Auteur: Akira Makkuro

Titre: Le Fil De Ma Vie

Remarques et notes de l'auteur: Comme vous vous en doutez, je ne suis pas la propriétaire des personnages qui appartiennent à la grande et génialissime JK Rowling. Néanmois, l'histoire et les personnages inventées m'appartiennent, en particulier Sylv'. Aussi, je vous serais reconnaissante de ne pas me les piquer! Il est bien évident que je ne gagne pas d'argent sur cette histoire.

Celle-ci se base sur les 7 tomes, mise à part ce qui se passe aprés la bataille finale (et surtout sans ce maudit épilogue!!). Je tâcherai de publier régulièrement, bien que me connaissant, il risque parfois d'avoir des pauses pour raison de syndrome de la feuille blanche. Bref, j'espère que cela vous plaira. J'étais partie pour faire une fic trés courte mais il semblerai qu'une nouvelle fois, les personnages et les évènements en décident autrement. Pas grave, j'ai l'habitude, c'est toujours comme ça chez moi. Voila, je vous souhaite une bonne lecture. Et pour ceux qui suivent mon autre fic, Les Phénix Jumeaux, pas de panique malgré mon retard, vous devriez avoir le prochain chapitre d'ici la semaine prochaine.


Chapitre Un : Dossier urgent.

Drago Malfoy était vert de rage. Le Capitaine des Aurors lui avait retiré l'enquête sur laquelle il travaillait depuis trois mois pour lui confier une mission soi-disant plus importante. Et quelle mission ! Non mais il délirait le Capitaine, comment sa nouvelle mission pouvait être plus importante que de retrouver et d'arrêter le l'assassin qui courrait les rues de Londres depuis prés de quatre ans ? Drago claqua rageusement la porte de son bureau et lança sur la table le dossier qui l'énervait tant. Il était si épais que les élastiques étaient sur le point de céder. Sur la couverture de cuir, onze lettres d'argent accompagnaient quelques chiffres : Harry Potter, 1980-2003. En dessous, écrites à l'encre rouge et soulignées plusieurs fois, brillaient les mentions suivantes DISPARU – URGENT.

Drago, Auror de talent, lança un regard assassin au dossier. La guerre était terminée depuis cinq longues années maintenant, laissant le temps pansait les blessures et effacer les séquelles des combats. Le blond passa les doigts dans un geste habituel sur la cicatrice qui courait le long de son bras, dissimulée sous les longues manches qu'il portait éternellement. La seule trace de la guerre pour lui, du moins la seule visible. Et dire qu'il devait la vie au Binoclard dans cette bataille ! Il ouvrit le dossier et survola le résumé de l'affaire en se remémorant sa discussion dans le bureau de son supérieur.


Flash Back

« Capitaine, vous m'avez fait demander ?

- Ah, Auror Malfoy ! Asseyez vous je vous prie. Je ne vous présente pas Mr et Mrs Weasley, vous vous connaissez il me semble.

Dans deux fauteuils sur le côté, Hermione Granger Weasley et Ronald Weasley le regardait, mal à l'aise.

- En effet, nous nous connaissons. Puis-je savoir la raison de ma présence ici, Capitaine ?

- Et bien, vous êtes notre meilleur élément aussi je voulais vous confier la mission que le couple Weasley m'a présenté.

- Vous n'êtes pas sans savoir que je suis déjà sur l'affaire du meurtrier en série, dont le Responsable du Département des Transports fait partie des victimes, Capitaine.

- Je sais, je sais. Ce dossier sera transmit aux Aurors Zabini et Londubat. Ce nouveau dossier est plus important. Celui-Qui-A-Vaincu-Vous-Savez-Qui est porté disparu depuis cinq, quelques jours après la bataille finale en fait. Vous devez le retrouver.

- Sans vouloir vous offenser, Capitaine, si Potter a disparu depuis si longtemps, c'est qu'il mort.

- Non ! Je suis persuadée qu'il est toujours en vie !!

- Granger, je ne t'ai rien demandé. Capitaine, je ne peux pas accepter ce dossier, je…

- Vous ferez ces recherches, Auror Malfoy, même si vous devez me ramener qu'une paire de lunette rouillée et un sac d'os. Est-ce bien clair ?

