Je sais, je sais, c'est un couple totalement surréaliste….. mais bon j'assume. Et la relation entre ces deux là est tellement compliquée, et l'auteur l'a tellement bien décrite que j'ai eu envie de la traduire.^^ Bonne lecture.

Chapitre Un : Un conte ancien et Sakura

« Dans ces malheureuses circonstances », commença à murmurer une vieille femme à travers le feu, « c'était une fille idiote. » Tous les enfants se redressèrent, s'agrippant à l'herbe autour d'eux. La vieille femme venait au village des Feuilles pratiquement une fois par mois et s'asseyait en haut du monument des Hokages pour raconter la même histoire. Une histoire vraie. La plupart des enfants l'avaient déjà entendue avant, mais venir au monument devenait une obligation pour les adolescents.

« C'était une jolie fille », sa voix était râpeuse et dure, « Une medic-nin puissante, digne du village de Konoha. » Les enfants acquiescèrent, se penchant en avant. « C'était une kunoichi douée, mais même à l'âge de seize ans, elle était encore extrêmement naïve. »

« Comment pouvait-elle être aussi formidable – ? » Une voix flûtée s'échappa des lèvres d'un petit enfant, qu'il couvrit rapidement de ses deux mains. « Si elle était aussi naïve ? » La femme sourit tristement en se touchant le visage comme si les mots l'avaient blessée.

« Etre amoureux fait faire aux gens des choses qu'ils ne feraient normalement pas. » Les mots glissèrent hors de ses lèvres et quelques petites kunoichis soupirèrent rêveusement, souhaitant qu'elle continue. La femme croisa les mains et fixa les yeux sur les flammes en face d'elle.

« Elle était très amoureuse d'un homme qui avait trahi le village de Konoha, et rien ne l'aurait empêchée de le ramener. » Les flammes se reflétèrent dans ses yeux ternes, faisant bouger nerveusement les enfants. « Elle avait dirigé de nombreuses patrouilles pour le retrouver, même en y allant seule – »

« Mais ils n'ont pas pu le trouver, c'est ça ? » la coupa la même voix, récoltant plusieurs regards noirs de la part des autres enfants, mais la femme acquiesça seulement. « Cela faisait au moins deux ans qu'elle ne l'avait pas vu, et elle commençait à s'inquièter. Donc à l'anniversaire de sa disparition, elle quitta Konoha, comme lui. »

De petits sursauts se firent entendrent partout dans le public, « Elle ne savait rien de l'endroit où il était, ou de combien il avait pu devenir diffèrent. Mais elle décida que l'amour valait plus que tous les risques qu'elle allait courir. » Quelques enfants soupirèrent, pendant que d'autres lâchèrent des commentaires : « Ce n'était pas de l'amour, c'était une obsession. »

« C'était une obsession, » admit-elle, laissant ses mains se croiser puis se décroiser, « Mais pour elle c'était réel, pour cette fille, cela valait sa vie et même plus. »

« Elle avait couru droit devant elle pendant vingt jours, ne sachant pas combien d'ANBU étaient derrière elle, essayant de trouver un endroit sûr où rester. Cela prit dix autres jours pour en trouver un. Une petite grotte, affreusement petite, à peine suffisamment grande pour y habiter. Mais les ANBU qui la suivaient ne l'auraient jamais trouvée ici. Et même s'ils l'avaient fait, elle avait tapissé la zone de fines lignes de chakra, décapitant quiconque les traverseraient. Et au cas où ils réussiraient à passer, elle les avait enduites d'un poison inconnu. »

« Contre son propre village, c'est impardonnable. » Une fille aux cheveux violets parla, croisant les bras. La vieille femme acquiesça. « Le pardon n'était pas ce qu'elle recherchait. » La petite kunoichi laissa tomber ses bras, et lui fit un sourire d'excuse.

« Quel était son nom ? » Tous les enfants acquiescèrent, se penchant tellement près qu'ils sautèrent en arrière quand les flammes leur léchèrent le nez.

