Cette fic est une alternative à Fascination. Qui appartient à S Meyer, ainsi que tous les personnages de la saga Twilight etc…

On retrouve les mêmes personnages, mais ils sont légèrement différents. L'histoire est globalement très différente, en fait. Je ne suis pas tout à fait la Suisse, car pour moi Bella ne peut épouser qu'Edward, c'est une évidence, mais j'adore Jacob également, donc je lui ai réservé un rôle de choix. Edward arrive un peu tard, a priori à la fin du chapitre 2, mais il va arriver alors soyez patients s'il vous plaît !

Résumé complet :

Bella Swan vit à Forks avec son père Charlie. Elle entre en 1ère et cette année son cousin Jacob Black arrive au lycée, en seconde.

Jacob va bientôt se lier d'amitié avec une camarade de classe nouvelle venue dans la région, Alice Brandon, dont la mère et le beau-père, Esmé et Carlisle Cullen, viennent de déménager pour raisons professionnelles.

Grâce à Jacob et Alice, Bella va bientôt rencontrer le ténébreux Edward. Mais, alors qu'il semble fasciné par elle, il reste malgré tout à l'écart de Bella, comme de tout le monde d'ailleurs, à part Jasper Whitlock. Que fuit-il ? Que cache-t-il ? Bella arrivera-t-elle à percer son secret ?

Déposez des reviews s'il vous plaît ! Je veux savoir ce que vous en pensez ! Et si des choses ne vont pas, comme ça je pourrai corriger le tir. Merci d'avance

Enjoy…

Chapitre 1 : La rentrée (partie 1)

Le réveil sonne mais je reste accrochée à mon rêve. Je ne veux pas ouvrir les yeux. Pourquoi ce machin s'acharne-t-il autant ? Je veux rester sous le soleil des tropiques à danser et à boire des cocktails de fruits frais, au bord d'un lagon bleu... J'aime tant les noix de coco et les ananas frais… Ceux du primeur, ici, ne sont jamais que le pâle reflet de ce qu'on manger à Hawaï. La sonnerie stridente me tire peu à peu du sommeil. La brise fraîche portant les odeurs des bougainvillées… La douceur du sable blanc sous mes pieds…Les femmes sublimes dont les longs cheveux sont ornés des fleurs de Tiaré. Les musiciens qui nous invitent à partager leur joie d'être en vie. Non ! Je ne veux pas revenir à la réalité, mais là je vais craquer ! Je renonce, à contre cœur, à passer quelques moments supplémentaires dans la famille hawaïenne de mon oncle Billy, où il m'a emmenée pour les vacances. Il faut que j'éteigne ce stupide engin que bien sûr j'ai placé tout au bout de ma table de nuit pour être obligée de mouvoir davantage que mon bras pour l'atteindre.

C'est fichu, je suis réveillée, me dis-je en grognant. Le réveil a encore gagné.

Adieu ! Ô cocotiers, langoustes et poissons clowns…

Aujourd'hui, c'est la reprise du lycée, et ce début septembre est assez froid et humide pour rappeler à tout le monde que l'été et la belle vie sont finis et qu'il va falloir se remettre à travailler. Après une douche bien fraîche pour finir d'émerger, j'enfile mon nouveau jean et un petit pull en angora rose avant d'aller préparer mon petit-déjeuner. Mon père a perpétué la tradition de la rentrée, instaurée par ma mère depuis ma petite enfance, faisant rimer rentrée avec shopping forcené. J'imagine que c'était un moyen détourné pour me faire aimer l'école. Habituellement, je déteste avoir l'impression qu'on m'achète. Mais ça, vraiment ça, c'était une très très bonne idée !

Maman est morte il y a quatre ans dans un accident de voiture. Depuis je vis seule avec mon père. Renée me manque chaque jour. Toutefois, grâce à cette tradition familiale, j'ai l'impression qu'elle m'accompagne pendant les quelques semaines qui précèdent la rentrée, tandis que je me jette sur les magazines de mode et les catalogues de VPC, afin de repérer les vêtements qu'il me faudra absolument cette année. Un coup d'œil dans l'armoire m'indiquera accessoirement de quoi j'ai également besoin, réellement.

Une fois ma liste déterminée, papa me laisse sa carte bleue (en m'accordant un budget limité, il ne faut pas pousser mémé dans les orties non plus !) et je fais la tournée des boutiques de la ville. Même s'il ne m'accompagne pas dans cette torture, il subit tout de même systématiquement le défilé à la maison. Je me demande toujours si c'est uniquement pour me faire plaisir, ou si par hasard ce ne serait pas un moyen détourné de s'assurer qu'il peut m'autoriser à porter ces vêtements. En tout cas, ces séances shopping prérentrée m'assurent toujours un moral d'enfer pour les premières semaines de cours.

