J'ai un retard plus qu'énorme...Mais j'ai décidé de continuer et de terminer cette fanfic. Elle ne fera pas quarante millions de chapitres, mais j'y tiens et je me suis attachée à l'histoire de Berenice et Sirius...Donc je vais la finir, parole d'honneur !
Mille excuses pour ce retard honteux de plus d'un an !
Petite précision : je n'utilise plus les noms anglais...
Reprenons...En espérant que ce chapitre vous plaise !
Bonne lecture !
Mademoiselle Pettigrow (anciennement Mlle Potter).
Berenice Wellings, ou comment faire de sa propre vie un enfer !
CHAPITRE 8.
" Runaway "
Le lendemain matin, Lily Evans avait presque l'impression d'avoir rêvé tout ça. En fait, cette histoire avec James, ces baisers, cette déclaration n'étaient sans doute que de la poudre aux yeux. Elle devait avoir rêvé tout ça.
Mais en descendant dans la Salle Commune, et voyant que James l'attendait avec un sourire sincère et presque ému; elle sentit tous ses souvenirs, réels, de la veille, surgir brutalement dans son cerveau, et elle se jeta au cou de son petit ami.
- Bonjour, murmura-t-il, en passant sa main dans les longs cheveux roux au parfum ô combien agréable.
Il avait rêvé un million de fois de faire ce geste. Et Merlin comme c'était agréable de se laisser aller enfin avec Lily ! Il sourit, juste heureux d'être là avec elle; tandis que tous les Gryffondor, bouche bée, se demandaient ce qu'il s'était passé la nuit passée.
- Bonjour, lui répondit Lily en retour, souriant de toutes ses dents.
Et les Gryffondor qui se trouvaient dans la Salle Commune ne regrettèrent pas de s'y trouver à 10h46 et 20 secondes précises ce matin-là, car Lily Evans se mit sur la pointe des pieds et embrassa passionnément, amoureusement, James Potter. Oui oui, celui-là même qu'elle poursuivait de ses cris et remontrances depuis qu'ils avaient 11 ans.
Remus, Sirius, Peter, Alice et Marlene, qui eux aussi étaient présents à ce moment précis, ouvrirent grand les yeux et se mirent spontanément à applaudir sans pouvoir s'en empêcher, pendant que Sirius beuglait :
- Putain Cornedrue, t'as embrassé EVANS ! Ou plutôt, ELLE t'a embrassé ! Eh beh c'est pas trop tôt ! On aurait pu attendre longtemps comme ça !
James et Lily s'embrassaient toujours, et James pouvait sentir le sourire sur les lèvres de Lily. Ils se séparèrent, toujours les mains dans les mains cependant, et se dirigèrent vers leurs six amis, ravis et hurlants.
Marlene se rua vers Lily, et s'exclama :
- Quel revirement de situation ma Lily ! Alors comme ça tu sors avec James ! Rah la la, qu'est-ce que je suis conteeente !
Elle la serra contre elle, et tandis qu'Alice faisait de même; côté Maraudeurs c'était la stupéfaction totale. Peter avait ouvert une bouteille de Bièraubeurre, et la partageait entre 8 verres qui étaient apparus comme par magie. Remus était devant James, la bouche légèrement ouverte, dû à l'effet de surprise, et félicita le jeune Potter :
- Super James, je suis ravi pour toi ! Ben dis donc, depuis le temps...J'en reviens pas !
- Moi non plus, confirma James, le sourire jusqu'aux oreilles.
Sirius et Peter vinrent se joindre à la mêlée, et rapidement il fut assailli de questions, les plus indiscrètes venant bien sûr de Sirius. Il demandait l'heure du baiser, ce à quoi il avait pensé en embrassant Lily, de quoi il avait rêvé cette nuit (question assortie d'un sourcil très haut levé et d'un clin-d'oeil-complice-faussement-coquin)...etc.
Toute la journée, James eut franchement l'impression de vivre un rêve éveillé. Pendant leur repas de midi, dans la Grande Salle, qu'ils partageaient désormais ensemble, lui et Lily; il en fit part à sa petite amie, qui sourit, un peu gênée par son ancien comportement envers James. Elle lui toucha le bras et redevint brutalement sérieuse en chuchotant à son oreille :
- Et pour Berenice et Sirius on fait quoi ?
