Disclaimer: Rien ne m'appartient, sauf cette "chère" Lucy XD Et la famille d'accueil! =D
Rating: T, rien de bien méchant! Probablement un langage un peu... vulgaire mais c'est tout!
Avertissement: Bon, j'ai une sainte horreur des Mary-Sues, donc je prie un peu tout ce que j'connais xD pour que Lucy ne soit pas une de ces affreuses bestioles! ahaha! Si vous voyez des symptômes n'hésitez pas à me le dire!! Hum, sinon, il y a des phrases en Japonais tout le long du chapitre. Elles ont été réalisées par Google trad' XD donc autant vous dire que... que c'est sûrement des absurdités! XD Mais le but n'est pas que vous compreniez, faut être dans la même situation que le personnage principal ahah, et euuh... Que dire, que dire... Si c'est pas compréhensible, dites le moi, et j'essayerai d'arranger ça! =D Sinon... Euh, c'est écrit bizarrement, à la façon du "journal de Georgia Nicholson" c'que je veux dire c'est qu'il y a les dates et les heures et que je coupe comme ça!
Sinon Lucy finira bien sûr avec un des persos de FB! mais qui? AHAHAHA!!
Bonne lecture! et désolée pour les fautes d'orthographe!
OoO
04 Juillet 14H56
« あなたのチケットをください »
Je sens le regard de ce type sur moi, et j'en déduis donc que c'est à moi qu'il s'adresse.
Et c'est à ce moment précis, abordée par un contrôleur de train japonais, que je me rends pleinement compte dans qu'elle situation idiote je me suis fourrée.
« Un voyage linguistique ? » S'est écriée ma très charmante mère. « Mais bien sûr ! » Et bam, les bagages faits, et bam dans l'avion. Et… Et me voila arrivée. Japon. Trois mots de vocabulaire. Autant dire que la communication entre moi et ces chers asiatiques est plutôt restreinte. J'ouvre discrètement un œil, oui parce que je fais semblant de dormir, histoire de ne pas devoir m'expliquer par geste avec le contrôleur… (La personne qui essaye de parler avec moi en d'autres termes…) et essaye furtivement de trouver quelqu'un qui serait susceptible de m'aider. Un autre étranger quoi… quelqu'un qui maîtriserait aussi bien l'anglais que le japonais. Mais tout ce que j'arrive à apercevoir ce sont des personnes âgées qui chuchotent en me regardant d'un air outré.
Je dois être en train d'enfreindre un code de civilité. Mais peu importe.
Quelques secondes, et gouttes de sueurs plus tard, parce que oui, je commence à stresser affreusement : qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire à ce type ? Les seules phrases que je maîtrise étant « je m'appelle Lucy » Et j'imagine qu'il s'en contre tamponne, « je suis un dieu de la mort », et comme je suis attendue pour vingt heures chez la fille qui me reçoit je me vois mal passer par la case : asile psychiatrique et, « veux-tu mourir maintenant ». Et là, ce serait plutôt le poste de poste de police qui m'accueillerait pour la soirée… Enfin bref, Tout ça montre bien à quel point je suis désespérément désespérée. (Et que regarder des animes ne sert à rien lorsqu'on est sur le terrain, ahah, la bonne blague.)
« あなたのチケットをください »
Répète-il avec plus de conviction. En se rapprochant dangereusement tel le requin dans les dents de la mer. Je crois que dans quelque secondes, ses doits entreront en contact avec moi. Beuh. Je déteste être touchée par des étrangers.
Bon. J'avoue ça dépend de la tête des étrangers… Si un Johnny Depp-parfait-inconnu vient me toucher le visage, je peux vous assurer que je ne vais pas me dérober. Loin de là.
Effectivement, à peine le temps d'interrompre mon fantasme Johnny Deppien, que sa main secoue mon épaule. Je crois que je n'ai plus le choix…je vais devoir faire face à mon horreur suprême.
