Titre : La prophétie des Fondateurs

Rating : T, avec possibilitée de changement en cours de route

Pairing : Pleins ^^ Mais je vous laisse la surprise . . . et n'allez pas regarder les noms des deux personnages principaux de la fic, ils ne sont pas ceux du couple phare de l'histoire.

Disclaimer :Vous le connaissez tous, hein, tout ce qui n'est pas à J.K. Rowling ( c'est à dire un dixième de l'histoire --') est à moi.

Résumé : Ils sont quatre et ont débarqués sans prévenir, brisant de ce fait ma petite vie bien ordonnée. Je n'ai jamais demandé à des sorciers d'intégrer mon univers. Et encore moins à des sorciers morts !

Petit mot de l'auteur :Coucou ! Me revoilou avec une nouvelle fic. Ce premier chapitre n'a pas encore été corrigée, mais c'est parce que ma bêta à beaucoup à faire, donc je vous mets la version non-corrigée pour l'instant, et je la remplacerai plus tard.

Dans cette nouvelle fic, j'inaugure une écriture différente d'avant, que je teste pour voir ce que ça donne. Premièrement, ce sera du présent, ce qui va me changer de mon habituelle utilisation du passé. Deuxièmement, cette histoire contiendra des points de vues différents. A ce stade de mon écriture (4 chapitres de faits), j'en ai utilisé quatre. Nous verrons bien ce que cela va donner. Enfin bref, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions et de conseils : on sait jamais, ça peut servir. ^^

Je tiens aussi à préciser qu'il n'y aura pas de mise à jours régulières, vus que je ne peux pas écrire comme je le souhaite ( déjà que j'ai du mal à trouver le temps pour La Seconde Guerre --') alors ne m'en veuillez pas si les parutions sont parfois espacés d'un mois, voir plus !

Voilà, je vous laisse avec le premier chapitre. Pour les lecteurs qui me suivent, je les préviens que j'ai fait comme d'habitude : un premier chapitre où on ne comprend pas grand chose ! lol

Allez, bonne lecture tout le monde !


Chapitre 1 : Visite surprise

Je tapote allégrement contre la vitre de ma fenêtre.

Cette saleté de guêpe ne veut pas s'en aller, et ça fait bien dix minutes qu'elle me bourdonne dans les oreilles, ayant été à l'origine de mon réveil matinale.

Saleté, tu mériterais que je t'arrose, ça te ferait les pattes.

En étouffant un long bâillement de ma main, je me décolle de mon velux et jette un regard sur ma chambre mansardée, totalement désordonnée.

Mon lit longe le toit incliné et c'est, à genoux sur les draps aux arabesques orange pétant, que je me suis amusé à tenter de faire fuir la vilaine bête.

A côté de la tête de mon lit, ma table de chevet, avec le livre que je lis depuis des mois posé dessus et que je n'ai pas ouvert depuis des semaines, et mon portable que j'ai encore oublié d'éteindre hier soir.

Plus loin, mon bureau, l'ordinateur portable ouvert dessus, ronronnant dans son état de veille. Ma mère va encore gueuler quand elle va voir sa note d'électricité.

En face de mon bureau, mon armoire, l'une des portes ouvertes et laissant échapper deux ou trois débardeurs plus ou moins pliés.

Entre mon lit et mon armoire, un miroir sur pieds, sur lequel pend encore la chemise que j'ai hésité à mettre il y a deux jours, avant d'aller au lycée.

Sur le mur opposé à celui qui soutient mon lit, à côté de la porte, une ridicule étagère, envahie de bibelots. Principalement des dragons, des licornes, des centaures, des lutins et toutes sortes de créatures magiques. Bizarrement, ni elfes, ni fées n'ont élus domiciles sur ces planches de bois, créatures magiques étant pourtant les plus connus au monde. Mais j'ai toujours eu l'impression que ces deux races là étaient une invention, contrairement aux autres. Mêmes les korrigans me semblent plus réalistes que les fées.

