Magnétisée

Chapitre 1 : Zetsu

Sakura fredonna, le minuscule son remplissant le laboratoire spacieux, résonnant sur chaque murs et surfaces disponibles.

Toute seule.

Encore une fois.

Elle serra les dents quand elle atteignit un autre produit chimique, cette fois-ci pour elle-même. Pas un améliorateur de chakra de plus, pas une pommade pour des blessures de combat de plus, non. C'était quelque chose pour elle, quelque chose pour lui faire oublier.

Rien de dangereux, vraiment, juste un innocent petit sédatif, quelque chose pour la faire partir pendant un jour, vers un endroit où rien n'avait d'importance. Soupirant, elle leva le gobelet au niveau de ses yeux pour vérifier le précipité. L'enlever de la surface, ajouter quelques produits chimiques de plus, secouer, et voilà. Un ticket pour un aller-retour pour nulle part dans la terre du chagrin.

Levant les yeux au ciel, Sakura remua le liquide, se demandant ce que tout le monde à Konoha aurait pensé s'ils l'avaient vue maintenant. A en juger par la manière de son enlèvement, ils pensaient probablement qu'elle était quelque part dans un cachot de La Terrifiante Base de l'Akatsuki, en train de se faire torturer, violer, et interroger quotidiennement.

A en juger par son environnement actuel, ils n'auraient pas pus se tromper plus, et Sakura s'en voulut. Elle s'en voulait vraiment. Il semblait qu'ils avaient tous besoin de quelqu'un qui s'y connaissait sur ces saloperies de produits chimiques, et Sakura était malheureusement une experte sur le sujet.

Saloperies de missions dans des petites villes où enlever une kunoichi puissante était très possible.

Elle claqua son poing contre la table, créant une fissure à peine perceptible sur la couverture de plastique stérilisée.

Et merde.

Elle était en train de marcher sans but dans les rues essayant de trouver ce qu'elle était supposée foutre quand elle avait sentit une petite piqûre dans le bas de son dos. Sursautant, elle s'était retournée brusquement et avait arraché une petite aiguille de son dos, et elle avait eu suffisamment de temps pour être complètement perdue à la vue de l'objet épineux dans sa paume avant de percuter le sol, inconsciente.

Ouais, c'était certainement stupide. Et terriblement prévisible. Elle sentait que quelque chose n'allait pas, donc pourquoi ne ferait elle pas quelque chose pour y remédier?

Elle espérait oublier dans quelques minutes. Quelques produits chimiques de plus et c'était prêt : une étrange lumière bleue se dégagea du récipient argenté quand elle le passa sous la lumière fluorescente.

Ce n'était pas juste. Elle espérait être là en bas dans une chambre de torture imaginaire, et elle ne l'était pas. Elle était dans un labo de chimie dernier cri, chacun de ses besoins était satisfait, elle avait un matelas en plumes d'oie, tous les hommes la traitait cordialement, et quelques-uns avaient même flirté avec elle.

Au moins le flirt s'en était tenu à une infime insinuation, et pas à un vrai concours entre ninjas renégats sexuellement dépravés et enfermés. Heureusement pour elle, quelques-uns, nommés Itachi et Kakuzu, n'avait pas pris soin de lui prêter attention.

Mais quel était le problème ? Même s'ils étaient agréables avec elle, aussi agréables que des criminels pouvaient l'être, et même si elle s'était habituée à eux pendant les semaines précédentes et leur parlait quelques fois, les choses ne pourraient jamais être normales.

« Et c'est là où tu interviens » , déclara gaiement Sakura au gobelet de liquide bleu. Le gobelet ne répondit rien, attendant juste patiemment que Sakura avale son contenu et le replace sur le comptoir. Laissant son corps glisser mollement sur le sol, elle ramena ses genoux contre sa poitrine et enroula ses bras autour d'eux, se préparant à être emmenée rapidement dans un monde de crème fouettée et de jolies petites fleurs.

Ou quelque chose du genre.

Trente minutes plus tard, Sakura se sentait toujours triste, coupable, et déprimée.

« Quoi ? »

Elle se leva d'une manière saccadée. Putain, si avant elle était triste, maintenant elle était surtout en rogne. Elle ramassa un tabouret posé sur le sol près d'elle et le tira avec effort au-dessus de sa tête, et elle était prête à le jeter par la fenêtre quand un léger coup à la porte du labo l'avertit d'une présence juste à l'extérieur. Soudain embarrassée, Sakura lâcha le tabouret sur le sol avec un « bang » et se ruât vers la porte, l'ouvrant.

