Bien le bonjour les enfants ! Il y a moult moult temps que je n'avais pas posté, je suis dééééééééésolée, vraiment, je mérite le fouet (et que ça faisait 1 mois qu'il ne restait à écrire que les 2 dernières lignes de ce chapitre) ouais je sais c'est vraiment de la flemmingite aigüe. Comme promis, du lemon, mais pas trop non plus.
Ah je demande conseil aussi car j'ai l'impression de changer complètement le caractère de base de notre cher Kurogane, et de le faire trop... enfin pas assez lui (sec, grognon et tout le tralala) donc, ami(e)s fikeur(se)s help me.
Réponse au reviews :
Watery Shizmue : Ca me perturbe, où est-ce que j'ai utilisé une réplique de Banal Fantasy déjà ? J'arrive pas à retouver ^o^
Swallow no Tsubasa : voilà la suite ^o^ (si tu as lu jusqu'ici).
Naamine : Sanashiya is writting 's God X3 je devrais lui faire facturer mes mouchoirs après la lecture de ses fics. Merci de ta review, voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira, et désolée pour l'éternité qu'elle a pris ^o^.
Yuko-sensei205 : Eh oui tu vois, il a une peluche à son image. T'inquiète, Fye tombera forcément dessus, il ne peut en être autrement xD (mais pas dans ce chapitre^^).
Lyra64 : Gomen pour les faute, j'ai horreur de me relire. L'écriture a pris du temps (enfin, l'écriture, plutôt le clic sur l'icône du document, parce que je l'avais mis au placard ^o^) Merci de suivre cette fic, t'as raison, le KuroFye c'est le must. Créons une association pour que Sanashiya puisse faire des histoires qui se finissent mieux (oh puis de toute façon c'est la déprime à chaque fois que je lis une de ses histoires, qu'elle soit triste ou pas, sûrement le désespoir de ne pas pouvoir lui arriver à la cheville xD). J'espère que tu vas aimer le chapitre. Kisu
Jubei-Kazuki : Voilà voilà, j'ai envie de spoiler mais je vais me retenir, tu verras dans les prochains chapitres ^^.
Jellyka : Ahaha ! Bonne nouvelle, il revient très très vite. Je te rassure, moi je ne fais pas mourir (en tout cas pas dans celle-là) les chouchous ! Ce sont MES tomes ! Kuro est gentiment allé me les chercher alors je les garde ! (nan mais !). j'espère que tu vas aimer cette suite. Je tâcherai de publier plus vite, mais je crois qu'on peut rêver X3.
Tisha : Merci, je suis désolée j'ai oublié de te répondre. Voilà la suite, j'espère que tu aimeras toujours autant.
Mirty91 : Ah je te reconnais bien là avec ton gros marteau ! (Je viens de me rendre compte de mon double sens, mais on n'a qu'à dire qu'on n'a rien vu ok? xD). Mon ordi est équipé d'un processeur plutôt puissant et rapide …. pas moi hélàs xD donc désolée de cet affreux retard, j'essayrai d'amener la suite plus vite, mais comme tu l'as sûrement compris, je n'y arriverai sûrement pas. En tout cas, je suis contente que tu suives toujours l'histoire. Daisukiiiii.
Et je viens de me rendre compte que j'ai oublié de répondre à plein de gens au chapitre précédent (la SALOOOOOOOOOOPE !) DESOLEE, je m'incline devant vous, désolée.