Étirant mes membres endoloris, je me décide à quitter mon lit, ayant vérifié l'heure sur mon portable. A dix heures passés, mes parents sont sûrement réveillés, ainsi que le démon qui me sert de petit frère.

Je pose mes pieds sur le linoléum froid et réprime un violent frisson. Maintenant, faut que je me mette à la recherche de mes chaussons.

En penchant dangereusement la tête, assise sur le rebord de mon lit, je les aperçois en train de bailler aux corneilles tout au fond. Ces saletés vont m'obliger à aller ramper sous ce foutu lit, là où je passe l'aspirateur tout les trente-six du mois. Là-dessous, les moutons de poussières ont la taille d'un chaton et ont l'air beaucoup plus dangereux qu'une bombe atomique.

Soupirant, je me glisse à terre, rampe comme prévu jusqu'à ces fichus chaussons et ressors couverte d'acariens. Heureusement, je ne suis pas allergique à ces petites bestioles.

Je me secoue, fais tomber un peu de poussière sur le sol et me dirige vers la porte pour sortir de ma chambre. Je longe le couloir dont les murs sont constellés de photos de familles, descends les escaliers et pénètre dans la cuisine, où mon père en costume-cravate prend son petit-déjeuner, le journal déplié devant lui. Ma mère est, elle aussi à table, mais en robe de chambre. Le monstre n'est pas encore levé.

- Bonjour, je fais en entrant dans la cuisine.

Ma mère me sourit et je viens lui coller une bise sonore sur la joue, avant de faire de même à mon père qui me tend la sienne, sans quitter son journal des yeux.

- Bonjour Adélaïde, me dit ma mère. Bien dormi ?

- Une abeille m'a réveillé, je ronchonne avant d'ouvrir le placard qui renferme les paquets de céréales.

- Ah bon ? S'étonne ma mère. Ce n'est pourtant pas la saison.

Je lève les yeux au ciel.

Pas la saison ? Nous sommes pourtant déjà pratiquement à mi-Septembre, alors l'Été n'est pas encore tout à fait terminé.

Baillant à m'en décrocher la mâchoire, je verse mes céréales dans un bol, me sers un jus d'orange, fais griller deux tranches de brioches que je tartine de pâte à tartiner et m'assois à table. Mon père a délaissé son journal et me regarde en souriant.

Qu'est-ce qu'il me veut ?

- Comme toujours, tu es à côté de la plaque le jour de ton anniversaire, claironne mon père, des étoiles plein les yeux alors que je mords avec appétit dans ma première tartine.

Je lui lance un regard vide, style bovin.

Je l'avais oublié celle-là.

Étrange comme je ne me suis jamais rappelé la date de mon anniversaire. Mes amis en parlent pendant trois semaines avant le leur, mais le mien me passe tous les ans au dessus de la tête. J'ai jamais compris pourquoi.

- Joyeux anniversaire, ma chérie, fait ma mère en m'embrassant sur le front avant de déposer un paquet enveloppé dans un papier cadeau à l'effigie de Mickey devant moi.

Je délaisse finalement ma tartine, et attrape le paquet que je secoue à côté de mon oreille.

Bof, ça ne fait pas beaucoup de bruit, et comme mes parents n'ont pas criés au scandale, c'est que ce n'est pas fragile. Je déchiquette joyeusement l'hideux papier, certainement retrouvé dans un fond de placard et datant de l'anniversaire de mon frère en Avril dernier, et en sort une boîte en carton.

Je souris.

Encore une fois, mes parents ont su ce que je voulais, sans que je ne soupçonne quoi que ce soit. C'est peut-être pour ça finalement, que je ne me souviens jamais de mon anniversaire. Pour avoir des cadeaux somptueux.

