Note 1: Pour répondre à un(e) reviewer, je continue mon histoire bien sûr! Si j'ai tardé un peu, je m'en excuse. Enfin les chapitres arriveront plus vite maintenant que j'ai plus de temps pour écrire

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Note 2: Pour répondre à Cha et aussi parce que c'est vrai que ce n'était pas vraiment évident: oui cette histoire est un futur Slash Blaise/Drago même si ça ne se voit pas pour l'instant : )


Chapitre 7

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Il fallut compter plusieurs jours avant que le professeur Rogue ne se décide à intervenir et ne sauve ses malheureux élèves de l'inondation.

Drago se désintéressait totalement de ses camarades qui ne parlaient que de leurs supposés prodiges pour régler la situation.

Cependant quelques « accidents » l'avaient intéressé.

Kart Tellson, Serpentard de deuxième année et son frère Todd s'étaient lancés dans la confection de ce qui ressemblait à un canoë kayak moldu. Warrington s'était occupé de leur cas.

La règle fondamentale de survie au sein de la maison des Serpentards était d'éviter d'exhiber toute tendance pro-moldue.

Drago avait méchamment ricané lorsque l'affaire lui avait été rapportée.

Evidemment il méprisait avec hargne ces êtres inférieurs dénués de pouvoir. Il détestait encore plus ses foutus Sangs-de-Bourbe qui se prétendaient digne d'accès au monde de la magie et se mêlaient parmi eux.

Cette engeance les contaminait lentement mais sûrement. Il y avait de moins en moins de Sangs-Pur. Si son père avait bien raison sur un point (comme sur d'autres ajouta-t-il mentalement) c'était qu'il fallait se débarrasser de cette vermine. Et vite.

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Drago parcourait les couloirs, plongé dans ses réflexions.

Il aperçut avec un temps de retard fatal la silhouette de Pansy qui semblait jaillir du néant. Elle s'était élancée avec un rugissement qui pouvait passer pour de la joie et avait trébuché sur elle-même en essayant de lui attraper le bras.

-« Salut Pansy » soupira-t-il.

-« Drago! Je t'ai cherché partout! » s'exclama-t-elle, de nouveau sur pieds.

-« C'est bien ce qu'il m'avait sembler… rétorqua-t-il, Et non je n'irai pas à cette maudite fête! » ajouta-t-il avant qu'elle ne l'interrompe.

-« Allez quoi! C'est l'anniversaire de tes amis quand même! »

-« Grand bien leur fasse! Deux idiots nés le même jour… Si ce n'est pas curieux. » dit Drago qui avait tiqué au mot « amis ».

-« Puis ça me ferait plaisir. » crut bon d'ajouter Pansy avec une petite mimique désolante.

-« L'argument de choc. »

-« T'es pas sympa Drago. » l'accusa Pansy avec une moue réprobatrice.

-« Non mais attend… Sympa? Moi? Tu délires? Je suis Drago Malefoy, je n'ai aucune sympathie pour personne. Et je n'aime pas les fêtes! Alors laisse-moi, tu me fais perdre mon temps. »

Il dit et s'enfuit avant de s'énerver un peu plus, le cœur insensible au visage peiné de Pansy Parkinson.

oOoOo

Drago évita soigneusement de passer à plus de 500 mètres du dortoir des Serpentards qui devait actuellement résonner de gloussements hideux et de bêtises innommables. Il aurait aimé sortir du château mais dehors le temps était sombre et froid. Un jour de novembre habituel.

Le couloir qu'il empruntait était particulièrement lumineux et emplit d'une chaleur réconfortante.

-« J'espère que je ne m'approche pas du territoire des Gryffondors. » grogna-t-il pour lui-même.

C'est là qu'il le sentit: on le suivait. C'étaient de simples picotements sur sa nuque, c'était une espèce d'instinct inexplicable, mais il savait qu'on l'observait.

Il s'engouffra dans la première salle ouverte qui se présenta. Il jeta un coup d'œil morne sur la décoration rougeoyante et trop éclairé qui envahissait les lieux et attendit, les bras croisés, le visage hautain.

Quelques instants plus tard, un jeune garçon s'approcha lentement de la porte et coula un regard discret dans la salle.

Drago plaqua un rictus mauvais sur son visage.

-Oh merde je me suis fait repéré… » dit Blaise Zabini nonchalamment en entrant dans la pièce.

-« On peut savoir quel mauvais coup tu préparais? » l'apostropha Drago sans bouger d'un pouce.

