DISCLAIMER : Harry Potter ne m'appartient toujours pas… Pas faute d'avoir essayé pourtant…

RATING : M (comme Miam…)

Cette histoire est un slash (surpris… Hein ?)… Elle mettra en scène différents couples, et tout particulièrement Harry et son Sev ainsi que Drago et le Maître aux Etudes Moldues, un jeune et timide Irlandais, prénommé Seamus Finnigan… (Ils vont finir par devenir mes couples fétiches, ces quatre là, mine de rien !) D'autres couples apparaissent au fil de ce texte, entre autres Charlie et Blaise, Georges et Lee, Hermione et Ron… Bref, plein de petits couples plus heureux et amoureux que jamais…

Il y aura également des personnages de ma création : certains que vous connaissez déjà comme le petit William Grinwitch et d'autres qui apparaîtront dans cette suite.

Ce texte est la suite directe de 'Opération : Marions le' et je ne peux que vous conseiller de lire cette première partie avant de vous lancer dans cette nouvelle fic, sinon, je crains qu'il ne vous manque un certain nombre d'information.

J'ai déjà jusqu'à l'épilogue en tête cependant je ne sais pas encore combien de chapitres comportera cette histoire…

Pour ceux qui ne le savent pas, cette histoire est née d'un défi de ma petite sœur et béta (nadwen – à lire de toute urgence) : le but étant que j'écrive une aventure juste drôle concernant mon cher Beau Brun.

RESUME : Le jour du Printemps, Severus et Harry se sont enfin unis devant tous leurs amis après trois ans d'aventure tumultueuse… Tandis que le repas de mariage touche à sa fin, Beau Brun demande à tous ses amis de l'aider à réaliser une seconde opération : Alors que se passe-t-il quand Bébé arrive ? Bonne lecture à tous…

OPERATION : Quand bébé arrive…

(Suite de 'OPERATION : Marions le')

Chapitre 1 : Il était une fois…

« Il était une fois un roi ténébreux et solitaire qui vivait dans un château éloigné, au cœur des terres d'Ecosse. Cet homme, jugé sombre par certains de ces contemporains qui en fait, le connaissait bien mal, était un sorcier, sans doute un des plus doués de son monde. Il était capable de créer de puissants élixirs d'amour comme de mettre en bouteille la plus douloureuse des morts. Le roi était craint mais il était aussi profondément aimé et apprécié de ses proches. Un soir, une jeune princesse aux yeux verts arriva dans le palais de Poudlard et sans même qu'elle ne s'en rende compte, elle chamboula complètement la vie du grand Roi des Serpents. Tout commença lorsque…

- C'est tonton 'Ry, c'est tonton 'Ry, la jolie princesse, hein…

- Dis-moi, demoiselle, ne t'ai-je pas dit de ne pas m'interrompre lorsque je te raconte une histoire ? »

La poupée aux longs cheveux roux acquiesça vigoureusement alors le blond reprit posément :

« Bien, je disais donc, que la jeune princesse aux yeux verts arriva dans le palais de Poudlard et sans même qu'elle ne s'en rende compte, elle chamboula complètement la vie du grand Roi des Serpents…. Tout commença lorsque… »

Pour la seconde fois en quelques minutes, Drago Malefoy fut interrompu dans son récit des plus fascinants :

« Humm… Je doute qu'Harry apprécie que tu parles encore de lui comme d'une princesse devant sa filleule. »

Un jeune homme aux cheveux clairs venait de pénétrer dans la pièce, caché derrière une montagne impressionnante de parchemins, le maître aux Etudes Moldues se dirigea avec difficulté vers le bureau près de la fenêtre qui donnait sur le lac de Poudlard. Seamus lâcha pêle-mêle les devoirs des troisièmes années de Poufsouffle et Serdaigle. Il se retourna ensuite et regarda son… ami… petit-ami… amant… compagnon… enfin bref… La situation entre eux était toujours quelque peu confuse mais là, ce n'était vraiment pas le bon moment pour s'interroger sur leur relation.

