Auteur : WingsOfADream
Traductrice : Litiria
Bêta : Ma chère Manga fan, merci à elle de m'avoir fait découvrir le Fenrir/Harry.
Rating : M
Disclaimer : L'histoire et les personnages appartiennent à leurs créateurs respectifs, J.K. Rowling et Wingsofdream. Il n'y a que la traduction qui est à moi.
Les liens de l'auteur et de « Sacrifice » en anglais sont sur mon profil.
Sacrifice
Chapitre 1
Son nez, près du sol recouvert de neige, Fenrir grogna doucement lorsqu'il détecta la faible odeur du loup-garou, odeur qui lui était familière. La personne qui l'a engendrée il y a de cela quelques années, c'était son sang, il pourrait le reconnaître n'importe où. Au dessus de lui, à travers la cime des arbres, le ciel perdait de son obscurité pour la rougeoyante signification du début de matinée réduisant le temps pour suivre l'essence de parfum et trouver le loup-garou blessé. La piste était encore fraîche et il su que son père venait de passer récemment (récemment était quelques temps dans la nuit passée).
Il se déplaça au trot, son nez restant baissé, ses pieds laissant des petites empreintes dans l'épaisse couche de neige en avançant. L'odeur le mena à une petite clairière où il y avait l'entrée d'une petite caverne et alors qu'il se rapprochait, il réalisa que l'odeur du sang et de son père était plus marquée à l'entrée et à l'intérieur de la grotte. Il avait été raisonnable ; un animal blessé recherche toujours un abri. Il y avait une autre odeur, une qui ne lui était pas familière mais qui fit dresser les oreilles de Fenrir, salivé sa bouche et mis ses sens encore plus en alerte. Il s'arrêta et jeta un coup d'œil autour de lui mais il ne vit rien et décida de laisser cette nouvelle odeur de côté pour l'instant ; Il voulait d'abord retrouver son père.
Avec précaution, il s'avança plus près de l'entrée et y entra avec prudence. La forte odeur cuivré du sang dilué lui parut étrange mais pouvait être expliqué par la présence de la neige qui s'était accroché à la fourrure de son père et avait fondu pour diluer le sang. A travers l'obscurité, les yeux ambrés discernèrent la forme effondrée d'un loup-garou et l'odeur lui indiquait que c'était le père de Fenrir. Il poussa un grognement plus d'inquiétude qu'autre chose et réduisit la distance entre eux.
Un poids lourd le frappa soudainement à l'arrière de sa tête et parce qu'il ne s'y attendait pas, il perdit l'équilibre et chancela légèrement sur le côté. Un grognement de colère échappa au loup-garou argenté au moment de l'impact et il tourna immédiatement la tête pour voir ce qui avait osé le frapper de la sorte. Ce qu'il vit, il dût l'admettre, le surprenait.
Devant lui, se tenant entre lui et son père, un enfant masculin et humain tenait une grande branche dans ses mains, celle là même qui avait du frapper Fenrir. Le garçon qui ne devait pas avoir plus de huit neuf ans, était si petit, et portait une robe de taille adulte, les manches retroussées au-dessus de ses petits coudes et le bas trainait au sol qu'on ne pouvait lui donner plus. Ses cheveux étaient propres et soignés mais semblaient être en bataille. Ses verres fissurés et sales étaient trop petit pour ses yeux verts hypnotisant et son visage était recouvert de saleté mais sous la crasse, on devinait un teint assez pâle.
« Restes où tu es ! » ordonna le garçon en brandissant la branche de façon protectrice, position idéal pour des mouvements rapides.
Fenrir, avec maintenant une douleur à l'arrière du crâne, n'était pas sûr s'il devait être amusé ou irrité par la situation. Enfin de compte, il se trouva agacé et gronda à l'encontre de l'enfant. Tout à son honneur, l'enfant ne montra pas sa peur et resta debout malgré l'odeur qui trahissait à quel point il était effrayé en réalité. Le grand loup-garou, l'alpha, était sur le point de charger et de donner une leçon à cet enfant insolent quand il sentit la transformation de ses os, signification de la fin de la nuit. Ses jambes cédèrent sous lui alors que le loup s'effaçait pour laisser place à l'homme. Il sentit son corps se transformer et changer, ses os et ses muscles ne craquèrent pas assez pour être douloureux mais assez pour être mal à l'aise.
