A PRENDRE OU A LAISSER

Chapitre 1 :

« Oh, non ». Un des sacs de l'épicerie s'échappa des mains pleines de Sakura. « Oh mon Dieu , ne me faites pas ça à moi. J'ai toujours été bonne avec vous, n'est-ce pas ? »

Elle gémit pitoyablement et se pencha pour ramasser le sac tombé, luttant pour le remettre avant de finalement le tenir entre ses dents. Forcément elle ne jeta pas un œil à la boite de putains de chatons posée sur le seuil de sa porte quand elle monta de quelques pas, se débrouilla d'une manière ou d'une autre pour tirer la clé hors de sa poche avec deux doigts et la glisser dans le verrou. Elle ouvrit sa porte, fit quelques pas à l'intérieur, trébucha sur la putain de boite et atterrit par-terre en brisant la baguette de pain.

Elle donna un coup de poing sur une tuile de l'entrée. « Calme, Sakura. Reste calme. Le pauvre connard qui a laissé ces chatons orphelins devant ta porte ne sait pas ce qui vient de se passer ». Elle avait frappé fort et elle ramassa la tuile tombée. « A moins que ça ne soit Kakashi, et dans ce cas il a intérêt à les reprendre. »

Elle laissa la porte ouverte, la clé dans la serrure, posa la nourriture qui avait résisté à la chute sur le comptoir, se brossant les cheveux avec les mains . Elle s'affala dans le canapé, laissant les foutues courses et les foutus chatons, et regardant fixement par la porte ouverte la boite sur le porche.

« Très bien »,dit-elle, lui lançant un regard noir. « Les priorités. Le plus important : Me nourrir. Le deuxième plus important : me laver. Le troisième plus important : rester confortablement dans ma maison loin de mes parents. »

« Dernière chose importante : aider des chatons orphelins. »

En parlant du loup, un chaton se barra du groupe, ses jolis yeux argents brillants dans la lumière du crépuscule et sa fourrure bleue se hérissant intégralement.

……. Sa fourrure bleue ?

Sakura sauta du canapé, une lueur de colère dans les yeux, et attrapa le chaton. Il était étonnamment en bonne santé pour un orphelin. « Quelqu'un t'a teint ? » , demanda-t-elle avec incrédulité , regardant si le chaton avait des blessures. « Qu-Qu'est –ce que ça veut dire ! Je ne peux pas croire que quelqu'un ferait ce….ce genre de choses….. ».

Un autre chaton rampa et se suspendit sur le bord de la boite en carton, ses pattes argentées glissant sur le rebord. Sakura le sortit également de la boite.

Elle reposa le bleu et regarda celui-ci. « Des yeux violets. Joli »,marmonna-t-elle, jouant avec ses moustaches pendant un moment avant qu'il ne gronde et essaye de se retourner. « Je me demande si tu es une fille …. ? ». Elle le retourna et il poussa un cri aigu. « Oh, nan, tu es définitivement un garçon. »

Elle le reposa dedans, en surveillant les autres, qui rampaient tous dans la boite, miaulaient, sifflaient et crachaient. Elle grimaça, tira la boite à l'intérieur et ferma la porte. La lumière fut masquée par le joint de la porte. « Quelle bande de sauvages vous êtes. »

Une fois à l'intérieur, elle posa la boite sur la table et en sortit chaque chatons, uns par uns, les courses complètement oubliées. "Un bleu, mâle. Un gris, mâle. Un noir, mâle. Un doré, un autre mâle. Un marron, encore un mâle. Un orange – oooh un chat tigré ! J'en ai toujours cherché un comme ça. Un mâle aussi. Et le meilleur pour la fin, un blanc…. Il est vraiment sale ». Elle fronça les sourcils et posa le chaton, qui se retourna et s'immobilisa, sous son regard déconcerté. « Comment tu as fait pour te rouler seulement à moitié dans la boue ? »

Elle les rassembla dans ses bras, soupira, et les reposa délicatement dans la boite. « Est-ce qu'il y a un nom écrit sur la boite ou autre chose ? » Elle vérifia sur les cotés, où l'on pouvait lire : « Qu'un bon karma guide votre destin », imprimé soigneusement.