Le jour de mes quinze ans, ils m'avaient offerts le dernier cri en matière de téléphone portable. Pour mes seize ans, ils m'avaient achetés un ordinateur portable, celui-là même que j'avais brièvement repéré dans une vitrine quelques semaines auparavant. Pour mes dix-sept ans, cette année, ils m'offraient le dernier baladeur à la mode, un i-pod flambant neuf.

Mes copains allaient en crever de jalousie.

Me levant, j'embrasse à nouveau mes parents en les remerciant.

Je n'ai peut-être jamais réussi à retenir la date de mon anniversaire, mais je sais quand même être heureuse de recevoir des cadeaux !

Je suis en train de déballer consciencieusement mon i-pod de son sac de bulles, quand Benjamin entre dans la cuisine à son tour, les yeux encore ensommeillés. Il se réveille bien vite quand il voit ce que j'ai entre les mains.

- Il y en a qu'ont de la chance, grommelle-t-il dans sa barbe inexistante, avant de préparer son petit déjeuner.

Je tire la langue à son dos me faisant face et retourne à mon nouveau jouet.

J'ai trop hâte de l'essayer.

Le bruit de la chaise de mon père qui racle le sol me tire de ma contemplation et je le vois poser son bol de café vide dans le lave-vaisselle, avant de nous embrasser tous les trois et de partir travailler.

Mon père est médecin généraliste, mais ce n'est pas grâce à lui que notre maison, quoi que de taille normal, semble aussi riche. Ma mère est une artiste reconnu dans toute l'Angleterre, de part ses peintures. Chacune de ses toiles se vendent comme des petits pains, et l'argent qu'elle gagne sert principalement à nous gâter mon frère et moi, à Noël et aux anniversaires. Je suis même parfois obligé de râler pour qu'elle pense un peu à elle.

Ayant fini de manger, je me lève, débarrasse ma table, et sors de la cuisine avec mon nouvel acquis. Je remonte dans ma chambre, dépose l'i-pod sur mon bureau parmi mes feuilles de cours volantes, attrape mes vêtements posés sur le dossier de ma chaise et cours m'enfermer dans la salle de bains.

Je me sépare de ma grande chemise de nuit grise à l'effigie de Bugs Bunny, et actionne l'eau de ma douche avant de me glisser dessous avec délice. Bien que brûlante, l'eau m'apaise et me détend. Je me lave les cheveux rapidement, puis le corps et sors de la cabine.

J'ai embué le miroir au dessus du lavabo et je fais partir les minuscules gouttelettes d'eau à grands renforts de coups de serviettes avant de commencer à me brosser les dents, tout en me regardant dans le miroir.

Je suis une adolescente de taille moyenne et d'un poids normal, bien loin des planches à repasser qui arpentent régulièrement les podiums sur l'écran de notre télévision. Le petit bidon que je possède est là pour me le rappeler gentiment. Mes cheveux sont raides et d'une banal couleur châtain clair, bien que ma mère affirme y voir de temps à autres des reflets roux. Elle doit fumer quelque chose de vraiment fort ces jours-là. Seuls mes yeux ont quelque chose de différents. A ma naissance, ils étaient bleus, comme tous les autres bébés. En grandissant, ça a changé. Aujourd'hui, ils changent de couleur comme ils le souhaitent. Un jour ils sont bleus, le lendemain vert et le surlendemain gris ! Seule la couronne jaune qui entoure ma pupille est immuable.

Crachant le dentifrice restant dans ma bouche, je prends une gorgée d'eau pour finir de rincer ma cavité buccale et commence à m'habiller. J'enfile mes sous-vêtements, mon jean noir et mon débardeur blanc avant de sortir de la salle de bain et de la laisser à Benjamin qui s'y engouffre rapidement, à peine suis-je sortie.

A treize ans, ce gamin reste une énigme pour moi.

Je retourne dans ma chambre, lance un regard désespéré à mon lit et me résigne à le faire. Une semaine que je dors dans des draps défaits, et ça commence à faire beaucoup. De plus, ma mère peu débarquer à tout moment et voir le bordel indescriptible qui règne dans ma piaule. Avec un soupir, je me motive pour la ranger un tant soi peu.

