SURPRISE !!!!! =D

J'ai cédé sur la suite. L'idée est venue, comme ça, et, comme beaucoup me l'ont demandés, je l'ai écrite, et... voilà...

C'est tout petit. Mais j'espère que vous aimerez, vraiment.

Merci pour toutes vos reviews...

Bisous,

Lil's


I Miss U (suite)


Trois petits coups à la porte. Son coeur bondit dans sa poitrine, mais elle se força à rester calme, et compta une seconde entre chaque pas qu'elle faisait. En même temps, elle essayait de faire disparaître le rose de ses joues, en sachant qu'elle n'y arriverait pas et que, même si, par miracle, il ne le voyait pas, il devinerait à ses yeux brillants ce qu'elle ressentait.

Elle tourna la poignée, et ouvrit la porte.

Il lui souriait.

« Et moi qui m'attendait à te voir en larmes » plaisanta-t-il. « Je dois avouer que je suis soulagé. »

Casey sourit et le laisser entrer.

« Si tu veux, je peux toujours me débrouiller, hein. » répondit-elle avec légèreté. « Je suis douée, pour pleurer pour rien. »

« J'avais déjà remarqué.. » commenta-t-il nonchalamment.

Il s'installa sur son lit sans gêne, enleva son blouson, et se mit à observer autour de lui sans discrétion. Casey resta plantée près de la porte, ne sachant pas trop que faire. C'était une chose de se plaindre au téléphone. S'en était une autre de faire la conversation à son demi-frère détesté quand celui-ci s'était déplacé rien que pour vous.

« ça ressemble aux chambres des garçons, » fit-il enfin, l'air déçu.

« En plus rangé, j'espère.. » répliqua-t-elle, amusée.

Il acquiesça en lui adressant son célèbre sourire en coin. Elle passa ses mains dans son dos et les crispa aussi fort qu'elle pu pour s'empêcher de rougir. Puis, parce qu'elle avait parfaitement remarqué l'oeillade moqueuse qu'il lui jetait, elle se racla la gorge et demanda :

« Tu veux boire quelque chose ? »

« Non, ça ira... » Il y eut un léger silence, et puis... « Casey... Tu vas restée debout toute la soirée ? Je ne vais pas te manger, tu sais, tu peux t'asseoir ! »

Casey, bouche close, alla jusqu'au lit à la manière d'un automate, alors que son subconscient l'assaillait généreusement d'images toutes plus agréables les unes que les autres. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, et encore moins avec Derek. Mais avant, il y avait le contexte qui l'aidait à les ignorer superbement. Là, tout de suite, Derek avait l'air trop accessible pour qu'elle puisse empêcher son coeur de battre plus vite. Bien plus accessible qu'il ne l'avait jamais été...

Les mots sotirent sans qu'elle est conscience qu'elle les pronnonçait :

« Si les choses avaient été différentes... Si nos parents ne s'étaient pas mariés... ça aurait changé quelque chose, tu crois ? »

Il lui jeta un regard abasourdi, alors qu'elle plaquait sa main sur sa bouche, incapable de croire qu'elle venait réellement de poser cette question. Elle allait lui dire d'oublier, quand elle vit avec stupeur qu'il fronçait les sourcils, signe qu'il réfléchissait sérieusement à la question.

« Si nos parents ne s'étaient pas mariés, je ne serais pas là, Casey. » finit-il par lâcher.

« Pardon ? »

Il soupira.

« Réfléchis. Tu serais restée dans ton lycée de filles à Toronto, j'aurais été à London et nous ne nous serions jamais rencontrés. On aurait pas vécus trois ans ensemble -le temps qu'ils nous fallaient pour nous habituer l'un à l'autre- et jamais jamais je ne serais allé à Queens. »

Il avait raison. Atrocement raison. La vérité lui éclata au visage comme une révélation, et elle ouvrit la bouche, sans qu'aucun mot n'arrive à sortir. La vie... Sans Derek ? Elle essaya d'imaginer, un bref instant, ce que ça pourrait être, et, horrifiée, elle se rendit compte qu'elle n'y arrivait pas. Elle ne pouvait tout simplement pas.

Alors elle releva les yeux vers lui, une lueur décidée dans le regard ;

« Nous n'avons aucun sang en commun, Derek. » asséna-t-elle.

Il sourit, doucement. La phrase aurait pu être insultante, il la vit comme une capitulation, enfin. Il comprit que c'était une invitation, qu'elle rennonçait enfin à ses principes idiots, qu'ils n'auraient plus rien à cacher.

Il se redressa, passa une main sur la nuque de la jeune fille, et murmura :

« Tu es décidée à vivre dangereusement, Miss Parfaite ? »

A deux centimètres de sa bouche, elle chuchota en retour :

« Je ne l'ai jamais été autant qu'aujourd'hui. »

Leurs lèvres se scellèrent, brusquement. Leurs langues se trouvèrent, fougueusement.

Et, enfin, ils étaient entiers.