Note de l'auteur : Mesdames et messieurs, ladies and gentlemen, l'heure est grave ! En effet, vous l'attendiez, vous l'espériez, vous en rêviez (ne mentez pas, je le sais !), vous n'osiez plus y croire, laissez moi donc vous présenter... *roulements de tambours*... ... LE LEMON ! *cris d'extase, évanouissements dans l'assemblée* Oui, vous avez bien lu, ce treizième chapitre sera sexuel ou ne sera pas ! Enfin, laissez moi tout de même réfréner vos ardeurs, le VRAI lemon n'est pas pour tout de suite. Mais gardez le sourire, car ce qui vous attend dans les prochaines lignes n'a rien d'un psaume pour enfant de coeur, croyez-moi sur parole. Alors bonne lecture à tous ! ^^ Et surtout, surtout, MERCI infiniment pour toutes vos reviews qui m'ont fait chaud au coeur, et ont su me motiver à me remettre à écrire ^^

Auteur : Asphodèle Snape

Disclaimer : "Etroite cohabitation" est une histoire tout droit sortie de mon esprit malade. Les personnages et l'univers d'Harry Potter quant à eux appartiennent exclusivement à notre déesse aimée et reconnue de tous, plus communément appelée JK Rowling. Je ne suis pas une déesse aimée et reconnue de qui que ce soit, je ne suis pas JK Rowling. Non non je vous jure, je le saurai sinon. Je ne touche donc aucune rémunération d'aucune sorte (oui, c'est triste) pour l'écriture de cette fic, si ce ne sont vos reviews, qui sont donc hautement appréciées et attendues.

Rating : M pour slash, relation homosexuelle explicite. Homophobes, si vous avez atterri ici, c'est que vous le faites exprès.

Résumé : Voldemort vaincu, la vie pourrait être enfin simple pour Harry Potter. C'est sans compter sur la décision de Dumbledore d'en faire le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, au nez et à la barbe (surtout au nez) de Snape. Et si seulement il n'y avait que ça...Slash Harry Potter/Severus Snape à venir.


Chapitre 13 - Finaliser le lien... ou presque

Lorsque les deux hommes eurent pénétré dans la chambre de Snape et que ce dernier ferma la porte derrière lui, Harry frissonna, songeant qu'une journée déjà s'était écoulée depuis la première morsure. Il ne leur restait donc que quatre jours pour finaliser le lien, sans quoi... A cette pensée, Harry songea qu'il n'avait même pas encore évoqué le sujet avec Snape.

- Vous avez quelque chose à me dire, Potter ? Interrogea Snape comme s'il lisait dans ses pensées.

- Et bien....

- Asseyez-vous, vous me donnez mal à la tête. Venez par ici, ajouta le Serpentard en s'installant dans un fauteuil et en désignant à Harry celui qui se trouvait en face.

- Merci. Je... A vrai dire, comme vous le savez, je me suis renseigné sur les vampires, les calices, toutes ces choses. Mais il y a encore des points qui restent sombres... Un, en particulier.

- Et puis-je vous demander lequel ?

- Je... J'ai lu dans « Tout savoir des vampires » que... Et bien...

- Et bien ? interrogea Snape, imperturbable, le regard fixé sur Harry.

- J'ai lu que nous étions dans l'obligation de... d'avoir un rapport... sexuel...

- Dans les 5 jours suivants la première morsure, oui, en effet Potter.

Pendant quelques secondes, aucun d'eux ne prononça un seul mot. Puis Snape se leva, ouvrit le cabinet renfermant son impressionnante collection d'alcools et de bons vins, et en sortit une bouteille de ce qu'Harry sembla reconnaître comme étant un vin français, et pas des moindres. Sans un mot, Snape leur en versa à chacun un verre (nettement plus modeste pour Harry que pour lui) et reprit place dans son fauteuil.

- Et qu'avez-vous ressenti, à la lecture de ce passage ?

