Comme l'histoire tourne beaucoup autour de cette porte, j'ai l'envie débile de l'appeler :

LA PORTE

- Bonjour, Professeur MacGonnagal.

- Ah ! Harry ! Comment allez-vous ?

- Très bien, merci.

- Comment va cette chère Ginevra ?

- Vous n'avez pas lu la presse ?, lui demandé-je avec étonnement.

- Non. Pourquoi ?

- Nous ne sommes plus ensemble.

- Ah. Désolée. Je vous montre vos appartements.

Elle me dit ça avec un tel détachement que j'en suis perplexe.

- Oui, bien.

Je la suis dans les couloirs du 1° étage jusqu'à une enclave dans le mur où se trouve une statue. Je l'avais déjà remarquée mais j'ignorais qu'elle cachait quelque chose. Il faut croire que cela avait échappé aux Maraudeurs…

- Rock.

- Hein ?

Mais déjà la statue se déplace, le mur de l'enclave se glisse sur le côté pour dévoiler un escalier où se mêlent les armoiries des 4 maisons. On arrive dans un couloir aux murs emplis de portraits. Sur l'un d'eux, Snape me regarde.

- Encore vous Potter ? Et moi qui croyais être débarrassé…

Je lui fais un clin d'œil, il me fait une grimace, une sorte de sourire crispé par l'irritation. Au final, il me tire la langue.

- Très adulte, Severus.

- Vous devriez apprendre à vous détendre, Minerva.

- C'est vous qui me dites ça, Severus ?, rit MacGo.

Harry est éberlué : Snape fait des blagues et MacGo en rit ???

- Venez, Harry.

Elle avance dans le couloir, tandis que Severus repart dans sa toile dans le bureau directorial. Puis, elle s'arrête à une porte. Comment a-t-elle fait pour reconnaître en cette porte ma chambre ? Aucune idée. Toutes ces portes se suivent et se ressemblent.

- Harry Potter.

Je n'ai pas le temps de demander pourquoi elle me nomme, que la porte s'ouvre. On entre. La pièce est très grande, décorée aux couleurs Gryffy, j'ai un lit double à baldaquins avec de grandes tentures, une immense armoire de chêne, un bureau digne de celui du ministre, et au fond, par une porte ouverte, je vois une bribe d'évier en marbre beige.

- Voici votre chez-vous. Le mot de passe pour votre porte est temporaire. Tapez dessus une fois avec votre baguette, et donnez-lui le mot de passe de votre choix.

Elle se tourne vers la porte, et, côté extérieur, donne un coup de sa baguette.

- Gravo.

Intrigué, je me dirige vers la porte. Y est maintenant gravé : « Harry Potter, DCFM ». Puis, elle part, m'ayant fait un sourire. Je referme la porte, et, ravi, me tourne vers ma chambre. Mes valises sont posées au pied de mon lit. Je les pose sur mon lit et commence à les défaire. Mais je suis vite arrêté par des coups frappés à la porte. Je vais ouvrir, quand une tornade me fonce dessus. Hermione me sert dans ses bras.

- Tu m'as manqué !

- Toi aussi, Mione.

Elle regarde le volet de la porte, toujours ouverte.

- DCFM ? Rien que ça.

Je lui souris.

- Et toi ?

- Divination.

- Quoi ???

- Non, je plaisante ^_^. Arithmancie.

- Je suis vraiment heureux que tu sois là. Ron ?

- Il est reparti hier. Ils vont en France disputer la demi-finale. Depuis qu'il est avec les Canons de Chudley, il n'arrête pas de voyager.

Puis elle prend une mine inquiète.

- Et toi ça va ? Tu tiens le coup ?

- Oui, très bien, me renfrogné-je.

J'avais presque oublié que Ginny m'avait plaqué. Comme pour changer de sujet, Hermione me dit :

- Viens voir.

Elle m'emmène plus loin dans le couloir. On passe devant une porte où est écrit « Hermione Granger, Arithmancie ». Si on ne va pas dans sa chambre, où m'emmène-t-elle ? Une porte plus loin, on s'arrête.

