Tu es à moi

Auteur: Nicolina

Couple: Albus Severus/Scorpius

Avertissement : One-shot, Shonen-ai, Yaoi/Slash, (Relations entre hommes, si ça vous plait pas, passez votre chemin), Lime.

Disclamer: Les personnages sont la propriété de J.K. Rowling.

Genre: Romance, drame

Petit mot : Voici une fiction qui va s'articuler en plusieurs chapitres. J'espère qu'elle vous plaira.

Bonne lecture. ^^

Chapitre 1

-Tu es à moi.

J'ai dit ces mots sans réfléchir, mais je les pense, du plus profond de mon cœur. C'est une déclaration, quelque chose d'immuable. J'ai pensé que ça l'empêcherait de partir, mais, c'était une grande erreur.

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-Dépêche-toi, tu vas nous mettre en retard.

Quelle plaie ! Je n'ai pas envie d'y aller. Pourquoi faut-il qu'il m'oblige à y aller ? Je n'aime pas cette école. Peut-être que lui l'a apprécié pendant ces années là-bas, mais moi, je déteste Poudlard. C'est trop grand, c'est trop froid. Je me sens. . . seul.

-Albus Severus, dépêche-toi.

-J'arrive, papa.

Je sors de ma chambre avec mes affaires en trainant des pieds. Arrivé devant l'escalier, je vois mon père m'attend en fronçant les sourcils. Le plus grand sorcier de tous les temps, quelle blague. Je n'aime pas ce qu'il est, mais c'est mon père. Au fond de moi, je sais que je ne veux pas qu'il disparaisse. Je descends malgré-moi.

-Arrête de faire traîner ta valise dans l'escalier, tu fais du bruit pour rien, dit papa. Et j'aimerais que tu accélère le rythme, sinon on n'y sera encore demain.

-J'aimerais bien, grognais-je.

-Albus. . .

-C'est bon, j'arrive.

Quelle plaie ! Mais qu'est-ce que je fais là, dans cette famille ? Etre l'enfant du milieu n'a rien de drôle. James est le plus adulé, il est intelligent et sportif, rien que ça. Lily, quant à elle, c'est la petite dernière, la petite fille mignonne à qui on ne refuse rien.

Et moi dans tout ça ? Je suis toujours laissé pour compte. Je n'ai pas de talent particulier, je ne suis pas très doué à l'école. Je ne suis personne. La seule chose que j'aimerais, c'est exister dans le cœur d'un seule personne. Une personne, ce n'est pas trop demander ? Si je ne peux pas exister pour ma famille, alors j'aimerais me consacrer et aimer entièrement cette personne, n'être là que pour elle. Mais est-ce possible ?

-Albus, grogne une fois de plus papa.

Dire que les gens disent que je ressemble à Harry Potter. Pourtant, je ne suis pas du tout comme lui, quand les gens vont-ils le comprendre ? Je ne sauverais pas le monde sorcier. Je ne jouerais jamais au Quidditch, je ne me lèverais pas contre l'autorité, parce que je n'en ai rien à faire des autres.

J'ai quinze ans et je préfèrerais être une autre personne. Je vais rentrer en cinquième année à Poudlard, l'année où je devrais passer mes buses, mais quel intérêt de choisir une voix plutôt qu'une autre, puisque je ne veux pas être un sorcier.

Nous arrivons pour que nous puissions prendre le train. Lily colle James, comme d'habitude. C'est le grand frère. Elle vient rarement me voir pour me demander quelque chose, elle préfère, l'ainé. Je monte rapidement dans le train en disant au-revoir brièvement à mes parents. Même si je n'ai pas envie d'y aller, je préfère que ce calvaire se termine le plus rapidement possible. Et puis, les au-revoir sur le quai d'une gare, ce n'est pas pour moi.

Je me trouve rapidement un compartiment vide. J'ai besoin de tranquillité, je ne veux parler à personne et d'ailleurs, personne ne vient me parler. Ils ont peur de moi, ou plutôt, je les fais fuir en me montrant désagréable. Je sais que ce n'est pas bien, mais dès le premier jour, ils ont cru que je serais comme Harry Potter.