Enjoy!____________________________________________________________________________________________________
Quand Kurogane sortit de la salle de bain, il trouva Fye en train de roupiller silencieusement sur le canapé, allongé sur le flanc, enserrant amoureusement un des coussins et, pour une fois, dans lequel il n'avait pas plongé sa tête. Sa respiration était calme et sereine, son visage parfaitement détendu, sa cage thoracique faisait un lent et doux mouvement ainsi que son index qui frottait doucement le tissu en rythme. Le brun entra dans une longue contemplation de ce corps qui se reposait et en fut tellement entiché qu'il s'approcha de lui, tout doucement, sans un bruit, veillant à ne pas troubler son sommeil. Il s'assit au bord du canapé, juste à côté de lui. Il leva une main, esquissant un geste pour toucher ses cheveux d'or, mais se ravisa à contre-coeur. S'il se réveillait, de quoi aurait-il l'air? Et puis s'il commentçait à répondre à la moindre pulsion, il ne pourrait plus s'arrêter. Il était encore en train de se persuader que le toucher était mal lorsque le blond attira son attention. En effet, ce dernier avait commencé à murmurer dans son sommeil, des choses que Kurogane n'arriva pas à déchiffrer. Le brun fronça les sourcils et le regarda de plus près. L'étreinte légère de son ami sur le coussin se resserra violemment et ses murmures se transformèrent alors en gémissement de détresse, pourtant, il était toujours endormi. Sur ses joues commencèrent à couler de fines larmes et son corps se mit à convulser. Plus il remuait, plus sa voix haussait d'un ton et ses paroles devinrent vite audibles pour Kurogane, qui ne savait que faire à part regarder son ami cauchemarder devant lui. La voix tremblante de Fye ne cessait de répéter des « Non! Maman! », « N'ouvre pas la porte! », « Ne m'abandonne pas! », « Maman! Maman! Maman! », entre les sanglots et les gémissement de terreur. Kurogane ne put en supporter d'avantage et appela son ami, il hurla son nom, rien n'y fit, le blond n'arrivait pas à sortir de son rêve.
« Revenez! Ne me laissez pas! » « Ne lui fais pas de mal! Ne pose pas tes mains sur Fye! Ne le touche pas! » « Arrête! Arrête! » « Laissez ma maman! »
Kurogane ne comprenait rien dans le flot de cris déchirants du blond, du moins, rien qui soit cohérant, mais à ce rythme-là, il allait attirer l'attention de tout l'immeuble avec ses hurlements. Le brun le saisit par les épaules et le secoua du mieux qu'il put puisque Fye enserrait toujours compulsivement son coussin. Ces cris lui fendaient le coeur, l'entendre ainsi hurler à la mort comme si on venait de jeter du sel sur une plaie bien ouverte et saignante
lui donnait envie de frapper dans tout ce qui pourrait se trouver à sa portée. Quand il essaya d'arracher le coussin à la brutale étreinte du blond, ce dernier ouvrit brusquement les yeux dans un grand sursaut qui faillit achever Kurogane d'une crise cardiaque. Pendant quelques instants qui lui parut une éternité, il retint son souffle douloureusement dans sa cage thoracique en se demandant comment allait réagir Fye en le voyant aussi près de lui et en réalisant qu'il l'avait surpris en train d'hurler de tout son corps. De son côté, le blond haletait, couvert de sueur et son visage baigné de larmes, aurait donné tout ce qu'il avait pour pouvoir aller se cacher au plus profond possible d'un tunnel au centre de la Terre si ça pouvait lui faire oublier le regard inquiet et ébahit de Kurogane qui avait sûrement dû assister à une nouvelle crise.
-J-je-suis-désolé, tenta-t-il de formuler d'une voix hachée renfermant des sanglots qui menaçaient de faire surface.
- Hum... est-ce que ça va? Répondit Kurogane en se rapprochant encore un peu plus de lui.
- Oui...oui, dé-désolé de t'avoir im-imposé ça... j-je ne voulais p-pas...
Mais sa voix tremblante s'éteignit soudainement alors que Kurogane, en proie à une nouvelle pulsion, l'avait amené contre son coeur avec une douceur insoupçonnée, passé un de ses bras forts et protecteur autour de son dos et avait glissé son autre main dans ses cheveux pour maintenir avec délicatesse sa tête contre son torse.
- Est-ce que ça va? Répéta-t-il au creux de son oreille d'un ton soucieux.
Fye, abasourdi, resta raide comme un piquet dans les bras du brun, mais ne put s'empêcher néanmoins de respirer pleinement son odeur qui venait lui taquiner les narines. Qu'il aimait ce contact, cette chaleur qui se dégageait de ce corps musclé, inconsciemment, il se détendit et ferma les yeux en ne retenant plus les pleurs qui rageaient sous ses paupières. Assez de mentir, assez de dissimuler, fatigué de se retenir et de souffrir en silence.
- Non... pas vraiment. Je crois même que ça ne va plus du tout.
- Ca fait combien de temps ? Que tu fais des cauchemars comme ça, que tu es malheureux? Demanda Kurogane en resserrant son étreinte et en plongeant son visage dans la chevelure dorée de son ami.
Contre toute attente, Fye ne se raidit pas, il savoura pleinement l'étreinte protectrice et consoleuse du brun et s'accrocha à sa chemise.
