Résumé :

« À cause de leur attraction mutuelle. (Ils s'aimaient si fort que chacun d'eux désirait être l'autre.) Et c'est seulement quand on aime si fort qu'on peut aussi haïr si fort... ».

Vampires, sang, drogue, sexe, ennemis, haine et sentiments. Pour les 20 ans de Draco, Blaise a trouvé le cadeau parfait : une fiole de sang. Mais ce sang est unique, et le vampire qui dort en Draco va vite en devenir accro, et en restera assoiffé jusqu'à ce qu'il ait retrouvé son propriétaire… .

Couple: HP/DM (et surtout pas de fillettes, de gars efféminés ou soumis! èoé)

Genre: Romance, Sang, Sexe, Drogue, un peu Angst mais pas trop.

Rating: M pour les chapitres à venir.

Nombre de chapitres à venir : environ 10, mais à chaque fois ils sont assez longs OoO !

NOTE IMPORTANTE : Bon, le vote entre mes deux fictions était tellement serré que j'ai choisi moi-même la fiction ! Mais n'oubliez pas, après celle-ci je reviendrai sur l'autre !

Ce sont donc les vampires qui l'emportent. Pourquoi ?

1 – c'est plus dans l'air du temps : l'hiver, la mode des vampires, etc. (les pirates ça sera pour les jours plus chauds hi hi).

2 – J'ai déjà écrit 5 chapitres de cette fiction, et des chapitres bien longs. J'espère la finir dans les jours à venir et publier un chapitre par semaine ensuite (les examens passés, cela devrait aller !).

Ceci est donc LE CHAPITRE ENTIER de « Bloody You ». Laissez-moi votre avis sur cette suite, je suis vraiment curieuse de savoir s'il vous a plu ! Si vous ne pouvez pas, car vous dit que vous avez déjà mis une review, faites-le en déconnecté avec juste votre pseudo, et je vous répondrai dans le prochain chapitre ;)!

Merci particulier à ma nouvelle bêta, Agadou. Je crois avoir été trop orgueilleuse de penser ne pas en avoir besoin... .

Note de la bêta : Merci, merci Lyj' d'avoir accepté ma proposition ! Je suis sure que tous tes fans m'en seront super reconnaissant Hi hi ;)

Bonne lecture à vous tous ! ;p

Bloody You

Chapitre 1 – Cadeau empoisonné

Le 'Prince des Serpentards' : c'était ainsi que le nommaient tous les élèves de Poudlard, bien que personne ne sut vraiment pourquoi.

Bien entendu, ce surnom et cette réputation le poursuivirent jusqu'à son cycle scolaire supérieur : la Faculté Sorcière.

Draco Malfoy avait effectivement tout d'un 'prince' : la carrure, l'élégance, la noblesse, la puissance, le physique. Certains allaient même jusqu'à dire qu'il frôlait la perfection!

N'exagérons rien.

Draco Malfoy n'était qu'un étudiant comme les autres. Un peu plus brillant que la moyenne, sans aucun doute, mais il devait cela à un travail appliqué et régulier. Son apparence physique, il ne l'avait pas inventé non plus. Il était né comme cela, et il avait pris soin de lui, un point c'était tout.

Mais il y avait bien quelque chose qui rendait Draco Malfoy si particulier, si unique - outre son célèbre haussement de sourcil.

Et cette particularité, peu de gens la connaissaient.

Les premiers à avoir été mis au courant avaient été le Directeur de sa Faculté et son chef de dortoir.

Son père s'était déplacé en personne pour venir s'entretenir avec le directeur, lors de sa première année.

Draco avait jugé cette visite inutile. Son nouveau directeur était aussi vieux et fou que l'ancien, alors soit il avait déjà tout deviné, soit Dumbledore était l'un de ses amis proches et il lui avait tout dit. Ce qui revenait au même.

Puis Blaise Zabini, son meilleur ami, avait découvert son secret une nuit, alors qu'il déambulait dans les couloirs de son dortoir à la recherche d'une éventuelle victime.

Blaise s'était inquiété de son absence pendant le dîner au réfectoire, et ne l'ayant pas vu revenir dans leur chambre commune, il était parti à sa recherche. Sans lui, Draco aurait pu causer de gros soucis.

Ce soir-là, il avait oublié de prendre sa gélule.

Ce soir-là, il avait eu soif.

Ce soir-là, il aurait pu tuer.

Suite à cet accident, Blaise avait été mis dans la confidence sous l'accord du directeur. Il avait reçu la charge de surveiller le blond, un peu trop impulsif parfois, et de faire en sorte qu'il prenne toutes ses gélules, soit trois par jour minimum.

Draco Malfoy n'était pas malade, détrompez-vous. Vous pensiez peut-être que la pâleur de sa peau avait quelque chose à voir avec un cancer ou une maladie encore inconnue ? Absolument pas.

Draco Malfoy avait la peau blanche, car il détestait le soleil. Il préférait la lumière de la lune, il aimait vivre la nuit.

Et il aimait le sang. Oh oui, il aimait le sang plus que tout... .

Oui, Draco Malfoy était un vampire. De sang pur qui plus était, et cela impliquait beaucoup de choses. Des obligations et des interdictions, mais surtout des règles importantes à ne surtout PAS transgresser.

Blaise avait dû les apprendre par cœur et lire pas mal de livres sur les vampires à la bibliothèque universitaire pour être sûr de maîtriser le sujet – il pensait même s'être attiré les regards suspicieux de la Granger-je-sais-tout, une des filles les plus tordues qu'il n'ait jamais vues.

