Rebonjour à tous... Alors on m'a demandé de continuer à mettre en ligne des histoires non achevées... A vrai dire, le premier volume est terminé, le deuxième aussi, mais je coince sur le troisième... Ca me laisse quand même pas mal de marge de publication.
C'est un cross-over HP/NCIS (oui, j'ai eu une grosse période de fan de NCIS), ce qui explique certains personnages... Pas besoin de connaître NCIS pour comprendre, par contre. Enfin, je ne crois pas. Et j'aime les vampires, alors y'en a pas mal dans cette fic.
-
DISCLAIMER (pour une fois que je ne l'oublie pas) : Les persos de HP ne sont pas à moi, ceux de NCIS non plus. Moi, il n'y a que l'histoire, et je ne touche bien sûr aucun argent dessus. Bonne lecture à tous.
Cobra
Volume 1 – Première Guerre
"Agent Gibbs, une personne non autorisée demande à vous voir."
Gibbs pivota sur son fauteuil et regarda la secrétaire.
"Son nom ?"
"Elle ne l'a pas donné."
"Elle ?" interrogea-t-il, surpris.
"Nous lui avons demandé de patienter dans la salle n°3."
Il désigna l'écran plasma d'un mouvement du menton. La secrétaire hocha la tête et s'empara de la télécommande, affichant la retransmission de la caméra. Gibbs sursauta. Bras croisés, la tête légèrement tournée et l'air parfaitement calme, debout, elle restait là sans remuer un muscle. Il reconnut une de ses meilleures informatrices, tellement précieuse que personne n'était au courant de son existence, à part Shepard elle-même. Mais que faisait-elle ici ? Il avait toujours été le seul à traiter avec elle. Il finit par se reprendre et acquiesça.
"Faites-la monter."
"Ici ?" s'étonna la secrétaire.
"Oui. Et inutile de la désarmer."
La secrétaire acquiesça et disparut rapidement vers l'ascenseur. Dinozzo arriva derrière lui alors qu'il se levait, les yeux fixés sur la retransmission.
"Patron ? Qui est-ce ?"
"Une informatrice, Dinozzo. Qui n'aurait jamais dû venir ici."
"Elle est plutôt bien…"
"Déconseillé, Dinozzo, déconseillé" coupa Gibbs. "Tu risquerai d'y laisser des plumes."
Il n'en dit pas plus et vit la secrétaire entrer, lui demandant poliment de la suivre. Elle n'obtint même pas un signe de tête en réponse, mais la jeune femme décroisa les bras et la suivit. Plissant des yeux alors qu'elle sortait du champ de la caméra, il vit l'infime bosse sur sa cuisse et l'étrange étui qu'elle portait sur le bras gauche. Elle n'avait pas renoncé à ses armes les plus efficaces. L'ascenseur s'ouvrit quelques instants plus tard et il se tourna pour l'accueillir, la saluant d'un bref signe de tête.
"Je ne pensais pas que tu viendrais un jour ici. C'est bien trop risqué pour toi" lâcha-t-il.
Elle haussa les épaules.
"Le jeu en vaut la chandelle, je suppose."
Sa voix était toujours aussi vibrante. Il était certain qu'elle pouvait convaincre n'importe qui avec ses subtiles intonations. Gibbs soupira profondément et lui montra son propre fauteuil d'un mouvement du menton. Avec un sourire narquois, elle s'assit et attrapa son stylo, jouant un bref moment avec en soupesant son poids.
"Ca faisait un bout de temps, Jethro."
"Tu sais bien que c'est toujours risqué pour toi."
Elle reposa le stylo et lui fit ce même sourire narquois.
"Et tu sais bien que je sais parfaitement me défendre."
"Pourquoi es-tu venue ?"
"Tu es prêt à payer combien pour dix-huit kilos de cocaïne, autant d'héroïne pure, un peu d'opium, quelques millions de dollars de diamants et de rubis, et les trafiquants qui vont avec ?"
Le silence s'abattit dans le bureau, assourdissant. Ziva la regardait avec un air stupéfait. Elle était toujours installée nonchalamment et avait repris le stylo, le faisant tournoyer entre ses doigts à une vitesse incroyable, un sourire en coin sur les lèvres. Il inspira profondément.
"Tu veux combien ?"
"Tu proposes combien ?"
"Cher."
Elle haussa un sourcil et se redressa soudain.