- Trop longtemps, je ne peux plus supporter ces fantômes qui me hantent à chaque seconde. Je hais ma vie, je hais ce que je suis, je me sens vide depuis cette nuit-là.
- Quelle nuit? Que t'est-il arrivé pour que tu souffres autant. Mais te sens pas obligé de me raconter. Juste... si ça peut te faire sentir mieux.
Le blond secoua la tête contre le torse de Kurogane et se dégagea doucement de son délicieux emprisonnement. Il essuya ses larmes du dos de son poing planta son regard bleuté et troublé dans les yeux rouges sang du brun.
- Je ne sais pas pourquoi j'ai autant hésité à t'en parler, peut-être la peur de te choquer, de me confier, ou de montrer que j'ai peur et que je me sens mal, peut-être la peur que tu me juges... Mais aujourd'hui, je sens que je veux te parler, que... Kurogane, est-ce que tu veux écouter mon passé?
- Raconte-moi, je ne te jugerai pas, lui répondit le brun en prenant sans hésitation sa main.
Fye rougit, regarda par terre, puis, après quelques instants de tiraillement entre se dérober de cette discussion et vider complètement son sac mêmre s'il allait se remettre à pleurer comme un bébé, il remonta son regard là où il l'avait posé avant et commença:
- Je viens d'Angleterre, de Londres, mais avant j'habitais à Preston. Je n'ai jamais été fils unique, j'avais un frère, un frère jumeau, et lui et mes parents étaient ce que j'avais plus précieux au monde. On vivait tous les quatre, plus heureux que n'importe quelle famille sur Terre. J'aimais et j'étais aimé, j'avais les meilleurs parents du monde et un frère qui me comprenait et pouvait se mettre à ma place mieux que quiconque. Mais, un jour, (sa voix se mit à trembler), en nous ramenant de l'école, mon père s'est tué dans un accident de voiture, un camion a perdu le contrôle sous la pluie et a foncé sur nous. Je ne me souviens que de ça, quand je me suis réveillé, mon frère et moi avions été sortis de la voiture et transférés à l'hôpital. On est pas restés inconscient longtemps, quelques heures à peine, d'autant plus qu'on est sortis de l'accident quasiment indemmes. Ce qu'on ne savait pas, c'était que notre père n'avait pas eu cette chance. Dès qu'on demandait où était notre père, les médecins nous regardaient tristement sans avoir le courage de nous dire la vérité.
Quand maman est arrivée, elle pleurait, mais la première chose qu'elle a fait, ça a été de nous serrer avidement contre elle, de nous embrasser, de nous toucher, comme si elle avait peur que nous ne soyons pas réels. Puis elle est partie voir les médecins, quand elle est revenue, elle nous as emmenés dans sa voiture sans un mot, elle semblait complètement sonnée, elle nous as bien attachés puis elle a roulé jusqu'à un hotel. Elle nous as lavés, soignés, puis elle est allée prendre une douche, en fermant pour la première fois la porte à clé. On l'a entendu pleurer longtemps sans qu'on puisse demander à ce qu'elle ouvre la porte tant nous étions stupéfaits de l'entendre sangloter pour la première fois. Quand elle est sortie, elle s'est couchée avec nous puis nous a déclaré en nous serrant fort que Papa ne reviendrait jamais, qu'il était là où les hommes vivent heureux et que dorénavant, il fallait faire en sorte que rien ne puisse nous séparer.
Le lendemain, on a embarqué dans un bateau pour la France. Ma mère s'est retrouvée seule à élever ses deux fils de 6 ans et à reconstruire sa vie dans un coin isolé de Lyon. Bien que ses premiers jobs comptaient beaucoup et lui prenaient beaucoup de temps, c'est elle qui venait nous chercher, c'est elle qui s'occupait de nous, elle arrivait à être tout le temps là pour nous. Elle prenait chacune de ses décisions en mettant en priorité notre protection et notre bien-être. Ça a été très dur pour elle, elle a vécu un enfer pendant quatre ans, et puis un jour, elle est revenue du travail avec le sourire, son regard avait changé et elle n'est pas venue dormir avec nous. Pour la premère fois depuis le décès de mon père, elle a dormi seule dans sa nouvelle chambre. Elle avait rencontré quelqu'un et commençait à aller de l'avant. Biensur, elle avait peur de nous choquer, de ramener un autre homme que papa à la maison, peur que ses enfants ne la soutiennent pas et qu'ils la rejettent. Elle nous a demandé et un jour, elle a ramené Jacques à la maison et nous l'a présenté. Une étincelle s'est rallumée dans ses yeux, un sourire s'est accroché à son visage et quelques mois plus tard, maman se mariait. Jaques était gentil, il aimait ma mère et il nous adorait.