Elle leva les yeux vers le ciel qui s'assombrissait, regardant la lune remplacer lentement le soleil. Son souffle siffla hors de ses lèvres, laissant le vent souffler frénétiquement dans sa chevelure grise. « Son nom était Sakura Haruno. »

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Des mèches roses tombèrent sur un dos mince, effleurant presque le sol sous elle, quand elle enleva le ruban écarlate de sa vieille amie. Cela faisait un mois qu'elle n'avait plus eu de contacts avec d'autres êtres humains, ce qui la faisait souhaiter d'avoir de la compagnie.

Mais elle continua sa traque, écrivant des notes dans la terre et les écorces autour d'elle pour que personne ne puisse savoir ce qu'elle manigançait. Apporter des papiers aurait été embêtant. Elle avait supposé que le quartier général d'Orochimaru était au Sud, c'était sa meilleure hypothèse. Elle avait relevé de petits morceaux de conversations de villageois terrifiés, apprenant rapidement qu'Orochimaru avait attaqué le pays du vent. Elle avait peu d'informations mais elle supposait qu'après il ferait un carnage, allant en un cercle de sens contraire des aiguilles d'une montre, jusqu'à atteindre Konoha.

Les villageois venaient toujours dans les environs, lui offrant un peu de réconfort. Elle écoutait leurs conversations et fermait les yeux, faisant semblant de s'impliquer dedans. Imaginant elle et tous ses amis qu'elle avait laissé derrière, riant et sirotant du chocolat comme ils en avaient l'habitude. Sakura secoua la tête. Elle avait détruit toutes les chances pour que cela se repasse, et petit à petit, elle commençait à se demander si elle avait fait le bon choix.

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« Elle resta dans cette grotte un peu plus de six jours, prenant des notes, et trouvant des herbes et des fruits qui l'aidaient. Se préparant pour quand elle trouverai son grand amour. » Une petite fille la coupa « Elle le trouva, non ? Et ils vécurent heureux pour toujours après. » Tout le monde la regarda, rendant profondément écarlate sa peau bizarrement pâle.

« Ah, elle le trouva, mais heureux pour toujours est définitivement trop cliché, non ? » La petite fille leva un sourcil quand la vieille dame bougea sur son siège. « Maintenant si tu ne me laisses pas continuer, je ne pourrai pas finir l'histoire avant la tombée de la nuit. »

Le silence retomba sur les enfants quand ses lèvres s'ouvrirent encore une fois, perdue dans ses souvenirs. « Plusieurs villageois de plusieurs villages différents avaient été blessés par ses lignes de chakra. Elle les avait toujours soignés, s'assurant que tout le poison était sorti de leur organisme. Il n'y avait aucun être humain qu'elle ne pouvait soigner, mais elle ne pensait pas devoir soigner un dieu. Et le soigner aurait signifié détruire complètement Konoha. »

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Son souffle s'était immobilisé, son cœur s'était arrêté de battre. Et elle était sûre qu'elle tremblait extérieurement aussi bien qu'intérieurement. Ses yeux émeraudes étaient aussi écarquillés et effrayés que sa peau le lui permettait. Tout autour d'elle sembla geler quand elle fixa l'un des hommes les plus craints des légendes. Tout depuis son visage jusqu'à son corps la pétrifiait.

Il se frotta le cou, jetant un regard noir à la beauté aux cheveux roses en face de lui. Le sang coula à travers ses mains jusqu'au sol. Comment avait-il fait pour être aussi négligent ? Rentrer dans une ligne de chakra n'était pas digne de lui. En plus la ligne de chakra d'un médecin médiocre. Il regarda les lèvres de la fille s'ouvrirent pour laisser échapper un « oups » à peine audible.

« P–P–Pa–Pardon », commença Sakura, reprenant sa respiration. « Ils– Ils n'étaient p – pas placés pour t– toi. » Elle baissa la tête, incertaine si elle devait soigner le monstre ou le laisser comme ça.