Et souvent, Draco lui rappelait ces règles.

Comme aujourd'hui.

Nous étions le lundi 12 février, et les deux jeunes hommes traversaient les arcades de pierre du préau du bâtiment C pour se rendre à leurs salles de cours, les plus reculées de toutes.

-Ouais ouais, c'est bon t'inquiète, je sais tout ça Drake.

Le blond le foudroya du regard.

'Drake' était son nom de vampire. Bien sûr, personne ne le savait sauf Blaise. Pour tous les autres, ce n'était qu'un diminutif. Mais entendre Blaise l'appeler comme ça, en pleine journée, lui faisait toujours froid dans le dos. Si l'on venait à découvrir son secret, il serait foutu, mis à la porte de la fac par le conseil des parents d'élèves avant même d'avoir reçu le moindre diplôme! Personne n'aimait les vampires, même dans la société sorcière de leur temps. Ils étaient considérés comme « nuisible », et pour de nombreuses raisons... .

Draco voulait donc éviter à tout prix que son secret soit découvert, surtout qu'il ne lui restait plus qu'une année à tenir avant d'être majeur vampiriquement parlant, et d'être enfin libre de faire sa vie comme bon lui semblerait, sans ces gélules dégoutantes à avaler chaque jour.

-Mais dis-moi, as-tu déjà bu du sang ? Du vrai, je veux dire ! Lui chuchota Blaise.

Draco releva fièrement la tête, mais ne répondit pas immédiatement : leur professeur de Travaux Dirigés venait d'arriver, et les faisait entrer dans la salle de cours.

Draco aimait ces salles, elles lui rappelaient les cachots à Poudlard. Ceux-ci étaient humides et frais, loin de la chaleur insoutenable du soleil et de ses effets néfastes sur sa peau. Il demandait souvent à venir travailler ici plutôt qu'à la bibliothèque où le trop plein de monde le rebutait et titillait ses canines. Trop de sang dans l'air... .

Oh bien sûr il pouvait sortir dehors en pleine journée, il n'était pas un de ces pseudo-vampires bestiaux et malsains qui vivaient cachés dans les cimetières. Il faisait partit de la Vraie Race des Vampires, aussi noble que le plus pur des Sorciers au Sang pur, et bien loin du régime animal - même si en êtres non humains il avait pu sentir, par le passé, les étrangetés de certains de ses professeurs, comme lorsqu'il avait deviné que Remus Lupin, son ancien professeur de défense contre les forces du mal, était un loup-garou. Ce type empestait l'animal à 10 kilomètres à la ronde.

Un jour, à la fin du cours, Draco était allé le narguer. L'animosité qui existait entre les Loups-Garous et les Vampires ne datait pas d'hier, après tout. Les Vampires reprochaient à ces derniers d'être sauvages et irréfléchis. Tout le contraire d'eux.

Les Vampires reflétaient l'image des chasseurs rusés, méthodiques et patients. Quand ils tuaient ou buvaient du sang d'humains, c'était toujours avec classe, tact, et surtout en toute discrétion.

Remus Lupin n'avait pas cillé. Il s'était contenté de répondre que lui puait le sang, et Draco avait souri fièrement.

-Oui.

-Vraiment ? Du sang humain ? Continua de l'interroger Blaise alors qu'ils s'asseyaient à leurs places respectives.

Draco grimaça et répondit à voix basse.

-Oui, une fois. Le sang animal est répugnant à côté.

Blaise le regarda avec crainte et respect.

-Mais c'est illégal, continua Draco. Ma famille est surveillée de près par le Ministère. Si un jour ils apprennent que mon père possède sa propre petite réserve de sang humain, il sera envoyé à Azkaban.

Draco sortit ses ingrédients et commença à préparer la potion sur la feuille qu'on venait de leur distribuer.

Il sourit devant la complexité de celle-ci. Il aimait les difficultés. Elles le faisaient progresser, lui procurant une joie sans borne. Et puis leur professeur de TD ne se contentait pas de leur donner une simple recette, non, il les forçait à réfléchir sur sa composition en laissant des blancs sur leurs photocopies, et en autorisant les improvisations.

Il était pas mal d'ailleurs, ce jeunot… Draco se le serait bien fait.

Et pas dans le sens où vous le pensez.

Tout en jetant ses feuilles de rosier dans son petit chaudron en étain, il commença déjà à réfléchir à la façon dont il contournerait cette potion… .

Draco aimait la voie qu'il avait choisie.

C'était banal, tout le monde s'y était attendu, mais il voulait devenir potionniste depuis un bout de temps déjà – depuis qu'il avait appris qu'il était un vampire en fait.

Il espérait trouver une façon de rendre le sang sorcier légal à la consommation pour les vampires, ou du moins celui des moldus, en créant des séries de potions anti-contamination ou anti-infection, ou encore du sang synthétique aussi parfait que le vrai sang (chose bien sûr impossible à réaliser, mais Draco avait un plan).

-C'était du sang sorcier ? Continua Blaise, interrompant ses pensées.

Un rictus orna les lèvres du blond.

-Non, moldu. Boire le sang d'un autre sorcier est strictement proscrit. Cependant, cela doit être… mmh… exquis. Toute cette magie mêlée à cette liqueur rouge, brillante… .