Sauf que, depuis son arrivée, mon frère avait perdu son étincelle à lui. Les années ont passé, 5 je crois, et je savais qu'il était étrange mais je n'avais jamais réussi à comprendre pourquoi. Il s'enfermait souvent dans sa chambre, seul, me laissant de temps à autre entrer et rester avec lui. Plus le temps passait, plus il devenait distant et éteint. On ne le voyait pratiquement plus en dehors des repas. Maman me rassurait en me disant qu'il entrait dans la crise d'adolescent et que moi aussi, je serait peut-être comme lui d'ici peu. Et puis... un soir... ce soir-là..., articula difficilement le blond, il n'est pas descendu pour le repas. Maman m'a dit d'aller le chercher, mais il n'était pas dans sa chambre.... alors j'ai essayé partout et... au moment d'ouvrir la dernière porte, mon coeur s'est glacé dans ma poitrine, une intuition emprunte d'une profonde hantise s'est emparée de moi.... et quand j'ai poussé la porte, il était dans la baignoire, trempant dans son propre sang et la tête renversée. Je n'ai même pas pu crier, je me suis effondré, je n'arrivait pas à respirer, mon coeur se compressait douloureusement dans ma poitrine, sans que je puisse faire un geste pour lui venir en aide, même si je savais qu'il était trop tard.
Ma mère s'est tout de suite inquiété en entendant du bruit à l'étage et en ne me voyant pas revenir. Je l'entendais m'appeler tout en montant, son angoisse se trahissant dans sa voix et allant crescendo au fur et à mesure qu'elle approchait. Je l'ai entendu hurler alors qu'elle découvrait le corps inerte de mon frère. Jacques l'a tout de suite sorti de la baignoire, ma mère me serrant fort dans ses bras alors que son fiancé essayait de le réanimer, mais aussi bien elle que moi, nous savions que c'était perdu d'avance. Quand jacques a relevé la tête vers nous avec un regard grave et vaincu, j'ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillé. J'étais à l'hôpital, Maman avait tenu à m'y emmener après mon évanouissement, j'ai été inconscient pendant 2 jours. Durant tout ce temps, on avait déclaré le décès de mon frère et on l'avait fait incinéré, ma mère n'avait pu se résoudre à l'enterrer. J'ai pensé que tout ça n'était qu'un cauchemar, mais le vide au creux de mon âme était bien réel lui.
- Et que s'est-il passé ensuite? Est-ce que sa mort a été... était-ce un... demanda le brun sans pouvoir formuler le mot.
- Je me suis efforcé de croire qu'il y avait une explication plausible pour qu'il soit mort ainsi, je ne voulais pas accepter qu'il ait pu se mutiler volontairement. Je ne voulais pas croire qu'il était parti sans même m'avoir donné une piste pour le deviner et l'en empêcher. Il m'aurait au moins dit adieu. Et puis la réponse est arrivée tout juste en rentrant de l'hôpital. Je voulais dormir dans ses draps, je ressentais ce besoin de m'impreigner pleinement de lui une dernière fois. Ma mère était avec moi, voulant m'accompagner jusqu'à ce que je m'endorme, silencieuse mais présente.
Et puis, j'ai glissé mes bras sous l' oreiller, il y avait quelque chose, quelque chose qui n'est pas habituel de trouver sous un oreiller. C'était une enveloppe, il y avait mon nom dessus, c'était un message, un message de mon frère ! Je l'ai ouverte, angoissé, et moi et ma mère avons lu. Dedans, il nous a dit qu'il n'en avait jamais voulu à maman d'avoir trouvé quelqu'un d'autre que mon père dans sa vie et que ce n'était pas du tout pour cette raison qu'il était parti, comme se l'était imaginé ma mère. Il disait aussi... que depuis 3 ans... Jaques abusait de lui, souvent et avec toujours plus de perversion au fur et à mesure que le temps passait...
Fye ne put retenir davantage ses sanglots douloureux. Il sentit Kurogane raffermir sa prise sur sa main, la seule chose qu'il s'autorisait à faire pour le moment. Il fallait qu'il laisse le blond en venir à bout de son histoire tout seul.