Elle se passa une main sur les yeux. « Bon karma…..Ouais… ». Elle se leva et marcha dans la cuisine, rangeant les courses qu'elle mit hors de la vue des chatons .

Le chaton bleu ressortit sa tête, suivit rapidement par le chaton blanc et sale. Celui argenté maîtrisa les deux , plaçant une patte sur leurs têtes et…. lui lança un regard noir ? Il lui lançait un regard noir ?

Elle soupira et jeta les sacs vides. « Je ne peux pas prendre soin de vous les gars. Je suis désolée mais….. j'ai tout juste assez d'argent pour moi-même. »

Le chaton bleu disparut dans la boite une fois de plus, et le chaton argenté prit sa place. Il miaula avec espoir. Le cœur de Sakura se serra. « Oh, ne me fais pas ça » .

Il miaula encore, et quelque chose attira ses yeux sur son cou. « C'est un …. collier ? Oh merci mon Dieu, je sais maintenant que vous existez ».

Elle alla précipitamment vers lui, le prit, et inspecta le médaillon autour de son cou. Il était drapé autour de lui de manière lâche – comme un collier humain mis sur un chaton. Elle lui retira avec précaution.

« Qu'est-ce que c'est que ce foutu truc ? » demanda-t-elle dans le vide, retraçant le triangle inversé. Il y avait une inscription dans le cercle, et il était assez lourd. Trop lourd pour un chaton, en fait. Elle le reposa loin de lui et il lui lança un regard furieux.

Elle le déposa délicatement sur la table. « Bien. C'est trop demander d'avoir d'autres indications. »

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« Alors » ,dit Sakura, posant la boite entière de chatons dans la salle de bain. « Un bain pour chacun d'entre vous, et je vous mettrai au refuge du village. »

Elle mit deux serviettes de toilette par-terre, remplit légèrement la baignoire avec de l'eau chaude et prit les deux chatons les plus sales.

« Mr-Mon-Précèdent-Propriètaire-M'a-Teint-En-Bleu »,dit-elle avec dédain, sortant le chaton désigné et le posant à coté de la baignoire, « et Mr-Je-Roule-La-Moitiée-De-Mon-Corps-Dans-La-Boue. S'il vous plait ne me griffez pas. Vous êtes tout les deux dégoûtants. Je sais que vous détestez l'eau mais restez tranquilles. »

Elle inspira profondément, s'assit sur un tabouret en face de la baignoire et déposa les deux chatons dans l'eau. Ils tressaillirent et les chatons restés dans la boite miaulèrent bruyamment.

Leurs pattes arrières touchèrent l'eau en premier. Puis leurs queues. Puis leurs pattes avant. Les chatons derrière elle semblaient chanter en miaulement. Leurs pattes touchèrent le fond de la baignoire et…..

Ils étaient assis, la dévisageant de leurs grands et confus yeux d'argent et d'or. Sakura se pencha en arrière. « C'est …. décevant ». Elle sourit doucement et se pencha en avant pour gratter le chaton blanc derrière les oreilles. « Mais merci de ne pas m'avoir grif ….. »

Un bruyant « pop », un rapide nuage de fumée à travers sa vision, et deux larges corps remplirent sa baignoire, suffoquant, glissant et tombant. Quelque chose de grand et bleu glissa et se tapa la tête contre le robinet, et un corps blanc trébucha, et tomba près de l'autre, se tenant au paroi de la baignoire comme si sa vie en dépendait, les genoux baissés et assis sur les tibias.

Après un moment de choc, Sakura réalisa que deux adultes, deux hommes complètement nus étaient assis, pataugeant ensemble dans sa baignoire.

« Je sais que c'est un peu embarrassant », dit l'homme bleu – elle recommença bleu – en essayant d'expliquer, se frottant l'arrière de la tête et grimaçant, « mais nous pouvons tout t'expliquer ».