-« En fait je m'ennuyais. Et puis je vous ai vu… qui errait bêtement, alors je me suis dit que tant qu'on y est, on pourrait tout aussi bien s'ennuyer à deux. »

Drago sentit une irritation familère s'emparait de lui. Je n'errai pas bêtement! eût-il envie de crier, mais il savait que c'était ce que Zabini cherchait. Et il ne supporterait pas de voir son habituel sourire vainqueur.

Alors il se retint.

-Bien. Installe-toi. » dit-il le plus naturellement possible, ravi devant l'air abasourdi que prenait Blaise.

Drago s'installa lui-même dans un fauteuil près d'une large fenêtre et observa son camarade avec un sourire narquois.

-« Euh… Ok. »

Blaise s'assit sur le bord d'une table. Son attitude décontenancé finit par s'effacer et ses yeux reprirent la lueur amusée que Drago haïssait.

-« Alors Monseigneur, on aime la salle de consolation? Savez-vous que celle-ci prend automatiquement les teintes et la forme que son visiteur désire inconsciemment? »

Drago jeta un regard stupéfait autour de lui. Trop de rouge, de fenêtres, de bougies, de tableaux et quelques livres… Et misère! Il y avait même des fleurs.

Blaise Zabini éclata de rire.

-« Seigneur Drago le Sentimental… Avec un goût fort prononcé pour le Gryffondorisme, voire même Pouffsouf… »

-« Tais-toi!! » cria-t-il.

Sa colère se renforça. Blaise arborait son sourire triomphant 'j'ai réussi à vous faire sortir de vos gonds'.

Il s'efforça de se maîtriser, imaginant toutes les façons possible de tuer son ennemi de manière ridicule. Oui, une mort ridicule est bien plus jubilatoire qu'une mort pleine de souffrances.

Et tandis qu'il y pensait, Zabini continuait à parler choses qui n'avaient ni queues ni têtes.

-…Enfin ce genre de salle avait auparavant le pouvoir de rendre confus les esprits les plus néfastes.. Plus terrible qu'un Imperius! Ça peut vous contraindre à renier votre nature d'être humain et vous persuader que vous êtes un hyppogriffe par exemple, et vous ouvrez la fenêtre et là vous saut… »

-Tu n'as pas envie d'aller faire un tour à la fête de Crabbe et Goyle? » l'interrompit-il soudain avant que son récit ne le perturbe davantage.

-Hum, j'y suis déjà allé. Il fallait bien remercier ces deux-là d'être né un jour. Ils me font beaucoup rire vous savez? Même si bien sûr ce n'est qu'à leur dépend. Mais bon, on a pas tellement l'occasion de s'amuser ici, n'est-ce pas? »

Drago crut un instant déceler une certaine tristesse derrière ses mots. Mais que ce soit le cas ou non, il s'en fichait éperdument. Zabini ne faisait que l'agacer. Il était là pour ça. Pour l'emmerder. Il avait demandé au choixpeau de le placer à Serpentard. Pour lui pourrir la vie. C'est le mal, on lui envoi le fléau, mon père a tout commanditer…

-« Vous avez le regard hanté de quelqu'un qui perd la raison, si je peux me permettre. »

-« Oui! Enfin non (grognement). Comment font tes parents pour te supporter? »

-« Ils n'ont pas à le faire. » lâcha Blaise, avant de prendre un air rageur.

Tiens voilà quelque chose qu'il ne tenait visiblement pas à dire se réjouit Drago, prêt à en tirer avantage.

-« Ah non? Parle-moi donc de tes parents, Zabini. »

Blaise lui jeta un regard dur, tout a fait inhabituel. Drago sourit, content du tour que prenait les choses. Blaise l'observa un instant, en silence.

-« Bien. Je suis heureux que vous vous intéressiez enfin à moi. » s'exclama-t-il avec joie en s'élançant sur le fauteuil près de Drago, sans se préoccuper du grognement mécontent qui l'accueuillit.

-« Je vais vous raconter l'histoire des Zabini… »

Son ton était enthousiaste. Drago se demanda une fois de plus ce qu'il se passait dans la tête détraquée du Serpentard. Blaise dissimula un sourire devant l'expression d'incrédulité mêlée de scepticisme qui occupait les traits aristocratiques de son camarade et prit une grande inspiration.