Il avait dit ses derniers mots en fermant les yeux et se léchant les lèvres. Comme si rien que d'imaginer le goût ou même rien que le parfum du sang d'un sorcier, pouvais l'amener à la plus pure des jouissances.

Blaise en frissonna. Draco était trop effrayant parfois.

Il arrêterait là son interrogatoire, c'était plus prudent.

Il reporta son attention sur son propre travail, une pensée positive en tête.

Au moins, il avait trouvé son cadeau d'anniversaire !

O-o-O-o-O

Le 13 février, c'était l'anniversaire de Draco – soit un jour avant la Saint Valentin, joie! Et comme son meilleur ami allait avoir 20 ans, Blaise avait prévu de lui faire passer une journée inoubliable! En fait, tout en versant le contenu de sa fiole dans le verre du Prince au petit déjeuné, il ne se doutait pas lui-même à quel point cette journée serait mémorable.

Comme à son habitude, Draco arriva le dernier à table: il savait se faire attendre et se faire remarquer. Comme à son habitude, il accorda une grimace de dégoût aux anciens Gryffondors qui, par le plus grand des malheurs, s'étaient retrouvés dans la faculté juste à côté de la sienne, et donc partageaient le même réfectoire que lui.

Merveilleux, lui qui avait cru être définitivement débarrassé de ces imbéciles... . Il avait fallu qu'ils soient acceptés en Faculté! Pour Granger, cela ne l'avait pas étonné, elle était trop intelligente pour finir vendeuse dans le premier SorChiffons venu, mais pour la Belette et le Balafré… Après la guerre, tous deux étaient devenus assez riches pour se permettre d'arrêter leurs études. Alors pourquoi fallait-il qu'ils aient cette saleté de bonne conscience?

Quand Draco leur avait fait la remarque à leur première rencontre sur le campus, Potter avait simplement répondu qu'il ne voulait pas passer ses journées à se tourner les pouces.

Tiens, d'ailleurs, Potter semblait manquer à l'appel aujourd'hui, il ne le voyait nulle part. Sûrement retenu par une de ses admiratrices, allez savoir.

Draco se servit son petit déjeuner sur un plateau et rejoignit Greg et Pansy, s'asseyant face à Blaise.

-Joyeux anniversaire Draco ! Lui lança joyeusement Gregory en lui donnant une accolade.

Le blond grimaça, mais le remercia. Il détestait qu'on le touche ! Ce n'était pourtant pas si compliqué, non ? Alors pourquoi personne ne s'en souvenait ?

-Tu as reçu un hibou de tes parents ? lui demanda poliment Pansy.

Depuis leur quatrième année à Poudlard, la jeune femme avait appris à calmer ses ardeurs vis-à-vis du blond - qui n'avait jamais eu l'intention de sortir avec elle, Merlin merci ! - et elle avait beaucoup mûri. Aujourd'hui, elle et Draco n'entrainaient qu'une plate relation de camaraderie. Blaise les trouvait stupides : ils avaient beaucoup plus en communs qu'ils ne le pensaient. Comme leurs sales caractères.

-Tu rêves, Blaise.

Blaise sortit de ses pensées et se concentra sur l'instant présent. Draco n'avait pas encore bu son jus de citrouille, mais il n'allait pas tarder, et là ça deviendrait intéressant.

-Pourquoi souris-tu ? Lui demanda froidement le blond. Tu pourrais au moins me souhaiter un bon anniversaire, ajouta-t-il en portant son verre à ses lèvres.

Le sourire de Blaise s'agrandit et il attendit qu'il ait bu une gorgée de son liquide rouge pour lui dire :

-Ca y est, tu fais partit des grands maintenant Drake, félicitation ! Tu aimes mon cadeau ?

Draco fronça des sourcils. Mais de quoi parlait-… ?

Ses yeux s'agrandirent subitement, et il regarda son verre avec effroi.

Rouge… son jus de citrouille était rouge ! Ses narines ne le trompaient jamais : c'était du sang ! Pourquoi ne l'avait-il pas senti plus tôt ? Cette odeur si exquise ne lui était pourtant pas inconnue.

Trop perdu dans ses pensées – il avait cherché en vain à savoir pourquoi ce crétin de Potter n'était pas à sa place ce matin – il n'avait pas pris garde à ce qui l'entourait.

Quel imbécile !

Du sang… Zabini, mais quel crétin !

Sa langue lécha avidement sa lèvre inférieure. Mh, ce goût était exquis, et du peu qu'il en avait goûté, c'était un véritable délice.

Sans s'en rendre compte, il but avidement tout le reste de son verre, dégustant son contenu jusqu'à la dernière goutte.

Ce goût… à la fois métallique… et cet arôme si particulier auquel il n'arrivait jamais à y associer un mot… et cette magie, Draco la sentait… s'il avait dût mettre un nom sur cet arôme, il aurait dit qu'il s'agissait d'une «pomme d'or». Semblable à une pomme, aussi rouge et alléchante, mais tellement plus précieux et délicat!

-Hum, Draco… .

Blaise lui fit signe: il avait du sang qui coulait le long de son menton.

Draco s'essuya proprement avec le bout de sa serviette, l'esprit ailleurs.

À présent, il sentait CE merveilleux breuvage couler dans ses veines : il était magique, fluide, puissant… si puissant. Le sorcier auquel il appartenait devait être magiquement puissant. Un sang pur, sans aucun doute.

Et ce goût… ce goût !

Draco en tomba accro. Un verre lui suffit.

Et maintenant, il savait que jamais rien ne serait plus comme avant.