- Regarde.

Sur la porte, on peut lire « Drago Malefoy, Potion ». Je me fige. Comme en réponse à mes pestiférassions muettes, elle me dit :

- Ça, tu peux le dire ! Je l'ai vu passer ce matin alors que je m'installais. Il ne m'a même pas accordé un regard !

- Et ça t'étonne ?

- Pas vraiment. Bon. Il va falloir que je finisse de préparer mes cours. Tu as commencé ?

- Heu…

- Harry ! Un cours, ça se prépare !

Sacrée Hermione. Elle ne changera jamais. Je lui fais un sourire innocent.

- Tu n'es vraiment pas sérieux. En parlant de sérieux, tu as remarqué le changement d'attitude de MacGonnagal ?

- Oui. Je me suis même posé des questions. Je me suis demandé si Fred et Georges ne sont pas derrière tout ça. (1)

- Non. Elle a juste décidé que maintenant que la guerre est finie, elle peut honorer Dumbledore sans paraître irresponsable dans des moments graves. Alors attends-toi à des blagues en tout genre.

Et, baissant la voix sur le ton de la confidence, elle rajoute :

- Le pire, c'est qu'elle y a prit goût ! Ce matin, au petit déjeuner, elle a prié les professeurs présents de descendre en cuisine pour préparer à manger. Les elfes, eux, étaient assis dans la Grande Salle en attendant que ça soit servi.

- J'imagine que tu étais ravie.

- Absolument ! Mais ce n'était pas le cas pour tout le monde. Tu aurais dû voir la tête de Malefoy !

- Qu'est-ce qu'il a fait ?

- Rien. Il n'a pas bronché et a fait comme tout le monde, mais je m'attendais à tout moment à l'entendre dire « Je vais le dire à mon père ! ».

Je ris en imaginant la scène.

- Par contre il a surpris tout le monde.

- Ah bon ? Pourquoi ?

- Il était dans son coin, mais quand je me suis approchée pour voir ce qu'il faisait, j'ai pu observer qu'il se débrouillait comme un chef ! Mais bon, Malefoy étant Malefoy, quand il m'a remarquée, il m'a dit qu'il savait qu'il était parfait, et que si je continuais, j'allais baver.

Je ris franchement quand je vois la mine dégoûtée qu'elle fait en me racontant.

- Bon. J'aimerais aller aménager ma classe. Tu m'accompagnes ?

- Bonne idée.

En passant devant la porte de ma chambre toujours ouverte, je la tapote de ma baguette et dis :

- Hedwige.

Et je referme ma porte.

- Moi, c'est Pattenrond, me dit-elle tristement.

Je la prends par l'épaule. Son chat a été tué par Bellatrix durant la bataille finale. On va jusqu'à ma salle. En entrant, un frisson me parcours l'échine. Elle est sombre, les représentations de personnes qui souffrent sont toujours là où Snape les avait laissées, les rideaux sont tirés. Me rappelant les cours sur les sortilèges informulés, je tends ma baguette et les affreuses peintures disparaissent, les rideaux s'écartent, les fenêtres s'ouvrent pour renouveler l'air confiné. Puis avec un nouveau coup de baguette, apparaissent sur chaque mur les couleurs des 4 maisons. Satisfait de la façon dont j'ai réussi à égayer la pièce, je referme les fenêtres d'un coup de baguette puis on ressort, Hermione et moi. Regardant sa montre, Hermione me dit :

- On devrait aller à la Grande Salle, Harry. Les élèves arrivent dans ½ heure.

Et, tandis qu'on descend les escaliers, elle me dit :

- MacGo m'a dit tout à l'heure qu'ils ont réussi à réparer la Salle sur Demande. Figures-toi que quand ils sont entrés, Flitwick et elle, le Feudeymon brûlait encore ! Et devine sur quoi il s'acharnait ?

- Je ne sais pas.

- Le manuel du Prince. Il devait être protégé par un sortilège très puissant ! En tout cas, il est maintenant dans la réserve, à la Bibliothèque.