« C'est vraiment », dit l'homme d'un air méprisant, les yeux fixés sur elle, « humiliant ». Sakura baissa encore plus la tête, laissant ses longues mèches traîner sur le sol. « Je suppose que ta pauvre excuse pour ce poison sera l'antidote, hein ? » cracha-t-il, dégoûté de tout dans cette fille, depuis ses cheveux jusqu'à son bégaiement.

Quand sa tête fit un faible signe d'approbation, il continua, « Alors tu soigneras ça. » . Il enleva la main de son cou, laissant le liquide écarlate couler en dessous. Sakura ne voulait rien plus au monde que s'enfuir et le laisser mourir, mais à la place elle acquiesça encore faiblement.

« C'est une b–blessure profonde, j'ai bien peur que faire sortir–sortir le poison prenne plus qu–qu'une semaine. » La voix de Sakura se transforma en murmure, ne voulant ni être vue ni être entendue. Les sourcils de l'homme se froncèrent quand il s'abaissât au sol, « J'attends d'être complètement soigné demain. »

Cela l'étonna qu'il soit aussi poli. Et il en fût lui-même encore plus étonné : cette fille était de loin sa version idéale du lamentable. Elle était banale. C'était une habitante de Konoha. Ses yeux attrapèrent ceux de la fille. « Si tu essaies de me tuer, je prendrai ta vie sans hésitation. »

Sakura acquiesça, plaçant un tissu sec autour de la blessure en laissant le sang l'imprégner. Elle pouvait voir un petit fragment d'os, et elle soupira en tremblant. Son corps trembla également, le corps de l'homme étant froid comme la glace, ce qui était quelque chose dont elle n'avait pas l'habitude. Il observa la fille surplomber son corps, ses lèvres s'ouvrant toutes les six secondes en calculant que dire.

« J'aurai besoin que tu enlèves ta cape ». Son front se plissa légèrement quand il la laissa le dépouiller de sa cape et la placer gentiment sur le sol.

« J'aurai besoin de remettre en place les tissus musculaires que tu as endommagés », parla doucement Sakura, regardant son visage. Ses cheveux roux arrivaient jusqu'à son bandeau frontal, frottant contre la ligne droite des piercings courant sur son nez. Il était vraiment comme les histoires l'avaient décrit, elles avaient raison en tous points. Son regard descendit sur son corps, vers sa main.

« Zéro », laissèrent échapper les lèvres de la fille quand elle regarda son pouce droit serré contre son poing. « C'est comme regarder dans un miroir, non ? » se moqua-t-il, et Sakura étrécit les yeux, lui arrachant le tissu du cou. « P–pas vraiment. » Elle posa les mains des deux côtés de la blessure et laissa son chakra courir à travers son corps.

« J'aurai besoin que t–tu boives ça ». Elle plongea la main dans un bol en terre qui fumait. Le liquide était épais et réussissait à lui rester dans les mains sans s'infiltrer à travers les jointures. Il le regarda : le liquide était brun-roux, épais, et dense. « Il drainera la plus grande partie du poison, et amènera le reste jusqu'à tes pores pour pouvoir l'enlever manuellement. »

Il ouvrit la bouche, la laissant glisser le liquide entre ses lèvres. Il essaya de ne pas en sentir le goût mais sa langue bougea brusquement, se tordant dans le liquide putride.

C'était brûlant, nota-t-il, crispant la mâchoire. Bientôt son corps entier fût en feu. Il eut un mouvement de recul, et ses jambes ainsi que ses bras devinrent engourdis. Une douleur acérée courut à travers son estomac, et il laissa échapper un léger grognement. Sakura le regarda lutter contre la douleur, ce qui, tout bien considéré, était assez ironique.

Sakura relâcha plus de chakra, forçant le poison à sortir de sa peau. Elle tamponna rapidement le liquide formant de gros renflements sur la peau de l'homme. Chacun grossissait comme s'ils allaient éclater.