Je commence par faire en sorte que les vêtements n'aient pas l'air d'essayer de s'échapper de mon armoire, puis fourre en vitesse mes feuilles dans mon trieur. Tant pis, je me débrouillerai lundi matin pour retrouver mes cours. Je ramasse ensuite les quelques affaires qui traînent par terre et les dépose là où elles doivent être.

- Adel ? Crie ma mère depuis le rez-de-chaussée.

Grognant, je passe ma tête par l'embrasure de ma porte et lui demande ce qu'elle veut.

- Il faut que je sorte m'acheter de la peinture. J'ai rendez-vous ensuite avec Claire ce midi, et Benjamin est attendu chez Thomas pour onze heures, alors tu seras toute seule aujourd'hui. Ton père rentrera pour dix-sept heures normalement, laisse un mot si tu sors.

- Ok, je réponds avant de retourner dans ma chambre.

La journée seule à la maison ? Tant mieux, ça faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé !

Je refermai la porte et m'installa à mon ordinateur que je remets en marche. En cliquant sur l'icône d'MSN, je remarque que j'ai reçu deux mails depuis hier soir. Certainement des tests me venant d'Amy qui est accro à tous ces trucs.

Après vérification, il s'avère que c'est exactement ça et ils partent à la poubelle sans que je ne les aie ouverts. Je branche mon i-pod sur l'ordinateur et commence à faire le plein de musiques.

Cela me prend une dizaine de minutes au cours desquels j'entends mon frère sortir de la maison et verrouiller la porte derrière lui.

Je débranche mon i-pod et mets les écouteurs, histoire de vérifier que tout fonctionne parfaitement. Retentit alors les premières notes de Roxane, tube de Police.

Je me lève et m'installe en travers de mon lit, écoutant la musique, et mon regard se fixe sur les dessins de mon enfance, accrochés à la mansarde.

Tous représentent les mêmes personnages, à l'infini. Deux hommes, un blond et un brun et deux femmes, elles aussi blonde et brune. De cette collection, il y en a un seul qui ressort, différent des autres. Il représente quatre animaux : un aigle, un lion, un serpent et un autre que je n'arrive pas à reconnaître.

Mes parents ont été intrigués quand j'ai commencé à dessiner ces quatre personnes, car je ne dessinais jamais rien d'autre. Ils n'ont jamais compris pourquoi. Moi oui.

J'ai toujours été une enfant solitaire, comme disaient mes maîtresses. Mais elles ignoraient que je n'avais jamais été seule. Depuis ma naissance. Aussi loin que remonte ma mémoire, ils ont toujours été là, autour de moi. Rarement ensembles, parfois à deux, souvent seuls. Ils veillaient sur moi à tour de rôles. La femme blonde était la plus maternelle avec moi. Elle me racontait des histoires de sorciers qui se battaient pour leur liberté contre des mages noirs, qu'il y avait des lieux en Angleterre, emplies de magies. Elle a toujours su me faire rêver. Elle a été la première que j'ai vue.

Ensuite, ça a été le tour de la brune. Plus froide, plus distante. Elle m'a beaucoup apprit. Personne n'a jamais su d'où me venait cette connaissance à tout ce qui a attrait à la magie, aux créatures imaginaires. Moi je sais que c'est elle qui m'a tout enseigné.

Le troisième a été le blond. Il est apparu le jour de mon sixième anniversaire. Ce sont les deux femmes qui me l'ont présenté. Lui, il m'a enseigné d'autres choses, celles que l'on n'apprend pas par cœur ou dans les livres. Il m'a enseigné le courage et l'humilité ainsi que la loyauté. Et il a été le premier à m'apprendre à me défendre contre les enfants qui se moquaient de moi parce que je m'écartais toujours d'eux. J'ai appris à taper là où ça fait mal.