- Ce n'est pas trop dangereux de le laisser là ?

- Depuis quand te soucies-tu du danger ?, me taquine Hermione.

- Gnagnagna, lui répondis-je.

- Très spirituel, Potter, ricane une voix froide et traînante derrière moi.

- Voyons Malefoy ! Tu sais très bien que je perds mes mots en ta présence, ironisé-je.

Blêmissant, il s'empresse de nous dépasser pour aller dans la Grande Salle. Hermione et moi explosons de rire. Nous sommes maintenant dans le Grand Hall. Alors qu'on s'apprête à suivre Malefoy jusqu'à la table des profs, une voix rocailleuse nous fait nous retourner.

- Bonjour, Maître, bonjour, amie du Maître !

- Kreattur !

- Kreattur vous en supplie, ne le frappez pas !

- Non, voyons ! Pourquoi ?

- Parce que Kreattur est resté à Poudlard et pas dans la maison du Maître.

- Tu es libre d'aller où bon te semble, Kreattur. Es-tu heureux à Poudlard ?

- Oh oui, Maître ! Très heureux ! Kreattur n'est plus seul et personne ne le brutalise !

Je fouille dans mes poches et en ressort 5 Gallions.

- Tiens, lui dis-je en lui mettant les pièces dans la main. C'est pour toi. Fais-en ce que tu veux. Ils ont de très bonnes confiseries chez Honeydukes.

Hermione à son tour lui tend 5 Gallions.

- Tu n'auras qu'à t'acheter des vêtements, lui dit-elle.

- Des vêtements ?? Kreattur aurait-il fait quelque chose de mal ? Vous voulez le répudier ?!

- Tu n'as rien fait de mal ! Juste que c'est bientôt l'hiver et qu'il va faire froid. Donc si tu veux te couvrir…

Mais je n'ai pas le temps de finir qu'il nous saute au cou, à Hermione et à moi.

- Kreattur ne vous remerciera jamais assez ! Mais ! Si je me paye des vêtements, alors je serais… libre ?

- Mais tu es libre ! Tu n'as jamais été l'esclave de qui que soit !

Sur ce je le vois repartir en courant, fou de joie. Hermione et moi entrons enfin dans la Grande Salle et allons nous installer à notre table. C'est vraiment étrange de se trouver là… Dans l'allée nous entendons les premiers cahots des diligences. Nous avons dû rester longtemps avec Kreattur. Le brouhaha commence à se faire entendre dans le hall et peu à peu les élèves s'installent sur leurs tables respectives. De loin, je vois Ginny s'installer chez Gryffy. Mon cœur se serre alors je reporte mon attention sur Luna qui me fait un signe de la main. Les 1° années entrent enfin, dont un porte fièrement le manteau d'Hagrid, bien trop grand pour lui, et je pense avec un sourire à Denis Crivey, qui est assis pas très loin de Ginny. Les 1° années s'alignent et la répartition commence. Tandis que le Choixpeau s'écrit : « Poufsouffle ! », je remarque que beaucoup de regards intrigués sont posés sur moi, et beaucoup de filles, une lueur de désir dans les yeux, scrutent attentivement Malefoy. Je le regarde aussi. C'est vrai qu'il est beau… Magnifique, même. Ses cheveux souples et blonds sont ébouriffés, des mèches lui retombant devant les yeux. Sa bouche est bien dessinée, ses lèvres sont tentatrices. Une boucle d'argent trône sur haut du cartilage de son oreille. Ce piercing lui donne un côté rebelle à croquer. Là, je réalise que je suis en train de fantasmer sur mon pire ennemi. NON MAIS CA NE VA PAS ??? Cette bombe sexuelle restera toujours ce PETIT CON de Malefoy ! Maintenant les 1° années sont tous répartis et MacGo se lève, alors que tout le monde se tait.

- Bonjour à tous. Je suis très heureuse de vous retrouver pour une nouvelle année à Poudlard. Tout d'abord, je vous rappelle que l'entrée à la Forêt Interdite est strictement… interdite. Tout élève prit à s'y balader sera sévèrement puni, si toutefois on le trouve en état d'être puni.