Il la regarda, au supplice. Il n'avait jamais vu ça avant. La plus grande partie de sa peau était tendu à cause du gonflement anormal autour de son torse. Sakura plissa légèrement le front. « Ce n'était pas censé se passer. » Sa voix se tendit, plus concernée par sa propre santé que par la sienne.

« Le liquide n'aurait pas dû rester à l'intérieur comme ça, dans ce cas je devrai – » . Sakura s'arrêta. Oh mon Dieu non. Pein la regarda d'un air dur. « Pein-sama » commença-t-elle, et la hardiesse avec laquelle elle prononçai son nom le choqua. « Si vous voulez vivre je – »

Il la coupa en acquiesçant, pas vraiment certain de ce qu'elle allait faire. Mais il était foutu s'il gardait la peau dans cet état pour le restant de ses jours. Putain, même Kisame se moquerait de lui.

Elle se pencha, dégoûtée, et plaça les lèvres sur l'un des renflements. Il commença à la sentir sucer le venin hors de la blessure. A vrai dire, il se sentait désolé pour elle, enfin, aussi désolé qu'un dieu pouvait se sentir. Elle releva la tête et cracha sur le sol, laissant la terre l'absorber immédiatement. Elle ouvrit encore la bouche, et recommença.

Une grande partie d'elle-même se sentait prête à vomir, mais une plus grande partie d'elle ne voulait pas mourir avant son dix-septième anniversaire.

Elle laissa seulement bouillir un autre bol et le fixa attentivement. Puis elle commença à écrire dans la terre avec un doigt, faisant s'agiter Pein. Puis elle retourna alors à sa grosse blessure et haussa un sourcil délicat. « S'il y a encore du poison resté dans ton corps, je le saurai à la tombé de la nuit. »

« Je ne perdrai pas mon temps ici. Termines-ça maintenant », ordonna-t-il, serrant les dents.

« Pardon ». Sakura inclina la tête, et se retourna. Une grande main lui attrapa le visage et la força à se tourner vers le sien. « Tu n'es pas pardonnée. »

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« C'est répugnant, Baa-san. » La fille aux cheveux violets plissa le nez.

« Oui, bien sûr. Mais elle n'avait pas le choix : c'était un homme très puissant. » La vieille femme sourit avec amertume. « Et elle devait vivre pour retrouver son grand amour. » Les enfants plissèrent le front, marmonnant des phrases comme « tu ne me paierai pas un million de yen pour faire ça. »

Elle sourit. « Mais les bulles de poison continuèrent de sortir tout au long de la nuit, elle répétait qu'elle avait fini mais au matin elles revenaient encore. Elle n'arrivait pas à comprendre, et personne n'a réussi depuis, et le Leader de l'Akatsuki devenait de plus en plus anxieux et furieux. » Quelques reniflements se firent entendre parmi les douze enfants.

« Au matin suivant sa blessure était presque guérie, elle avait travaillé dessus toute la nuit, et quand le soleil se leva son chakra était complètement épuisé. »

« ELLE NE MEURE PAS, HEIN ? » Des sursauts se firent entendre parmi les enfants.

« Non, Yuki, mais elle aurait mieux fait. Même avec un cou blessé, il s'était débrouillée pour la rendre inconsciente. Elle le soignerait, telles étaient les pensées de l'homme, et après ça elle ne serait plus d'aucune utilité. » Des cris inondèrent les oreilles de la femme, la faisant légèrement vaciller.

« Il ne la tuera pas, hein ? IL NE PEUT PAS . » La vieille dame secoua la tête et sourit, « C'est seulement maintenant que l'histoire commence, les enfants. C'est seulement le début. »

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Bon ben voilà….. Je sais que le mode de narration est un peu bizarre ( la vieille, Sakura, Pein) mais j'espère que c'est quand même compréhensible et que vous avez apprécié.^^ Bisous à tous.