"C'est une affaire différente de celle que je traite en temps normal, Jethro. Un… contact m'a convaincue de lui donner un coup de main sur cette affaire. Il s'agit d'un ensemble de quatre sociétés fictives. L'une récupère des diamants, la seconde achète de la drogue directement aux producteurs, la troisième est une entreprise de transports de marchandises textiles à destination de l'Europe, et la quatrième une d'exportation de vins et produits fins vers les Etats-Unis. Je dois te faire un dessin ?"
"Une entreprise aussi grande ? Depuis combien de temps est-elle active ?"
"Un peu plus de dix-huit ans."
Il grimaça. Le type qui avait organisé ça devait avoir quelques milliards de dollars d'argent de poche.
"Tu me permets d'arrêter combien de trafiquants, si j'accepte ?" finit-il par demander.
"La totalité des gens… différents de moi. Tu sais de quoi je parle, non ?"
"Oui. Je suppose que ton contact est comme toi."
"Il n'entre pas dans cette conversation. Ceux que tu pourras arrêter sont environ neuf cents dans le monde entier, dont deux cent cinquante dans trois villes des Etats-Unis."
Elle se tut, et son regard indiqua clairement qu'elle n'en dirait pas plus sans avoir un prix.
"Combien veux-tu ?" répéta-t-il.
"Je veux pouvoir récupérer la totalité des gens comme moi, sans que personne ne s'intéresse à ce que j'en fais."
"Combien de personnes ?"
"Pas plus de six ou huit. Je ne sais pas encore exactement, mais ça ne devrait plus tarder."
"Américains ?"
"Deux d'entre eux. J'ai déjà leurs noms."
Il soupira.
"Je ne peux pas prendre cette décision seul."
"Alors débrouille-toi. Mais décide-toi avant ce soir."
Il plissa des yeux et elle lui fit un sourire narquois et posa ses pieds sur son unité centrale, sans-gêne.
"Va voir ton chef si ça t'amuses, je ne bougerai pas d'ici."
Il se redressa.
"Dinozzo, Ziva, restez avec elle."
Un rire moqueur lui répondit alors qu'il montait rapidement les escaliers pour aller voir Shepard. Elle ne leur avait jamais menti sur les informations qu'elle leur donnait. Huit hommes pour démanteler un réseau de drogue international et plutôt bien fourni… Il plaça son œil devant le détecteur et entra aussitôt dans la salle de transmission, avant de s'asseoir à côté de son directeur d'un air nonchalant.
Anthony Dinozzo, dragueur de son état, détaillait leur mystérieuse visiteuse. Elle avait de longs cheveux noirs attachés en une unique tresse et ses yeux gris n'exprimaient que de l'amusement, depuis son arrivée. Elle avait des traits fins – à une autre époque, il aurait dit des traits d'aristocrates – et une peau très légèrement hâlée. Elle ne prononçait pas le moindre mot et ne regardait même pas autour d'elle, contrairement à tous leurs visiteurs habituels.
Ils attendirent presque un quart d'heure en silence, puis finalement Gibbs redescendit. Il se posta face à elle.
"C'est d'accord pour ces hommes. Tu ne veux pas d'argent, ni de paiement ?"
Elle bâilla d'un air affecté.
"Non. C'est mon jour de bonté. Et puis je ne voudrai pas perdre un aussi bon client que toi. La seule autre chose que je demanderai, ce sera le droit de rester seule sur les bateaux concernés pendant trois quarts d'heure à chaque fois, pour chercher… tu-sais-quoi."
Il soupira d'un air désespéré, mais acquiesça, et elle se redressa.
"Je te montre ce qu'on sait, donc ?"
"Vas-y. Tu peux utiliser mon ordinateur."
Il activa l'écran plasma et elle sourit.
"Je peux passer un coup de fil ? J'aurai les chiffres exacts. Ils ne sont pas sur Internet."
Il hocha la tête et poussa le téléphone vers elle. Moqueuse, elle composa le numéro et leur mit même le haut-parleur. Après seulement quelques sonneries, le téléphone décrocha et une voix assez jeune pris la communication.
"Oui ?"
"Hello, c'est moi. Je suis au bureau du NCIS."
"Alors ? Ils veulent bien ?"
"Les infos, et on peut récupérer les gens… comme moi."
"Ils ne savent pas ce que tu es ?"
"Non. Tu as du temps ?"