James se frappa le front. Obnubilé par son propre bonheur, il en avait un peu zappé l'histoire Berenice-Sirius...Il sourit à sa petite amie, d'un air confus, et avoua :
- Euh...On pourrait demander à Remus et Peter ce qu'ils en pensent ? Je suis sûr qu'ils seront de bon conseil, c'est quasiment certain.
N'étant pas dupe, Lily hocha néanmoins la tête, et appela les deux Maraudeurs pour leur faire part du problème que leur posait le futur couple. Remus avait l'air songeur, et Peter résuma :
- La jalousie n'a pas marché et visiblement le fait de vous voir ensemble tous les deux après autant d'années à se poursuivre ne les a pas convaincus non plus...Sirius est une sacrée tête de mûle et en plus il a une réputation de Dom Juan qui peut handicaper le fait que Berenice puisse croire qu'il soit amoureux d'elle. Alors...Aaaaah, j'ai trouvé !
Ses yeux bleus brillaient d'excitation, et James, Remus et Lily se penchèrent vers lui. Pendant un moment les quatre têtes complotèrent et James éclata de rire, puis il tapa dans le dos de Peter, fier de son ami :
- C'est brillant Peter ! Je trouve ça génial. En plus, Sirius est doué dans ce domaine-là...
- Alors là, je t'arrête tout de suite, coupa Remus, le regard malicieux. Il va falloir qu'ila la séduise, pas qu'il la drague comme n'importe quelle fille. Il faudra qu'il lui fasse comprendre qu'il est AMOUREUX d'elle, pas qu'il a juste envie de la mettre dans son lit !
Perplexe, James se passa une main dans les cheveux, mais il arrêta son mouvement alors qu'il atteignait le sommet de son crâne, et tourna la tête coupablement vers Lily. Cette dernière éclata de rire, prit sa main et embrassa son petit ami en murmurant contre ses lèvres :
- Tu es irrécupérable.
- Merci ma Lily...
Remus et Peter sourirent, attendris devant la petite scène et laissant James et Lily explorer leurs bouches respectives; Peter se tourna vers son ami et annonça :
- Maintenant, il faut qu'on trouve Sirius et qu'on lui explique tout ça. Mais attends une seconde...Euh, James...?
Ce dernier se décolla de sa petite amie, le visage rougi et des étoiles plein les yeux (ce qui aurait provoqué des moqueries en règle de la part de son meilleur ami s'il avait été avec eux), et Peter attendit qu'il soit redescendu sur Terre pour continuer :
- Est-ce que tu es sûr que Sirius est d'accord pour qu'on se mêle de ses affaires de coeur...?
- Mais bien sûr que oui ! Balaya James d'un geste de la main désinvolte, se retournant déjà vers Lily.
- Très bien, on va aller le chercher alors...Tu viens Peter ? enjoignit Remus, déjà rendu à la moitié du chemin entre les tables de Gryffondor et Serdaigle. Le jeune homme courut pour le rattraper, laissant James et Lily tranquilles.
En fin d'après-midi...18h30.
Sirius était seul dans le dortoir des Maraudeurs. Il n'avait pas été en cours de la journée...Ca aurait été au-dessus de ses forces de croiser Berenice et son regard, Berenice et son corps magnifique, Berenice et son rire cristallin...
Et puis, soyons honnêtes, il ne se sentait pas de taille à affronter ses sentiments, tout simplement. Il savait que McGo avait dû péter un plomb, que James avait dû le traiter d'imbécile, que Remus avait levé les yeux au ciel, que Peter n'avait rien dit mais n'en pensait pas moins. Et bien sûr, que Dumbledore était déjà au courant.
Il ignorait même ce qui allait se passer maintenant. Il était tétanisé à la seule idée de sortir de ce dortoir qui l'effrayait. Et il ne se laisserait dicter sa conduite par personne ! OK, il avait joué au con arrogant, OK il avait jeté des dizaines de filles, couché avec la plupart d'entre elles, mais pour l'amour du ciel, il n'avait que 16 ans ! Il n'était pas prêt à s'engager avec qui que ce soit et voulait d'abord et avant tout s'amuser avec ses amis. Les filles, c'était bien pour peu de temps. C'était surtout chiant. Et non, il n'était pas gay, inutile de voir quoi que ce soit de sous-entendu là-dessous !
Il fut très brutalement sorti de ses pensées par un James rieur, un Remus qui levait les yeux au ciel et un Peter surexcité qui rentraient dans le dortoir, balançant leurs affaires de cours sur leurs lits respectifs et, en ce qui concernait Remus, s'asseyait tranquillement sur le lit de Sirius et regardait ce dernier comme s'il voulait déchiffrer ses pensées les plus profondes.