Il ne pourrait jamais se passer de ce goût.

Il passa son doigt à l'intérieur du verre et le lécha avidement.

-Blaise ? Dit-il d'une voix suave sans regarder son ami.

-Oui ?

Draco plongea ses yeux dans les siens et Blaise sursauta : ses yeux étaient devenus rouges ! Le gris métallique se noyait dans un rouge brillant et faisait ressortir sa peau pâle… ses canines auraient même pu être visibles, s'il n'y avait pas eu ce sort de dissimulation.

-Où puis-je trouver le reste de cette exquise gourmandise ?

Blaise avala de travers.

Peut-être avait-il fait une connerie, après tout.

Parce que Draco n'aimera pas du tout savoir d'où venait ce sang… surtout qu'il l'avait eu de façon quasi illégale, c'était presque du vol. Presque.

-Draco, pourquoi tes yeux sont rouges ? Demanda Vincent, assis à côté de Blaise.

Sa question attira le regard noir et interrogateur de Théodore Nott, assis deux chaises plus loin.

-Et si on sortait ? Proposa Blaise en se levant précipitamment.

Il jeta un coup d'œil inquiet aux tables autour d'eux.

Le blond le suivit sans faire de résistance, mais une fois dehors, il le plaqua contre le mur le plus proche, et lui dit froidement :

-Je t'avais pourtant prévenu, Blaise ! En tant que mon meilleur ami, je te pensais plus intelligent que cela. Comment as-tu pu me faire boire du vrai sang et de sorcier en plus !? Tu vois dans quel état cela me met? Si le directeur ou n'importe qui d'autre l'apprends, je me ferais expulser d'ici ! Et toi, tu seras un homme mort.

Blaise essaya de garder son calme et de le repousser un peu. Il étouffait là.

-Je suis désolé Drake, mais je voulais vraiment t'offrir un super cadeau pour tes 20 ans... .

Son excuse sembla marcher quelques instants, car Draco sourit et desserra son étreinte.

-Oui, et c'était… merveilleux. Mais maintenant je vais devenir dépendant… je le sens déjà, il m'en faut plus, la quantité que tu m'as offerte était ridiculement petite.

Tout en parlant, Draco rapprocha son nez de son cou, humant le parfum de la peau de son ami.

Blaise réfléchissait à toute vitesse, essayant de ne pas céder à la panique. Merde de merde de merde, la situation lui échappait là.

-Hum, Draco, ce n'était pas mon sang, alors recule-toi s'il te plait.

Draco secoua de la tête et recula, ses yeux avaient un peu retrouvé leur teinte naturelle.

-Excuse-moi, l'élan… Tu as fait une belle connerie.

-Ouais, bah je m'en rends compte maintenant.

-Alors, à qui appartient ce sang ?

-Euh, tu ne vas pas aimer… .

Au même instant, Draco vit Harry Potter, le soi-disant héros du Monde Sorcier, sortir il ne savait d'où, pestant comme un vociféré.

-SI je retrouve le con qui a fait ça, je l'étripe !! S'écriait-il, sa baguette magique bien enserrée dans sa main.

-Blaise ?

OoOoOoO

Harry Potter était furieux. Quelqu'un avait osé venir fouiller dans les prélèvements sanguins à l'infirmerie, et comme par hasard c'était SON sang qui avait été volé ! Lui qui détestait les piqures, il se voyait obligé de retourner faire ce foutu prélèvement obligatoire pour que sa visite médicale soit complète.

C'était ridicule, n'est-ce pas ? Harry Potter qui a peur des piqures… mais c'était plus fort que lui, depuis la fin de la guerre il avait eu le droit à tellement d'analyse à St-Mangouste et par Madame Pomfresh, qu'il ne supportait plus tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à un cabinet médical ! Et puis le médecin de la Fac était space et lui faisait de l'œil à chacune de ses visites, ce qui le mettait assez mal à l'aise.

-Harry, calme-toi, ce n'est qu'une petite piqure de rien du tout, soupira Hermione en prenant sa main tremblante dans la sienne.

-Non, ce n'est pas que ça ! Figure-toi qu'en plus on me soupçonne de vouloir trafiquer mon sang pour les examens ! Répliqua vivement Harry.

-N'importe quoi, ils savent très bien que tes capacités magiques sont conséquentes !

-Bah va leur dire ça, toi !

Ron lui tapota l'épaule, compatissant.

Tous les trois avaient donc aussi choisi la fac pour continuer leurs études. Hermione, car elle était vouée à de très longues études quoiqu'elle envisage comme métier – QI oblige – Ron parce qu'il n'avait pas eu trop le choix (pression féminine ! Parfois, il haïssait sa petite amie autant que sa mère…) et Harry parce qu'il cherchait toujours à vivre une vie dite 'normale'.

Tous les trois étudiaient à la faculté des Animaux Magiques, bien que leurs licences diffèrent un peu les unes des autres. Harry et Ron avaient choisi de devenir Dragonnier, Charlie avait appuyé leur candidature (bien qu'ils n'en avaient pas besoin) et s'était proposé pour devenir leur maître d'apprentissage dès l'obtention de leurs diplômes, voire même avant. Hermione, elle, avait remis cette vieille histoire de S.A.L.E. sur le plateau, et projetait de défendre les droits des animaux magiques « maltraités » par le ministère. Elle participait donc à beaucoup de cours de Droit. En fait, vu le nombre de fois qu'Harry et Ron pouvaient la voir en dehors de leurs cours communs, il était plus juste de dire que la jeune femme suivait un Double Cursus.