Surpris, il observa une longue minute Drago et se retint difficilement de sourire devant la scène : le Serpentard avait pris sur ses genoux la fille de Ron et d'Hermione et il semblait s'occuper de l'enfant avec une réelle attention. Dire qu'il avait craint de lui en confier la garde le temps de ses cours, le blond et la fillette paraissaient s'entendre à merveille et leur complicité lui fit curieusement plaisir. Peut-être qu'un jour, eux aussi, ils pourraient… Malheureusement, l'air particulièrement attendri de Seamus n'échappa pas au blond arrogant qui reprit aussitôt, le sortant de ses douces rêveries par son ton brusque et emporté :

« Tu ferais mieux de corriger toutes ces inepties au lieu de m'interrompre inutilement.

- Je n'ai pas…

- En plus, dois-je te rappeler que c'est toi qui m'as confié Rose le temps de ton cours ?

- Mais, je…

- Inutile de me remercier, j'attendrais que l'enfant soit parti pour réclamer mon dû. »

Le regard appuyé et pervers du blond sur une certaines partie de son anatomie fit rougir immédiatement le jeune maître aux Etudes Moldues et il fit un brusque mouvement lorsqu'il sentit une tape un peu forte contre ses fesses, visiblement un sortilège informulé lancé par Drago.

« La note de ce petit service va être salée, Seamus. Tu devrais demander une potion revigorante à Pompom pour tout à l'heure, tu en auras bien besoin, tu peux me faire confiance. »

Au visage défait et quelque peu incrédule de son amant, Drago ne put retenir un petit rire, un brin sarcastique, assez séduisant au demeurant, puis il se concentra à nouveau sur la fillette aux cheveux roux, toujours assise sur ses genoux.

« Rose, tes parents ne devraient plus trop tarder alors va vite dans la chambre pour récupérer et ranger tous tes jouets. Regarde bien sous le lit également, il ne faudrait pas que tu oublies ton doudou ou une de tes petites peluches. Seamus viendra te rejoindre et t'aider dans quelques minutes, d'accord ? »

La jeune fillette hocha la tête avec un sourire radieux. Drago était assez fier de lui, l'enfant de la belette et de Granger lui mangeait littéralement dans la main depuis le mariage du siècle. Il souleva Rose et dès qu'il la lâcha, elle courut aussitôt à travers le salon en direction de la porte de la chambre, telle une furie, bousculant légèrement au passage Seamus qui les fixait toujours avec incrédulité.

« Et dépêche-toi, demoiselle… »

Un 'oui' lointain et enthousiaste leur parvint depuis la chambre qui fit sourire le Serpentard.

N'en déplaise à cette chère Partemonia, psychomage de son état et enquiquineuse de première catégorie selon lui, s'il était capable de gérer une gamine, pire une Weasley pendant un après-midi entier et tout seul qui plus est, la preuve était faite qu'il pouvait très aisément remplacer Severus en tant que Maître des Potions, au moins le temps de son voyage de noce avec Princesse Potter. Cette vieille cinglée avait pourtant hurlé au scandale lorsqu'au cours d'une de leurs interminables séances d'introspection, il lui avait annoncé sa nomination à l'école de Poudlard.

'Comment cela ? Une personne telle que vous, avec de graves tendances mégalomaniaques égocentriques incontrôlées, vous allez vous occuper d'enfants vulnérables et influençables, des êtres sans défense ? Minerva Mac Gonagall a donné son autorisation pour une telle ineptie. Et pourquoi ne pas avoir offert le poste à Voldemort lui-même ! C'est inimaginable, inconcevable, impensable, totalement terrifiant !'

Et elle avait peur de quoi au juste ? Comme s'il allait martyriser ces abrutis incapables… Pas que l'envie lui en manque certes, mais il savait se tenir, il était un Malefoy, par Salazar. Tout au plus, avait-il songé à la réouverture de certaines salles interdites des cachots. Quant aux êtres sans défense, Merlin lui est témoin que cette vieille harpie n'avait pas dû croiser souvent le petit William Grinwitch, ce gryffondor était pire que les jumeaux Weasley et à son humble avis, il fallait plutôt protéger les pauvres enseignants, victimes innocentes des inventions farfelues de ce garnement. Pourtant, il entendait encore sa psychomage vociférer contre lui dans son cabinet de Sainte-Mangouste pendant des heures et des heures et des heures…