Sakura se mit immédiatement en position défensive. « Toi – Je ….. Je te reconnais, connard ! »

L'homme pale se leva également, d'un air vacillant, et se tourna vers elle. Quand il le fit, la seule chose que Sakura remarqua fut que son corps était noir. Ou vert foncé. Elle ne put le dire exactement, car la seule chose qui lui venait à l'esprit était que ses différentes facettes mentales se livraient un dur combat.

« Restez calme, Mlle » dit l'homme noir et blanc, faisant un pas hors de la baignoire. Sakura fit instinctivement un pas en arrière. « Nous ne vous voulons aucun mal. »

« Je …. Je sais qui tu es ! » dit-elle, secouant la tête et désignant l'homme bleu. « Tu es Hoshigako Kisame ! »

« Hoshigaki Kisame » , corrigea l'homme bleu – Kisame – , frottant toujours sa nuque en vain. « Et si maintenant tu te calmais, nous pourrions sûrement t'expliquer ce qui se passe ».

« Vous avez intérêt à rapidement m'expliquer ! » hurla-t-elle en faisant craquer ses jointures. « Parce que autrement je vais vous écraser la tête. »

Kisame fronça les sourcils. « Tu écraserai la tête d'un mignon petit chaton ? »

« Tu n'es pas un putain de mignon petit chaton. Tu es une chose …. homme …requin ! »

Il leva deux mains apaisantes. « Néanmoins, nous avons étés envoyés ici. »

Elle se crispa.

« Personne ne blesse personne bien sûr », dit l'homme noir et blanc, imitant la pose de Kisame, deux mains levées en signe de paix. « C'est une épreuve à laquelle nous devons faire face, et nous apprécierions beaucoup si vous nous aidiez. »

Kisame jeta un regard furieux à son camarade. « Nous avons étés maudis, tu veux dire », murmura-t-il .

L'homme dichromatique approuva. « Ce que dis Kisame est vrai. Notre chef nous a maudis. »

Sakura cligna des yeux et son front se plissa. « Votre …. Votre voix vient de changer ? »

« Il s'appelle Zetsu. Il possède un dédoublement de personnalité », expliqua Kisame. »Alors pour la malédiction ? »

Sakura les regarda tous les deux avec suspicion . « D'accord. Exilés. Et je suis censée vous aider. »

« Il semblerait que notre chef a décidé de se passer de nous »,dit Zetsu, avec sa voix aimable, oubliant complètement le fait qu'il était nu, musclé, et probablement très, très dangereux. En fait, Sakura jetait un coup d'œil furtif à ses dents menaçantes et légèrement pointues lorsqu'il parlait. « Ou peut-être nous a-t-il juste punis. »

« Il nous a laissé au milieu de nulle part sous la forme de chatons nouveaux-nés, nous enlevant notre raison. » Kisame se déplaça, s'assit sur le rebord de la baignoire et drapa une serviette autour de ses hanches. Zetsu chercha un habit. « Une vieille dame nous avait trouvés et gardés pendant un moment. »

« Nous étions ….. satisfaits », dit Zetsu, dressant sa tête qui descendait lentement. « Et elle était contente de savoir que nous étions, en réalité, des hommes maudits. »

« Mais elle ne savait pas comment lever la malédiction, et nous étions forcés de vivre comme maintenant : en étant des hommes seulement quand nous sommes mouillés. Et ….. et bien en fin de compte, elle mourut. »

« Sa famille nous jeta tous dans une boite et nous envoya jusqu'ici », sa voix la plus rugueuse gronda. « Nous étions impuissants quand l'homme qui nous a amené ici nous donna à un mendiant devant la porte du village ».

« Le mendiant essaya de nous vendre », dit Kisame avec désinvolture, « mais personne ne voulait de nous. Donc il nous a laissés devant ta porte d'entrée ».