« - euhe… Bon… HoHaillo »
Il m'adresse une bref signe de tête, pas du tout impressionné par mon effort en vocabulaire, (et mon remarquable accent) et reprend pour une énième fois sa sentence incompréhensible qui tombe tel un couperet :
« あなたのチケットをください »
Le regard des gens se fait un peu plus insistant, et les chuchotements un peu plus présents. Le plus rapidement possible, je prends mon sac, fouille dedans pendant quelques minutes : (maisouestcequej'aimiscetrucc'estpaspossibled'êtreaussibetemondieujevaismourir) et sors mon « vocabulaire » avant de le feuilleter avec précipitation.
Je sais pas si ce genre de chose vous est déjà arrivé… j'entends : avoir une dizaine d'inconnus en train de vous regarder comme si vous étiez la honte incarnée… si c'est le cas et que vous vous retrouvez dans ce que j'écris, sachez que je compatis de tout mon cœur. Et pour ceux à qui ça n'est jamais arrivé, je vous assure que c'est franchement désagréable et je prie tous les dieux pluriglotte de vous épargner cette situation, Amen. Et encore quand je dis que c'est désagréable je suis gentille, parce que là, j'ai très envie de m'enterrer pour les quatre siècles à venir. C'est pire que désagréable c'est absolument… Horrible ! Surtout quand quelqu'un attend à côté de vous d'un air impatient, que cette personne est un japonais, qu'il a le moyen de vous donner une amande (alors que vous avez trèès peu d'argent) et que putain vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'il essaye de vous dire.
« - Sumimasen… (Tournements frénétiques de pages…) Wakarimasen. »
Il lève les yeux au ciel. Visiblement je ne lui ai rien appris. A mon avis, le fait que je ne capte strictement rien à la conversation (enfin en admettant qu'on appelle ça une conversation…) n'a échappé à personne. Je sens mon cœur battre encore un peu plus vite : bon sang qu'est ce qu'il va m'arriver ? Parce que je dois bien avouer que malheureusement pour moi, je ne fais pas partie de ces filles qui par un subtil « penchage » en avant et un pittoresque « comprimage» de poitrine arrivent à se sortir de toute situation. Moi si j'essaye de faire quelque chose comme ça, vous pouvez être sûr que la personne vomit, ou meurt, ou appelle la police.
Et, vu la position délicate dans laquelle je suis, je préfère ne pas déclencher de scandale. « Le thon qui fait vomir le train. » Ah, Ah.
« 誰か英語を話すことは何ですか? »
Bon, c'est repartit, Mr. Le contrôleur recommence à dire des choses incompréhensibles. Enfin ça ne m'a pas l'air adressé directement, vu qu'il a hurlé cette phrase à la cantonade, d'ailleurs je le soupçonne d'avoir crié quelque chose comme :
« - J'ai un cas d'imbécillité précoce ici ! Appelez les secours ! » Ou « Apportez moi une corde j'en peux plus » ou « Cette **** de ***** va me **** il faut la **** » dans quel cas, je lui fais un procès mais direct…C'est pas parce que je suis une pauvre étrangère un peu (un peu) perdue qu'il fait absolument en venir aux mains hein !
« メイン »
Je tourne la tête, de plus en plus perdue. Voila qu'un autre type, à l'arrière du wagon lui répond et s'avance vers moi.
Enfer et damnation. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris quand j'ai eu la merveilleuse idée de quitter la ferme familiale pour venir ici. Dire que j'aurais pu continuer à couper du bois en toute impunité si… Non, non. Je plaisante. Mes parents ont bien une ferme, en Australie, mais j'ai plutôt une vie à la « pourrie-gâtée-style. » Ce que je veux dire c'est que je n'ai quasiment jamais approché ni une vache ni un kangourou de ma vie et que la majorité de mon temps libre était plutôt consacré à « - Salut Brad, dis donc, on pourrait aller manger dans un cinq étoile ce soir… » Non c'était aussi une plaisanterie. Ma vie c'était plutôt quelque chose comme :
« - NON. NATH. TU NE PRENDS PAS DE NUTELLA APRES 20H. »
Nath étant mon frère, qui lui, du haut de ses huit ans, profite bien plus de la fortune familiale que MOI qui en ai pourtant seize. Non mais, à mon âge, je devrais pourtant avoir pleins de choses à acheter ! Des cosmétiques… (Quoique ce serait du gaspillage sur ma tête approchant plus celle d'une espèce de bovidés plutôt qu'humaine…). Bref. Je ne sais donc définitivement pas ce qu'il m'a pris, en m'exilant, merci.