-« Tout commence le 18 octobre 1879. Dans les rues obscures de Saint Petersbourg, une jeune femme court, un enfant dans les bras. La mort est à quelques pas. La jeune femme, bien trop blessée ne peut aller loin. L'enfant perd donc sa dernière protection et les chasseurs s'en empare. Pourquoi le recherche-t-il depuis ces six dernières années? L'enfant ne le saura jamais et moi non plus. Sa nouvelle demeure est la forêt. Les hommes veulent le contraindre à dévoiler ses pouvoirs. L'enfant a quelque chose de particulier que ces hommes veulent se procurer. Une nuit, les Sept, anciens membres de la secte des Enfants de Merlin l'enlèvent pour mieux l'abandonner dans les bois ténébreux, livré à lui-même, seul… jusqu'à ce qu'il rencontre une meute de loups-garous sauvages. »

Drago écoute tranquillement le long récit qui sombre de tragédies en tragédies jusqu'à l'apothéose final.

- « … Et c'est comme ça qu'un jour que je visitais les arênes de Vérone, cousin Bastien III m'est tombé dessus, me faisant basculer du plus haut des marches. »

-« Et tu es mort? » demanda Drago.

Blaise hocha la tête.

-« Et je suis mort… Devenant ainsi le dernier membre de la famille à intégrer le clan des fantômes non tapageurs, deuxième classe. »

-« Deuxième classe? »

-« Oui. Au contraire des fantômes de première classe qui ne peuvent rien faire si ce n'est hanter les gens; nous, nous pouvons prendre un état solide, toucher des objets, manger et dormir même si bien sûr, ça ne nous est pas indispensable. »

-" Hum, impressionnant", dit Drago, retenant un sourire. Il y eut un silence puis: "il est temps que j'y aille".

-« Oh vous ne restez pas? Moi qui voulais vous conter l'histoire de l'oncle François et de son élevage de poulpes à croches violettes.. »

-« Une autre fois peut-être. »

Drago s'éclipsa avec un semblant de sourire qu'il ne comprit pas, l'esprit dérouté, agacé contre lui-même et contre cet idiot de Zabini.

oOoOo

Décembre était là. Les visages heureux et festifs aussi. Drago pestait tout seul dans son coin. Il n'aimait pas les réjouissances.

Pourquoi les gens croyaient-ils amusants et esthétiques d'installer des lutins verts et rouges partout? Avec des pompons ridicules? Et des clochettes stridentes insupportables?

Heureusement Rogue avait décrété d'un ton polaire qu'il était hors de question qu'on amène un sapin de Noël dans la salle commune des Serpentards. Crabbe en avait eu les larmes aux yeux…

Mais Rogue n'avait aucune pitié lorsqu'il s'agissait de son mois honni 'non, ne prononcez même pas ce mot' et les cours de potions étaient en ce moment particulièrement déplaisant.

-« Zabini devant! Vous savez très bien que je ne veux pas vous voir à l'arrière. »

Rogue avait beau être son professeur préféré, il ne lui pardonnait le fait qu'il ait toujours à partager son précieux chaudron en étain de première qualité avec l'autre fêlé.

-« Pourquoi tu ne te rachètes pas un chaudron? » gronda Drago pour la centième fois.

-« Le vôtre nous convient parfaitement. » répondit Blaise.

Après quelques grognements, il se tint silencieux.

Mais Zabini n'aimait pas le silence.

-« Que font les Malefoy à Noël? »

-« Ils dansent, ils chantent et ils crient 'Joyeux Noël' à minuit précise. »

-« Cool. »

Plus d'autres questions ne fut poser. Drago entretient la conversation avec lui-même en grommelant combien il détestait ces Gryffondors de malheur, du Potter 'Je suis une légende' au Neville 'Je suis un balourd par qui le malheur arrive'.

Etrangement Zabini ne faisait aucun commentaire. Il semblait même un tantinet joyeux, sifflotant gaiement tandis qu'il lançait de la poudre de triton désoxydé dans le chaudr…

-« Non! Cria Drago, bordel! »

Il s'écarta précipitament alors que le contenu du chaudron jaillissait en feu d'artifice sous le rire ravi de Blaise.

Par miracle, la potion ne se déversa sur personne. Mais Rogue s'emporta avec froideur contre Blaise aidé par un Drago fulminant.

-Allons je n'allais pas te l'esquinter ton chaudron chéri. » s'exclama Blaise parmi tous ces cris.

-Bien Mr Zabini. Cela fera trois heures de retenues et le reste de votre vie à faire équipe avec Mr Londubat en cours de potion. Est-ce clair? » susurra Rogue qui s'était enfin calmé.

Blaise haussa les épaules.

Finalement ce cours finissait bien pensa Drago. Plus de Zabini pour coéquipier.