Sakura gémit. « Pourquoi la mienne ? Parmi tout ces gens ….. »

Kisame haussa les épaules. « Pourquoi nous ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre ? C'est juste l'ordre naturel des choses. »

« Oh, ne me raconte pas ce genre de conneries sur 'l'ordre naturel des choses' », le rembarra Sakura, jetant un regard noir aux chatons immobiles dans la boite. « Et les autres gars ? Ils ont été maudits aussi ou ce sont juste des chatons ? »

« Ils ont été maudits également », dit Zetsu.

Kisame se grattait les chevilles. « Je te suggère de les rencontrer en personne. »

« Tu veux dire les mettre dans l'eau ? »

« Oui ».

Sakura se retourna et prit le chaton orange.

Il lécha ses doigts.

« J'espère que vous n'étiez pas trop mignons », marmonna-t-elle dans sa barbe. Elle ne se donna pas la peine de se retourner quand elle parla. « Kisame, comment lever la malédiction ? »

Elle reçut un miaulement en réponse.

Quand elle se retourna, Kisame avait été étouffé par la serviette, et Zetsu avait commencé à revêtir sa forme de chaton.

« Oh, vous, » dit Sakura, prenant les deux chatons et les déposant dans la boite. « Nous allons prendre un meilleur départ. »

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Elle se leva dans la faible lueur du crépuscule de l'été, ses tongs au pieds, le tuyau d'arrosage à la main, avec son maillots de bain bien ajusté, et les cheveux attachés.

Elle étendit une main pour tourner lentement la manivelle du robinet.

Les sept chatons tressaillirent, assis en ligne contre la clôture.

Sakura s'appuya sur un genoux. « C'est le moment ». Le tuyau trembla et gargouilla avant de jaillir, formant un lent ruisseau d'eau.

Un courageux chaton rampa prudemment vers elle, son ventre touchant le sol.

Sakura sourit et avança une main. « Viens-ici, toi. C'est ça. » C'était celui orange – le plus mignon. « Je ne te ferai aucun mal ».

Il s'arrêta devant elle et lécha le bout de son doigt avec sa toute petite langue rapeuse.

Le cœur de Sakura se serrât encore dans sa poitrine et elle s'accroupit. Le chaton rampa pour s'asseoir entre ses genoux et resta sur elle.

Elle mit lentement le tuyau au-dessus de lui pour faire couler une goutte d'eau, et il grimaça visiblement.

Et il y eu un « poof », un petit nuage de fumée, et…..

Oh mon Dieu.

Il y avait un homme nu entre ses jambes.

Il sourit lumineusement, ses cheveux bruns foncés légèrement mouillés par l'eau. « Salut, je suis Tobi ».

Sakura étouffa un hurlement quand il se pencha en avant et la serra étroitement, se balançant d'avant en arrière. « Merci, merci Mlle ! Tu nous a sauvés ! Et je peux de nouveau être Tobi ! »

« Tu es nu ! » hurla-t-elle, se reculant précipitamment. « Ne me serre pas. »

« Mais tu nous a sauvés ! » cria Tobi, s'interrompant avec un sursaut quand Sakura le poussa avec ses pieds nus – ses sandales étaient tombées – sur son torse.

« Je ne l'ai pas fait volontairement ! Pourquoi voudrais-je sauver l'Akatsuki ? Vous êtes mes ennemis ! »

Mais Tobi continua à sourire, rampant autour d'elle sur les mains et les genoux, son visage éclairé souriant. « Du calme. Involontairement ou pas, Tobi est libre de ne plus être un chaton pour l'instant ! Et c'est merveilleux ! »

Il se colla de nouveau contre elle, et Sakura se racla la gorge. « ça suffit ! Arrête ! Je t'aurai prévenu, Tom ! »

« Tobi »

« Tobi – si tu veux ! »

A contrecœur, il s'écarta, s'asseyant les jambes croisées avec les mains sur les genoux.

Sakura avala sa salive. Je ne regarderais pas, je ne regard – oh, trop tard. Je ne regarderais pas fixement, alors. « Tobi est ton nom ? »

Il acquiesça avec enthousiasme.

Sakura attrapa le tuyau et le plaça à coté de l'endroit où elle s'assit, les jambes repliées sous elle.