Harry fut surpris par la question. Il s'était attendu à des explications, comme Snape avait l'habitude d'en fournir, en aucun cas à un questionnement sur sa réaction. Mais il décida de faire preuve de sincérité, après tout peut être qu'avec assez de ce délicieux vin rouge, ni lui ni Snape ne se souviendraient de cette discussion le lendemain matin.

- J'ai été effrayé. Bien sûr, je ne m'attendais pas à d'agréables découvertes en lisant ce livre et en me renseignant sur ma nouvelle condition, mais... je n'aurais pas pu imaginer cela.

- Dois-je donc comprendre, Monsieur Potter, que ce qui devra obligatoirement se faire d'ici quatre jours représente pour vous une expérience totalement nouvelle et inédite ?

Harry manqua de s'étrangler et il sentit son visage s'empourprer, devenant certainement de la même couleur que la boisson que contenait son verre. Depuis quand Snape était-il aussi direct ?

- Pour être sincère... Oui. Désolé, ajouta-t-il sans trop savoir pourquoi.

- Ne soyez pas désolé. Ainsi donc les rumeurs étaient infondées... murmura Snape.

- Les rumeurs ? Quelles rumeurs ? De quoi parlez-vous ? Interrogea Harry, pour le moins surpris.

- Vous ne lisez donc jamais la presse ? Grand bien vous en fasse, ajouta Snape après qu'Harry lui ai répondu d'un hochement négatif de la tête. Sachez simplement que depuis quelques mois, vous êtes la cible répétées d'allégations plus ou moins réalistes concernant votre vie privée, sentimentale et bien entendu sexuelle, homosexuelle devrais-je dire en l'occurence, et ce pour le plus grand plaisir de vos admiratrices, à en croire le courrier des lectrices de La Gazette.

- La Gazette a prétendu que j'étais... homosexuel ?

La voix d'Harry manqua de se briser tant il était surpris.

- Entre autre délicatesses, oui. Il semblerait également, à les en croire, que vous ayez entretenu une relation avec l'un des joueurs de l'équipe bulgare de Quidditch, et que Sirius Black, du temps de son vivant, eut été un peu plus que votre parrain, si j'ose m'exprimer ainsi.

Abasourdi, Harry ne sut que répondre. Comment pouvait-on publier pareil tissu de mensonges ? Et oser salir la mémoire de Sirius ? Dans d'autres circonstances cela aurait pu sembler comique, et Sirius aurait très certainement éclaté de son rire si particulier en apprenant les rumeurs dont il était l'objet, mais le sujet restait toujours sensible pour Harry. Quant aux divagations sur sa prétendue histoire avec un des joueurs de l'équipe bulgare, elles n'avaient pas lieu d'être. Rien qu'à songer aux mines patibulaires des élèves de Durmstrang, Harry en avait la nausée.

- Vous ne devriez pas vous laisser abattre par ces ragots, Potter. Si je ne vous en avais pas parlé, vous n'en auriez jamais rien su.

- Jusqu'au jour où un élève remonté contre moi m'aurait attaqué à ce sujet... maugréa Harry, frissonnant à l'idée de l'humiliation que cela aurait pu représenter.

- Les élèves de cette école n'ont en aucun cas besoin de La Gazette du Sorcier pour trouver matière à dénigrer leurs professeurs Potter, croyez-moi. Il y a bien longtemps que je ne prête plus attention à ce qui se raconte à mon sujet entre les murs de ce château.

- Je devrais essayer de faire de même, répondit Harry, hochant lentement la tête.

- Vous devriez, en effet, répondit le Serpentard en buvant une gorgée de vin.

- Il faut tout de même que je rectifie quelque chose, Snape, reprit Harry après un moment silence. Les... les rumeurs ne sont pas toutes fausses.

- Ah oui ? J'ai toujours su que Black et vous n'aviez pas une relation saine, fit Snape avec un petit sourire moqueur. Harry ne put s'empêcher de sourire à son tour.