"Oh, je suis en cours et mon prof est en train de me faire une magnifique crise d'apoplexie, mais oui, j'ai le temps. Ils ne savent pas ce qu'ils ratent à ton propos."
"Tu te la fermes ou je m'en occupe moi-même, c'est clair ?"
"Oui. Qu'est-ce que tu veux ?"
"Tu as eu quoi de neuf ?"
"Toutes les informations ?"
"Juste les effectifs exacts, je me chargerai d'expliquer le reste."
"Ca marche. Celui sur Washington, c'est ça ?"
"Aussi New-York et Boston."
"Ok. Je te cherche ça… Ah, voilà. A New-York, cent trente-quatre hommes, c'est leur plus gros point d'attache, dont quatre… pour toi. La plupart sont juste des petits dealers de rue – il y en a soixante-douze dans ce cas-là. Ils récupèrent la marchandise dans l'entrepôt par petits groupes, auprès de vingt-quatre autres hommes. Les trente autres sont directement sur le bateau, ce sont tous des membres de l'équipage. Les quatre pour toi dirigent les opérations et l'un seulement a le code du compte où l'argent doit être transféré."
Elle redressa la tête.
"Ces quatre-là sont pour moi, mais je vous donnerai le compte, si vous voulez" fit-elle aimablement. "Vas-y, passe sur Boston."
"Ils sont beaucoup moins nombreux là-bas – une cinquantaine, pas plus. Vingt-neuf dealers, dont un chef d'un minuscule gang, les… Night Terrors. Pas très originaux pour le nom, ceux-là. Seulement douze membres de l'équipage sont au courant de ce qu'il y a dans la cale. Une seule personne pour nous. Je te fais Washington ?"
"Vas-y, c'est incroyable la vitesse à laquelle ils peuvent écrire."
Il y eut un rire à l'autre bout de la ligne alors qu'elle faisait un sourire moqueur à Gibbs qui la foudroya du regard sans qu'elle ne s'en soucie.
"Alors, Washington, donc. Quatre-vingt dix-neuf personnes, ça fait quand même un sacré paquet… Cinquante-quatre dealers qui ne viendront certainement pas le jour de la livraison, trois en planque permanente qui doivent compter le fric, je pense, trente-neuf membres de l'équipage – c'est le même bateau que celui qui arrive d'Asie, donc ils sont plutôt au courant. Les trois derniers sont pour toi."
"Merci."
"Mais de rien. Pour information, le gouvernement français a été mystérieusement averti des occupations réelles de deux de leurs entreprises. Si tu veux venir avec nous en Asie, pas de problèmes."
"Oh, ça va. Huit hommes, ça me suffit pour pas mal de temps."
"Tu vas en faire quoi ?" demanda l'autre avec curiosité.
"Ca ne te regarde pas, mon petit. Mais sois assuré que tu recevras toutes les informations qu'ils me donneront. Enfin, si elles te concernent."
Il y eut un soupir.
"Bon, je te laisse. Tu viendras à la prochaine réunion ?"
"Rêve toujours."
"Ca va, c'était juste une question."
"Que ce soit clair, gamin. Je vous ai aidé sur cette affaire, parce que vous payez bien. Je ne vous aiderai pas pour le reste. Vous vous démerdez comme des grands. Tu as voulu jouer à la meilleure table, maintenant tu assumes. Ne compte pas sur moi pour te couvrir de quelques manière que ce soit."
Elle avait parlé sur un ton froid, voire polaire. L'autre soupira à nouveau.
"Je sais, mais ça ne coûte rien d'espérer. Ton aide nous serait précieuse."
"N'essaie pas les compliments, j'y suis insensible" répondit-elle d'un ton suave.
Elle raccrocha en même temps que son interlocuteur et haussa un sourcil en direction de l'air stupéfait de Dinozzo.
"Quoi, vous n'avez jamais entendu de négociations ?"
"On peut savoir, euh… ce que vous êtes ?" demanda-t-il timidement.
Elle lui fit un sourire hypocrite.
"Je pourrais dire oui, mais ce serait mentir."
Elle parla pendant près d'une demi-heure, leur donnant les photos des bateaux, les noms des dirigeants, leurs emplacements réservés dans le port et leur montrant sur l'écran plasma toutes les photos qu'elle avait en réserve des différents membres des dealers. Puis enfin elle se tut.