- Il n'avait pas la force de briser le coeur de maman en lui disant que l'homme qui avait réussi à sauver son avenir violait son fils...mais il n'a pas pu en supporter davantage...et je n'ai même pas été là pour lui...je ne l'ai même pas compris... pleurait Fye.
- Tu ne peux pas te sentir coupable Fye, ce n'est pas ta faute...
- L'un et l'autre on était pareils, il était mon double, qui mieux que moi aurait pu voir ou comprendre ce qui se passait ?!!
- Ton frère a certainement tout fait pour le cacher. Réfléchis, qu'aurais-tu fais à sa place? S'il te l'avait dit, tu aurais voulu le protéger, visiblement, il ne le voulait pas. Ce n'est pas ta faute. Compris?
Fye le dévisageait aussi abasourdi qu'un prêtre qui aurait vu le pape rentrer dans un bordel. Normal, son ami était en train de lui dire que ce pourquoi il se torturait intérieurement depuis des années n'avait pas lieu d'être. Un peu mal à l'aise face à ce regard, le brun s'éclaircit la gorge.
- Et... qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite?
La main du blond se crispa dans celle de Kurogane et son regard s'assombrit.
-Cette lettre m'était destinée, à moi seul, sauf qu'à ce moment-là, je ne l'étais pas. Ma mère avait tout lu. Quand je me suis retourné vers elle, elle semblait attérée. J'ai bien cru qu'elle allait faire une attaque, ses mains s'étaient mises à trembler et elle avait la gorge nouée. Mais quelques minutes après, elle s'est levée, m'a serré contre elle et m'a dit de rester dans ma chambre quoi qu'il se passe en bas. Mon obéissance absolue envers ma mère a freiné mon envie d'aller tuer de mes mains le responsable de la mort de mon frère, mais quand elle a passé la porte sans me regarder et dans un état second, j'ai compris qu'elle n'avait pas freiné la sienne. Sur le coup, je n'ai rien trouvé de mieux que d'appeler sa police, j'avais trop peur de me mettre en travers du chemin de ma mère alors qu'elle n'était pas elle-même. J'ai attendu. Les voix ne s'élevaient pas en bas, et cela ne me rassurait pas forcément.
Quand j'ai aperçu par la fenêtre les girophares, je me suis précipité en bas, pour prévenir ma mère, et j'y ai trouvé le cadavre de Jacques gisant par terre, empoisonné, ma mère le rouant de coups furieux. Quand elle m'a vu, tout mon corps s'est glacé mais elle s'est relevée et m'a déclaré que Jacques ne pourrait jamais me faire de mal. Je me suis jeté dans ses bras en lui disant que j'avais fait une bêtise, que la police allait entrer. Elle m'a souri et m'a dit que j'avais bien fait, qu'elle même avait fait ce qu'elle avait à faire, me protéger et se venger. La police a défoncé la porte a arrêté ma mère. Il l'ont laissé me dire au revoir, mais avant qu'elle ne reparte avec eux, elle m'a chuchoté à l'oreille qu'elle était désolée, que je devais être fort et qu'elle ne pourrait pas supporter d'être enfermée loin de moi, sans qu'elle puisse veiller et sur moi et me protéger. Je ne comprenais pas ce qu'elle voulais me dire, mais la voir me dire adieu et me serrer aussi désespérément fort contre elle ne présageait rien de bon. Quand elle s'est dirigé vers les policiers, elle a soudainement attrapé un leur flingue... et s'est tuée d'une balle dans la tête.
Fye marqua une pause à ce souvenir douloureux, mais une douce pression provenant de la main de Kurogane sur la sienne l'encouragea à continuer.
- Cette nuit, de la famille , il ne restait plus que moi. J'ai passé la nuit dans le centre de police qui s'épuisaient à me trouver un foyer, mais mon père n'avait ni frères ni soeurs, et la soeur de ma mère avait catégoriquement refusé de me prendre sous son toit.
- Comment ça?