Enfin, c'était son choix (même si notre pauvre Ronny se plaignait de ne jamais voir sa petite amie).

-Hey, Harry !

-Hey, Harry !

Deux voix parfaitement identiques résonnèrent à l'autre bout du couloir.

-Oh non…, soupira Harry avant de bifurquer sur sa droite.

Cependant, il ne marcha pas assez vite et deux boules de nerfs rousses se jetèrent sur lui.

-Alors comme ça on refile son sang ?

-Alors comme ça on refile son sang ? S'écrièrent en chœur les jumeaux Weasley.

-Tu veux peut-être en faire un trafic ? S'exclama Fred.

-C'est vrai que ça doit être bon marché du sang comme le tien, renchérit Georges.

Harry grimaça et les repoussa gentiment.

Les deux énergumènes lui barrèrent alors le passage en se plantant devant lui et en prenant une pause dramatique, bras dessus, bras dessous.

Fred et Georges n'étaient pas revenus à la fac par plaisir. Tout d'abord, ils n'avaient absolument rien à faire ici, car ils n'avaient PAS leurs ASPICS ! Ils étaient en train de les passer, en même temps que leur cours d'Économie (au grand bonheur de leur mère). Une importante firme américaine leur avait proposé un contrat en or l'été dernier. Elle leur proposait d'exporter la marque «Farces pour Sorcier Facétieux» aux USA, à condition qu'ils leur montrent qu'ils auraient les compétences pour assumer leur futur succès international.

Ce qui impliquait donc des diplômes, et c'est ce qui expliquait leur présence ici même.

Mais pas la raison pour laquelle ils aimaient taquiner le Survivant depuis leur rentrée.

Enfin, il y devait sûrement y avoir une raison, mais Hermione et Ron ne l'avaient toujours pas trouvée.

-Je ne vois pas qui cela intéresserait, répliqua Hermione aux jumeaux.

-Oh, mais beaucoup de personne, 'Mione ! Répliqua Georges. Des anciens mangemorts, des fans…

-…des premiers de la classe à la recherche de nouvelle proie à expérimenter…

-…des monstres en tout genre…

-… et des Vampires bien sûr.

-Des Vampires ? L'interrogea Harry, à moitié inquiet.

-Bien sûr, il y en a partout autour de nous ! S'écria Fred, amusé.

Hermione émit un « tsss » significatif et balaya une poussière invisible de devant ses yeux.

-Ils ne sont pas SI nombreux. Et puis c'est illégal de boire du sang de sorcier, dit-elle d'un ton docte.

Harry jeta un coup d'œil à Ron qui se contenta de hausser les épaules. Harry comprit que les Vampires n'avaient jamais dut être son sujet préféré et laissa tomber. La seule personne qu'il soupçonnerait d'être un vampire serait cet infirmier si bizarre qui osait voler le sang des pauvres étudiants sans aucun remords.

Un frisson lui parcourut le dos. N'importe quoi, il divaguait. Il était temps qu'ils aillent manger.

-Parce que tu ne fais jamais rien d'illégal, toi, Granger Je-sais-tout ?

Harry se retourna, les sourcils froncés. Qui avait osé appeler sa meilleure amie comme cela ? Bien sûr, il n'était pas stupide, il savait très bien qu'Hermione n'était pas appréciée de tous, de un parce qu'elle jouait toujours à « madame-je-sais-tout » dès qu'on lui posait une question, que ce soit un professeur ou un étudiant, et de deux parce qu'à cause de son cursus en droit, elle s'était trouvé une nouvelle lubie qui était de jouer les avocates à chaque tournant de couloirs. Enfin, même si elle était devenue incroyablement CHIANTE, il n'y avait aucune raison pour qu'on lui parle sur ce ton.

Harry fusilla donc du regard l'homme qui avait osé parler, et reconnu sans grand étonnement Draco Malfoy, le « Prince » des Serpentards.

Manquait plus que lui ! À croire que leurs chemins se croiseraient toujours. Harry se serait presque cru à Poudlard. À quelques détails près – comme cette saleté d'UN petit centimètre en trop que Malfoy arborait avec joie quand il se trouvait à ses côtés.

Depuis la fin de la guerre et de leur scolarité, Malfoy et lui n'avaient fait que se croiser. Ça devenait agaçant à la fin. Leur relation n'avait pas changé d'un poil malgré ce qu'ils avaient traversé, on pourrait même dire qu'elle avait empiré.

Harry disait à qui voulait l'entendre qu'il reprochait à Malfoy sa passivité. Le blond n'avait pas été un mangemort, mais il ne s'était pas non plus joint à l'Ordre. Et malgré la haine qu'Harry éprouvait à son égard, il aurait voulu que le serpentard les aide. Et non pas qu'il reste assis, les bras croisés, à regarder les gens se battre pour sauver leur vie, son putain de petit rictus accroché à ses lèvres.

Oui, Harry avait donc décidé de haïr encore plus ce stupide aristocrate égoïste et imbu de lui-même.

Et Draco lui rendait bien sa haine et son dégoût.

Il fallait croire que chez eux, la maturité ne venait pas avec l'âge. Même arrivés à l'Université, ils étaient toujours là à se chercher... des noises. Toujours à prouver qu'ils étaient… plus fort l'un que l'autre. Bref, la routine continuait, dans un cadre différent et plus adulte.