"Je ne crois pas avoir oublié quelque chose" dit-elle d'un ton négligent.
"Tu viendras avec, c'est ça ?" demanda Gibbs en s'asseyant sur son bureau.
"Exact."
"Seule ?"
"Oui."
"Je pourrais te faire arrêter."
"Oh, non. Tu ne voudrais pas me perdre."
"Eux pourraient te tuer."
"Ce ne sont pas quatre minables qui pourront m'atteindre, même s'ils attaquent tous en même temps."
"Très bien. Alors sois là ce soir à dix-neuf heures. On les laissera faire le transfert, puis on s'occupera de faire le ménage."
Elle hocha la tête et se releva. Il l'observa un long moment d'un air fatigué, puis secoua la tête.
"Tu n'as pas changé. Toujours aussi…"
"Folle ?" proposa-t-elle.
"Je ne pense pas que ce soit de la folie. Du génie, certainement."
"Tiens, un autre flatteur" dit-elle en souriant à nouveau.
"Qui est le gosse ?"
"Un gosse. Complètement fou, mais son but était plutôt intéressant, et il payait bien."
"A part l'argent, tu t'intéresses à quoi ?"
"Beaucoup de choses, dont très peu vous diraient seulement quelque chose."
Elle lui fit un signe de main par-dessus son épaule en marchant vers l'ascenseur.
"A ce soir, Jethro. J'espère pour toi que je n'aurai pas à me servir de mes… talents."
"Vous êtes sûr qu'elle va venir, patron ?" demanda Dinozzo pour la quinzième fois en dix minutes.
"Oui !" répondit Gibbs d'un air excédé. "Elle a un paiement à récupérer, vous vous souvenez ?"
"Mais il est déjà dix-neuf heures trente…"
"Elle est déjà là, Dinozzo, alors tais-toi un peu !" finit-il par dire, énervé.
"Hein ?"
Il regarda tout autour de lui, comme dans l'espoir de la voir. Ziva lui expliqua.
"Elle est informatrice, ce serait très mauvais pour elle d'être vue en compagnie de fédéraux. Tant qu'elle peut l'éviter, elle ne se montrera pas près de nous."
Il parut enfin comprendre et se tut, pour le plus grand soulagement de Gibbs. A vingt-deux heures, le transfert était terminé et il fit rapidement signe aux hommes de se positionner. Elle avait été très claire : les premiers à devoir être maîtrisés étaient absolument ceux "comme elle". Il en avait repéré deux sur les trois et les avait indiqués à ses hommes.
"Ziva, si tu vois une baguette en bois dans leurs mains, tire dessus et détruis-la" dit-il doucement. "Ils se retrouveront plus faibles que des gosses."
L'Israélienne parut surprise, mais hocha néanmoins la tête en armant ses pistolets. Deux minutes après, ils lançaient l'assaut, frappant tout de suite leurs cibles prioritaires avant de se concentrer sur la capture du plus de trafiquants possibles. Voyant qu'ils étaient complètement cernés par les fédéraux, beaucoup jetèrent leurs armes à terre et levèrent leurs mains, indiquant qu'ils se rendaient.
"Trouvez le troisième" ordonna Gibbs d'un ton inquiet.
"Avada Kedavra !" tonna une voix qu'il ne connaissait pas.
Il y eut un flash vert, puis un de leurs hommes à côté d'eux s'effondra. Le troisième venait d'apparaître, sa baguette en main et il visait déjà un autre homme. Pourtant, avant qu'il n'ait pu bouger, une silhouette sombre apparut juste au-dessus de lui, sautant du toit le plus proche. Elle tomba sur son dos et ils roulèrent à terre. La silhouette, enveloppée dans une capuche sombre, se releva en brandissant la baguette triomphalement. Puis, sous les yeux horrifiés de son possesseur, posa deux doigts sur les deux extrémités et rapprocha ses mains, courbant de plus en plus le bois. Ce qui devait arriver arriva : la baguette se fendit en une dizaine de morceaux qui s'éparpillèrent sur le sol. Gibbs s'était déjà avancé et l'avait immobilisé, lui attachant les bras dans le dos. Il fit de même pour le second pendant que Ziva attachait le troisième.
"Tes renseignements étaient exacts, comme toujours" fit-il à l'encontre de la silhouette encapuchonnée.
Il se tourna ensuite vers les trois hommes attachés. L'un d'eux cracha dans sa direction.