- Parce que dans la famille de ma mère, avoir des jumeaux était signe de malheur. Et rien que le fait que j'ai survécu faisait de moi le plus irradicable des démons. Malheureusement pour elle, le flic à qui elle eût affaire peu après lui fit part de toute son horreur face à sa conduite en y ajoutant quelques menaces judiciaires, et le tour était joué. Le lendemain, j'étais dans l'avion pour Londres et y rester trois longues et interminables années. Le policier avait peut-être fait céder ma tante, mais son aversion à mon égard, elle n'avait pas changé. Je t'avoue que la transition a été dure, je me suis plusieurs fois retenu d'aller rejoindre ma famille. La seule personne qui ne m'ait pas tourné le dos a été Chii, ma cousine. Elle a été là pour moi dans les moments difficiles et elle s'est efforcé d'égayer mon quotidien du mieux qu'elle le pouvait. Je lui dois ma présence ici, car sans elle, je ne serais pas resté dans ce monde. Mais le lycée s'est terminé, j'ai eu ma majorité, et ce jour-là, j'ai pris mes valises, j'ai fait mes adieux à Chii et j'ai pris le premier avion pour le Japon. Et la suite tu la connais, termina Fye avec un petit sourire triste. Alors, tes impressions?
Kurogane tiqua à la remarque de Fye et lui demanda:
- Pourquoi le Japon? Pourquoi es-tu venu ici alors que c'est bien un des seuls endroits de la Terre où tu figures comme le mouton blanc au milieu des moutons noirs? Pourquoi être venu dans un pays où tu serais encore distingué?
- Question pertinente Kuro-chan, tu dois me prendre pour un mazo. Mais le Japon m'a toujours fasciné, et j'avais l'intuition que quelque chose m'attendait là-bas, quelque chose qui allait changer ma vie. Biensûr, j'ai cru dur comme fer que c'était Ashura. Et puis je t'ai rencontré, Kurogane Suwa, avoua la blond en le regardant droit dans les yeux.
Kurogane fût autant pris au dépourvu par ces paroles que par ce regard bleu qui le transperçait et eût du mal à déglutir.
- Qu'est-ce que tu veux dire?
- Je veux dire que je savais que, d'une manière ou d'une autre, tu changerais ma vie. Je n'ai pas eu peur de toi alors que je restais sur mes gardes quand quelqu'un, aussi gentil soit-il m'approchait. J'avais peur du monde entier, et tu es le seul qui me faisait me sentir en sécurité, même si on ne se cotôyait jamais. Ce sentiment, je n'ai jamais pu le ressentir avec quelqu'un d'autre, pas même avec Ashura.
« Tu m'étonnes! » eût envie de lui crier le brun. Mais le rythme endiablé auquel battait son coeur l'empêcha de le faire. Au lieu de cela, il leva doucement les mains vers Fye, prit son visage délicatement et l'amena tout près du sien.
- Il y a pas de nom pour ce qui nous lie car nous-même on n'en trouve pas pour ce qu'on ressent l'un envers l'autre, mais je sais que je veux être là pour toi.
- Je sens au fond de moi que j'ai besoin de toi, Kurogane, sanglota le blond, ne détachant pas son regard des yeux rouge-sang de son ami.
- Je ne pourrai être là que si tu me laisses m'approcher de toi. Est-ce que tu me laisseras? Demanda le brun plus sérieux qu'il ne l'avait jamais été.
- Je vais essayer, pour toi. Pour nous, répondit le blond sans hésitation, les yeux perlant du doux liquide salé qu'étaient les larmes.
Sans pouvoir se contenir plus longtemps, Kurogane approcha lentement ses lèvres des siennes et les effleura le plus doucement possible. Fye se laissa faire et ferma les yeux, répondant au baiser du brun. Quand ce dernier commença à se montrer un peu plus passionné avec sa bouche, il ne put s'empêcher de renverser délicatement le corps de son amant sur le canapé et d'aller caresser du bout des doigts la peau blanche que laissait un peu entrevoir le T-shirt légèrement remonté du blond. Le brun fut un peu pris au dépourvu lorsque son partenaire commença à répondre à son avidité grimpante, enlaçant fermement son cou, écartant ses jambes pour en placer une pratiquement autour de la hanche de Kurogane, bougeant imperceptiblement son bassin contre lui. Le temps de retrouver ses esprits et surtout de reprendre son souffle, le brun rompit ces baisers langoureux et torrides.
- Fye, j'ai très envie de toi.
- Hin hin, souffla le blond qui écoutait à peine, les paupières à dei-fermée et la respiration saccadée.
Kurogane s'efforça de ne pas fixer ce visage à l'expression si érotique, quelques centimètres en-dessous du sien afin de ne pas risquer de s'ouvrir un casier judiciaire pour délit de viol. Quoiqu'à en juger par l'attitude de la victime, elle semblait être on-ne-peut-plus consentante.
- Donc si t'as un doute, c'est maintenant qu'il faut le dire.
