Chapitre 13 : Epilogue : Tombeau du Monde Souterrain.
Hadès rit, déplaçant sa pièce pour bloquer le dernier mouvement de Lucius. « Lucius, tu dois simplement essayer plus fort. J'ai vu ce mouvement il y a vingt minutes. »
Lucius se renfrogna mais ne dit rien.
« Hadès », appela une femme quelques étages plus haut. « Je crois qu'il y a quelque chose que Lucius doit voir, mon amour. »
« Oh ? On en est déjà à ce moment ? », demanda Hadès, l'air très intéressé.
« Quel est le rapport avec moi ? », demanda Lucius, immédiatement sur ses gardes. Il n'était pas dans le monde souterrain depuis longtemps mais il savait de ne pas faire plus confiance à Hadès qu'il le pouvait –ce qui, il fallait l'admettre- n'était pas grand-chose. Hadès était un dieu après tout, et pesait plus lourd que cinq hommes de sa taille, si ce n'est plus. (Note de la traductrice : on est ici face à une expression anglaise, ou du moins, je n'en connais pas l'équivalent en français et ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché. En anglais, on dit 'faire confiance à quelqu'un aussi loin qu'on peut le balancer'. Et Lucius ne fait littéralement pas le poids face à Hadès…)
Hadès eut un sourire suffisant, les traits de son visage toujours entourés de ténèbres –comme ils l'avaient été depuis l'arrivée de Lucius. « Et bien, Lucius, tu es sur le point de voir ce qui est arrivé à ton fils depuis ta mort. »
Les yeux de Lucius s'éclairèrent. Merveilleux. Il était grand temps que quelque chose de bien lui arrive : il allait enfin pouvoir voir Draco avec Pansy, comme il en aurait toujours dû être. C'avait été un tel soulagement de découvrir que ces deux-là se rapprochaient à la fin de la guerre. Au moins, il aurait des petits-enfants Sang-Pur, à l'inverse de nombres de ses anciens camarades.
« Viens, Lucius », dit Hadès en se levant. Il monta les escaliers –encore une chose que Lucius n'aimait pas dans cet endroit, la façon qu'il y en avait partout et qu'ils ne finissaient jamais- jusqu'à l'alcôve dans laquelle se tenait la femme. Lucius fit attention de ne pas la regarder. La seule fois où il l'avait regardée trop longtemps, il était presque devenu aveugle. Elle resplendissait d'un éclat brillant d'une lumière blanche qu'il ne pouvait identifier.
« Perséphone, montre-lui. »
Elle s'appelait Perséphone, réalisa Lucius. Bien sûr. Elle était mariée au dieu du monde souterrain, Hadès.
Perséphone lui fit signe de s'avancer et de regarder dans une large bassine, remplie d'un liquide argenté. Ca ressemblait presque à une pensine, mais Lucius doutait que c'en soit une. Il la regarda, attendant que quelque chose arrive –et c'est ce qui se passa. Presque immédiatement il fut attiré dans la bassine et il cligna, regardant autour de lui. Il était au Manoir Malfoy.
Mais quelque chose était différent. Quelque chose de très différent. Il pouvait entendre des enfants rire. Ses yeux s'écarquillèrent. Autant de temps était-il passé ? Pansy et Draco avaient déjà des enfants ? C'était vraiment un soulagement, bien qu'ils ne doivent pas les avoir si bien en main s'ils couraient partout et riaient.
Une enfant entra en courant dans la pièce, haletant pour reprendre son souffle. « Maman ! », appela-t-elle.
« J'arrive Evelyne », répondit une voix. Ca ne ressemblait pas à Pansy. Il n'était pas certain d'à qui ça ressemblait mais ce n'était certainement pas à Pansy.
Une femme entra, ses cheveux châtains retenus en queue de cheval, portant une robe taillée sur mesures et exquise. Mais un instant –il ne pouvait penser qu'à une seule personne s'approchant à peu près de cette femme…
Il retourna son regard sur la petite fille qui devait avoir à peu près cinq ans selon son estimation la plus proche.
« Evelyne », demanda la femme, ses yeux dansant. « Un problème ? »
« James me poursuit ! », dit-elle, croisant les bras de façon indignée.
Oh mon dieu, pensa Lucius. C'était vraiment sa petite-fille. Mais ça voudrait dire…
« Et bien, où est-il ? »
« Je ne sais pas », dit Evelyne, ses yeux gris tout troublés.
Et là, comme si ça ne pouvait pas être pire, Draco entra dans la pièce. S'il avait regardé cette femme et c'était renfrogné, Lucius se serait senti considérablement mieux. Pourtant, ce qu'il fit fut si choquant, Lucius se serait évanoui s'il était du genre à s'évanouir.
« Hermione », dit Draco en souriant, en souriant ! Son propre fils souriait à une Sang de Bourbe ! Et là, il se pencha et l'embrassa. Lucius était presque prêt à vomir. « Je te cherchais. Et comment ça va, Evelyne ? », s'enquit-il en s'agenouillant pour regarder sa fille (oui, ce fait était assez évident à présent) dans les yeux.
« Ca va plutôt bien, père », dit Evelyne. « Mais James ne veut pas arrêter de me poursuivre. »
« Vraiment ? », demanda Draco, ses yeux s'écarquillant.
Evelyne opina du chef, ses boucles blondes rebondissant avec la férocité de son mouvement.
Soudain, un jeune garçon courut dans la pièce, les cheveux bruns et les yeux bleus. On aurait presque dit le portrait craché de…
Oh mon dieu, non.
« Et bien, James Potter, que crois-tu être en train de faire ? »
Et seuls le dieu et la déesse du monde souterrain entendirent les hurlements mortifiés qui sortaient maintenant de la bouche de Lucius.
Fin.
Note de la traductrice : Voilà. C'est fini. J'espère que vous aurez apprécié ce dernier chapitre et cette fic dans son ensemble. Un grand merci aussi pour ne pas m'avoir lynchée malgré mes retards de traductions... ^^ Toutes vos reviews, autant anonymes que signées, m'ont toujours fait plaisir et m'ont poussée à toujours essayer de vous livrer les meilleures traductions possibles.
Tout ça pour vous dire au revoir et merci de m'avoir soutenue par vos commentaires. (Je transmettrai vos réactions à l'auteure de la fic.) Alors j'espère à bientôt sur une autre traduction !