Plusieurs élèves déglutissent.

- Mr Rusard tient à ce que vous sachiez que les bombabouses sont formellement interdites. Bien, maintenant je tiens à vous présenter vos nouveaux professeurs. Le Pr Granger, enseignant l'Arithmancie, le Pr Malefoy dispensant les cours de Potion, et le Pr Potter, professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Bien, et maintenant bon appétit.

Les plats abondèrent alors et les discussions reprirent leurs cours, ponctuées par le bruit des couverts.

- Il y a un nombre incroyable de filles qui te dévorent des yeux, me chuchote Hermione, amusée.

Effectivement, en levant le nez, je vois qu'elle n'a pas tord. Ne me laissant pas démonter, je lui réponds :

- Tu n'es pas en reste !

Elle rougit en voyant que la plupart des garçons la déshabillent du regard.

- De toute façon, on s'est fait battre et de très loin par Malefoy, réplique-t-elle.

C'est vrai. Une bonne partie des filles et des garçons qui nous observent coulent souvent des regards vers lui, comme hésitant entre lui et nous. Une fois le repas fini, MacGo dit « Bonne nuit » à tout le monde et nous pouvons ainsi aller nous coucher. Quand nous remontons, Hermione et moi, on passe devant Malefoy qui tape la discussion au portrait de Snape.

- Bonne nuit, Malefoy !

- Pas de réponse.

- J'ai dit : Bonne nuit, Malefoy !

- La ferme, Potter !

- Ah, ces Serpentards ! Aucun sens de la courtoisie, déploré-je.

Je rêve ?! J'ai cru voir Malefoy sourire en coin ! Il n'est peut-être pas si désespéré que ça, s'il est encore capable d'avoir de l'humour !

« J'escorte » Mione jusqu'à sa porte, l'embrasse après lui avoir dit bonne nuit, puis vais jusqu'à ma porte.

- Hedwige.

- Eh bien ! Tu dois avoir confiance si tu dis ton mot de passe à haute voix ! Tu veux encore prouver ton courage, l'Elu ?

- Je n'ai pas confiance en toi, rétorqué-je. De toute façon, si tu fouilles ma chambre, à part deux ou trois Tampax, je ne vois pas ce que tu pourrais trouver d'autre…

Là-dessus il explose de rire. Malefoy rit à ce que je dis ???

- Tu te sens bien Malefoy ?

- Oui oui très bien ! De toute façon, je n'ai pas envie de fouiller ta chambre, j'ai peur d'être harcelé par les millions de portraits de toi que tu as accrochés au mur en arrivant.

- Ils me sont essentiels pour bien dormir. J'ai besoin de me retrouver avec mon égo pour être en paix avec moi-même.

Il fait un sourire en coin, puis se retourne pour aller dans sa chambre.

- Bonne nuit, Potter.

Je suis abasourdi. Aurait-il prit un coup sur la tête ?

- Rammstein. Tâche de ne pas trop rêver de moi ! (2)

- Ça, c'est pas sûr !

Il stoppe net et me regarde, interloqué. Un large sourire vient trôner sur mes lèvres.

- Va te coucher, abruti, lui dis-je.

Et sur ce, nous entrons simultanément dans nos antres respectives.

OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

(1): Dans ma fic, Fred est vivant, car étant un de mes persos préférés, il était hors de question qu'il meure…

(2): Rammstein, mon groupe préféré… J'avoue avoir cédé à la tentation… ^^

Je me suis rendu compte que beaucoup de fanfiqueuse se tuaient les yeux à longueur de journée sur leur ordinateur… A toutes celles-là, j'adresse un message :

Appuyez sur la touche « Ctrl » et la touche « + », plusieurs fois.

Pour les ordis portable, c'est « Ctrl », « Fn » (ou la touche bleue) et ensuite le « + » qui doit trôner sur le « M » (en tout cas, c'est comme ça sur le mien ^^)

En espérant vous éviter une cécité chronique précoce,

Bien à vous,

Revil.