- Non. Je... C'est à propos de mes... préférences. Je ne suis pas à proprement parler ce qu'on pourrait qualifier... d'hétérosexuel.

- Ça, Potter, figurez-vous que je m'en serais douté même sans l'aide de la Gazette.

Pour toute réponse, Harry le fusilla d'un regard mi furieux, mi amusé.

- Je voulais simplement que vous le sachiez. Pour... pour la suite.

- Et je vous suis reconnaissant de la confiance que vous me faites, Potter.

- Et vous ?

- Pardon ?

- Ne faites pas semblant de ne pas avoir compris.

Snape tourna la tête vers la fenêtre, visiblement accaparé par la contemplation soudaine de la lune brillant dans le ciel d'un noir d'encre. Le visage de Lucius lui vint en tête, manquant de lui arracher un sourire.

- Disons que, pour vous répondre, je devrais réussir sans trop de difficultés à passer outre l'épreuve qui nous attend d'ici quatre jours.

- Ce n'est pas une réponse, Snape.

- Il faudra pourtant vous en satisfaire, Potter. Encore un peu de vin ?

La soirée passa lentement, mais finalement de manière plutôt agréable. Harry se sentait bien, confortablement installé, presque en sécurité. Mais il ne l'aurait bien entendu avoué pour rien au monde. Quant à Snape, il commençait à apprécier sincèrement la compagnie du garçon. Mais aurait bien entendu également préféré mourir plutôt que de l'avouer. Rompant cette ambiance de non-dits douillets, Harry, l'esprit rendu cotonneux par le vin, se lança pourtant à l'eau (quel jeu de mots) et posa la question qui lui brûlait les lèvres.

- Que se passera-t-il, si on ne le fait pas ? Si on ne finalise pas le lien ?

- Nous mourrons, répondit le Serpentard d'une voix calme. Le lien doit obligatoirement être finalisé une fois la première morsure effectuée, sans quoi votre sang m'empoisonnera, ce qui entrainera ma mort, et donc la votre.

La pièce fut alors plongée dans un silence glacial.

- Soyez sincère, Snape, reprit Harry dont la voix tremblait sous l'effet de ce qu'il venait d'entendre. Est-ce qu'il ne serait pas plus indiqué de ne pas attendre quatre jours ?

Severus se redressa dans son fauteuil.

- Sincèrement Potter, oui, ce serait plus indiqué, en effet. Disons que pour le moment, le sang que j'ai bu hier soir, votre sang, n'a aucun effet bénéfique sur mon corps, si ce n'est celui de calmer ma soif. Ce sang ne pourra devenir bon pour moi qu'à partir du moment où... nous aurons finalisé le lien.

Harry hocha la tête, tentant d'analyser ce que Snape venait de lui dire. Ainsi donc, son sang représentait plus un danger qu'un bienfait pour le Serpentard, et ce tant qu'ils n'auraient pas eu de rapport sexuel, pour faire bref. Le type qui avait inventé les vampires était quand même sacrément tordu.

- Est-ce que vous souffrez ? interrogea alors Harry.

- Non. Non Potter.

- Vous mentez.

Snape ne répondit rien, mais détourna le regard. Oui, il souffrait. Et ce petit con semblait finalement le connaître assez bien pour s'en rendre compte. Le sang bu la veille coulait désormais en lui, brulant ses veines à chaque battement de cœur, empoissonnant ses sens. Mais il ne pouvait pas être aussi égoïste, et forcer le garçon à le faire avant le délai imparti. C'était déjà suffisamment dur comme ça. Surtout s'il s'agissait réellement de sa première fois...

- Alors nous allons le faire.

- Non Potter.

- Si. Nous n'avons pas le choix, de toute manière. Repousser l'échéance ne fera qu'accroitre mes craintes, et votre mal-être. Ce n'est pas une solution, et vous le savez.