Toujours est-il que contrairement à cette chère Partemonia, le maître aux Etudes Moldues avait semblé particulièrement ravi et enthousiaste lorsque Drago avait intégré le mois dernier le corps professoral prestigieux de Poudlard. Cette même expression délicieuse se lisait à cet instant précis sur le visage de son amant depuis que Seamus l'avait surpris avec la petite Rose, confortablement installée sur ses genoux alors qu'il lui racontait une histoire : l'image parfaite du petit ami attentif et attentionné qui a accepté de lui venir en aide à la dernière minute en veillant sur la belette junior, l'exemplaire petit-ami qui prend sur son temps libre pour jouer avec une furie rousse, l'irréprochable petit-ami qui, forcément est un amour de patience, même avec l'enfant terrible issu de l'union terrifiante de Weasley et Granger… Et non, il n'exagérait pas… Certes, il y avait vu immédiatement son intérêt pour la soirée à venir et cela lui donnait simplement encore plus envie de jouer avec le Maître aux Etudes Moldues.

« Redescends un peu de ton nuage, Finnigan, ils vont bientôt revenir de Sainte-Mangouste pour annoncer la 'grande' nouvelle, comme si le fait que Granger se soit précipitée trois fois aux toilettes en moins de dix minutes ne nous avait pas très légèrement mis sur la voix…

- DRAGO ! Rose pourrait t'entendre…»

Seamus le reprit d'un regard réprobateur mais une seconde claque magique frappa un peu plus fort le maître aux Etudes Moldues qui étouffa péniblement un gémissement. Drago fit un clin d'œil suggestif à son amant qui soupira, résigné devant l'attitude particulièrement immature du blond.

« Tu me fatigues, Dray.

- Et pourtant, tu n'as encore rien vu. Sois juste un peu patient. Dès que la belette et Granger auront récupéré la petite, je vais te tuer littéralement… Une petite mort, douce et lente, et je vais te faire...

- C'est ça… Je verrais plus tard. Laisse-moi donc la surprise, pour cette fois.

- Serait-ce une tentative de rébellion et d'insolence, mon petit lion ? »

Le couple se dévisageait mais ils furent brutalement rappeler à l'ordre par Rose qui hurlait à tue-tête, la rouquine se précipita vers le blond arrogant :

« Tonton Dago, tonton Dago…

- Oui, demoiselle, un problème ?

- Trouve pas doudou lili…

- Je t'ai posé ta licorne sur le fauteuil rouge… »

Aussitôt, la fillette partit en courant vers la chambre de Seamus et un nouvel hurlement prévint les deux hommes que la furie rousse avait retrouvé la peluche en question. Le blond en profita pour se rapprocher de son petit ami et enserra doucement sa taille, posant sa tête sur l'épaule de Seamus. Il commença à parsemer le cou d'une multitude de petits baisers délicats et le Maître aux Etudes Moldues se laissa docilement faire, penchant légèrement la tête pour favoriser la lente progression de Drago sur sa peau. Le serpentard se redressa pour observer les yeux de son vis-à-vis qui brillaient d'envie maintenant :

« Tu me sembles bien réceptif, mon petit lion pour quelqu'un qui voulait faire preuve de tant d'audace et d'impertinence. »

Seamus n'eut pas le temps de riposter car la bouche de Drago repartait à sa conquête. Un grognement s'échappa entre les lèvres entrouvertes du Maître aux Etudes Moldues qui avait fermé les yeux pour s'abandonner aux sensations incroyables que lui procurait le Serpentard. Une seconde fois, le blond s'écarta traîtreusement ce qui lui valut un regard exaspéré et outré :

« Tu t'amuses bien, j'espère ?

- Plutôt, oui… »

Seamus allait riposter quand des flammes vertes et intenses pétillèrent dans l'âtre et l'instant suivant, les silhouettes d'un grand rouquin efflanqué, accompagné de son épouse, jeune femme brillante aux cheveux châtains emmêlés apparaissaient dans le salon du Maître aux Etudes Moldues, ce dernier se précipita aussitôt dans leur direction pour les accueillir chaleureusement :

« Ron, Hermione, ça va ? »

Le sourire resplendissant de Ronald fit ricaner Drago qui reprit avec sarcasme :

« La réponse est plutôt évidente, il me semble, Finnigan.