- … Limpide, Capitaine. Au revoir Capitaine. »

Fin de Flash Back


Ainsi saint Potter avait disparu de la circulation peu après la grande bataille. Vola qui expliquait pourquoi Drago ne l'avait pas dans les pattes dans le département des Aurors. Poussant un soupir d'agacement le jeune homme entama la lecture du dossier. Toutes les informations que celui-ci contenait était couché dur le parchemin par une écriture fine et déliée. Surement celle de Granger. Malgré sa haine pour Potter, Drago se plongea dans le récit de la vie de sa Némésis, captivait malgré lui par l'histoire que se déroulait sous ses yeux de glace. Il ressortit de sa lecture six heures plus tard. Il n'avait même pas entendu la venue d'un de ses collègues. Pourtant une tasse de café, froid depuis le temps, trônait sur un coin de son bureau, accompagnée d'une lettre. Drago réfléchissait, tournant et retournant entre ses doigts fins un long ouvre lettre en argent. Comment allait-il retrouver Potter ?

Quelque chose le dérangeait. A travers les lignes manuscrites, il avait découvert une vision du Survivant très différente de la sienne. Il n'était pas le prétentieux fier de sa célébrité, qui s'arrangeait toujours pour être sur le devant de la scène et avoir le beau rôle, celui qu'il attaquait de mots acides à chaque fois qu'il le croisait dans un couloir de Poudlard. Il existait aussi un adolescent comme les autres, peut être plus courageux, plus loyal et fidèle que n'importe qui, un adolescent qui avait sacrifié sa vie pour sauver celle de ses amis, qui avait sacrifié son bonheur pour sauver celui des autres. Il avait découvert son enfance, mal-aimé, lui qui l'imaginait choyé et pourri-gâté. Drago ne savait pas par où commencer. Il prit une plume et lista les quelques rares endroits où il aurait peut être une chance de trouver des indices :

- La maison des Black dont Potter avait hérité, 12, Square Grimmaurd

- La maison des Dursley, 4 Privet Drive, bien qu'il doutait sérieusement que son ennemi de toujours se soit rendu là bas.

- Gringotts, la banque des sorciers…

Inutile de chercher du côté de Poudlard ou du Terrier. Granger, Professeur de Métamorphose, précisait que le château et les Weasley étaient sans nouvelles. Drago rangea le dossier qu'il rapetissa et le glissa dans une poche. Il empoigna sa cape et se dirigea vers l'atrium. Il avait le temps de passait à Gringotts avait que la banque ne ferme ses portes.

Au milieu des Gobelins, Bill Weasley accueillit l'Auror sans chaleur. Les relations Malfoy – Weasley n'étaient toujours pas chaleureuses mais au moins, il ne s'attaquaient-ils plus à chaque fois qu'ils se voyaient. Dans le bureau du grand roux, Drago appris que deux jours après avoir tué le Seigneur des Ténèbres, Potter avait retiré mille gallions de son compte pour les changer en argent moldus et les faire transférer sur un compte en France. Depuis, aucune action ne s'était faite dans le coffre de Potter. Enregistrant le nouveau numéro de compte et l'adresse de la banque française, Drago remercia son interlocuteur d'un signe de tête et se dirigea vers une zone de transplanage pour se retrouver moins de dix minutes plus tard dans le hall d'entrée du Ministère de la Magie de l'Hexagone.

Drago parcouru le pays de Molière pendant plus d'une semaine suivant à la piste les différents changements de compte de Potter… ainsi que ses changements d'identité qui ne rendaient pas aisé la tâche de l'Auror britannique. Certains noms étaient étranges, sans signification logique : Bocker, Potyx, Cordrue, Patol, Plard… mais le plus souvent, les noms Potter, Black et Evans étaient écrits sur les contrats retrouvés. Drago notait et rageait ses fréquents changements, qui devaient avoir lieu toutes les semaines environs. Puis au bout de dix jours de recherches intensives, alors qu'il tombait sur le compte de James Black à Cannes, la piste des comptes s'arrêta. Nette, sans tâche ni trace. Le compte avait était vidé un 25 décembre 1998, l'argent retiré manuellement et le contrat avait été clos. Si l'impassibilité des Malfoy n'était pas ancrée si profondément en lui, Drago aurait hurlé sa rage et sa frustration au monde entier. Il rentra en transplanant dans l'appartement qu'il avait acheté lorsque le manoir Malfoy avait été saisi et s'écroula dans son fauteuil préféré, posant d'un geste là le fameux dossier sur la table basse située devant lui.

