Auteur : Lonely Seira

Titre : Le temps d'une vie

Genre : Romance/Yaoi/UA/OOC

Rating : M (Pour certains chapitres chauds et les combats de la deuxième épopée)

Pairing : Naru/Sasu (Autres couples secondaires)

Disclaimer : Naruto et ses petits camarades du manga portant le même nom sont la propriété entière et exclusive du divin Masashi Kishimoto... j'implore humblement son pardon pour avoir oser faire intervenir ses personnages dans une fic pondue par les méandres pervertis de mon cerveau malade XD !


Notes de l'auteur : (Je vous embête maintenant et après promis, je vous fiche la paix !)

1 : Il s'agit là de ma toute première fiction, aussi me permettrai-je, chers lecteurs, de quémander votre indulgence si d'aventure vous veniez à trouver l'intrigue bancale ou mon style déplaisant (ça j'espère pas parce que c'est beaucoup plus dur à changer que la trame d'une histoire).

2 : Cette fiction m'a demandé cinq mois de travail et est déjà entièrement écrite, plus aucune modification ne lui sera apportée et elle sera postée régulièrement (à raison d'un chapitre chaque mercredi et dimanche). Cependant je vous encourage à laisser des reviews car, bonnes ou mauvaises critiques, tout me sera utile pour mes prochaines créations.

3 : /!\ SPOILS pour ceux qui ne lisent pas les scans ... mais je ne sais pas exactement jusqu'à quel point car j'ai repris le fil de l'histoire, arrangé certaines choses à ma sauce et adjoint quelques théories personnelles au tout.

4 : Chers HOMOPHOBES, NON-YAOISTES ou ANTI-NARUxSASU, veuillez passer votre chemin, cette histoire ne vous plaira pas.


Comment ça se lit ? (Juste quelques infos que vous pouvez sauter si vous en avez marre)

(Certaines pensées du protagoniste seront en italique et entre parenthèses).

« Les dialogues intérieurs avec son hôte à poils roux ...

- ... seront entre guillemets comme ceci. »

Cette fiction est en deux parties :

La première épopée (Évolution) se compose de 41 chapitres assez courts pour en faciliter la lecture. Elle est écrite sur un ton plus ou moins léger et est centré sur notre couple favori. Donc ça va être de la vie quotidenne, des sentiments et ... plein d'autres choses.

La deuxième épopée (Révolution) ira des chapitres 42 à 59 avec un épilogue en prime. Ces chapitres seront légèrement (voire carrément pour certains) plus longs que dans la première partie. Là on va s'attaquer à quelque chose de différent et avec une atmosphère un peu plus sombre, complexe et pleine de surprises !

Sur ce ... BONNE LECTURE !


Un grand merci à ma bêta-lectrice Lenne26 qui a eu la gentillesse de me donner son avis tout au long de mon délire créatif.


Épopée I : Évolution

Chapitre 1 : Prélude avant la tempête

J'ai été plus ou moins sûr de moi durant ces derniers jours, mais maintenant que je peux voir les portes de ce village, je sens mes certitudes s'envoler comme des plumes emportées par le vent ... comment vais-je être accueilli, après avoir disparu pendant tant de temps ? Merde ! Maintenant que j'y pense, ça fait plus de cinq ans ... presque six. Bon sang, je n'en reviens pas que le temps ait filé si vite.

Je m'arrête un moment au beau milieu du chemin de terre qui mène vers les portes massives marquant l'entrée de Konoha ... comment en suis-je arrivé là ?

Je m'écarte de la route pour me poser quelques minutes à l'abri des regards, dans les bois la bordant. Je pose négligemment mon sac au sol et m'adosse contre un arbre. Les yeux perdus vers le ciel d'un bleu aussi limpide que celui de mes yeux. Je mordille une brindille, tentant de retracer les évènements qui m'ont tout naturellement amené à vivre cet instant que je redoute tant.

J'avais 16 ans. Je me revois encore à cet âge ... bon Dieu ce que je pouvais être con ! Je souris furtivement à cette pensée. J'étais un Genin ... Vache ! C'est vrai que j'étais encore Genin ... ça me fait mal de le dire. Mon cerveau n'était pas bien vif et mon caractère impulsif me foutait toujours dans une merde pas croyable. Je m'étais entraîné trois ans avec Jiraiya, ce fameux Sannin de légende qui pour moi avait fait office de professeur et de père de substitution. Malgré cela, j'avais encore l'impression de ne pas avoir progressé des masses ... pourquoi déjà ?

Mon visage se crispe un instant alors qu'un autre souvenir me revient. Forcément, ça ne pouvait être qu'à cause de lui. Rien que d'y penser ça me fout la rage. Je voulais devenir plus fort à cause de lui ... pour lui. Non seulement pour le ramener par la peau du c... à Konoha après sa désertion, mais aussi et surtout, pour qu'il reconnaisse ma force et me traite enfin comme son égal. Aujourd'hui, j'en viens à me demander pourquoi je cherchais désespérément cette reconnaissance.