Les doigts du blond allèrent se cramponner aux cheveux noirs de Kurogane et inclinèrent sa tête pour qu'il plonge son regard dans le sien.
- Fais-moi tien, Kurogane.
Le brun se fit la promesse de ne plus jamais laisser sortir Fye de son appartement. Il se rua violemment sur les lèvres du blonds, les dévorants avec une ivresse bestiale. Il voulait le prendre là, tout de suite, sur ce canapé, furieusement... comme il l'aurait fait avec les greluches qu'il ramenait chez lui. Mais Fye n'était pas une de ces greluches, et cela changeait complètement sa façon de voir et de vouloir les choses. S'il devait faire l'amour à Fye, il ne se précipiterait pas comme la première fois, il lui montrerait ce que c'est que d'avoir l'entière attention de Kurogane Suwa. Il voulait que cela marque le heune homme au fer rouge, qu'après cela, il ne veuille plus jamais être sans lui, plus jamais être touché par autre que lui, être aimé par autre que lui...
Fye, lui, semblait être en proie à une excitation plus violente et plus brûlante qu'il n'en avait jamais connue. Aussi, il fût un peu surpris lorsque le grand brun le saisit sous les genous et le souleva hors du canapé, se retrouvant agrippé à lui comme un koala à un arbre, le transporta jusqu'à la chambre et l'allongeat délicatement sur le lit. Aussitôt installé, le brun se replaça sur le blond et entreprit de lui retirer son t-shirt en remontant tout doucement ses mains du ventre jusqu'au torse de l'anglais. Ce dernier soupira sous ce doux toucher, un peu pris de court par ce changement d'attitude et de cadence, mais en rien insatisfait. Kurogane revint harceler ses lèvres avant de les descendre le long de la mâchoire de Fye, le long de son cou, et d'y mordiller doucement sa peau douce et sensible.
Le blond ne chercha pas à taire ses gémissements, il ne chercha pas non plus à empêcher ses mains d'aller s'accrocher aux épaules de Kurogane et il n'empêcha pas ses doigts de lui griffer légèrement le dos. Il se sentait bien, les caresses que lui prodiguait son amant le faisait vibrer de l'intérieur. Quand le brun descendit le long de son torse en le touchant avec sa langue, il frissonna intensément et fourra ses mains dans ses cheveux en soupirant bruyamment. Son corps se courba sensuellement à plusieurs reprises, exprimant le désir qu'il ressentait. Ce langage, Kurogane se surprit à le comprendre sans erreur. Pas besoin de mots, les réactions de son corps lui transmettait exactement ce qu'il voulait, comment il le voulait. Le brun ne pensait pas qu'une telle alchimie pouvait exister entre deux personnes. Il prenait plaisir à le toucher longuement, sensuellement, à pousser son excitation encore plus loin. Le blond avait beau se coller à lui, le suppliant implicitement d'entrer en lui, le brun, avec un sourire de loup, continuait de s'occuper de chaque parcelle se son corps en le regardant se tordre et se perdre dans la fièvre.
Dehors, une éclaircie perça les nuages gris peu engageants et vint se refléter sur les fenêtes de la chambre. Sa lumière vint jouer sur la peau des deux corps brûlants à présent nus qui se touchaient dans des étreintes passionnées. Kurogane se sentait fébrile, il n'allait plus pouvoir se retenir longtemps, il en mordait la chair si savoureuse de Fye d'impatience. De son côté, le blond n'eût pas autant de retenue et dans un cri étouffé, se relâcha entre eux. Ses joues s'empourprèrent encore plus qu'elles ne l'étaient déjà et son regard se voilà de honte. Kurogane ne lui laissa pas le temps d'ouvrir la bouche pour déverser un flot d'excuses comme il l'aurait fait. Il le recouvra entièrment de son corps et entra en lui. Le blond poussa un petit cri de surprise et ressentit une petite pointe de douleur alors que le brun lui mordait un peu fort la clavicule pour ne pas exploser. Il lui laissa quelques secondes d'adaptation avant d'entamer un lent et doux mouvement de va et vient dans le corps de Fye, ne précipitant rien, cherchant les endroits qui lui feraient du bien. Être pris en douceur était quelque chose que le blond n'avait pas beaucoup connu, il s'étonna d'autant plus lorsque son corps s'émoustilla de nouveau plus vite qu'il ne l'aurait cru. Ses gémissement se muèrent en petits cris, ses premières voyelles en syllabes qui appelaient le brun.