Finalement, le changement prit fin et laissa les loups garous fortement essoufflés, le processus les ayant vidés temporairement de leur énergie. Fenrir étant (relativement) jeune et fort, récupéra rapidement et il leva la tête pour voir son père à l'apparence humaine et le jeune garçon, qui se tenait toujours entre eux en position défensive. Il était étrange qu'un enfant qui apparemment n'était pas un loup-garou bien qu'il sente un peu comme eux, soit en compagnie d'un loup garou blessé et qu'il prenne sa défense. Malgré lui, Fenrir était assez curieux vis-à-vis de la situation et attendit une explication. Avec précaution, il se remit sur ses pieds et bien que le garçon ne fléchisse pas, il s'avança d'un pas.
« Je t'ai dit de ne pas bouger ! » L'enfant défia Fenrir d'un air brillant de provocation et apparemment sans la moindre gêne par rapport à la nudité de l'homme.
« Chiot ! » Une voie enrouée parla par derrière. « Pas besoin d'être hostile, ce loup est un ami, mon enfant »
Le garçon, le chiot apparemment, fixa son regard prudent sur Fenrir pendant un long moment avant de jeté négligemment la branche sur le côté.
« Fenrir, cela faisait si longtemps » la forme effondré sur le sol de la caverne gémit faiblement mais ne bougeant pas d'un pouce.
« Oui en effet ». L'homme à la chevelure argenté grogna en surveillant soigneusement l'enfant qui sortait de la caverne. « Que s'est-il passé ? » demanda-t-il d'un air mécontent en s'asseyant au côté de son père prostré. L'homme paraissait beaucoup plus âgé que la dernière fois qu'il s'était vu et sa nudité le rendaient encore plus fragile. Il était attristé par le sort du vieux loup-garou qui avait était si fort.
« Un fermier en colère » C'est tout ce que le père parvint à dire durant de longs instants entrecoupés de souffles lourds puis continua « J'ai été négligent et j'ai été touché, il devait s'attendre à voir un loup-garou puisqu'il a utilisé une balle en argent ».
Fenrir sentit son cœur se serré et craint le pire. « C'est la fin, n'est ce pas ? »
« J'en ai bien peur, je ne suis plus aussi robuste que je ne l'ai été ». Ce fut tout comme réponse mais c'était assez ; ce n'était qu'une question de temps maintenant. Alors que tout avait été dit, le garçon rentra à nouveau dans la grotte portant un amas de fourrure dans ses bras. Ses yeux verts fixèrent le regard de Fenrir à travers ses verres sales et ils ne le quittèrent que lorsqu'il s'agenouilla au côté du vieux loup garou et mit la couverture de fourrure sur l'homme nu. « J'ai trouvé un chevreuil dans un piège mais je l'ai laissé dehors quand j'ai vu votre fils, voulez-vous que je le récupère, Isaac ? »
« Oui fais, je suis sûr que Fenrir a faim. » Répondit calmement Isaac.
Le garçon ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose mais changea apparemment d'avis puisqu'il la ferma de nouveau dans un mouvement fluide. Après un dernier coup d'œil à Fenrir, il dépassa l'Alpha et sortir de la grotte, dans la clairière couverte de neige. L'homme aux cheveux argentés le regarda s'en aller puis se tourna vers son père. « Qui est-il? ».
« Je l'ai trouvé il y a quatre ans, inconscient et abandonné sur le bord d'une route. Je ne pouvais pas le laisser alors j'ai décidé de le recueillir et l'ai emmené avec moi. Je l'ai mordu, je l'ai même mordu plusieurs fois mais il ne s'est jamais transformé durant les pleines lunes alors j'ai quitté la meute pour le garder avec moi. »
« Vous n'auriez pas du faire ça, car voilà dans quelle situation vous êtes » lui dit amèrement Fenrir.
« Peut-être mais il a fait de ces quatre dernières années les plus merveilleuses de ma vie. Il est un telle joie pour son entourage, Fenrir, tu le découvrira bientôt ».
« Cela veut dire quoi ? » gronda le plus jeune loup-garou.
« Il va partir avec toi. C'est un garçon fort mais il ne peut pas vivre seul, il a besoin de quelqu'un pour prendre soin de lui. S'il te plaît, prend le comme ma dernière requête. Je pourrais mourir heureux si je sais que quelqu'un va s'occuper de lui lorsque je ne serais plus là. »
Fenrir grogna librement sa colère et parcouru une main dans ses cheveux avec la nervosité. « Vous demandez beaucoup ».
« Non, pas vraiment. » protesta doucement le patriarche. « Ce n'est pas un loup-garou mais il a un côté loup-garou, et son odeur, concentre-toi la dessus, tu auras l'essence de mon empreinte. Il est ta meute, Fenrir, et même si ton côté humain ne veut pas s'encombrer de lui, le loup-garou en toi ne pourra s'empêcher de s'inquiéter pour lui. »
Des yeux sombres vacillèrent entre le mur de la caverne et le corps du mourant. « Bien, très bien »grogna-t-il à contrecœur.