- DRAY !

- Quoi ? L'air totalement abruti sur son visage est suffisamment explicite, même pour toi, non ?

- DRAGO ! »

Cette fois, Seamus se retourna vers son… ami… petit-ami… amant… compagnon… enfin bref… Là, il était bien trop furieux contre Drago pour réfléchir à sa relation avec ce m'as-tu vu arrogant, ce Serpentard imbu de lui-même, ce petit crétin insupportablement séduisant et irrésistible à son plus grand désarroi ! Le blond se dirigea vers le sofa et se réinstalla tranquillement à sa place, croisant avec élégance ses jambes dans une posture désinvolte.

« Toujours aussi agréable, Malefoy.

- A ton service, Granger. En tout cas, je vois que tout s'est bien passé à Sainte-Mangouste…

- Et je vois que tout s'est bien passé avec Rose… »

Seamus acquiesça avec ferveur, ne pouvant s'empêcher de lancer un regard admirateur et peu discret à Drago qui soupira d'exaspération. Ron regarda le maître aux Etudes Moldues, surpris et le blond enchaîna avant que la question muette du roux ne soit formulée clairement :

« Le psychopathe serpentard s'est simplement occupé de ta progéniture pendant que Seamus faisait cours à ces charmantes têtes blondes de troisième année de Serdaigle et Poufsouffle. Un problème avec cela, la belette ? »

Ron se retint de hurler contre le blond grâce à la main délicate de sa femme posée sur son avant-bras. Hermione se contenta de sourire et rétorqua :

« Elle ne t'a pas trop dérangé, j'espère ? »

Le blond se contenta d'un vague acquiescement mais n'eut pas le temps de répondre au couple qu'une furie courait vers eux en hurlant à tue-tête.

« P'pa, maman…

- Rose. »

Le rouquin avait attrapé au vol la fillette et la fit tournoyer autour de lui, l'enfant riait aux éclats dans les bras de son père.

« Alors, tu as été bien sage pendant notre absence… »

Rose secoua énergiquement la tête de bas en haut. Ron embrassa le bout du nez de la fillette en signe de récompense et la reposa délicatement au sol.

« C'est bien, ma chérie. Tu diras merci à Seamus.

- Et à Drago, renchérit Hermione en grondant du regard son mari. »

Ce dernier soupira mais résigné, il demanda à Rose :

« Où sont tes affaires, ma chérie ? Nous devons rentrer sans trop tarder maintenant.

- Dans la chambre… z'ai tout mis tous mes zouets ensemble comme tonton Dago a dit. »

La demoiselle tira son père par le bas de sa robe, l'entraînant vers la pièce attenante, laissant dans le salon sa mère et le couple improbable. Drago profita de l'inattention de Seamus, trop absorbé par le passage éclair de l'enfant pour se relever et se rapprocher de lui. Il l'enlaça par la taille sous le regard un brin moqueur d'Hermione :

« J'ai l'impression que tout va bien pour vous, on ne va donc pas s'attarder davantage.

- Brillante idée, Granger. Pas que votre compagnie me dérange outre mesure mais Finnigan me doit un petit service. »

L'amusement se lisait dans les yeux couleur noisette de la jeune femme qui s'était habitué au comportement du Serpentard envers son ami et sous ses airs de dangereux obsédé sexuel, elle ne doutait plus du tout des réels sentiments qui animaient Malefoy. Elle ne put retenir un léger sourire et déclara avec tout le sérieux dont elle pouvait faire preuve à cet instant :

« Ce ne serait pas le fait de lui avoir confié Rose qui te vaut ce service en retour, Seam. »

Les joues du Maître aux Etudes Moldues se teintèrent aussitôt d'un splendide rouge carmin et il baissa les yeux, gêné par la perspicacité légendaire d'Hermione tandis que son… ami… petit-ami… amant… compagnon… enfin bref… Là, il aurait volontiers étranglé le blond qui se moquait ouvertement de lui et le mettait encore plus mal à l'aise devant son amie en accentuant perversement son étreinte autour de sa taille. Il fut sorti de ses pensées par la voix enjouée et enthousiaste de Ron qui revenaient de la chambre avec dans ses bras sa fille :

« Ca y est, on est prêt, 'Mione ! Rose a toutes ses affaires.