En arrivant dans cuisine, j'ai la surprise d'y découvrir mon père, attablé, un sourire très-fier-de-lui sur les lèvres.

Oh papa, tu as préparé le pti-déj, woow quel événement ! Je n'en reviens pas qu'il ait cuisiné…

- Il faut bien que je te console de reprendre les cours ma puce !

- Merci, c'est trop gentil. Il est adorable de prendre soin de moi comme ça, aux moments qu'il juge sensibles. Il essaie de deviner ce que maman aurait fait.

- Alors pas trop stressée ? Tu vas retrouver tous ces monstres boutonneux qui ne rêvent que de t'arracher leur premier baiser. Vas-tu y survivre cette année encore ? HAHAHA c'est très drôle, je l'honore d'une grimace, c'est tout ce qu'il mérite pour se moquer de moi de cette façon.

Je suis bien content que Jacob te rejoigne au lycée cette année. Il te protégera. Il sourit jusqu'aux oreilles. Mon père adore mon cousin Jacob, tout comme moi d'ailleurs. C'est le fils de la sœur de maman, Sue, et du meilleur ami de papa, Billy Black. Autant dire qu'il fait doublement partie de la famille ! Il est en quelque sorte le fils et le frère que nous n'avons jamais eu.

- Oui, j'imagine qu'on va vraiment bien s'amuser… Son sourire se réduit tout à coup, sans disparaître tout à fait néanmoins, alors qu'il tente de me lancer un regard désapprobateur. Enfin pas tout le temps, OK, promis papa. De toute façon on ne suivra pas les mêmes cours, donc nous ne nous déconcentrerons pas mutuellement. Charlie me lance alors un clin d'œil complice, se lève et me souhaite bonne chance, en quittant la maison pour aller rejoindre le commissariat de police de la ville, dont il est responsable.

Une fois rassasiée de viennoiseries et de chocolat chaud, j'enfile mes tennis neuves, ma veste vintage achetée dans un vide-dressing sur le Net et j'attrape mon vieux sac de cours en vitesse pour atteindre l'arrêt de bus à temps. J'y retrouve Angela, une voisine avec qui je suis en classe depuis 2 ans. Elle est ma meilleure amie et j'espère que nous serons encore ensemble cette année, puisque nous avons toutes deux choisi la section littéraire.

Sur le trajet, nous rediscutons de ce choix et je lui confie que je rêve de devenir professeur de littérature, voire écrivain, si le destin me sourit. Mon amie, ayant des origines italiennes, souhaite quant à elle mettre à profit son bilinguisme et devenir traductrice. Le chemin est encore long d'ici là, et la conversation dévie rapidement sur Ben, dont est « secrètement » amoureuse Angela. Je crois bien que Ben est le seul à ignorer ce secret, néanmoins.

« Bella, je suis tellement contente de revoir Ben, tu sais ? En-fin !!! Elle soupire profondément. Son visage irradie d'espoir et de plaisir, mais soudain son sourire se fane.

Bon, il faut bien l'avouer, ça me stresse aussi. Beaucoup. C'est long 2 mois. Et loin des yeux, loin du cœur. S'il avait changé ? S'il ne me parlait plus ? S'il arrivait avec une fille dont il se serait… rapproché pendant l'été ? qu'est-ce que je ferais ? me dit-elle avec les yeux fiévreux et la sueur qui commence à perler sur son front.

Qu'est-ce que tu ferais à ma place, Bella ?

- Je me calmerai, Angie, lui dis-je en souriant. Si tu arrives trempée de sueur, toute brillante et écarlate, tu risques vraiment de le faire fuir !

- Oh-la-la tu as raison, et dire que j'ai passé deux heures dans la salle de bains pour lui faire bonne impression, frôlant au passage la mort des mains de mon frère. Je ne voudrais pas avoir risqué ma vie pour rien. Nous éclatons de rire toutes les deux. Je n'arrive pas à croire que ce garçon puisse l'obséder à ce point. C'est assez effrayant dans un sens… elle semble si fragile, si vulnérable à ce qu'il pense d'elle. Brrrrrrr, Dieu me garde d'être un jour à sa place! J'espère bien que nous sortirons enfin ensemble cette année, j'ai tellement rêvé notre 1er baiser !

- Tu n'as pas peur d'être déçue par la réalité? Qu'est-ce qu'elle est rigolote cette Angela, je l'adore…

- Bien sûr que non, vilaine pessimiste! Je nous vois déjà, dansant un slow, ma tête sur son épaule, sa main me tenant fermement contre lui… Et là il se penche vers moi et… Mais comment fait-elle pour être si sûre qu'ils sont faits l'un pour l'autre ? Je l'observe se perdre dans ses réflexions, vaguement amusée de la voir rêver en plein jour, tandis que nous descendons du bus juste en face du lycée.

Soudain, elle s'arrête, comme frappée par la foudre.