Papa, maman, Dieu, n'importe qui! Si quelqu'un m'entend faites quelque chose pour me sortir de cet enfeeer ! Je veux rentreeer à la maison !
« - Il te demande ton billet. »
Le type-de-l'autre-bout-du-wagon, qui cela dit en passant à titre purement et strictement informatif à un physique pas spécialement repoussant, voir carrément pas, me toise d'un air sérieusement sérieux, assez… euh… effrayant.
Le chemin entre ses paroles et mon cerveau ayant enfin opéré les connexions nécessaires, donc : que le contrôleur voulait mon billet, ce qui finalement, était quelque chose d'assez logique, je fouille dans mon sac, pour le sortir, ce foutu billet.
Le sortir.
Le. Sortir.
Bon dieu, OU EST-IL PASSE ?
18H30
Je suis la fille la plus malchanceuse de la terre, c'est un fait.
Enfin, au moins, je suis arrivée à destination.
Presque.
Je suis dans la bonne ville, reste plus qu'à trouver la rue et la maison. Hum. Ça ne doit pas être si compliqué que ça n'est ce pas ? Trouver une maison…
19H30
Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? D'abord ce billet que je n'ai bien sur pas retrouvé, et donc : conséquence : j'ai du payer une amande me coûtant les trois quart de la somme que j'avais apportée (oui parce que bien sur, ma place étant en première classe, tout le monde était persuadé que je n'étais qu'une fraudeuse ahah), ma valise qui commence sérieusement à me péter la main, et en plus je suis incapable de trouver la maison de ma famille d'accueil ! Quelqu'un, là-haut doit avoir décidé que j'étais son bouc émissaire. Merci, merci.
A gauche : un mur.
A droite : un étang.
Bon saaang ! C'est pourtant la bonne rue ! J'ai vérifié cinquante fois que l'adresse écrit sur mon agenda était le même que sur la rue…
Un mur.
Peut-être que… ho, ma famille d'accueil serait-elle tellement riche qu'elle a construit un mur autour de sa maison ? Super, il ne me reste plus qu'à l'escalader ahah !
19H35
Bien sûr, c'était sans compter que je suis d'une nullité affligeante en tout ce qui concerne les sports. Bien.
Bien, bien. J'ai vingt-cinq minutes pour trouver un moyen de passer ce mur.
Facile.
« おい »
Ho non, voila que ça recommence… on me reparle en japonais…
L'auteur de ce cri, parce que oui, c'était un cri, me regarde avec des yeux ronds. J'imagine que trouver une fille debout sur sa valise à essayer de se hisser sur un mur, ne doit pas être une vision courante.
« あなたは何をしているのですか? »
Je le regarde et lui sourit d'un air assuré : (en oubliant au passage que j'ai l'air complètement idiote, accrochée comme je le suis à un mur de plus de deux mètres. Passons.)
« - Wakarimasen. »
Voila au moins un mot que j'ai retenu depuis « l'épisode du train. » Et quelque chose me dit que je vais devoir l'utiliser souvent.
A moins bien sûr que soudainement je me réveille un matin et que je sache le japonais parfaitement, comme si c'était ma langue maternelle.
Vu le taux de probabilité plutôt faible de cette éventualité (des trucs pareils ça ne marche que dans la Bible), je préfère m'en tenir à mon « wakarimasen ».
Le gamin, parce que maintenant qu'il s'est suffisamment approché je peux affirmer avec toute ma franchise, que ce n'est qu'un gamin (qui d'ailleurs à un air plutôt insolent…) me demande en croisant les bras :
« - Tu parles Anglais ? »
Je rejoins le plancher des vaches, (oui avoir une conversation avec quelqu'un accrochée à un mur, ça n'est malheureusement pas réellement pratique, ni vraiment classe cela dit en passant) et je lui réponds :
« - Oui. »
Il semble réfléchir quelques secondes (l'anglais ne doit pas être son fort) avant de désigner le mur et de dire :
« - Privé »
Je m'en serais doutée. Enfin bon. Je ne vais pas commencer à être désagréable avec lui alors qu'il connaît peut être le moyen de me faire entrer.