Sirius détestait ce genre de regard, et il détourna les yeux. Enfin, James, un peu calmé, va s'affaler sur son lit et fixa son meilleur ami :
- On peut savoir ce qui t'a pris aujourd'hui ?
- Je ne voulais pas sortir, ronchonna Sirius, et il croisa les bras sur sa poitrine comme si la réponse se suffisait d'elle-même.
C'était sans compter l'obstination légendaire du jeune Potter, qui n'était pas né de la dernière pluie.
- Tu te fous de moi, Sirius ?
Le ton était presque menaçant. James avait toujours eu une espèce d'autorité naturelle dans sa posture et ses gestes, et lorsqu'il avait décidé quelque chose, ses trois amis étaient généralement d'accord avec lui, de par son attitude de meneur il imposait quelque chose.
Ca n'avait pas été décidé explicitement, mais ils étaient tous quatre d'accord là-dessus.
- On sait tous très bien ici que tu te caches parce que tu ne veux pas voir Berenice. Ce qu'on veut savoir, c'est POURQUOI tu t'obstines à la fuir alors que tu es amoureux d'elle comme tu ne l'as jamais été, et que ça te fiche une trouille bleue.
- Tu l'as toi-même, la réponse, couillon, répliqua Sirius avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain.
Remus soupira et se leva, avant de conseiller :
- Il doit agir seul...On ne peut pas tout faire à sa place. Il n'a plus douze ans, on doit le laisser prendre ses propres décisions.
Comme pour lui donner raison, Sirius sortit peu après de la salle de bains, habillé et coiffé de pied en cap...Et même parfumé.
- Qu'est-ce qui sent si fort ? S'exclama Peter, s'emparant de son mouchoir et se couvrant le nez avec. On va mourir avec ce truc !
- C'est du parfum, Pete, pour ton information, répondit Sirius sur un ton à la fois sec et indécis.
- Tu t'es versé le flacon sur le cou ou quoi ? interrogea Remus, qui courut à la fenêtre et l'ouvrit en grand, ses sens surdéveloppés mis à mal.
- Allez, ouste !
James lui fit signe de partir et lui souhaita bonne chance, avant de crier par la porte encore ouverte du dortoir :
- Tu vas voir Berenice, j'espère ?
- Non non, Merlin m'attend en caleçon dans la Salle Commune...Ce que tu peux être stupide parfois, James !
- Merci merci, je sais...Les autographes, c'est à la sortie !
- Et voilà qu'il a pris la grosse tête...marmonna Sirius, un sourire narquois aux lèvres, avant de refermer la porte.
Il avait à peine descendu quelques marches qu'il perçut les rumeurs d'une conversation dans la Salle Commune. A cette heure-ci, tous les élèves avaient déserté l'endroit pour aller manger...Décidant de faire fi des deux élèves qui discutaient, Sirius allait descendre encore un peu lorsqu'il entendit son propre prénom dans la conversation. Il s'arrêta net, se pencha légèrement et vit alors Berenice, de dos, et Lily assise en face d'elle. Le coeur battant à cent à l'heure, il se colla au mur de pierre, et ouvrit grand ses oreilles.
Dans la Salle Commune, Lily avait malgré tout décidé de révéler à Berenice les véritables raisons pour lesquelles Sirius n'avait pas été en cours aujourd'hui.
Sa meilleure amie sanglotait, et le tableau fendait le coeur de la jeune rousse, qui détestait voir son amie dans cet état.
Les longs cheveux noirs de Berenice étaient dans un état indescriptible, car la propriétaire aimait passer sa colère dessus chaque fois qu'elle en avait besoin. Les yeux habituellement bleus de la jeune fille étaient cernés de rouge, car elle semblait passer le plus clair de son temps à pleurer.
Lily réconforta longuement son amie, puis finit par se décider à avouer la vérité à Berenice. Elle s'éclaircit longuement la voix, et soupira :
- Bere, je dois te dire absolument toute la vérité. Je préfèrerais que tu ailles de l'avant par toi-même, mais puisque tel n'est pas le cas...Ecoute-moi bien. James m'a révélé ceci après avoir eu une longue conversation avec lui dans leur dortoir. Sirius pleurait à chaudes larmes et d'après James, il n'ose pas affronter sa vérité en face...Il est amoureux de toi.