- On va pouvoir partir tout de suite alors… Je suis réellement épuisée.

- Tiens donc… Comme c'est curieux et surprenant. »

Seamus se dégagea rudement de l'étreinte du Serpentard, il lança un regard lourd de reproche au blond qui s'offusqua aussitôt :

« Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit encore ? »

Devant une telle mauvaise foi, Seamus soupira et regarda d'un air particulièrement contrit et désolé ses amis. Au bout de quelques secondes, il tendit machinalement le pot de poudre de cheminette à Hermione, la jeune femme prit une lourde poignée de la poussière verte et le remercia d'un bref hochement de tête et d'un sourire lumineux. Ron qui tenait toujours sa fille pénétra en premier dans les flammes magiques, suivi aussitôt par la plus jeune ministre de tous les temps. Alors que Rose agitait frénétiquement la main en signe d'au revoir, Hermione annonça leur destination et en disparaissant dans l'âtre, elle s'écria un 'A dimanche' qui se perdit dans les crépitements du feu. Seamus se mordit la lèvre lorsqu'il sentit Drago tout contre lui et nul doute que le blond avait parfaitement entendu Hermione :

« Comment ça ? A dimanche ?

- En fait… Euh… Nous sommes attendus tous les deux au terrier ce week-end.

- Tiens donc… Et tu comptais m'en informer à quel moment au juste ?

- En fait, je… Charlie m'a envoyé un hibou avant-hier et il a insisté sur le fait que Molly comptait vraiment sur nous deux. Elle organise un repas en famille pour le retour de Severus et Harry et apparemment, il est hors de question pour nous de décliner l'offre…

- Par Salazar, repas dominical avec tout le clan belette pour fêter sa sérénissime Princesse, je ne suis pas sûr de résister, Finnigan…

- S'il te plaît, Dray…

- Et en plus, on va forcément avoir droit à l'annonce officielle de Granger devant toute la petite famille, rien ne me sera donc épargné.

- DRAGO !

- Quoi encore ?

- Rien, absolument rien… Je… »

Cependant, Seamus fut interrompu dans sa piètre diatribe par la découverte sensuelle de la bouche du blond qui parsemait son cou de baisers brûlants. Il grogna pour la forme, tentant de lui échapper mais il se laissa finalement emporté par les lèvres expertes du Serpentard. Drago resserra son étreinte autour de la taille du gryffondor et l'entraîna facilement vers le sofa à quelques pas d'eux.

Le blond dévorait avec patience et détermination la peau pâle derrière le lobe de son oreille. Le Maître aux Etudes Moldues répétaient dans une litanie infinie des 'Dray' et gémissait littéralement de bien-être, Drago avait si aisément plaqué le corps du plus petit contre les coussins et avait glissé entre ses cuisses pour accentuer les sensations, il appuyait avec précision et persévérance sur l'entrejambe, prodiguant des mouvements explicites, d'avant en arrière, faisant perdre les dernières lueurs de lucidité à son amant si parfait. Salazar, jamais il ne regrettait ces moments là car Seamus était tout ce qu'il attendait, il était d'une douceur étonnante, d'une fragilité touchante, il était en même temps si passionné et emporté, il se livrait totalement à lui, sans aucune concession, sans aucune retenue. Son côté narcissique et quelque peu mégalomane était sans aucun doute flatté par les réactions de son petit lion, finalement, il se releva légèrement :

« Ce n'est pas que l'envie m'en manque mais j'ai oublié de te dire… »

Seamus était groggy, perdu et ne savait pas s'il devait tuer Drago ou le supplier pour reprendre cette torture délicieuse, il sentit la main du Serpentard glisser contre lui et se cambra malgré lui alors qu'un sourire victorieux éclairait le visage de son bourreau :

« Tsssss… Un peu de tenue, Monsieur Finnigan…

- Tu es un tel salopard, Malefoy…

- Voyons, mon cher petit lion et puis, j'ai oublié de te dire…

- Quoi ?