« Okay. Très bien. Maintenant…. je m'assois juste ici pendant que je mets de l'eau sur….. »

Elle attrapa le chaton qui se comportait le plus docilement – elle attrapa le marron foncé qui avait des points de sutures, et le hissa quand elle le lacha sur ses genoux en pensant « ….Ce mec. »

Elle réalisa trop tard ce qu'elle avait fait quand il y eu un « poof » suivi d'un nuage de fumée.

Il y avait un grand – mon Dieu qu'il était grand – homme à califourchon sur ses genoux, froid, ses cheveux noirs pendant au-dessus de ses yeux verts.

Un long fil aidait à refermer les points de suture au coin de sa bouche.

Sur ce point, Sakura n'accorda aucune importance. Elle soupira et compta jusqu'à trois mentalement. « Okay. Quel est ton nom, vu que c'est apparemment le jour des présentations et où l'on m'agresse sexuellement ? »

Ses yeux se rétrécirent. « Kakuzu » dit-il d'un air figé.

« Très bien. D'accord, Kakuzu, il est temps pour toi de … heu …. de t'asseoir près de Tobi. »

Kakuzu l'attrapa brutalement par la ficelle de la bretelle de son maillot de bain, la tirant près de lui et lui lançant un regard noir. « J'ai perdu mon putain de porte-feuille dans cette saloperie de …. petite aventure », siffla-t-il, son nez touchant presque le sien, en la coinçant entre ses jambes et la serrant étroitement. « Et je veux son putain de retour. »

Un bref courant de peur parcourut Sakura, qui le poussa en arrière et essaya sans succès de s'éloigner de lui. « Ecoute ». Elle lui enleva un par un les doigts de sa bretelle. « Je t'ai aidé. Je n'ai aucune idée de l'endroit où est ton portefeuille, et ce n'est pas mon rôle de te rembourser. Je ne suis pas responsable de ça. »

Il eut l'air d'être d'accord et de réaliser qu'elle ne pouvait rien pour lui, car il s'éloigna d'elle et se leva, ce qui fit crier Sakura.

« Hey ! Kakuzu ! Baisse-toi! »

Il la regarda par-dessus son épaule, lui lançant un regard noir.

« Je fais cinq pieds de haut ! Tu en fais six, au minimum ! » Elle montra du doigt derrière elle. « Assis ! Je ne veux pas que mes voisins te voient. »

Il ricana et s'assit derrière sur une de ses chaises longues.

Une petite pression se fit ressentir sur sa cuisse, et quand elle regarda derrière elle, il y avait Kisame, avec ses grands yeux d'argent et un mignon petit sourire de chaton.

Elle le repoussa. « Ah, non. Tu as déjà eu ton tour. »

Il se traîna jusqu'à l'endroit où était Tobi, suivi par Zetsu, et s'assit.

Sakura ferma les yeux et attrapa à tâtons un chaton. Celui qu'elle attrapa gronda bruyamment et se secoua dans sa main, se raidissant. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit qu'elle avait attrapé le chaton argenté, et qu'il n'était pas content.

Elle fronça les sourcils et le tint loin d'elle. « Eh, tu va te calmer ? »

Il lui griffa le pouce et elle faillit le lâcher.

« Petit con ! Ca va barder ! »

Agacée, elle versa un filet d'eau sur sa queue. Il se passa la même chose que les dernières fois : un nuage de fumée et un « poof ». Et il y eut un homme nu, qui avait des cheveux argentés, de beaux yeux violets, et qui se tenait courbé, montrant les dents. « Où est mon putain de médaillon ? » cria-t-il.

Sakura lui lança un regard noir. « Hey ! Ne me parle pas comme ça. Je t'ai sauvé ! »

« C'est des conneries ! » la coupa-t-il, toujours courbé. « Tu m'a volé mon putain de médaillon ! Je te donne trois putains de secondes pour le retrouver avant que je ne te réduise en putain de poussière et que je ne mange ce qu'il restera de toi – si il restera quelque chose. »

Sakura se leva précipitamment, et l'homme se dressa sur ses pieds, inspira profondément, et lui jeta un regard noir.