Le dernier, le brun, était le plus rare. Je crois qu'il n'a jamais réellement apprécié ma présence, et je me suis toujours demandé alors pourquoi est-ce qu'il revenait. Je voyais très bien qu'il venait quasi à contre cœur. Pourtant, ça ne l'a pas empêché de m'enseigner aussi différentes choses. Tout d'abord à être maligne, rusé et à ne jamais me laisser marcher sur les pieds. Il m'a lui aussi appris à frapper, mais pas avec les poings, avec les mots. Il m'a apprit à être ambitieuse, à toujours aller au bout de ce que je voulais.

Le jour de mes neuf ans, ils ont disparus. Ils se sont tous réunis autour de moi, m'ont regardé longuement, sans parler, puis ont disparus. Ils se sont effacés, tout simplement, sans que je ne comprenne pourquoi et comment.

Plus tard, alors que je devais avoir dix ou onze ans, j'ai entendu parler d'amis imaginaires. J'ai alors compris que c'était ça. Que je les avais inventés, pour m'accompagner, moi, l'enfant solitaire. Et ensuite, ma vie est devenue normal. Je me suis fait de vrais amis, des gens en chair et en os, que tout le monde pouvait voir et mes parents ne se sont plus inquiétés de me voir parler toute seule, regardant dans le vide, comme si il y avait quelqu'un. Plus tard, ils m'ont avoués que souvent ils avaient été tentés de me soumettre à des tests pour savoir si je n'avais pas un problème d'ordre psychique. Ils ont abandonnés l'idée quand j'ai eu neuf ans et que j'ai pleuré deux jours entiers, suite à leur disparition.

Je fronce les sourcils en regardant les dessins.

Pourquoi est-ce que je repense à ça aujourd'hui ? Cela fait bien longtemps que je les ai oubliés et à présent ils reviennent à ma mémoire. Peut-être un passage de mélancolie. Il faut que j'appelle Amy dans ces cas-là, il n'y a qu'elle qui arrive à me faire sortir de ma morosité.

Je me redresse et m'assois sur le bord de mon lit.

Et c'est là que je les remarque.

Ils sont là, tous les quatre et me font face.

Je sais que je ne rêve pas, que ce n'est pas un souvenir, car si c'était le cas, je ne pourrais pas les voir aussi nettement que ça.

La blonde est tout à gauche. Elle est un peu enrobée, mais ça lui va bien. Elle a des yeux marron chaleureux et ses cheveux sont coupés court sur sa nuque, à la garçonne. La brune, plus mince, se trouve après elle, vers la droite. Ses cheveux à elle sont tenus lâchés dans son dos, tenus en arrière par un bandeau de soie bleu clair qui est de la même couleur que ses yeux. Vient ensuite le blond, musclé, les cheveux mi-longs et emmêlés encadrant son visage et les yeux bleus. Le dernier, le brun plus fin que son ami, a sa chevelure attaché en catogan par un lacet de cuir couleur argent et ses yeux noirs semblent me juger.

Leurs tenues sont étranges, détail auquel je n'avais pas prêté attention, enfant. Ils portent tous des robes, par dessus lesquels des capes sont attachés, soit au niveau de l'épaule pour les hommes, soit au niveau du cou pour les femmes. La tenue de la blonde est jaune et noir, et sur sa cape est imprimé un animal que je ne reconnais pas, quelque chose à quatre pattes. La brune est de bleu et bronze et l'animal cousu sur sa cape est un grand oiseau aux ailes déployées. Le blond à la tenue la plus tapageuse, rouge et or, et son blason est un lion majestueux monté sur ses pattes arrière. Le brun, quand à lui, est habillé de vert et argent, et sa cape est frappée d'un serpent dressé, dont le bout de la queue est enroulé sur elle-même.

Je laisse mon regard errer sur leurs visages, ne laissant rien transparaître de mon émoi intérieur. Je suis complètement paniqué et me demande si je ne suis pas subitement devenue folle.