-Malfoy ! Quel déplaisir, lança Harry d'un ton ironique.

Hermione à côté de lui leva ses yeux au ciel alors que les jumeaux s'accordaient des regards de connivence.

Ron et Blaise Zabini, qui accompagnait Malfoy, se contentaient de regarder l'échange verbal, incertains.

-Tout l'horreur est pour moi Potter. Tu me coupes l'appétit alors que j'allais dîner, répliqua froidement Malfoy.

-Ce n'est pas moi la pollution visuelle ici.

-Pourtant, tu as les mains plus sales que moi Potty, siffla le blond.

-Je t'interdis... ! Répliqua rageusement Harry.

-Et si on allait manger ? Le coupa Hermione.

Les yeux émeraude et ceux d'argent se lancèrent des éclairs encore quelques secondes avant de rompre leur contact.

Puis le groupe d'étudiants, qui s'était attiré pas mal de regards, se toisa une dernière fois respectivement avant de se séparer pour aller dîner.

-Quel pourriture ce type, siffla Harry de plus belle, une fois éloigné.

Hermione soupira et Ron approuva silencieusement pour ne pas énerver cette dernière.

Bien sûr, de son côté, Draco Malfoy avait tout entendu, grâce à ses petits bonus vampiriques.

-Blaise, j'espère sincèrement que tu vas trouver une rapide solution à ce problème, car il est hors de question que je m'approche de son cou. Alors à défaut de boire son merveilleux sang, je me jetterai sur le tien, me suis-je bien fait comprendre ?

Blaise avala de travers.

-C'est si dur que ça pour toi de... ?

Draco fit volteface. Le gris dans ses yeux avait tourné au rouge vif.

-À à peine trois mètres de lui, je pouvais déjà sentir l'odeur si alléchante et si bandante de son sang s'écoulant dans ses veines, Blaise. Et si je n'étais pas ce que je suis, c'est-à-dire un vampire noble, respectueux, et avec un sang-froid hors du commun, je lui aurais déjà sauté dessus pour le sucer jusqu'à ce que mort s'en suive.

Devant tant d'assurance et de froideur, Blaise ne put s'empêcher de déglutir une nouvelle fois. Son seul problème était qu'il ne savait pas comment régler sa bourde. S'il donnait plus de sang à Draco (et merlin seul sait comment il réussirait à se le procurer), celui-ci deviendrait fou et deux fois plus accro... et s'il lui trouvait d'autre sang ? Une victime consentante, peut-être ?

OoOoOoO

Alors qu'il se rendait en cours de Prévention des Créatures Magiques avec Ron, Harry repensait à toutes les crasses qui lui étaient arrivées depuis le début de cette journée. D'abord, cette foutue tartine lui était tombée dessus ce matin, et du mauvais côté, bien sûr. Puis il avait dût passer cet examen médical, les remontrances de son professeur honni de Créatures Démoniaques (un deuxième Snape version fac, waouh), suivit de ce vol au cabinet et sa malencontreuse rencontre avec Malfoy à la cafétéria. Sa situation était vraiment désastreuse.

Et il devait toujours retourner faire cette pu** de prise de sang au secrétariat médical. Et, par la même occasion, trouver QUI lui avait fait ça.

Les mots des jumeaux Wesley trottaient toujours dans sa tête... un fan, mon Dieu que c'était pathétique ! Des anciens mangemorts, ça par contre c'était très probable. Des vampires... Un frisson traversa toute sa colonne vertébrale à cette pensée. Il n'avait jamais entendu parler de vampire jusqu'à aujourd'hui. Non pas qu'il ne sache pas ce qu'ils étaient, tous les moldus avaient leurs propres mythes sur cette race maléfique. Cependant, dans le monde magique dans lequel il vivait depuis maintenant plusieurs années, il n'avait jamais entendu parler des vampires. Il ne pensait même pas qu'ils existaient vraiment.

Bref, même si c'était un suceur de sang qui lui avait volé son précieux bien, il le retrouverait et lui ferait payer ! Il n'était pas le Survivant pour rien, non ?

-Entrer, entrer, fit la voix de son professeur, sortant Harry de ses songes.

Harry suivit Ron dans le petit amphithéâtre et s'assit le plus loin possible du bureau professoral. Il aimait être au fond de la salle, ainsi il pouvait librement écouter ou ne pas écouter le cours, dormir ou parler avec Ron, selon son humeur. Seulement, à peine venait-il de s'assoir qu'une voix doucereuse résonna à ses oreilles.

-On joue les reclus, Potter ?

Harry sursauta et se retourna. Malfoy ! Et merde, il avait oublié que ce con participait lui aussi à ces cours. Pourtant, il était dans une tout autre section, Harry n'avait jamais compris ce qu'il foutait ici.

-Ta gueule, répliqua-t-il au blond.

-Très élégant, susurra Malfoy.

Harry bougonna et s'allongea sur sa table. Ron lui tapota le dos et riant doucement, sans oublier de balancer à l'autre blondinet un regard de mise en garde.

Le cours commença et Harry n'écoutait pas. Il gribouillait sur sa feuille, n'arrivant pas à se débarrasser de sa mauvaise humeur. De plus, ce cours était vraiment très ennuyeux, il avait hâte que ces deux heures passent et qu'il se retrouve en soirée pour aller faire la fête avec Ron dans sa famille.

-Maman m'a demandé ce que tu voulais manger. Je lui ai répondu du rôti de porc pour pas qu'elle nous casse plus les pieds, ça ne te dérange pas ?

