avait même pas été capable d'empêcher Bella de porter un pull à Emmett, ramené par Rosalie, quand elle ne rentra plus dans ses propres vêtements, malgré la myriade de sacs de vêtements de grossesse qu'Alice avec rapportés.

Excepté moi, Alice était la plus angoissée par la situation. Je l'entendais méditer sur le fait que presque tout ce qu'elle avait lui était retiré : naturellement ses visions, mais aussi son amitié avec Bella, avec moi, avec Rosalie, son entière famille, sa liberté de partir de la maison et faire ce qu'elle voulait, sa certitude que rien ne pouvait surpasser l'amour éprouvé pour son époux ; elle avait déjà perdu son passé et maintenant elle perdait son futur. Immédiatement, pour compléter sa litanie mélancolique, elle se réprimanda d'être égoïste, et si mon cœur perdu devait se briser, il se serait briser pour ma sœur. Cependant, je n'arrivais pas à m'en soucier.

Avec chaque heures qui passaient ce devint claire que mes plans ne marcheraient pas. Bella ne se débarrassera pas du fœtus. C'était si évident dans chacun de ses gestes qu'elle l'aimait déjà. Trop tard … Trop tard …

Je redescendais à nouveaux dans les ténèbres. Mes plans pour Jacob m'avait requinqué quelque peu, mais je ne pouvais maintenir l'effort requit de rester à la surface, pas quand je savais que c'était fichu, sans espoir. Les abysses du désespoir me réclamaient centimètre par centimètre, mais les ténèbres n'étaient pas sombres, d'une certaine manière. C'était rempli de rouge et d'orange, les couleurs du sang et du feu, brulant mes yeux, mon corps, mon cœur. Les flammes me léchaient malicieusement, me consumaient méchamment et je ne pouvais rien faire sauf crier. Crier silencieusement dans ce que je connaissais être les Enfer, attendant que Bella meurt. Ma parfaite façade s'érodait lentement par les cris silencieux, par la douloureuse agonie qui accompagnait toutes mes pensées, chaque mot, chaque sensation, chaque atome de mon être et de l'univers. Quand je m'étais rendu à Volterra, je savais que Bella était déjà morte. J'allais être exécuté sans préliminaires. Maintenant, je devais faire face à la torture.

Les mots, les images, la souffrance … ils flottaient dans ma démence. Les mots ne peuvent pas décrire ceci, les images ne peuvent pas la peindre, la souffrance est la seule vérité. Je voulais me débarrasser de ma chair, ma dégoutante et dure comme de la pierre chair, me griffer le visage et l'arracher de ma tête, chercher entre mes côtes et exploser mon cœur silencieux. N'importe quoi, pour louper ces moments de deuil malveillant.

Puis je l'entendis.

Beurk. Saleté de vampires.

"Jacob est là." Dis-je tout haut. C'était la première fois que je parlais dans la journée.

Les yeux de Bella rétrécirent par la surprise, le choc, l'anticipation. Mais pas l'amour. Non, Bella, aime le, aime le … S'il te plait. S'il te plait.

"Je vais ouvrir la porte." Dit Carlisle, couvrant la surprise de mes mots.

"Et si il attaque ?" Cracha Rosalie.

"Il ne le fera pas." Dit Bella.

"Il pense probablement que tu es l'une des nôtres !"

J'arrêtais d'écouter, arrêtais de m'intéresser, mon état aidait. Les feux attendaient. Jacob arrivait trop tard. Trop tard …

J'ai toujours su qu'il la tuerait.

Ce ne fut qu'à cet instant que je réalisais que je n'avais pas compris ce qui se passait. Je me dégoutais moi-même. Si peu de temps restant, et je m'enfonçais moi-même dans les ténèbres. Je manquais les derniers jours de Bella, les dernières heures, les dernières minutes. Quelques instants, qui paraissaient être le plus grand crime. Les moments manquants.

Puis ma tête se redressa pour croiser le regard de Jacob. Les loups et les vampires, se battant pour une humaine. Pour Bella.

Le temps reparti.


voili voilou ... j'ai été très heureuse de traduire cette histoire !! Encore merci à Megan de m'avoir permis de le faire !! (Si vous voulez lire "Missing moments" vous trouverez un lien pour TheSingingGirl sur mon profil)

Thanks again Megan, This was an amayzing story !! And I was glad and proud to translate it !! (I know, I have some other story to translate and I'm very happy to do it !!)

Et vous nos lecteurs ... Qu'avez vous pensé de cette histoire ??