« Aaah... Kuro..nnnh....Oooh....Kurooooo.... »
De son côté, le brun s'efforçait de tout lui donner sans se relâcher, ce qui n'était pas chose simple, car il prenait son pied comme il ne l'avait jamais pris. C'était tellement intense, tellement fusionnel, jamais l'envie de donner du plaisir ne l'avait autant obsédé. Bientôt, l'un comme l'autre ne purent suivre la cadence endiablée de leurs corps et ils jouirent ensemble dans un duo de grognements rauques et de soupirs.
Leurs membres tremblants encore, leur souffle encore haletant et leur peau perlée de sueur, ils plongèrent leur regard dans celui de l'autre, allant trouver ce qu'ils ne pouvaient se dire avec des mots, de peur de briser cet instant magique. Kurogane alla lentement déposer un baiser sensuel dans le cou du blond puis remonta embrasser doucement ses lèvres avant de se laisser glisser à son côté. Il ferma les yeux quelques secondes le temps de reprendre haleine et attira Fye contre sa poitrine possessivement, fourrant son visage dans les cheveux blonds et humides du jeune homme. Ce dernier se pelotonna contre lui tout en embrassant son torse. Ainsi enlacés, ils s'adonnèrent à des caresses machinales avant de se laisser glisser vers un sommeil profond et réparateur, un sommeil agréable et apaisant qu'aucun d'eux n'avait jamais connu jusqu'à lors.
Dehors, l'éclaircie retombait, de gros nuages gris reprenaient leur place, annonçant un temps pluvieux et orageux. Pourtant, qui aurait cru que ce signe aussi sinistre et annonciateur soit-il, les affecterait si peu ?
La chaleur qu'apportait l'un à l'autre était tout ce qui comptait, peu allait importait le vent glacial qui viendrait étaindre leur feu.
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Finiiiiii ! (enfin juste le chapitre, hein, je vous rassure).
(Kuro) : ouais enfin ça vaudrait sûrement mieux que tu arrêtes là cette histoire à la con.
(Neko) : Contente de te revoir aussi Kuro, je vois que vous avez fini de faire la gueule et que vous daignez revenir me parler.
(Fye) : Bah tu le connais, s'il peut envoyer chier quelqu'un il y va sans hésiter. Pis vu qu'il y avait qu'à moi qu'il parlait bah il a eu envie de varier. Content de te revoir.
(Neko) : Si j'avais su, je me serais abstenue. En tout cas il a fini par arriver ce chapitre. Bon comme je le disais, c'est honteux il s'est écrit trèèèèès lentement, y a eu au moins un mois avant de finir les deux dernières lignes xD.
(Kuro) : Pourquoi ça ne m'étonne pas ? Ah oui, c'est vrai. C'est parce que je sais d'une valeur sûre que tu es une pauvre geekette feignante qui a du mal à connecter les 2 neurones qui lui reste.
(Neko) : Ca faisait si longtemps que ça qu'on s'était pas adressé la parole ? Ou alors Fye t'as refusé une avance, parce que là, c'est un festival.
(Kuro) : Fais pas chier.
(Neko) : Aurais-je visé dans le mille?
(Fye) : Heu moi je dis plus rien.
(Neko) : Pourtant je suis sûre que ça intéresserait tout le monde de savoir pourquoi tu....
(Kuro) : TU DIS UN MOT DE PLUS ET JE FERAI EN SORTE QUE TU PUISSES PLUS TOUCHER UN CLAVIER, T'AS COMPRIS ??!!!
(Neko) : Bon ok, t'énerve pas Kuro... tu sais je conçois que ça puisse être dur de se faire refoul... (esquive un parpaing et détale)
(Kuro) : J'VAIS TE DEMOLIR LA TRONCHE, SALE FIKEUSE DE MES 2 !!! TU VAS !!!!(court après l'auteur)
(Fye) : J'adore ces touchantes retrouvailles.
(Neko & Kuro) : (de loin) OH TOI TA GUEULE !
(Fye) : Bon bah vu que Neko est en train de se faire éviscérer avec des baguettes, je crois qu'elle va pas être en mesure de vous dire au-revoir (ou adieux) donc je déclare ce chapitre clos et je vous dit au prochain poste, s'ils ont arrêté de se battre et surtout si Neko ne meurt pas.
ALLERACIAOBONSOAAAAAAAARGH!!!!!!