Snape sembla surpris par les paroles d'Harry. Ainsi donc le Gryffondor était capable non seulement de faire preuve d'abnégation, mais en plus il n'avait soudainement plus rien à voir avec le gamin, l'ado, que Snape voyait encore trop souvent en lui. Il avait face à lui ce soir-là un jeune homme décidé, sûr de lui. Par Merlin, quand est ce que Potter avait cessé d'être puéril, et pourquoi personne ne l'avait prévenu ?

- Potter... Je ne serai pas le premier à attendre. Si nous disposons de cinq jours, c'est qu'il doit être plus qu'envisageable de supporter la douleur, si tant est que nous puissions qualifier cela de douleur, pendant ce laps de temps. Ne faites rien que vous pourriez regretter, ajouta-t-il alors qu'Harry se levait et avançait dans sa direction.

- Je me sers simplement un autre verre de vin, Snape. Je ne suis pas le genre de garçon qui saute sur les autres et renverse les fauteuils sauvagement, vous savez.

- Et quel genre de garçon êtes-vous, Potter ?

Snape essayait désespérément de gagner du temps.

- Ça, vous le saurez après avoir accepté mon offre, fit le Gryffondor en regagnant son fauteuil, tentant de masquer le fait qu'il titubait légérement en raison de l'alcool.

- Potter, vous êtes saoul. Et je refuse d'abuser de la faiblesse d'un garçon trop alcoolisé.

- Je ne suis pas saoul. J'ai un peu bu, comme vous, et je pense que nous sommes tous deux dans le même état. Et quelques verres de vin n'ont jamais empêché quoi que ce soit.

- Sérieusement, Potter. Je... Je ne pense pas que vous soyez prêt.

- Et vous croyez réellement que je le serai plus d'ici quatre misérables jours ? Je pense plutôt que c'est de vous dont il s'agit, Snape. Je vous avais connu plus courageux que ça.

Harry savait parfaitement qu'il se jouait de Snape. Il savait que le Serpentard n'avait pas peur, qu'il faisait ça uniquement pour le préserver, pour éviter de le brusquer, et c'était tout à son honneur, même s'il répugnait à l'admettre. Mais il savait également qu'attendre ne résoudrait rien, et il aurait aimé que Snape en prenne conscience. Il devait le savoir, au fond de lui.

Prenant vraisemblablement conscience des derniers mots prononcés par Harry, qui l'accusaient clairement d'être un lâche, Snape se leva, posa son verre sur la table qu'il contourna, et vint s'asseoir à côté de Harry, sur le petit canapé rouge foncé qu'occupait ce dernier. La situation rappelait terriblement celle de la veille au soir, et Harry déglutit en se souvenant de la façon dont les choses s'étaient terminées, sur ce même petit canapé, le soir précédent. Le bras de Snape derrière sa nuque ne faisait qu'accentuer cette impression de déjà-vu. Etait-ce une illusion où l'homme venait-il de caresser négligemment une mèche de ses cheveux ?

- Que me voulez-vous, Potter ?

Snape avait parlé dans un murmure, plus pour lui-même que pour Harry. Sa voix sonnait presque avec désespoir. On aurait dit qu'il était dépassé.

- Je ne vous veux rien. J'ai simplement cru comprendre que nous n'avions pas le choix, et...

Mais le Serpentard ne le laissa pas achever sa phrase. Sans qu'il ne comprenne ni pourquoi ni comment, Harry sentit la douceur des lèvres de l'homme venir caresser les siennes, plus délicatement qu'il n'était possible de l'imaginer. Ce baiser ressemblait plus à un frôlement, auquel Harry répondit, d'abord timidement, puis, sentant la main de Snape tenir sa nuque, il s'autorisa à quémander timidement l'entrée de sa bouche. Lorsque les deux langues se rencontrèrent, Harry ferma les yeux et sa dernière pensée fut qu'il était définitivement perdu pour la cause. Embrasser Snape n'était en rien comparable avec ce qu'il avait pu vivre avec Ginny, ou avec Cho.