- Merlin ! S'exclame soudain la blonde, les larmes aux yeux. Elle a tellement changé, c'est une femme maintenant.

Sa voix est agréable à entendre, je l'avais presque oublié. C'est un timbre chaud et aimant. Enfant, je la comparais souvent à du chocolat chaud épais et moelleux. C'est toujours d'actualité.

- Helga, fait la voix posée de la brune, calme-toi, nous venons tout juste d'arrivée.

Je l'avais toujours cru froide, mais c'était une erreur. A présent, je sais qu'elle est tout aussi passionné que la blonde, sauf qu'elle sait se retenir.

- Je lui donne deux secondes avant de tenter de l'étouffer, plaisante le blond avec un grand sourire en direction de la blonde.

Celle-ci lui tire de la langue pour toutes réponses.

- Peut-être pourrions-nous lui expliquer ce que nous faisons là, propose alors le brun, ne me lâchant pas du regard. Je pense que nous n'avons pas envie qu'elle se mette à faire une crise de panique.

- Elle nous connaît déjà, pourquoi voudrais-tu qu'elle panique ? Demande le blond, visiblement étonné par la remarque de son homologue masculin.

- La dernière fois qu'elle nous a vus, c'était il y a huit ans, il y a de fortes probabilités qu'elle ne se souvienne pas de nous tel qu'on le voudrait.

- Toi, c'est sûr, elle a dû t'oublier quand on se souvient de quelle manière tu agissais avec elle. Mais moi, j'ai dû lui rester graver en mémoire. J'ai été le premier à lui apprendre à se défendre, et je me souviendrais toujours du premier garçon qu'elle a castré. Ah, que d'émotions, fit-il en essuyant une larme imaginaire.

Le brun lève les yeux au ciel.

- Il n'y a vraiment aucune limite à ta connerie.

- Ma connerie ? Se rebiffe le blond. Non mais de quel droit tu te permets de me parler ainsi, face de serpent !

Le brun lui renvoya un regard flamboyant.

- Face de serpent ?! Est-ce que moi je t'insulte en te traitant de lion impuissant ?

Pour réponses, le blond lui saute dessus avec sauvagerie, et tente de l'étrangler.

Stoïque, je regarde le spectacle.

Je suis doucement en train de me demander qui je dois appeler en premier une fois arrivée à l'asile le plus proche : mon père ou ma mère ?

- Adélaïde, mon cœur, peux-tu leur demander de se calmer s'il te plait ? Si c'est nous, ils ne nous écouterons pas et nous n'avons malheureusement pas de temps à perdre.

Je tourne lentement la tête vers la blonde qui vient de parler.

Elle connaît mon nom. En fait, ils semblent tous me connaître. Cela veut-il dire que ce que je croyais finalement être des amis imaginaires, ne l'était pas ? Mais alors, une question subsiste :

- Qui êtes-vous ?

Ma voix n'a été qu'un souffle, à peine audible. Pourtant, cela suffit pour que les deux combattants se relèvent, à peine essoufflé, et se mettent à s'ignorer. J'ai comme l'impression que c'est une habitude chez eux, ce genre de rixes.

- Qui nous sommes ? Eh bien, je pense que l'on peut commencer par donner nos noms, fait la brune. Je suis Rowena Serdaigle. Mon amie que voici se nomme Helga Poufsouffle, et les deux imbéciles qui se battaient sont Godric Gryffondor et Salazar Serpentard.

Tous me font un sourire plus ou moins grand.

Rowena m'en tend un poli, Helga à l'air de s'étouffer avec le sien, Godric a plutôt l'air de poser pour une pub et Salazar à tendance à tirer la tronche.

Et moi, je sens que je ne suis pas loin de la crise de nerfs.


Et voilà, un début de mise en place de fait. Le prochain chapitre sera la suite direct de celui-ci je pense, ou alors je mettrai celui où on retrouve Harry. Je verrai selon mon humeur. ^^

J'espère que ça vous aura plu ce début.

A bientôt !

Kissous.