Bella… Bella… j'ai une idée, une super, une grande idée. Et j'ai besoin de toi !

- Que puis-je faire pour vous servir, miss folamour? Je pense que je devrais me méfier, là.

- Hyper facile… Fêter ton anniversaire ! c'est dans un mois, c'est l'idéal ! Le mien est en février, je serai morte d'ici là si les choses n'évoluent pas. S'il-te-plaît, Bella, s'il-te-plaît, je t'aiderai…» me dit-elle en ronronnant presque et en battant des cils. Fêter mon anniversaire ? Hyper facile, hein ? Je n'en suis pas si sûre. Evidemment, pour que cette fête puisse servir les desseins d'Angela, il faudrait une grande fête, avec du monde, pas trois pèlerins au coin du feu. Et malheureusement, je ne pense pas être assez populaire pour relever le défi. D'un autre côté, s'il faut vraiment attendre février pour qu'elle puisse conclure avec Ben, c'est moi qui vais mourir sous ses bavardages incessants… Toute à ma réflexion, je trébuche et alors que je me prépare mentalement à m'étaler devant tout le monde - quelle arrivée ! -, un bras m'attrape et me remet sur pieds. Sauvée !

- Une fête pour ton anniversaire ? WOW gé-ni-al ! super idée, effectivement, merci de m'inviter couz, c'est trop gentil, ça me touche profondément, me dit Jacob en faisant claquer une grosse bise sonore sur la joue.

Comme ça tu vas me présenter toutes les belles nénettes de 1ère, trop la classe… Remarque, les pauvres minettes, ça veut dire qu'il ne leur reste plus que quatre semaines avant d'être toutes raides dingues de moi et de se battre au quotidien pour obtenir mes faveurs. N'invite que des belles filles, sinon ça me fera trop de monde à gérer, et puis, tu me connais, je détesterais leur faire de la peine. Il se fendit d'un sourire de séducteur très sûr de lui, très James Bond en fait, ou ne serait-ce pas plutôt Austin Powers ? Je m'attends à ce qu'il conclue par un tonitruant « Groooovy baby », au lieu de quoi : Tu crois qu'elles me prépareront mon goûter pour me plaire ?

- Arrête de frimer, minus ! Il ne me semble pas que le docteur Denfer t'ait rendu ton mojo. Jacob hausse les épaules, fait mine d'être au-dessus de mes stupides attaques envers son pouvoir de séduction.

Ce n'est qu'une idée en l'air pour le moment car je suis loin d'avoir autant de facilités que toi avec les gens, et je ne suis pas certaine d'être en mesure de te présenter tant de filles que ça, vois-tu.

- T'inquiète poulette, maintenant que son sublime cousin est là, tu vas te faire plein de copines…raille-t-il en me glissant un clin d'œil. Aurais-je prononcé mes derniers mots à voix haute ?

- Heureusement que tu es là, merci. Mais figure-toi que ça m'arrangerait mieux si tu m'aidais à me faire des copains ! des beaux ! et qui ne soient pas en seconde de préférence. Nous nous défions du regard, et je ne peux lui résister bien longtemps : c'est vrai qu'il est irrésistible celui-là, c'est impossible de lui en vouloir.

Au passage, Monsieur Irrésistible, je te présente mon amie Angela. Ne teste pas ton pouvoir de séduction sur elle! Je ne peux m'empêcher de lui tirer la langue pour ponctuer mon avertissement. Top crédibilité… Nous partons tous trois dans un fou rire. Je crois que cette année s'annonce bien ! Son sourire revient, et Jacob en profite pour passer sa main dans mes cheveux et les ébouriffer.

Parfait, je suis au lycée depuis 2 minutes et j'ai déjà l'air ridicule ; c'est pas comme ça que je vais attirer les foules…

Soudain, comme pour nous rappeler que nous ne sommes pas là pour nous amuser, la sonnerie retentit. Nous nous séparons donc de Jacob pour rejoindre nos classes respectives. J'échange quelques mots avec les copains que je croise au hasard des couloirs, ainsi qu'à mes habituels camarades de classe. La routine du lycée reprend vite. La dernière heure de la matinée, Angela et moi découvrons notre professeur principal, James Hunt, connu comme une des pires terreurs du lycée. Il va falloir se tenir à carreaux. Ici tout le monde le compare à Dolores Ombrage, la prof sadique d'Harry Potter, c'est pour dire…

Dépitées, nous nous installons à une table vide et embrassons la salle du regard. Angela, les joues toutes roses, me lance un clin d'œil : Ben est tout proche. Très bien ! Je lui chuchote qu'il faudra penser à se débrouiller pour qu'elle s'asseye à côté de lui dans certains cours.