« Merci Fenrir » Le vieil homme souffla de soulagement.
« Alors comment s'appelle l'enfant ? »
« Chiot »
« C'est son vrai nom ? » demanda Fenrir avec surprise.
« Il l'aime bien »
« Bien » L'homme robuste sentit sa patience s'amenuir plus que jamais. « Quel était son nom avant ? »
« As-tu vraiment besoin de le demander ? N'as-tu pas vu sa cicatrice sur son front ? »
« Une cicatrice sur son…oh, non, tu n'as pas…tu veux dire que cet enfant est Harry Potter ? » Fenrir baissa les yeux avec horreur sur son père « Bon sang, cette situation peut-elle être pire ? »
« Ne soit pas si pessimiste, Fenrir, je te l'ai dit, c'est un garçon magnifique. Il va avoir onze ans cette année tu sais ? murmura faible Isaac.
« Onze ? Il ne fait pas plus que neuf ! »
« Il n'a pas eu une vie facile, il m'a raconté que les gens qui s'occupaient de lui avant que je ne le recueille, étaient cruel et l'enfermait sans le nourrir. »
Fenrir répondit simplement par un grognement évasif et jeta un coup d'œil par-dessus son épaule lorsqu'un bruit atteignit ses oreilles. Il vit que le chiot/Harry Potter, entra de nouveau dans la grotte, traînant les pieds et tirant un cerf mort par les pattes arrières. Pas de doute que l'état sauvage durant quatre ans avait due désensibiliser le jeune garçon face aux animaux morts. Il traîna le cerf jusqu'à Fenrir et la tête du père. Il lâcha les pattes de l'animal et se redressa dans un soupir. Après une rapide inspection, l'homme à la chevelure argentée remarqua que l'animal s'était en effet pris dans un piège et semblait avoir été saignée à mort.
« Y a-t-il autre chose que je peux faire pour vous, Isaac ? »demanda Harry au vieil homme avec un regard plein de tendresse et d'inquiétude.
« Non non mon chiot, je suis content. » Assura le père avec lassitude. « As-tu déjà trouvé ton petit déjeuner ? »
« Oui, j'ai fini de manger avant de trouver le cerf. » Le garçon répondit en s'asseyant à ses côtés, attirant ses jambes contre sa poitrine en essayant probablement de garder la chaleur de son corps.
« Oh bon garçon, bon garçon » loua le vieil homme. « Chiot, je voudrais que tu rencontres Fenrir Greyback, il a été mon premier enfant »
Harry jeta un coup d'œil à Fenrir mais garda le regard baissé, loin de croiser le regard de Fenrir, ce qui plu au loup garou argenté ; le garçon connaissait sa place. « Ravi de vous rencontrer, monsieur, je suis désolée de vous avoir frappé tout à l'heure. »
« Tu protégeais ton père alors je laisse passé pour cette fois » grogna Fenrir.
Le garçon jeta à nouveau un coup d'œil au plus grand loup-garou en évitant soigneusement son regard.
« Dis-moi, Fenrir, » parla de nouveau le vieil homme, « que fais tu dans cette partie du pays ? »
« Juste de passage »
« Sans ta meute ? »
Un regard noir et meurtrier apparut sur le visage de Fenrir à l'entente de cette question innocemment posé. « Ma meute est partie » grogna-t-il dangereusement.
« Quoi ! Mais Pourquoi ? » Isaac glapissait d'horreur.
« La guerre est fini »
Malgré une réponse peu explicite, Isaac sembla comprendre la réponse à travers ses yeux attristés. « Oh, mon garçon, je suis désolé »
Fenrir grogna simplement n'appréciant pas les mots de sympathie en dépit du fait qu'ils étaient sincères.
Puisque tout avait été dit, Le plus vieux des occupants de la grotte poussa un bâillement qui se finit par une grimace. « Vous êtes fatigués. » L'affirmation de Fenrir sonna plus comme une accusation. « Vous avez eu une longue nuit, vous devriez vous reposez au lieu de parler. »
« Oh le bon sens de la jeunesse. » Isaac rit sous cape comme si c'était une plaisanterie que lui seul comprenait. « Peut-être que tu as raison, Fenrir, peut-être que tu as raison. Le louveteau et moi avons été sur la route toue la nuit, nous devrions prendre du repos. »
« Dans ce cas là, je vais vous laisser. » Dit le jeune loup garou en se mettant debout et tournant vers l'entrée de la grotte et évitant ainsi toute tentation de parler.