Zetsu.

Il leva une main blanche entre leurs corps, tenant fermement une petite feuille sombre. Banale et inodore. Sakura ne lui trouva aucune particularité. Oh, attendez. Il était en train de dire quelque chose maintenant. Que disait-il ? Soudain, ce fut très difficile de se concentrer sur sa bouche.

« Mlle Sakura, j'espère que je ne dérange pas votre recherche, mais il me semble avoir fait une petite erreur. »

Vraiment, il y avait beaucoup d'autres choses sur lesquelles il était plus agréable de se concentrer.

« Cette plante que vous avez demandé pour …. Je vous en ait donné une mauvaise pour cette antidote que vous aviez dit que vous alliez préparer aujourd'hui. On dirait que je vous ai donné la – »

Elle était contente qu'il ne porte pas sa cape en ce moment. Ses abdos se voyaient à travers la résille sur son ventre, et ils étaient agréables à reluquer.

« – un puissant stimulant qui accroît la montée de – »

Porte ton regard un peu plus bas et il y aurait……..hmmm. Elle se demanda vaguement de quelle couleur il était là en bas. Pouvait-elle le découvrir ? Probablement. Tout de suite ? Absolument. Elle se sentait audacieuse maintenant, plus aucune trace de tristesse. Pourquoi était-elle triste déjà ?

« – et je suis sûr que vous la connaissez déjà, parce que c'est une plante assez reconnaissable. Elle est utilisée par beaucoup de prostituées comme un – Mlle Sakura? Est-ce que tout va bien ? »

Elle se sentait…..bien.

Elle fit quelque chose qu'elle n'aurait probablement pas fait sinon. Elle touchât ses mâchoires végétales. Elles étaient lisses au toucher, et il frémit, mais il ne fit que la regarda prudemment, ne se plaignant pas vraiment.

« Je n'avait jamais remarqué combien ces choses avaient l'air cool, » admit-elle, et elle glissa un doigt le long d'une des mâchoires feuillues. « Ça te vas très bien, Zetsu . »

Il essaya de se reculer cette fois-ci. « Merci, Mlle Sakura, mais pour cette plante –»

Elle se sentit comme si elle allait bouillir de l'intérieur si Zetsu ne lui prêtait pas attention, donc elle le prit par la main et l'amena sur un long banc. « Parles-moi de cette plante, Zetsu, mais assis. »

Il la fixa comme si elle avait tiré une épée de son flanc et lui avait transpercé le cœur , ses yeux dorés et brillants traînants sur ses lèvres, ses yeux, sa poitrine pendant quelques dixièmes de seconde, puis sur ses yeux encore .

Elle s'assit à coté de lui, et il se tourna à moitié vers elle , tendant la plante. « C'est – »

Elle lui prit la plante, faisant courir ses doigts légèrement sur le dos de sa main quand l'échange se passa. « Continue ? »

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Il s'arrêta pour reprendre sa respiration qui s'était nouée dans sa gorge . Cela ne ressemblait pas à Sakura. Cela ne lui ressemblait pas du tout. « C'est un stimulant qui était utilisé à l'origine par les concubines et – »

La main libre de Sakura glissa sur sa cuisse, où elle massa les muscles, comme si elle se rappelait ses massages de médic-nin. Seulement non. Ses doigts s'étendirent jusqu'à sa cuisse interne, provoquant une secousse de désir flamboyant qui s'installa dans ses entrailles.

« – c'est utilisé pour – »

« Je sais pourquoi c'est utilisé » , dit Sakura, et elle bougea pour se mettre beaucoup plus près de lui. Elle lâcha la plante pour toucher les mâchoires autour de sa tête, traçant les veines qui étaient dessus, passant au-dessus des extrémités et plongeant en bas. "Mais je me demandais ….. comment est-elle utilisée ? »

Le self-control de Zetsu s'émiettait. Oh, bien sûr, il ne devait pas faire ça –il ne pouvait pas faire ça – parce que Sakura était captive et la medic-nin et il devait la respecter et il devait être un gentleman et se maîtriser …… Mais c'était tellement dur à faire quand elle se mit à califourchon sur ses genoux et fit courir deux petites mains chaudes sous son tee-shirt et sur son torse nu.