Mademoiselle je-ne-sais-qui, là, qui bavardez ! Pas de logorrhée dans ma classe, est-ce clair !!!! Il s'arrête un instant de hurler, hésitant, comme frappé d'une révélation.

Vous n'avez pas compris ce que j'ai dit, ça se lit sur votre visage. Il éclate d'un rire terrible. On dirait le diable. Ça ressemblait à ça l'Inquisition ?

Elle ne comprend pas ! ajoute-t-il en me montrant du doigt aux autres élèves, pourtant je parie qu'eux non plus n'ont pas compris. Oh la honte… il m'a vraiment montrée du doigt, c'est quoi ce type ???

Mais qui m'a refilé des incultes pareils ! Bon, alors je vais traduire en termes compréhensibles d'un enfant de 5 ans pour la bécasse de l'avant-dernier rang : épargnez-moi votre diarrhée verbale minable de minette de 15 ans qui se prend pour une adulte et a cependant une conversation si plate qu'elle serait susceptible de déprimer un poussin. Oh mon Dieu, la honte, je veux me cacher… il est tout rouge, il tremble de rage, et ses yeux me lancent des poignards…

Quel est votre nom ? Oh mon Dieu, Oh mon Dieu, Oh mon Dieu.

Quel-est-votre-nom ! Oh non, oh non, s'il continue je vais me faire pipi dessus.

Tout le monde me regarde avec horreur, comme si j'allais me faire égorger sous leurs yeux. Ah, non, pas tout le monde, Lauren et Jessica exultent. Quelles pestes. Il faudra que je demande à Jacob de s'occuper d'elles un de ces quatre. Et Mike a l'air si compatissant, avec son air de chien battu. Ma gorge est sèche, je sens mes cordes vocales se contracter et… ouille ! Angela vient de me filer un violent coup de coude dans les côtes. Je n'y crois pas ! Je la regarde, éperdue, comme si elle venait de commettre un acte de haute trahison, mais elle me fait les gros yeux et tente de me signaler discrètement le psychopathe qui attend que je lui réponde.

Je reviens dans le présent.

- Je m'appelle Isabella Swan, professeur. Mais euh… tout le monde m'appelle Bella.

- Je m'en fiche comme d'une guigne, Swan. Je ne suis pas votre « pote ».

Puis-je fuir ?

Je ne vous colle pas pour trois heures, Swan, parce que je reviens de vacances moi aussi, et que je suis encore d'excellente humeur. Ne me remerciez pas.

Un petit rire m'échappe : j'hallucine. C'est la seule possibilité. Euh... Charlie a mis quoi dans mon chocolat ???

Swann !!!! Je ne tolère pas l'indiscipline. Collée, 3 heures, mercredi après-midi ! Je vais vous mater moi…

Wow, bad trip.

Un soupir terrorisé secoue toute l'assistance. Son regard assassin nous avertit que les soupirs ne sont pas davantage autorisés. Les cours d'histoire vont être une vraie torture, ça se confirme. Des cours où, visiblement, personne ne peut demander d'explication sans être ridiculisé, vu ce que s'est pris Tyler quand il a demandé des précisions sur les coutumes des Cherokees.

La sonnerie s'avère, plus que jamais, être une délivrance. Nous volons tous hors de la salle, et une fois dans le couloir échangeons des regards choqués et pleins de doute. Aurions-nous été victimes d'une hallucination collective ? Cet homme est-il un monstre ? Nous avançons vers le self, complètement secoués. Une fois assise devant mon assiette, j'ose relever les yeux pour voir le sourire compatissant d'Angela et ses yeux bizarrement… pétillants. Ben est assis à côté d'elle ! Je peux enfin la remercier pour son coup de coude, elle a bien compris que je n'ai pas été en mesure de le lui dire, même en murmure, à l'instant t.

Je comprends finalement que ce n'était pas une hallucination. Mon père n'a donc pas essayé de me droguer pour me faciliter la rentrée. Ca me semblait bizarre, aussi… Je suis effarée de voir que Jessica et Lauren me regardent avec dédain, comme si j'avais quelque chose de répugnant. Ceci m'agace au plus haut point, mais je préfère garder mes réparties pour moi, me délectant d'avance du jour où elles se feront humilier par le Professeur Ombrage, euh non, le Professeur Hunt. Je dois être prudente : si je commence à lui donner un surnom, il risque de m'échapper au moment le plus inopportun et je n'ai assurément pas besoin de ce genre de péripétie avec lui.

Le déjeuner tourne séance de psy collective, je crois que personne ne porte la moindre attention à ce qu'il avale. Au moins, arrivés au dessert, des sourires timides réapparaissent, les yeux toujours un peu hagards, certes, mais plus déterminés néanmoins.

Nous serons solidaires.

Nous nous soutiendrons.

Ensemble, nous serons forts et nous vaincrons.

Nous… passerons en Terminale.

Les vacances sont bel et bien terminées.