La situation dans laquelle il était impliqué était un vrai désastre. Son père était mourant et il avait sur les bras Harry Potter, le garçon-qui-a-survécut, l'ennemi de tous les mange morts, un garçon qui sent comme un loup-garou mais qui n'en est pas un. Suffisant pour dire qu'il était en enfer.
Le bruit des pieds nus se firent entendre et il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule pour voir que l'enfant se tenait juste derrière lui. La tête de l'enfant n'était pas inclinée mais ses yeux étaient docilement baissés et ses mains s'entrecroisèrent devant lui. « Vous allez restez ce soir, monsieur ? » Demanda Harry d'une voix calme et polie.
La narine de Fenrir frétilla légèrement à l'odeur qui lui chatouillait les sens mais il réprima rapidement les sentiments qui remontèrent à la surface à cause de cela ; ce n'était pas le moment de s'embarrasser de ses instincts. « Oui » dit-il d'une voie basse et grave. « Je resterais jusqu'à ce qu'Isaac soit sur pied. »
L'odeur salée des larmes atteignit Fenrir et il réalisa que le garçon n'était pas aussi fort qu'il l'avait d'abord supposé ; il savait probablement comment allait récupérer leur père.
La nuit était revenue et avec elle, la deuxième nuit de pleine lune. Fenrir et Isaac avaient repris leur forme de loup et peu de temps après le jeune loup senti l'odeur de la mort roder. Ce sera cette nuit que le père trépasserait. Le changement de forme se fit au détriment d'un lourd tribu pour le loup blessé, il ne tenait plus qu'à un fil et il n'y avait pas de possibilité qu'il passe une autre journée. Ce fut peut-être son imagination, mais Fenrir était convaincu que l'enfant le savait aussi car il était resté proche du mourant, le caressant, lui apportant de la chaleur ou tout simplement sa présence à ses côtés pour les dernières heures qu'il lui restait. Fenrir les laissa seul et s'installa à l'entrée de la grotte et ainsi put garder un œil sur les éventuels dangers que pouvait apporter l'odeur du loup-garou mourant.
Le jour se leva doucement mais sûrement. Fenrir s'était autoproclamé gardien de la grotte mais puisqu'il n'y avait aucun danger apparent, il s'amusa à regarder son père et l'enfant. Il était curieux devant les attentions de Potter envers le père, Il avait clairement pris en charge le mourant. Il essayait de mettre le père à l'aise, partageant la chaleur de son corps en lui demandant s'il n'avait besoin de rien. A plusieurs reprises, Fenrir remarqua que le garçon n'avait pas de chaussures, qu'il était pieds nu. Il avait marché dans la neige pied nu alors qu'il n'avait que dix ans. Sa personnalité et ces gestes n'étaient pas pour son âge ; de toute évidence, il était bien plus mature que son âge.
Pendant ce temps, Harry enlaçait le vieux loup-garou, tous deux recouverts de la couverture de fourrure. Ils semblaient heureux ensemble, avec leur yeux fermés on pouvait penser qu'ils dormaient paisiblement mais c'était sans compter sur l'enfant qui chantait doucement. Le changement fut soudain, lorsqu'Harry cessa soudainement de chanter et ouvrit les yeux d'un coup. Il s'assit sur le côté et plaça ses deux mains sur le corps du loup.
« Isaac ? » Chuchota Harry d'une voix tremblante. « Isaac ? » Réessaya-t-il à nouveau secouant le corps sans pour autant le brusquer. Alerter par les bruits et la fraîche odeur des larmes, Fenrir qui se tenait à l'entrée de la grotte, se déplaça jusqu'à l'enfant et au loup immobile. Doucement il posa son nez sur le corps du père et en huma l'odeur. Comme il le pensait, le loup venait de s'éteindre et ne se réveillerait pas. La douleur consuma le loup-garou et poussa un long et funèbre hurlement.
« Non… »murmura Harry en secouant la tête alors que les larmes lui montaient aux yeux, reconnaissant ce fait. « Non, il ne peut pas…, il ne peut pas être… ». Sa voix s'entrecoupait à travers les larmes qui s'échappèrent de ses yeux et qui dévalèrent sur ses joues. »Isaac ! Non, Reviens, s'il te plaît, ne pars pas ! » Il sanglota avec tristesse, se pencha au-dessus du loup-garou mort et se saisit du corps refroidissant, enfouissant son visage dans la fourrure en laissant éclater toute sa peine et sa douleur sous les soubresauts de ses épaules.
Ensemble, Harry et Fenrir pleurèrent la perte de leur ami, celui qui les avait réuni et qui avait scellé leurs destins.
A suivre…