-Non, t'as bien fait.

Le professeur baissa les lumières de la salle et alluma son rétroprojecteur. Harry en profita pour s'étirer sur sa chaise et bailler de tout son soul. Mais alors qu'il tendait ses bras en arrière, il sentit un léger souffle sur son poignet et se rétracta. Croyant avoir touché Malfoy juste derrière lui, il se retourna pour lui lancer une vague excuse.

Mais sa voix resta bloquée dans sa gorge lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de l'ex-serpentard. Ces derniers étaient d'un gris plus prononcé que d'habitude, presque brillant et... rouge ? Il le fixait comme s'il voulait l'hypnotiser.

Cela étonna Harry d'autant plus qu'ils semblaient briller dans le noir, autant que son visage pâle, presque cadavérique, qui s'accordait parfaitement à ses cheveux mi-argentés, mi-dorés. Harry avait toujours su que Malfoy était... particulier. Beau, mais d'une beauté étrange, presque irréelle, mystique - tout en restant attirante cela va de soi. Et quelque part, cette mystérieuse apparence l'avait toujours attirée autant qu'elle l'avait effrayée.

Ce n'était pas pour rien qu'il répétait à tous que son véritable ennemi n'avait jamais été Voldemort.

Malfoy surpassait le Lord Noir, et de très loin.

Harry avait pu tuer ce dernier après quelques années d'entraînement. Mais Malfoy... Malfoy le connaissait depuis ses 11 ans. Malfoy avait été là durant toute sa vie de sorcier, à suivre ses moindres faits et gestes, à trouver les mots qu'il fallait quand il le fallait pour le faire rager, crier, et parfois pleurer. Malfoy le connaissait par cœur, peut-être autant que Ron et Hermione eux-mêmes ! Et ça, c'était son gros avantage sur le Lord Noir. Par expérience, Harry avait appris qu'il fallait toujours se méfier des personnes les plus proches de soi, car c'étaient elles qui savaient exactement où toucher là où ça faisait mal.

Oh oui, Malfoy était un danger pour lui, surtout depuis la guerre. Harry avait l'impression que cette dernière l'avait rendu plus fort, comme si rester en retrait de tous combats lui avait permis de gagner des forces, de se nourrir du chagrin des autres pour devenir 'meilleur'.

À cette pensée, Harry sentit des frissons de dégoûts traverser tout son corps.

Quoiqu'il arrive, il devait garder ses distances avec Malfoy.

Oui, Sauveur ou pas, Malfoy était trop dangereux pour lui.

Un jour ce mec aurait sa peau.

Malheureusement pour Harry, il était loin de se douter à quel point il était proche de la vérité.

Ce fut le haussement de sourcil du blond qui réveilla Harry et le sortit de ses songes. Il foudroya l'ex-serpentard pour la forme, et se retourna.

Le restant du cours se passa sans dégâts majeurs, et à sa fin, Harry partit sans demander son reste.

Draco le regarda se frayer un passage parmi les étudiants et inspira profondément. Une heure... il avait retenu son souffle pendant une heure entière. Sans cela il se serait sûrement jeté sur lui et son magnifique poignet... . Avec la promesse de tuer Blaise quand il recroiserait son chemin, Draco se leva et gagna la sortie.

-Tu en es un, n'est-ce pas? Lui dit une voix charmante lorsqu'il eut franchi la porte.

Draco reconnut Théodore Nott, mais ne s'arrêta pas pour lui répondre. Le jeune homme, nettement plus petit que lui, lui emboita le pas.

-J'ai toujours su qui tu étais, Draco, même si tu n'as jamais osé le dire à qui que ce soit.

-«Oser» ? Je ne dirais pas ça. Je n'ai peur de rien ni de personne, Nott. Je ne tiens simplement pas à ce qu'on m'accorde plus d'attention.

-Moi je crois plutôt que tu n'as jamais rien dit, car tu craignais que Voldemort le découvre et se serve de toi. Comme je crois que tu ne veux pas le révéler, car tes petites expériences seraient foutues, répondit calmement Théodore.

Draco s'arrêta enfin et lui jeta un regard glacial.

Théodore était un vampire, lui aussi. Le blond l'avait compris dès leur première rencontre. Les Sangs Purs peuvent sentir ces choses-là. Sa peau était aussi pâle que la sienne, en fort contraste avec ses cheveux d'ébène et ses yeux d'un bleu profond. Il l'avait toujours trouvé «mignon», et ce n'était pas un compliment. Draco aimait la beauté. Les choses 'mignonnes' c'était pour les filles, les humaines stupides et superficielles. Et Théodore, avec sa voix légèrement aiguë, ses traits fins, androgynes au possible, et sa petite taille, entrait complètement dans cette catégorie.

-Que veux-tu ? Lâcha Draco, à bout de patience.

-Tu connais La Citrouille Enchantée ? Ce soir, à minuit, nous nous donnons rendez-vous dans l'arrière-salle de ce bar. Tu es invité.

-Et j'en suis très flatté. Mais, vois-tu, j'ai autre chose à faire de beaucoup plus important que vos misérables petites réunions de Second-Rang.

Le brun ne cilla pas.

-Nous organiserons un festin en ton honneur.

-Rien à faire, répliqua Draco en partant.

-Oh, et nous parlerons aussi de la disparition de la fiole de sang de Potter, si cela t'intéresse. Beaucoup de vampires se sont déjà mis en chasse. Il faut croire que l'idée de boire ce merveilleux sang en excite plus d'un. Ils pensent même à dérober d'autres fioles.