L'Auror se servit un verre de Whisky Pur Feu et le descendit cul sec avant le remplir une deuxième fois et de siroter le liquide en relisant les notes qu'il avait ajouté au dossier lors de son périple en France. Il allait refermer le dossier quand une enveloppe attira son attention. Dans un flash, il la revit, appuyé contre la tasse de café froid au Département des Aurors. Il la décacheta et en sortit un carton d'invitation crème. A l'encre émeraude, elle l'invitait à la première du Ballet de l'Opéra, le samedi 30 juillet 2003 à 21h30. Un coup d'œil à la pendule fixée au mur lui apprit qu'il lui restait deux heures s'il voulait y aller. En bas du carton, la signature de son ami Théodore Nott brillait. Après tout, Drago avait mérité de prendre une petite pause. La chasse à la Némésis est une activité fatigante ! Une longue douche brûlante, un transplanage et quelques mètres à pied plus tard, il se mêla aux grosses pointures de la haute société sorcière et moldue.

Dans la salle, les lumières baissaient en intensité, les derniers arrivés prenaient place. Dans les loges, des sorciers membres du Ministère et du Magenmagot, familles anciennes ou récentes, héritiers… bref, en un mot, le gratin de la société. De même dans la fosse ou siégeait le dessus du panier social moldu. Dans sa loge, Drago reporta son regard sur la scène. Le rideau de velours ouvrit ses larges pans vermeils et le Ballet débuta, entrainant dans les attentions dans la magie de la danse et de la musique. Au centre de la scène, un de ses meilleurs amis, Théo, évoluait avec une grâce surnaturelle et parfaite qu'il lui était propre. Quand l'entracte arriva, le jeune blond leva les mains pour applaudir la performance de son ancien compagnon de classe et de dortoir… et tourna la tête vers l'origine du cri perçant qui lui vrillait les tympans. Deux loges plus loin sur sa gauche, une femme hurlait au meurtre, penchée sur le corps sans vie du Responsable du Département de la Justice Sorcière.

Drago bondit hors de sa loge et allait pénétrer sur le lieu du crime quand un mouvement furtif sur sa gauche attira son attention. Il décida de suivre son instinct qui l'avait toujours bien guidé, et s'élança à la poursuite de l'ombre. Celle-ci se déplaçait silencieusement, à une vitesse hors du commun, et Drago dut pomper dans toutes ses réserves pour parvenir à garder la silhouette glissante dans son champ de vision. A la poursuite de l'ombre, il descendit les deux étages et pénétra dans le parc de l'Opéra. Ce jardin à la française présentait un nombre incalculable de cachettes et de recoins emplis d'ombres et de ténèbres dans lesquelles il était facile de se dissimuler. L'Auror ralentit un peu le rythme avant de s'arrêter complètement. Il était épuisé et avait perdu l'ombre de vue. Pourtant, son instinct lui disait qu'elle n'était pas loin, le surveillant, immobile, à l'affût du moindre de ses mouvements.

Un éclair argent scintilla sous la parure d'un chêne centenaire et Drago brandit aussitôt sa baguette dans la direction du mouvement lumineux. Dans l'air lourd de cette nuit d'été, les douze coups du Big Ben résonnaient comme un tocsin. Le blond fixait des yeux la haute et fine silhouette noire qui se voyait à peine dans la pénombre. Au moment où il allait stupéfixer son vis-à-vis, celui-ci leva la voix et l'Auror se figea sur place, le bras devant lui, légèrement fléchi, la respiration encore haletante après cette course folle et les méninges tournant à cent à l'heure. Cette voix, froide et moqueuse, lui disait quelque chose toute en ne lui disant rien. Et surtout, elle allumait dans le cerveau du blond toutes les sonnettes d'alarme.