Une douce chaleur l'enveloppa entièrement, son sang bourdonnant agréablement à ses oreilles alors que son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Lorsque Snape délaissa sa bouche au profit de baisers parsemés sur sa machoire, son front, sa nuque, et s'aventura à lui mordiller très légérement le lobe de l'oreille, son souffle faisant frissonner sa peau, Harry ne put retenir un gémissement, et une érection qu'heureusement dissimulait sa robe noire. Mais qu'elle ne dissimulerait plus longtemps si Snape n'enlevait pas rapidement sa main de sa cuisse.

Semblant lire dans ses pensées, le Serpentard caressa légérement le tissu, frôlant l'entre-jambe palpitante d'un Harry au bord de l'apoplexie. Réussissant à reconnecter deux de ses neurones, le Gryffondor tenta d'imiter son ancien professeur, et s'aventura à glisser une main dans le dos de Snape, faisant fi des couches de tissu. Ce simple contact avec la peau de Snape manqua de le faire défaillir, sans qu'il ne puisse, sans qu'il ne veuille se l'expliquer. Il lui sembla qu'il s'agissait là de la chose la plus douce qu'il n'ait jamais touchée. Mais déjà Snape lui reprit les mains, et, les maintenant entre les siennes, fit s'allonger Harry, les bras relevés au dessus de la tête, dans une position de soumission totale qui n'était pas pour lui déplaire. Les yeux clos, ce dernier murmura timidement, accompagnant ses mots d'un signe de la tête.

- Vous pouvez boire, si vous avez soif.

Snape émit un petit rire, très léger, avant de caresser le visage d'Harry de sa main libre, celle qui ne lui maintenait pas les poignets liés.

- Ce n'est pas de boire dont j'ai envie maintenant, Potter...

Et comme pour illustrer ses paroles, il recommença à couvrir le visage du jeune homme de baisers aériens qui, songea Harry, devaient avoir avec la sorcellerie la plus noire tant il le mettait dans un état proche de la transe. Délaissant son visage pour un instant, Snape passa lentement une main sous le t-shirt d'Harry, ce qui valut à ce dernier un gémissement incontrôlable, tout en faisant courir sa bouche sur le tissu noir qui recouvrait son torse.

Doucement, sans arrêter ni ses caresses ni ses baisers, Snape se laissa glisser hors du sofa pour atterrir sur le sol, agenouillé face à un Harry étendu de tout son long. Jamais le Gryffondor n'aurait pu imaginer voir un jour son ancien professeur dans cette position. Ouvrant les yeux, Harry ne put que constater qu'en effet, Snape était bien à genoux face à lui, s'affairant à caresser son corps encore habillé, mais n'ignorant plus rien de la terrible érection qui déformait son pantalon. Sans prévenir, et sans prononcer un seul mot, Snape fit disparaitre le t-shirt d'Harry, le laissant torse nu, frissonnant.

- Est-ce le froid ou ma présence qui vous font frissonner, Potter ? interrogea Snape d'une voix plus veloutée que jamais.

- A votre avis... murmura Harry, incapable de rajouter quoi que ce soit.

Se redressant légérement, Snape embrassa le cou de Harry, passant un rapide coup de langue sur les traces de morsure encore fraiches. Puis il traça une ligne de baisers sur son torse, tantôt appuyés, presque mordillés, tantôts légers et aériens. Avisant les tétons durcis par l'excitation, il en prit délicatement un dans sa bouche, arrachant un très léger cri à Harry, dont la bouche entrouverte et les yeux mi-clos ne mentaient pas. Tout en faisant tourner le petit bouton de chair contre sa langue, Snape entreprit de caresser le sexe de Harry, toujours dissimulé par un jean noir qui commençait à être de trop, même s'il ne cachait rien de l'état d'excitation du Gryffondor.

- S'il vous plait... murmura celui-ci, presque plus pour lui-même que pour Snape.