"Un misérable moldu dans votre genre ne peut rien nous faire ! Allez-y, foutez-nous en prison, on en sera sorti dans deux jours !"
Gibbs sourit le plus calmement du monde.
"A vrai dire, nous avons passé un pacte avec notre informateur. Vous allez tous les trois aller avec elle, pas avec nous."
"Votre informateur ?" demanda-t-il d'un ton dédaigneux. "Et en plus c'est une femme… Je vous garantis que je prendrai mon pied avec elle, avant de vous envoyer sa tête !"
"Vraiment ?" fit-elle d'un ton calme.
Elle passa devant lui et laissa tomber sa capuche, les regardant tous trois avec un sourire mauvais sur les lèvres.
"Prendre ton pied, vraiment, Yaxley ? Et me décapiter ? Ce n'est pas très gentil, ça…"
Il tenta de reculer, roulant maintenant des yeux terrifiés.
"Arrêtez ! Vous ne pouvez pas nous laisser avec elle ! S'il vous plaît, ne faites pas ça ! Je peux vous payer, je suis riche ! N'importe quoi, mais pas elle !"
Une main qui le saisissait à la gorge le fit taire. Elle l'observa avec des yeux plus froids que la mort.
"Inutile, Yaxley. Vous êtes tous trois à moi, maintenant. Dis-toi que tu t'épargneras la torture de ton maître pour avoir perdu un de ses bateaux. Tu vas juste me donner toutes les informations que tu as, et tes deux copains aussi. Prend-le comme une punition pour tes actes. Combien de personnes as-tu tuées à coups de Doloris, en te moquant de leur souffrance ? Combien de familles as-tu brisées, tuant les enfants sous les yeux des parents et les laissant vivre ensuite, pour qu'ils sentent toujours leur culpabilité ? Tu as voulu jouer, Yaxley, et tu as perdu. Comment comptes-tu te justifier devant les Sept Juges ?"
"Non ! Non, pas ça !" hurla-t-il, terrifié. "Je te donnerai ce que tu veux, mais ne me fais pas passer devant les Juges !"
Elle sourit sauvagement.
"Trop tard" susurra-t-elle. "La cérémonie est déjà commencée. Tu n'en as plus que pour quelques heures, Yaxley, avant de pourrir en enfer pour l'éternité. Profites-en bien."
Elle resserra soudain certains de ses doigts et il s'évanouit aussitôt. Elle adressa un regard dédaigneux aux deux autres.
"Crabbe, Goyle. Les deux andouilles de service, même pas capables de tenir une baguette correctement. Vous êtes trop stupides pour comprendre la gravité de vos actes."
D'un geste rapide, elle les assomma proprement et ils tombèrent à terre. Gibbs soupira.
"Très bien, je vais donner l'ordre de faire évacuer le bateau."
"Nous nous reverrons demain, à Boston" répondit-elle, cherchant à se calmer.
Sa conversation l'avait visiblement énervée.
"Il avait réellement torturé des enfants ?" demanda Ziva timidement.
"Oui. Je n'ai rien inventé de ce que j'ai dit."
Elle hocha la tête.
"Alors faites-le un peu souffrir de ma part."
Elle reçut un regard surpris et sourit avant de s'éloigner en compagnie de Gibbs. Dix minutes plus tard, le bateau était entièrement vide et elle s'assit en tailleurs, recherchant toute trace de magie sur le bateau. Elle descendit ensuite dans la cale, se dirigeant vers les flux qu'elle avait repérés, désactivant rapidement les sortilèges. Enfin elle tomba sur leur cache protégée et l'ouvrit. Une mallette surprotégée, son contenu serait certainement intéressant. Soigneusement, elle vérifia qu'il ne restait plus rien, puis remonta sur le pont pour récupérer ses trois prisonniers. Elle se matérialisa rapidement dans son domaine pour les y déposer et réapparut ensuite sur le pont du bateau, fermant les yeux. Il n'y avait plus personne dans un rayon de deux cents mètres, et les fédéraux avaient pris tout ce qu'il était intéressant de prendre. Lentement, elle baissa sa main vers le pont.
"Daedel…"
Il y eut un éclat noir, puis le bateau explosa autour d'elle, s'embrasant brutalement. En quelques secondes il ne resta plus rien et elle se dématérialisa, retournant dans son domaine. Elle avait des Mangemorts à interroger.