« Je me demandais qui me suivait avec la discrétion du Troll dans un magasin de porcelaine…

Ton nom, assassin !

- Allons, allons, Malfoy. Soit un peu plus poli dans tes demandes. Le temps et la guerre ne t'ont pas appris que la politesse aidait beaucoup dans la récolte d'information et beaucoup d'autres choses ?

- Tu… Tu me connais ?

- Evidemment !

La silhouette éclata d'un rire cristallin. Il aurait put être beau si il n'y résonnait pas une telle froideur, ni une telle tristesse. L'ombre reprit la parole, ce même ton moqueur et mystérieux qui titillait les sens de Drago.

- Evidemment que je te connais. Je t'ai observé pendant si longtemps, je pourrais te reconnaître n'importe où, sous n'importe quel déguisement…

- Qui es-tu ?

- Tu ne me reconnais pas Malfoy ? Peut être ne me vois-tu pas dans cette pénombre… L'obscurité est grande ici… L'endroit parfait pour disparaître et faire disparaître… Range ta baguette et je me montrerai.

- Non.

- Non ?

- Non. Si je range ma baguette, tu en profiteras pour m'abattre, n'est-ce pas.

Nouvel éclat de rire. Drago réprima un frisson et tâcha de fouiller plus profondément l'obscurité pour y découvrir l'identité de son interlocuteur.

- Sans t'offenser, Malfoy, si je voulais ta mort, tu n'aurais pas quitté l'étage de ta loge vivant. Allez, range ta baguette si tu veux voir qui je suis. De toutes manières, tu n'es pas sur mes contrats donc tu ne crains rien… pour le moment.

- J'ai ta parole ?

- Si tu lui accorde une quelconque valeur, oui.

Drago hésita encore un moment, indécis, puis rangea sa baguette dans sa manche, prêt à la sortir au moindre mouvement suspect. Il était curieux mais quand même.

- Toujours aussi prudent à ce que je vois.

La silhouette avança de deux pas et apparut dans la lumière argentée de la lune, un capuchon noir lui couvrant la tête. Drago détailla la tenue de son interlocuteur. Entièrement moulé dans du cuir noir comme une seconde peau, l'homme devant lui était mince et musclé. L'Auror écarquilla les yeux quand il vit le symbole argenté brillait sur son épaule droite. Un triskell autour duquel s'enroulaient, protecteurs, les anneaux puissants d'un dragon asiatique. Levant les yeux vers le visage que l'homme avait dégagé de sa capuche, il découvrit un visage fin, caché en grande partie par une crinière indomptable d'ébène. Un fin sourire, froid, et deux yeux d'agate verte, glacials et teintés d'argent le fixaient d'un air moqueur. La mâchoire de Drago se décrocha quad son regard gris tomba sur le front à moitié caché de l'homme en face de lui. La surprise était trop grande pour l'impassibilité et le masque des Malfoy. L'inconnu rigola de la surprise de l'Auror. Enfin, peut être pas si inconnu que ça…

- Toi… Mais c'est impo…

- Ca va 'Rion ? Il y a un problème ?

Une deuxième silhouette apparue dans le champ de vision de Drago qui essaya de reprendre une certaine contenance. Une jeune femme, même tenue de cuir, même symbole sur l'épaule. Elle avait, elle-aussi, rejetait sa capuche sur son dos, et la lune jouait des reflets d'argent dans sa crinière et ses yeux d'acier.

- Aucun, Sylv'. On y va ?

- Quand tu veux, petit frère.

Les deux silhouettes noires tournèrent les talons quand Drago reprit suffisamment ses esprits pour réagir. Il cria derrière eux.

- Pourquoi ? Pourquoi tu as fais ça ? »

Le silence lui répondit, accompagné par deux cascades de grelots gelés qui firent frissonner l'Auror.


Voila, j'espère que cela vous a plus. Mettez une petite review pourme dire ce que vous en pensez, et même si vous en pensez rien! Ca fait toujours plaisir!! A la prochaine!

Akira Makkuro