Pour la seconde fois, Draco se stoppa net. Il était hors de question que quelqu'un marche sur ses plates-bandes. Le sang de Potter était le sien.

-Je viendrais.

OoOoOoO

C'est encore tout perturbé par sa mauvaise journée qu'Harry Potter se rendit chez les Weasley ce soir-là. Il retrouva Hermione devant la porte des rouquins, elle aussi avait été invitée. Mrs Weasley leur ouvrit la porte avec le sourire aux lèvres, et les serra fort contre sa poitrine.

-Je suis heureuse de vous voir les enfants ! Alors comment se passent vos études ? Entrez, entrez ! Tout le monde est déjà là !

Depuis la fin de la guerre, Mrs Weasley n'avait cessé d'être surprotectrice et de le traiter comme un de ses fils, allant même jusqu'à l'embrasser et le cajoler comme s'il était le petit dernier de la famille !

Harry pensait que Mrs Weasley n'arrivait toujours pas à se rendre compte de la chance qu'elle avait eût de ne perdre aucun membre de sa famille, y compris Harry.

Hermione, en tant que petite amie de Ron, se voyait s'offrir les mêmes faveurs, et il n'était pas rare qu'elle et Harry s'échangent des regards complices.

La soirée débuta dans le brouhaha et la bonne humeur générale. Harry se sentait tellement bien avec toute cette bande de têtes rousses, qu'il oubliait toujours la mort de ses proches, la guerre et ses problèmes.

Malfoy et l'infirmerie disparurent de ses pensées en quelques minutes.

OoOoOoO

Parmi le peu de vampires au Sang Noble dans le monde sorcier, il existait une sorte de hiérarchie. Et dans celle-ci, les Sangs Purs étaient placés à l'extrême pointe de la pyramide. Ceux-ci étaient très souvent à la fois vampire et sorcier, tout comme Draco Malfoy. Leurs pouvoirs de sorcier combinés à leur héritage vampirique faisaient d'eux de puissants Êtres qu'il était difficile d'esquiver du regard, et auxquels tous devaient allégeance.

Venaient ensuite les Seconds Rangs. Des sorciers comme Théodore Nott qui étaient des sorciers de sang pur, mais à demi-vampire à cause de l'un de leur parent. Ou inversement.

Et suivaient ainsi les Troisièmes Rangs et Quatrièmes Rangs.

Dans toute l'Angleterre, il était difficile de dire combien il existait de Vampires au Sang Pur. En tout cas, d'après les dires de son père, Draco était le seul descendant «Pur» de sa génération. Ce qui lui donnait une autorité indéniable.

Ce fut pour cela que, lorsqu'il se rendit à la Citrouille Enchantée à minuit pile, tous s'inclinèrent sur son passage.

Draco n'avait pas souhaité ça. Il ne voulait pas plus de serviteurs qu'il n'en possédait déjà. C'était des emmerdes en plus, un point c'est tout.

-Tu es venu, chanta une voix à son oreille, médusée.

-Juste pour que tu me promettes de ne rien divulguer à la fac, Nott, répliqua froidement le vampire blond.

-Cela va de soi.

Théodore s'inclina à son tour et lui désigna le 'festin' qu'ils lui avaient réservé.

Une jeune moldue endormie trônait sur une table de billard devant eux. Elle semblait si faible, si fragile... . Draco se pourlécha les lèvres d'anticipation, et s'avança sensuellement vers elle, ses yeux s'assombrissant à chacun de ses pas. Lorsqu'il la prit dans ses bras, sa tête fut rejetée en arrière, dévoilant son cou pâle et délicat à la lumière des lampes. Drake grogna et deux canines pointèrent hors de sa bouche.

Il jeta un regard appuyé autour de lui, terrorisant tous les vampires qui le regardaient déjà avec envie et respect. Certains d'entre eux n'avaient jamais vu un Sang Pur de leur vie. Et Draco paraissait si parfait devant eux ce soir, que leur raison en prenait un sacré coup.

Draco sourit machiavéliquement. Il reconnut plusieurs visages parmi l'assemblée. La plupart de ces Seconds Rangs faisaient partis de la fac... et ils avaient peur de lui. Dans un coin de la salle, un jeune vampire claqua des genoux. Une autre femelle s'était carrément mise à genou, les yeux baissés en signe d'humilité. Bien, pensa Draco, finalement je ne suis pas venu pour rien. Ces imbéciles vont comprendre à qui ils ont faire.

-Le sang d'Harry Potter est à moi. Le premier d'entre vous qui s'approche de lui, je le tue !

Et sur ces derniers mots, il planta ses crocs dans le cou de la jeune fille et suça son sang avidement.

OoOoO

Chez les Weasley, Harry finit de manger en grimaçant.

Il avait un mauvais pressentiment. Comme lors de la dernière bataille, il sentait un danger se rapprocher de lui.

Et lui qui pensait s'être débarrassé de ce stupide aimant à problèmes ! Il était bien loin du compte... .

À suivre...

Alors ? Vos avis ?? Ce chapitre était à la hauteur de vos attentes ? *yeux de Pikachu globuleux*. Les choses s'accélèrent toujours plus dans les chapitres à venir ! Et je ne vous ferai pas attendre longtemps avant de nouvelles rencontres HP/DM !

Bisous, bonnes fêtes encore, et à la prochaine ;p !