Je m'avance et lui montre l'adresse. A ce moment là, il y a deux possibilités : soit : il hausse un sourcil et me fait signe de le suivre, soit il hausse un sourcil et me laisse en plan.
Prions.
19H45
Je n'aurais jamais imaginé qu'un mur puisse être aussi long. Je suis face à la réincarnation du mur de Berlin ou quoi ?
Je regarde ma montre. Mince, dans quinze minutes je dois être chez cette fille.
Mon dieu, je recommence à stresser. Je me demande comment elle va être… Naïve ? Garce ? Et ses parents ? Ils ne doivent pas être trop « contre » les étrangers vu qu'ils font partie du programme d'échange… Ah, j'espère que cette année, qui s'annonce déjà trèèès longue, ne sera pas trop horrible.
Une porte, enfin. (enfin quand je dis porte. Cet immense truc se rapproche plus du pont-levis que de la charmante porte d'entrée d'une maison. Mais bon…) Le gamin s'approche de l'interphone et déclare :
« - Hiro Soma des' » (ou quelque chose du genre. Je pense avoir déjà suffisamment prouvé que le japonais et moi ça fait définitivement mille.)
La porte s'ouvre sur un homme qui ressemble à un de ces gardiens de zoo. Uniforme, casquette, talkie-walkie. Il me regarde avec suspicion mais me laisse passer sur le regard du gamin.
Je suis entrain d'entrer dans la cité interdite. Ah ah
20H05
Beuh…Très bien. Je ne serai plus jamais ironique, parce que je suis dans la cité interdite. Sans rire, c'est une ville à l'intérieur de la ville !
Je serre un peu plus la poignée de ma valise avant d'allonger le pas afin de raccourcir la distance entre Hiro (j'imagine qu'il s'appelle comme ça…) Et moi.
J'ai l'impression d'être dans Pompéi. (Je n'y suis jamais allée, mais c'est comme ça que je me l'imagine…Morte et désolée.) Il n'y a personne. Un samedi à vingt heures, il n'y a personne dans cet endroit.
Ou est ce que je suis encore tombée. Je scrute un peu les environs, impressionnée malgré moi ma blasée-attitude ne marche pas trop par ici. Trop de luxe, trop de … secret. Entre deux maisons, j'en aperçois une beaucoup plus grande, en retrait. Très frissonnant tout ça.
Bizarrement, ça me rappelle la ferme de mes parents quand ils l'ont rachetée. Je soupire, énervée de ne pas pouvoir demander au gamin si je suis bientôt arrivée. Je suis sûre d'avoir déjà du retard. Comme première impression, ce n'est pas très réussi.
Me rendant compte que mes pensées n'ont pas vraiment de fil conducteur, ce qui d'une part prouve que je suis complètement stressée et que d'autre part je suis encore plus fatiguée, je décide, très courageusement d'interpeller Hiro ( ?!).
« - Je suis très en retard. »
Il se tourne vers moi, me sourit d'un air moqueur et dit :
« - Je ne comprend pas. »
Sale gosse. Il se moque de moi, je le vois très bien, raaahrg, j'ai horreur de ce genre de gamin, ça me fait un peu trop penser à mon frère.
Bon. En même temps je ferais bien de ne pas m'énerver, et de ne pas lui balancer ma valise à la tête (bien que l'envie ne manque pas…) Puisque s'il me lâche, je n'ai plus aucun moyen de me retrouver.
Ce qui serait très problématique. Donc, zen, calme.
Il s'arrête (enfin), devant une maison.
« - ici. »
Et s'éloigne.
Bizarre. Comme tout ici, d'ailleurs.
21H00
Ici Lucy Yekles, Australienne de seize ans, abandonnée au japon par sa famille (hum, oublions que c'est un exil volontaire…)
Ceci est un S.O.S. J'ai atterris chez une garce.
Je veux rentrer… !
OoO
Les commentaires sont bien évidements les bienvenus! Merci d'avoir tout lu! AHAHAH