Titre : Lien

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Hélas, ils ne m'appartiennent pas, et c'est bien dommage =(

Résumé : Deux corps, un même mouvement, deux personnes un même lien.

Genre : ficclet

Couple : Arthur/Merlin

Thème : Mouvement

Note : écrite pour la commu 5 sens.

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Deux corps et un même mouvement. Un échange de regard. L'un sourit, l'autre se retient, mais leurs yeux disent la même chose. Bien sûr l'admettre c'est différent, ils vont parler d'amitié, de lien très fort. Pas plus, jamais, mais leurs cœurs eux savent ce qu'il en est.

Merlin confierait sa vie à Arthur. Arthur serait prêt à sacrifier la sienne pour Merlin. Ils ne sont plus prince et serviteur, et ils sont plus qu'amis, inutile de le nier.

Quand l'un s'éloigne, l'autre le suit, l'un regarde en arrière, il y voit l'autre derrière, toujours dans ce même mouvement, comme s'ils étaient des pantins accrochés au même fil.

D'ailleurs le dragon ne le répétait-t-il pas tout le temps à Merlin ? Une seule destinée pour eux deux.

Certes Arthur trouvait que Merlin parlait trop, tandis que le jeune enchanteur, lui, prenait souvent le prince pour un idiot arrogant et têtu. Pourtant quelque chose les reliait, sans que ni l'un ni l'autre ne comprennent réellement quoi.

Il n'y avait pas qu'eux pour s'en rendre compte, beaucoup de gens leur faisaient remarquer : « vous avez l'air de beaucoup tenir l'un à l'autre ». Parce que personne n'était dupe, on voyait à quel point ils étaient liés, et ce à des kilomètres à la ronde.

Même Uther Pendragon, au fond de lui le savait, mais il fermait les yeux, refusant d'admettre quoi que ce soit qui pourrait nuire à l'idée toute faites qu'il s'est construit de son fils. Au pire, il pourrait toujours le marier plus vite à Morgana. Et envoyer Merlin dans une autre contrée, l'éloignant du prince. Il pourrait toujours faire ça, le moment venu, oui.

Cependant, est-ce que vraiment il réussirait à séparer Merlin et Arthur ? Cela restait à voir. Après tout il semblait impossible de séparer la face et le revers d'une pièce. Même éloignés l'un de l'autre, ils trouveraient certainement le moyen d'être ensembles, au moins par la pensée.

Mais ils n'y songent pas, à cette séparation. Ils ne veulent pas y songer. Pour l'instant, ils suivent juste leur chemin, sans se quitter des yeux. Arthur donne le plus de tâches possibles à Merlin, et celui-ci les exécute, tout en essayant de sauver la vie au prince quand il se met bêtement en danger. Laissant leurs pensés secrètes, pour combien de temps encore ?

Habillant son maître pour la nuit, le jeune serviteur le dévore des yeux, et Arthur s'en rend bien compte, puisqu'il lui rend ses regards. Alors pour combien de temps encore vont-ils tenir à se mentir ?

Merlin face à Arthur, qui se fixent. Et qui dans un même mouvement se reculent, alors que tout en eux hurlent l'envie de se serrer l'un contre l'autre.

Un soupire, une hésitation, et puis l'enchanteur quitte la pièce.

Arthur s'asseoit. Il se relève. Non, il ne doit pas paniquer, il doit juste faire comme d'habitude, ne pas regretter. Mais chaque pas que Merlin fait et qui les éloigne le tiraille. Tant bien lui que le serviteur d'ailleurs. Le prince se rassoit, regarde le mur en face de lui. Un mur, pas si haut que ça, pas si grand, le mur de sa chambre, si vide, si froid, mais pas si difficile à franchir. D'ailleurs, c'est un mur avec une porte.

Le blond se lève une nouvelle fois, faisant tomber sa chaise dans la précipitation, et quitte la pièce. Dans le couloir il rattrape Merlin, choppe son bras pour le retenir.

Il ouvre la bouche prêt à tout lui dire, pendant que le brun le regarde presque avide de l'entendre.

Et puis…

- Bonne nuit Merlin

Voilà les seuls mots qu'il ose dire. L'autre lui sourit, presque tristement.

- Bonne nuit Arthur.

Et dans un même mouvement ils se séparent, tandis que leur cœur s'éteint.

Un jour peut-être, un jour… Mais pour l'instant tous deux s'en vont dormir de leur côté.

Et dans leur rêve, laisseront leur désir causer, et s'avoueront enfin qu'ils s'aiment.

Fin.

L'autatrice : vive le Arthur/Merlin *O*