Ce jour fatidique, je me suis retrouvé face à lui après trois ans de séparation. L'espace d'un instant, j'ai pensé avoir comblé ce gouffre énorme qui séparait nos puissances lorsque nous étions tous deux ''coéquipiers'' dans la team 7 ... m'a-t-il jamais vu comme son équipier d'ailleurs ? Mais il n'a suffit que d'une seule seconde où nos regards se sont croisés pour que tous mes espoirs soient réduits à néant. J'avais progressé, c'était évident, Sakura, Kakashi et même Tsunade-baachan l'avaient reconnu ... mais ce n'était pas encore assez.

J'ai encore eu un soupçon d'espoir pendant une minute. Je croyais vraiment que mes mots suffiraient à le persuader. Mon regard, le son de ma voix ... peut-être que cela suffirait à le faire revenir. Ce que je pouvais être naïf ! Ses yeux eux, n'avaient pas changé. Intransigeants et froids. Ils me regardaient de haut, ne voyant en moi qu'un moustique qu'il fallait écraser ... ce qu'il a presque réussi à faire d'ailleurs. Ça m'avait fait mal de l'admettre, mais heureusement que l'autre alien était intervenu lorsqu'il avait essayé de me transpercer.

Ah tiens ! En parlant de l'alien ... je me demande s'il a enfin arrêté de fouiner dans des bouquins pour savoir comment agir avec les gens. Ce qu'il pouvait être bizarre ce mec. Mais dans le fond, je suis sûr que je l'aimais bien lui aussi. Je ris intérieurement en me souvenant de notre première mission ... de cette première mission, où après seulement quelques minutes dans notre team, il s'était ramassé un coup de poing monumental par Sakura.

(Note pour moi-même : surtout, penser à rester hors de portée des poings de Sakura lorsque je la reverrai tout à l'heure).

Où en étais-je ? Ah oui ... je pensais à lui. Ou plutôt devrais-je dire que ... je pensais encore à lui. Malgré mes efforts, il a bien souvent été la seule préoccupation de mes pensées durant toutes ces années. Même si mes souvenirs, comme bien d'autres choses, ont heureusement fini par se tarir à mesure que le temps passait. Ces deux dernières années surtout, ont été synonyme de liberté pour moi. Alors ... pourquoi suis-je parti déjà ? Quelle question ! À cause de lui bien sûr. À cette époque, je savais que je manquais cruellement de puissance ... et Jiraiya venait tout juste de mourir. Mon esprit était complètement sens dessus-dessous. Je voulais gagner en force, mais je ne savais pas comment. Puis Fukasaku m'a fait cette proposition ... que je ne pouvais pas refuser bien sûr. Comment refuser de s'entraîner avec l'ancien maître d'un Sannin ? Et je suis parti dans le sanctuaire des grenouilles pour suivre un nouvel entraînement.

Il fallait que je sois au clair de mes objectifs à ce moment. Il me fallait absolument un but pour avancer quand j'avais 16 ans. Pourquoi gagner en force ? D'abord pour le sortir de la situation inextricable dans laquelle il s'était fourré. Ensuite, pour éradiquer cette saloperie d'organisation qu'est l'Akatsuki. Je me suis tenu éloigné pendant cinq ans et demi ... ce n'est pas pour autant que j'ai cessé de m'informer ! Ils en avaient – et en ont toujours – après mon cul quand même !

Puis c'est arrivé comme une bombe. Je suivais mon entraînement depuis trois mois seulement ... non, à cette époque je pensais que je suivais cet entraînement depuis trois mois déjà. Toujours pris par les délais, surtout en ce qui le concernait. Donc je disais, après trois mois de souffrance, cette information m'avait éclaté en pleine tronche comme une bombe : il avait tout laissé tomber et était revenu à Konoha, expliquant longuement à une Godaime furieuse mais finalement compréhensive, les raisons de son attitude ... mais apparemment pas de son soudain revirement. Son retour ça a été une pilule dure à avaler, mais j'en étais ravi ... et aussi très inquiet. Les ascenseurs émotionnels ça vous parle ? Et bien celui que j'ai pris ce jour-là a failli me faire gerber tellement il a été violent. En une seconde je suis passé du « Yaataaa ! Il est enfin revenu » à « Putain mais qu'est-ce que je vais faire quand on va se revoir ... et s'il me traite encore comme un boulet et me rejette ? ». Tous ces efforts de nouveau balayés d'un revers de main ... la trouille que j'ai eue. Sans compter qu'il n'avait pas eu besoin de moi pour le tirer de là ... pourquoi aurait-il eu plus besoin de moi après ? Au bout d'un moment je me suis même senti plutôt mal. Je me suis démené pour lui mais il n'en a rien eu à faire. Me rejetant quand je tendais la main vers lui, et revenant quand je souffrais pour tenter encore de le ramener. Je le savais ... il ne me trouvait pas assez fort.