- Tu as reçu un hibou pendant ton cours, un message de Princesse Potty. »

La main coquine avait glissé cette fois dans un repli caché de la robe du Serpentard et Drago en sortit un parchemin cacheté, il se releva complètement et s'installa à l'autre bout du canapé. Il tendit à son amant le papier roulé. Seamus déchira hâtivement le sceau, il commença aussitôt la lecture des lignes écrites avec soin par Harry.

« Mon cher Seam,

J'ai été ravi de lire ton dernier message, d'autant que tu semblais des plus heureux – par contre que Filleul de mon Amour puisse être d'une quelconque façon responsable de ton bonheur, me laisse pour le moins perplexe et désorienté, mais laissons cela pour l'instant, si tu le veux bien.

Pour ma part, je crois sincèrement que je suis actuellement au paradis. Sev est réellement exceptionnel, parfait et je ne te parle pas seulement de l'amant prodigieux (Ne rougis pas, Seam), il est aussi un compagnon attentif, protecteur, vigilant et tendre. Je le découvre encore, moi qui croyais le connaître si parfaitement. Ce voyage est absolument magique, encore plus que tout ce que j'avais pu escompter. Nous sommes actuellement sur une petite île du Pacifique, déserte et je n'ai pas de mots assez forts pour te dire à quel point je suis comblé par mon époux. Même si je souhaiterai rester à tout jamais seul avec lui, j'ai également hâte de tous vous revoir et vous narrer ce mois merveilleux.

Je n'ose te demander comment Filleul de mon Amour gère la situation avec les élèves et en particulier avec mes petits gryffondors… A-t-il déjà attenté à la vie de William ? Je sais que j'ai mis en garde ce garnement plusieurs fois mais il n'en fait toujours qu'à sa tête. Sérieusement, préviens Minerva aux moindres doutes, tu sais que Drago est capable de rouvrir certaines salles des cachots… Merlin, j'en tremble. Et toi, comment gères-tu son installation dans tes appartements ? Si tu ne l'as pas encore tué, je te rappelle qu'il te reste encore quatre jours avant notre retour et sache que je te serais éternellement redevable… Surtout brûle ce message après sa lecture, je ne voudrais pas que Sev me reproche d'avoir fomenté un complot contre son si précieux filleul !

Nous avons reçu également un hibou de Charlie et Blaise. Apparemment, vous êtes tous conviés au Terrier pour notre retour. J'espère que nous aurons quelques minutes pour finaliser la première étape de notre petite opération secrète. J'ai tellement hâte si tu savais… Au fait, Hermione et Ron m'ont également parlé d'une surprise : sais-tu de quoi il s'agit ? Je dois reconnaître que je n'ai absolument aucune idée.

Je te laisse, Seam… Fais attention à toi, méfie-toi bien du diable blond qui partage ton lit… N'oublie pas qu'il reste avant tout un Serpentard, je parle en toute connaissance de cause…

Avec toute mon affection,

Harry… »

Seamus serra fermement le parchemin et se releva, il jeta dans les flammes le papier qui se consuma rapidement, se tortillant étrangement au fur et à mesure que le feu l'attaquait. Il se retourna et fut surpris par le regard goguenard de Drago :

« Amour de mon Parrain va bien…

- Plutôt, d'après ce qu'il m'écrit.

- Et je suppose que Princesse est encore en train de fomenter quelque chose… Pauvre de nous.

- Je ne…

- Je t'en prie, Seam… Ne me dis pas qu'il ne manigance pas un de ces coups fumeux, tu n'aurais pas brûlé ce parchemin sinon… »

Se sentant pris en faute, le Maître aux Etudes Moldues ne put s'empêcher de rougir furieusement.

« Je… Je… »

Drago ricana ouvertement et rétorqua :

« Comme s'il pouvait duper et manipuler aussi facilement l'unique héritier des Serpentards, humble et méritant disciple du roi…

- Tu parles de toi, là ?

- De qui d'autre ?