Ce dernier ne put retenir un sourire. Et déboutonna le premier bouton.

Abandonnant le torse d'Harry, Snape entreprit une lente descente jusqu'à son nombril, qu'il fit bénéficier du même traitement. Puis, de sa langue, il dessina la fine ligne de poils noirs qui cavalait jusqu'au jean, s'arrêtant à la frontière de tissu, caressant la bosse imposante que formait le sexe d'Harry, si proche de sa bouche désormais, mais toujours caché, toujours dissimulé. Trop dissimulé. Snape déboutonna le second bouton. Puis le troisième.

- Oh s'il vous plait... S'il vous plait...

Snape sourit. Il aurait pu, aurait dû peut être, dire à Harry de le tutoyer, de l'appeler par son prénom. Mais il devait confesser une certaine excitation dans le fait d'être vousoyé. Snape avait toujours aimé dominer, et même s'il se retrouvait agenouillé devant Potter, l'entendre le vousoyer lui rappelait à quel point il dirigeait la situation. Et à quel point il aimait ça. Si le garçon s'avisait à l'appeler par son nom, là, dans les prochaines minutes, il ne répondait plus de rien.

- Oh s'il vous plait... Snape...

Très bien.

En une fraction de seconde, le jean n'était plus qu'un mauvais souvenir, laissant tout loisir à Severus d'admirer l'anatomie parfaite de son ancien élève, moulé dans un boxer noir qui n'était plus d'une grande utilité lui non plus. Lentement, Snape approcha sa bouche de la bosse qui déformait le sous-vêtement d'Harry. Timidement, il déposa quelques baisers sur toute la longueur du sexe encore caché. Harry gémit profondément. Et cria, lorsque le boxer ne fut, lui aussi, plus qu'un souvenir. Snape marqua un temps d'arrêt, ne pouvant s'empêcher de contempler le corps ainsi offert de son ancien étudiant. La bouche entrouverte, les yeux plus brillants et plus verts que jamais, les mains crispées sur le tissu rouge foncé du sofa, une peau ni trop pâle, ni trop mate, des muscles parfaitement dessinés, sculptés, qui lui auraient presque fait aimer le Quidditch. Et puis ce sexe, offert, tendu, demandeur. Suppliant.

Image parfaite de la luxure.

Abandonnant sa rêverie, Severus se pencha doucement, effleurant des lèvres le membre tendu à l'extrême. Harry gémit, se mordant les lèvres. Déjà, quelques gouttes perlaient, témoignant de l'état d'excitation du jeune homme. Snape, sentant son propre sexe devenir douloureux à force d'être comprimé sous les couches de tissu, céda à l'envie qui était la sienne depuis qu'il avait senti le contact du sexe de Potter. De sa langue, il l'enveloppa, le lécha, titillant le gland devenu presque douloureux, presque, juste comme il fallait. Harry était parti, envolé dans un monde qui n'appartenait qu'à lui, les yeux clos, la respiration haletante.

Lorsque Snape prit entièrement son sexe dans sa bouche, il cria, cria et cria encore, des cris qui avaient un effet plus qu'aphrodisiaque sur Snape, des cris qu'il rêvait d'entendre encore et encore. Surtout quand ils prenaient la forme de son nom. Accompagnant de ses hanches les mouvements de Snape, le guidant toujours plus haut vers son plaisir, Harry lui passa la main dans les cheveux, se surprenant, dans les limbes d'un plaisir infini, à les trouver doux et soyeux.

- Snape... C'est divin... Oh... Snape...

S'il s'était écouté, le Snape en question n'aurait fait qu'une bouchée de Potter. Il aurait plongé en lui, sans préambules, sans préavis, il l'aurait fait sien, se serait noyé dans son corps, enivré de la sensation étroite autour de son sexe bouillonnant, et se serait abandonné dans un râle, illuminant la soirée d'un blanc nacré. Mais ce moment n'était pas encore venu. Ce n'était pas sa soirée, c'était celle d'Harry, c'est ainsi qu'il l'avait décidé.