Et c'est là que j'ai eu cette pensée : « Pourquoi courir vers lui tout de suite comme si j'étais son petit chien ? Ce n'est pas comme ça qu'il me reconnaîtra ! ». Je me suis alors juré que la prochaine fois que j'aurais à lui faire face, je serais enfin devenu digne d'être considéré comme son égal ... quelle pensée puérile ! Pourquoi fallait-il que je prenne toutes mes décisions en fonction de son regard ? Pourquoi voulais-je tant qu'il me regarde ? Longtemps je me suis posé cette question mais la réponse n'a jamais été à ma portée ... enfin disons que, j'ai bien eu une réponse mais que je refuse de considérer tant elle me paraît absurde.

L'entraînement que j'ai suivi chez les grenouilles, m'a ouvert des perspectives inimaginables au fur et à mesure de ma progression. Ce que j'ai découvert sur la nature de mon environnement, des êtres qui m'entourent, de Kyuubi et même de ma propre existence m'a fait entrer dans un monde où les possibiltés me semblaient sans limite. Refusant d'abandonner en si bon chemin, j'ai fini par quitter le sanctuaire pour parcourir le monde en solitaire, plus décidé que jamais suite à un nouveau choc que j'ai subi peu de temps après celui provoqué par son retour. Plus de cinq années d'entraînements, de missions et de recherches de par le monde et me voilà revenu à mon point de départ.

Qu'est-ce qui a changé en moi ? Si je devais vous l'expliquer, j'y passerais le restant de mes jours. Ce qui a changé dans mon apparence ? C'est déjà plus facile à dire. Vous m'avez quitté gamin, vous me retrouvez homme. Les exercices draconiens que je m'imposais quotidiennement ont sculpté mon corps un peu Flanby en une montagne de muscle d'1m95 (Mère Nature a été plus que généreuse dans ce sens ... sur ça et sur bien d'autres choses d'ailleurs !). Mon dos large et puissant, taillé en V s'arrête sur des hanches et des fesses fermes et musclées, tandis que mes pectoraux et mes abdominaux rivalisent de courbes musculeuses et de robustesse. Gamin j'étais du genre à me vanter pas mal, mais croyez bien que là, je suis tout à fait objectif.

Les traits de mon visage sont devenus plus durs et plus virils, bien qu'on puisse encore y discerner une douceur qui fait fondre les femmes comme les hommes. Mes joues se sont très légèrement creusées lorsque j'ai perdu ma graisse de bébé, et mes fines moustaches y trônent toujours, les marquant un peu plus profondément pour accentuer la maturité de mon expression. Mes cheveux d'un blond toujours éclatant sont un peu plus longs mais toujours ébourrifés. Je n'ai laissé longue jusqu'à l'épaule, qu'une mèche entrelacée de fils noirs qui pend sur le côté droit de ma tête, souvent laissée au gré du vent, se balançant contre mon visage, je la mets aussi parfois derrière mon oreille. Je peux aussi me targuer d'avoir une peau dorée par la soleil qui donne envie d'y croquer à pleines dents.

Mes goûts vestimentaires ont aussi pas mal changé. Franchement, faut-il être stupide quand on est ninja de s'habiller avec des couleurs aussi voyantes ? Mais il est vrai aussi que lorsque j'étais enfant, je voulais qu'on me remarque par n'importe quel moyen. J'ai dépassé ça depuis longtemps maintenant. Alors adieu le orange, je me suis mis au noir et autres couleurs sombres ... pour les missions furtives c'est quand même plus approprié comme choix vous ne croyez pas ?

Le pantalon noir est toujours de mise, moulant sur les fesses, un peu plus large au niveau des jambes. J'ai aussi opté pour des Rangers noires et souples, très utiles lorsque l'on veut se déplacer sur de longues distances autant que sur la pointe des pieds. Je porte également des T-shirt sans manche et à col montant ... noirs, verts ou encore bleus, ça dépend de l'humeur du jour. Mes bras ne sont pas laissés totalement nus pour autant, ayant choisi de revêtir des manchons de cuirs remontant jusqu'aux coudes, sertis de pointes métalliques et lames rétractables. Enfin, un long manteau noir à bordures rouge sang complète ma tenue. Lorsque je suis en mission, je me dissimule sous une longue cape noire qui ne laisse rien voir de mon apparence, et je porte aussi dans le dos une très longue épée noire nommée Miroku ... ma compagne de voyage, acquise durement à la suite d'une mission où j'avais failli perdre la vie (Ce genre de déboires m'est souvent arrivé mais cette mission en particulier, m'a marqué plus que mes autres face-à-face avec la mort ...).