« Il est sur le comptoir à l'intérieur », dit-elle lentement, en espérant ne pas jeter de l'huile sur le feu. « Il est à l'abri. J'avais juste pensé qu'il pouvait te blesser. »

Il jeta un coup d'œil à Kakuzu, qui jeta un coup d'œil à Sakura, et ils approuvèrent.

L'homme se calma considérablement. « D'accord. Hidan. »

« Quoi ? »

« Hidan », répeta-t-il – aboya-t-il plutôt, ce que Sakura trouva légèrement amusant. « Mon prénom. Tu es sourde-muette ? »

Sakura fut très contente de le voir se diriger vers Kakuzu pour s'asseoir près de lui.

Elle soupira et se ressaisit, quand soudain Tobi redevint un chaton et retourna lentement d'un pas tranquille vers la porte.

Elle se pencha en avant pour récupérer le dernier chaton anonyme : celui doré. Il accepta volontiers l'eau et sourit, lui faisant un signe de tête, quand il reprit sa forme humaine.

S'il avait eu un chapeau sur la tête, Sakura suspecta qu'il l'aurait levé.

« Deidara. Merci, mmh. »

Sakura fronça les sourcils. « Pas de problème. »

Elle compta tout les hommes et chatons qui étaient assis devant elle, et en retrouva six. « Six ? Il n'y en avait pas sept…… ? »

« Itachi est vers la remise », expliqua Deidara, pointant du doigt la cabane dans le fond du jardin. « Mais c'est pareil, vu que tu ne veux pas le rencontrer, mmh. »

Sakura regarda fixement la remise pendant une minute. « Très bien. C'est une bonne chose. Je serais tentée de le tuer. »

Kakuzu ria de sa chaise longue avant de redevenir un chaton.

Lentement – un par un – le reste de l'Akatsuki commença à redevenir des chatons.

Deidara fut le seul restant debout, nullement décontenancé par son ….. entière nudité.

Sakura ferma les yeux et rentra à grands pas à l'intérieur, un homme nu et cinq chatons la suivant joyeusement. « Mon Dieu, ayez pitié de moi. Juste une fois. » Elle rendit à Hidan son médaillon, en l'enroulant autour de son cou plusieurs fois.

Deidara se racla la gorge derrière elle. « Nous ne connaissons pas ton nom, mmh. »

Sakura s'assit sur le canapé du salon, et chaque chaton revendiqua sa place autour de ses pieds et de l'endroit où elle était assise. Tobi sauta sur ses genoux. Kakuzu s'installa sur son pied droit et Hidan sur le gauche . Zetsu et Kisame se flanquèrent de chaques cotés d'elle, pendant que Deidara restait simplement devant elle, d'humeur légèrement incertaine et mal à l'aise, étant nu et le seul humain mâle dans la pièce.

Elle gratta l'oreille de Tobi d'un air absent. « Sakura. Et je ne peux pas croire à ce qui vient de se passer. »

Hidan frotta ses joues contre ses orteils nus, ses moustaches la chatouillant. Elle se demanda si c'était une sorte de forme d'excuses …. animales. Probablement pas. Le gratouillement devenait de longues caresses derrière la tête de Tobi, et bientôt le chat tigré se mit à ronronner.

Sakura se pencha en arrière et soupira. « Des fois je me déteste d'être aussi gentille ».

La présence devant disparut rapidement, et quelques secondes plus tard un chaton doré sautilla sur le canapé et s'assit sur ses genoux à coté de Tobi, reniflant contre son estomac.

Elle se demanda pourquoi le fait d'avoir six criminels de classe S confortablement installés contre elle ne la surprenait pas autant que cela aurait dû.

Elle suspecta que le fait qu'ils soient maintenant des boules de fourrures ronronnantes avait quelque chose à voir avec cela.

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Voilà pour le chapitre un. J'espère que la traduction n'est pas trop mauvaise et que vous apprécierez. Bonne lecture.