- Humble… Je… Tu sais, si tu as certaines qualités, Drago, je te jure que l'humilité n'en fait absolument pas partie…

- Crois-tu ?

- Drago, tu as prévu une séance avec Partemonia prochainement ?

- Non, pourquoi ?

- Je crains que cela ne s'impose.

- Malheureusement pour toi, je crains d'avoir des projets bien plus stimulants… »

Drago se rapprocha de son amant, debout devant la vaste cheminée où avait disparu il y a encore peu de temps la famille Weasley. De toute façon, Seamus lui devait une nuit de folie pour s'être occupé avec tant de patience de la furie rousse. Il avait vraiment l'intention de le tuer, lentement, profondément et comme tout Malefoy, il tenait toujours ses promesses, il était homme de parole et d'honneur. Après quelques baisers effleurés sur ses joues rougies, sur ses lèvres pulpeuses, il souleva le corps plus léger du Maître aux Etudes Moldues, sa main droite sagement posée au bas des reins tandis qu'il avait passé son bras gauche sous les jambes repliées du gryffondor. Son petit lion lui souriait adorablement et se laissa gentiment porter jusqu'à sa chambre. La nuit s'annonçait longue, la nuit s'annonçait épuisante, éreintante même, la nuit s'annonçait simplement délicieuse…

Loin, très loin du château de Poudlard et des discussions enfiévrées qui se poursuivaient avec ardeur dans la chambre du Maître aux Etudes Moldues, au cœur du Pacifique, sur une île déserte paradisiaque, deux professeurs de magie, parmi les plus réputés de toute la Grande-Bretagne, si ce n'est du monde, étaient tendrement enlacés. A la terrasse de leur cabane en bois, assis sur une méridienne, ils écoutaient simplement le bruit des vagues qui s'écrasaient sur le sable blanc. Le plus jeune des deux, un petit brun au sourire malicieux, au regard émeraude fascinant, aux cheveux en bataille, aux yeux de tous, un homme au physique des plus remarquables et remarqués, était installé confortablement, calé contre le torse de son amant qui enlaçait sa taille avec tendresse. Il occupait maintenant cette place chaque soir depuis presque un mois pour son plus grand plaisir.

Le jeune homme se retourna légèrement afin d'embrasser ou pour être plus exact, afin de dévorer avec gourmandise son cher Severus, remontant avec délicatesse vers la mâchoire masculine. Harry ne se rassasiait jamais de son odeur tellement puissante, depuis la toute première fois où il s'était jeté sur lui lors d'un entraînement en septième année, au commencement de leur liaison. Les lèvres rougies et sensuelles taquinaient la peau sensible du cou, suivant le trajet de la jugulaire et remontaient doucement vers la bouche du Maître des Potions avec une habileté indéniable. Il se sentit brusquement basculé entre le dossier de la méridienne et le corps de son amant. Harry ne put retenir un gémissement, il soupirait de bien-être. Les mains pâles et fines, expertes en maniement de produits dangereux le caressaient, la main droite dégageait habilement la chemise entrouverte du plus jeune. Severus dessinait de son index les courbes de son corps, les muscles de son torse avant de glisser vers les hanches fines.

« Je suis fatigué, Sev, si on allait dans la chambre…

- Tu es certain d'être fatigué ou tu souhaites juste rejoindre au plus vite notre lit ?

- Qui sait… Qui sait…

- Tu es diabolique, Harry… »

Le brun aux yeux d'émeraude souriait. Merlin, il avait réussi. Après trois années interminables à espérer de toute son âme, de tout son cœur, Sev l'avait épousé devant tous ses amis. Il était si tendre, si passionné, il aimait ses baisers, ses caresses, sa mauvaise foi, son entêtement, il l'aimait tellement et depuis si longtemps… Il ne lui manquait plus qu'une chose désormais, cependant il n'était pas un Gryffondor pour rien, il ne renoncerait pas à son rêve. Certainement pas aussi près du but. Même Filleul de son Amour avait promis de l'aider dans cette nouvelle opération… Jusqu'à ce que Bébé arrive… Oh oui, il aurait un enfant de Sev. Foi de Potter.

A suivre…