Je repense à ce que j'étais, je vois ce que je suis ... la différence est saisissante à un point tel que je me demande si on va me reconnaître au village. Même si le récit de certains de mes exploits leur était parvenu aux oreilles, jamais ils n'auraient fait le rapprochement avec ce gamin braillard qui ne cessait de foncer tête baissée dans les combats. Après tout, je n'ai pas gardé mon nom au cours de mes voyages. J'avais beau être encore un gosse qui rêvait de montrer sa force au monde entier, j'avais aussi une organisation de criminels aux fesses qui ne pensait qu'à me mettre la main dessus.

Règle n°1 : ne dire son véritable nom à personne

Règle n°2 : ne jamais rester trop longtemps au même endroit

Règle n°3 : changer d'apparence chaque fois qu'on change de point de chute

Ce règlement que je me suis imposé m'a sauvé la vie je pense. Moi qui suis assez connu comme le ninja errant dont le nom est murmuré de bouche à oreille mais jamais énoncé à voix haute : Yoru ... Yami no yume Yoru. Le rêve ténébreux, accroché à mon simple nom de ''nuit''. J'évolue dans les ténèbres, apparais furtivement et disparais avant que l'on ne s'aperçoive que je suis là ... comme dans un rêve qui meurt au matin. Le rêve vit dans la nuit, et le jour je ne suis personne, je redeviens errance et anonymat.

Repensant à toutes ces années ... peut-être ne devraient-ils rien savoir de tout cela. Une réputation a vite fait de se répandre, causant plus de mal que de bien. Si l'Akatsuki venait à apprendre ce que je sais réellement faire, adieu l'effet de surprise face à eux. Si le village savait ce que je peux accomplir, bonjour les regards de crainte de devoir côtoyer une telle puissance instable. Pourquoi instable ? À cause de Kyuubi ... toujours là, mais plus comme avant. C'est qu'il était vraiment spécial mon entraînement. Kyuubi est devenu un allié ... en quelques sortes. Toujours ce foutu caractère et cette envie de tout détruire qui le démange de temps en temps, mais fini les risques de le voir pointer le bout de son museau à l'improviste. Nous avons tous deux fait contre mauvaise fortune bon cœur et ma foi ... se serrer les coudes ça simplifie les choses . Ni lui ni moi n'avons demandé à être dans une telle situation après tout. Malgré ça, je ne me risquerais peut-être pas à trop lui tourner le dos non plus ... sait-on jamais ?

Je soupire de lassitude, pensant à tout ce qui m'attend au bout de ce chemin. Cinq ans, ce n'est pas rien il faut bien le dire. Les questions vont se bousculer sur mes activités pendant cette période. Mais comment pourrais-je le leur dire ? Bien sûr, il y a toute mon histoire avec Yoru, mais si encore ce n'était que ça, ça irait. Car ils ne savent rien ... rien de ce qui se trame dans l'ombre, rien de ce qui s'est passé, rien de ce qui va se passer. Tant de choses se sont produites, dans ma vie d'homme et de ninja. J'imagine déjà leur tête quand ils découvriront tout. Mais pour le moment, il vaut mieux qu'ils l'ignorent, le chaos que ça engendrerait m'empêcherait de mener mon boulot jusqu'au bout. Avec tous les efforts que j'y ai mis, ce serait dommage. Les temps changent, c'est normal. Et un nouveau bouleversement se profile à l'horizon. Tout sera bientôt fini, et en attendant, il va falloir la jouer fine.

Mais nous reparlerons de ça une autre fois. Je me rélève et m'étire un instant. Après avoir vérifié que ma précieuse Miroku est toujours scellée dans le parchemin que je garde à la ceinture, j'enlève mes manchons de cuir pour les ranger soigneusement dans mon sac. Troquant ensuite mon long manteau noir contre une veste un peu vieillotte et bien moins classe, je prends l'apparence d'un Naruto un peu moins balèze (Vraiment moins balèze ... mon allure seule suffirait à leur montrer ce que je vaux aujourd'hui !) et plus dans l'esprit du gamin qui les avait quittés, je retourne sur le chemin et me dirige d'un pas nonchalant vers l'entrée du village. Il est temps de voir ce que les gens ont pensé de ma soudaine disparition et de mon retour tout aussi imprévu.

Voyons voir, pourrai-je bientôt ajouter mes dons d'acteur à la liste de mes nombreux talents ? C'est un pari que je prends car après tout, qui ne tente rien n'a rien ...

Je m'appelle Uzumaki Naruto, 21 ans (Bientôt 22 d'ailleurs ... ), et aujourd'hui, pour la première fois depuis près de six ans ... j'ai les miquettes à un point que vous ne pouvez même pas imaginer !