Quand l'avait-il décidé ? Il ne savait plus très bien, mais ce dont il était certain, c'est qu'il ne voulait pas brusquer Harry, qu'il se refusait à le posséder entièrement avant de l'avoir apprivoisé, avant de lui avoir donné tout le plaisir possible. Il ne reconnaissait pas, ce n'était pas dans ses habitudes de se montrer prévoyant, encore moins lorsqu'il s'agissait de sexe, mais qu'importe. Entourant de sa main le sexe palpitant, il entreprit quelques vas et vient, qui eurent pour effet de faire redoubler les cris de plaisir de Harry.

- Snape... Je... Je vais... Oh mon dieu oui... Je vais jouir...

Accélérant légérement la cadence, Snape releva les yeux, découvrant Harry, la tête rejettée en arrière, les mains aggripées dans ses cheveux, criant son bonheur. Cette image était parfaite. Et alors que le Gryffondor prononçait une dernière fois son nom dans un murmure d'extase, Snape le sentit partir, vivant sans doute la plus formidable jouissance de toute sa courte vie.

Lorsqu'Harry rouvrit les yeux, il aurait été incapable de dire combien de temps s'était écoulé. Il n'était plus sur le petit sofa à présent, mais dans le lit de Snape. Le même Snape qui le regardait, assis à côté de lui, un mince sourire aux lèvres.

- J'espère que cette petite... entrée en matière aura su vous plaire Monsieur Potter, car c'est tout ce que vous aurez de moi ce soir, fit le Serpentard avec un léger sourire.

Harry se sentit rougir, hocha la tête mais ne sut que répondre. Il se sentait soudainement très fatigué, vidé, sans faire de mauvais jeu de mots.

- A présent dormez, je ne pourrai pas vous faire manquer vos cours éternellement.

- Mais je... Je ne suis pas dans mon lit...

- Je pense qu'après ce que vous venez de vivre, Potter, l'endroit où vous dormez n'est qu'un détail sans grande importance. Je me trompe ? ajouta-t-il, fronçant un sourcil.

- Non, non bien sûr, répondit Harry, se sentant rougir à nouveau.

- Et de toute manière, vous constaterez bien assez vite qu'il vous sera difficile de dormir sans moi, à présent. Les effets merveilleux du lien, conclut Snape d'un ton ironique que démentait le léger sourire qu'il affichait lorsqu'il rejoint Harry sous les couvertures. Dormez bien, Potter.

S'ensuivit un long silence, qui aurait pu laisser croire que tous deux s'étaient endormi, si les événements survenu quelques minutes auparavant n'avaient pas autant remuées les deux sorciers. Soudain, Harry reprit la parole, d'une petite voix qu'il ne se connaissait pas.

- Snape

- Oui Potter ? soupira le Serpentard

- Je pensais que nous pourrions peut être... Et bien...

- S'il s'agit d'une quelconque histoire de lien à conclure Potter, ma réponse est non.

- Non, ce n'est pas ça. Je voulais dire, après ce que nous avons fais... Ne pensez-vous pas que nous pourrions nous appeler... Par nos prénoms ?

Snape ne répondit rien. Il songeait à regret à l'excitation qu'il avait ressentie lorsque Potter avait prononcé son nom d'une voix suppliante. Mais il se voyait mal exposer cet argument pour répondre à la demande du garçon. « Non Potter, l'idée de renoncer à vous entendre gémir mon nom tout en me vousoyant de la plus bandante des façons m'est totalement insupportable. » Non, décidemment, ça n'allait pas.

- Bonne nuit, Harry.

- Bonne nuit, Severus, répondit le Gryffondor, le sourire aux lèvres.


Bon, un peu de pitié, il s'agit là de mon premier lemon, alors ne soyez pas trop durs dans vos reviews ! Mais j'ai hâte de lire vos avis/commentaires/conseils, comme à chaque fois =)