Je m'assois près de la fenêtre, comme ça, je pourrais voir défiler le paysage tranquillement, en espérant que personne ne viendra m'ennuyer. Mais mon souhait ne tarda pas à se briser. La porte s'ouvrit brusquement et je pus voir une tête blonde apparaître dans l'encadrement. Il ne manquait plus que lui.

-Je peux m'asseoir ici ? Demande-t-il.

-Le train est à tout le monde, Malfoy.

Il s'assoit sans un mot, se mettant en face de moi. Je le vois mettre sa tête contre la vitre et fermer les yeux. C'est étrange, cette sensation de calme qui émane de lui. Je sais qu'il est seul, lui aussi, mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Il doit aimer la solitude, mais s'il s'isole autant, c'est à cause des autres, ils le rejettent parce qu'il est un Malfoy. Ils ne sont pas très bien vus depuis la dernière guerre. Mais bon, ce n'est pas de sa faute. Pourquoi lui rejetait la faute alors que ce n'est pas lui qui l'a commis ? Ce doit être la nature humaine.

-Qu'est-ce que tu as à me dévisager ?

Je sursaute. Je ne pensais pas l'avoir observé si longtemps. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'observer ses yeux noisette. Il doit les tenir de sa mère. Je me souviens que ceux de son père sont bleus.

-Si tu ne veux pas que je te regarde alors, mets-toi ailleurs, dis-je.

Ses joues commencent à rougir. Je ne vois pas ce que j'ai dit de si gênant ? Il détourne le regard pour continuer à regarder le paysage qui défile depuis plusieurs minutes. Je suis persuadé que James et Lily ne me cherchent même pas. Ils se fichent bien d'où je peux être. Pourtant, la porte s'ouvre une seconde fois et je vois James me regarder d'un air furibond.

-Ah tu es là, dit-il.

-Oui, je suis là, tu le vois bien.

-Papa et maman ont été très vexés que tu partes si vite. Tu as même oublié de prendre l'argent dont tu as besoin. Si tu n'en veux pas, je me ferais un plaisir de le prendre.

-Alors, vas-y, ne te gêne pas.

-Très bien, c'est ton dernier mot ?

-Oui, lâche-moi, maintenant.

-Et pour les parents ?

-Je leur écrirais.

-Tu ne le fais jamais.

-Si tu le sais, alors pourquoi tu me fais chier ?

-Al, surveille tes paroles et d'ailleurs qu'est-ce que tu fais avec lui ? Demande mon frère en désignant Malfoy.

-Je fais ce que je veux avec lui.

-Ne me dis pas que. . . tu es ami avec lui ?

-Et si c'était le cas, qu'est-ce que ça pourrait te faire ?

-Mais. . .

Je me lève et m'approche de mon frère. Je me mets face à lui pour lui montrer que de toute façon, il n'aurait pas le dessus.

-Scorpius est mon ami, maintenant tu peux retourner te pavaner devant les autres et pester que ton frère est ami avec un Malfoy. Comme ça, tu te feras plaindre et tu auras encore plus d'admiratrice.

James me regarde avec colère. Tant mieux si je l'ai fait enrager, c'était l'effet que je voulais produire. De quoi il se mêle à la fin ? Et c'est quoi cette discrimination à deux balles ? Raison de plus pour que je me rapproche de Malfoy. Après tout, lui, il ne demande rien et ne doit rien à personne.

-Tu es vraiment un abruti Albus, dit James.

-Je sais, tu me l'as assez répété quand on été enfant.

James sort du compartiment et part comme une furie. Je ferme la porte et vais me rasseoir. C'est plutôt lui, l'abruti.

-Je ne me souviens pas avoir donné mon accord pour être ami avec toi.

-Oui, je sais, mais. . . j'ai envie d'être ton ami. Est-ce que ça te dit ?

Je lui tends la main. Il la regarde comme si c'était quelque chose qu'il fallait à tout prix éviter, pourtant contre toute attente, il la prit.

-Ne me prends pas pour un con, Potter. Je sais que c'est du flan.

-Si tu le sais alors tant mieux, dis-je avec un sourire.

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Je le vois s'éloigner, non, je ne souhaite pas son départ. Scorpius, reste avec moi.

A suivre