« Ha– habituellement » , commença-t-il, essayant de prêter attention à tout sauf Sakura et ce qu'elle faisait et pourquoi elle devait descendre de ses genoux tout de suite. « On peut la réduire en poudre et alors la mélanger à une boisson ou l'inspirer ; cependant, il est possible que les produits chimiques l'al-al-altère. »

« Mmh, tu ne m'apprend rien, » ronronna Sakura, et elle pressa ses lèvres sur la mâchoire de Zetsu , puis sur son cou, suçant, léchant, et le faisant serrer le coussin du banc de toutes ses forces .

« C'est pourquoi je – je crois que tu en as pris, étant donné tes dispositions actuelles et la dilatation apparente de tes yeux. »

« Ne t'inquiètes pas pour ça », l'apaisa-t-elle, respirant contre sa peau, ses doigts se faufilant dans ses cheveux, et elle glissa le long de son torse, sur ses jambes, puis elle s'agenouilla sur le sol devant lui. « Reste ….tranquille. »

« Qu'est-ce que tu – ? »

Elle lui défit son pantalon, et tout son self-control prudemment évalué se brisa net.

Son côté sombre, avec les pensées sinistres, la bouches grossière et toutes ces notions perverses et délicieuses, était à son apogée. L'autre côté de Zetsu, par contre, luttait assez faiblement pour s'agripper à quelque chose pour l'ancrer ici et maintenant .

Et ici et maintenant, c'était actuellement Sakura qui faisait durer son érection, appuyant ses seins contre ses cuisses pour mieux y accéder, et sa bouche –

Son souffle.

Elle le prit entièrement dans sa bouche, et il sentit ses ongles déchirer le tissu du coussin sous lui.

« Sakura », haleta-t-il, plissant le front et essayant de garder sa respiration régulière. Mais ce fut vraiment dur quand elle glissa sa langue le long de la fente, faisant des cercles autour du gland, et l'idée crue de ses dents autour de sa chair le rendit étourdi.

« Sakura », la pressa son côté sombre, et ce n'était pas un appel à s'arrêter, c'était un merci. Merci de baiser grâce à ces produits chimiques et de devenir une petite succube ronronnante, souriante et séduisante. Merci d'être complètement inconsciente de tout .

« Zetsu », dit-elle, et d'une façon telle que Zetsu pensa qu'il allait jouir tout de suite.

Cela dit, elle s'écarta, et il gémit presque à cette perte. Mais elle regrimpa sur ses genoux, et avant que Zetsu ait su comment continuer et où il était, elle le déplaça doucement à l'intérieur d'elle.

Le premier contact était chaud, lisse et humide, et c'était serré, le mieux de tout, et il paniqua parce que et si c'était sa première fois ? Si c'était une erreur qui l'avait conduite à faire ça ?

Il la prit par les hanches et allait lui dire de descendre, s'il te plait, parce qu'il ne voulait pas lui faire de mal et qu'il était au-dessus de tout ça, putain, mais elle se serra autour de lui et il oublia instantanément ce qu'il faisait.

Elle s'agrippa à ses épaules, s'agitant, utilisant ses genoux comme un levier, et il se tendit automatiquement vers elle en un rien de temps. Un gémissement s'échappa de ses lèvres et il poussa la tête en arrière contre le mur. Chaque muscle de son corps était tendu, depuis les mâchoires végétales jusqu'au bout de ses doigts, et il serra les dents, essayant de se retenir. Se retenir, se retenir, oui, mais il n'avait jamais fait quelque chose qui ressemblait à ça, et avant elle avait juste – avec sa bouche – et mon Dieu, quand elle gémissait comme ça...

Il ne pouvait pas se retenir. Il ne pouvait vraiment pas. Il était sûr qu'il avait laissé des meurtrissures sur ses hanches qu'elle pourrait facilement soigner plus tard, mais ce n'était pas grave, parce qu'il y avait juste cette sensation incroyable qu'elle allait tirer la vie hors de lui, que chaque terminaison nerveuse étaient mobilisée depuis ses doigts de pied, parce qu'elle continuait toujours à faire ces bruits, et elle avait même enlevé sa culotte, et ce n'était pas grave, pas grave, pas grave

Il jouit sur un cri, au trois quarts de bonheur et un quart de frustration, mais c'était merveilleux quand même, et même quand Sakura s'enleva de lui, grognant pour une raison quelconque et se nettoyant avec une serviette à proximité, il était au septième ciel.

Il rassembla finalement suffisamment ses esprits pour remettre son pantalon, et quand il se leva, Sakura était partie.

Il fut confus pendant une seconde. Est ce qu'elle avait eu un orgasme ? Il ne pouvait pas se rappeler –

Soupirant, il rentra dans ses quartiers en traînant des pieds.