Je remercie toutes les personnes qui m'ont gentiment laissé une review pour le chapitre 5, et je m'excuse de mon retard –j'ai mis plus de temps que prévu à écrire ce chapitre.
Hamataroo, je suis impressionnée par ta longue analyse de Rose…elle est juste à bien des égards, en particulier cette jalousie envers Scorpius, et le rejet inconscient de Ron et Hermione…mais je ne veux pas me trahir sur la suite de l'histoire, alors je ne commenterai pas plus loin ton analyse ! Ton point de vue est très intéressant…
Bonne lecture à tous, j'espère que ce chapitre sera à la hauteur de vos attentes !
Ce grincement. Répétitif.
Ce plafond. Gris.
Ils devaient déranger les souris cachées dans les cloisons. Pour ces petites bêtes au museau pointu, ces vibrations devaient être un véritable tremblement de terre –un cataclysme qui les laisserait tremblantes, traumatisées. Pauvres bêtes. Elles n'avaient rien demandé.
Tiens, il y avait une tâche sur le plafond. Une large auréole jaunâtre qui lui évoquait un fond de crasse collé dans une baignoire.
-Aaah, Granger…
Rose ne répondit pas –elle ne répondait jamais, mais elle regarda vaguement le garçon à travers sa frange trempée de sueur. Celui d'aujourd'hui se croyait visiblement dans un marathon. Les fondations du lit couinaient, gémissaient, un bruit sordide et répugnant. Elle s'agrippa presque machinalement aux barres du lit tandis qu'il accélérait le rythme. Il la prenait comme s'il voulait la clouer sur ce lit, ou la transpercer de part en part.
Il était blond. Jusque là, elle n'avait pas remarqué, mais il était blond, elle le devinait, malgré l'obscurité. Ce détail avait retenu son attention, quand jamais rien ne la retenait.
Rose pencha légèrement la tête sur le côté, envisageant sous un autre angle la tâche étalée sur le mur. Elle sentait son dos décoller du lit, puis retrouver brutalement la dureté du matelas, un-deux, un-deux.
Pourquoi est-ce qu'elle s'infligeait ça ?
Elle se posait la question, parfois. Rarement. Elle était absente à elle-même, dans ces moments-là, habituellement. C'était peut-être ce qu'elle recherchait. S'oublier elle-même. Ne plus exister. Blake avec ses discours philosophiques à trois sous aurait sûrement dit quelque chose du genre « c'est de l'autodestruction que tu te fais ! ». Bien sûr qu'elle le savait.
Elle le savait.
Mais elle le faisait quand même.
Elle ne sentait rien. Il s'enfonçait en elle de façon barbare, et elle ne ressentait rien. Ni plaisir, ni douleur. Juste un petit morceau d'inexistence.
Celui-ci était blond. Oh oui, elle l'avait déjà dit. Mais quand son visage se rapprocha pour l'embrasser, elle vit que ses traits n'avaient aucune noblesse, aucune finesse –il ressemblait plutôt à un morceau de pierre taillé grossièrement. Dégoûtée, elle détourna la tête et évita ses lèvres avec une habileté qui frisait maintenant le professionnalisme.
« Je n'embrasse pas » « Interdiction de toucher mes cheveux ». C'était les deux seules et uniques règles à respecter.
Enfin, il arriva à bout de sa besogne et Rose le repoussa sans un mot pour se mettre aussitôt debout. Elle ne pouvait pas voir son visage, mais elle savait qu'il était déçu –ils ressortaient tous de sa chambre déçus. Le grand truc du moment chez les garçons de Serpentard, c'était d'arracher un son à Rose –un soupir, un gémissement, un cri, n'importe quoi. Mais elle ne disait jamais rien pendant l'amour.
Rien. Du tout.
Etrangement, pourtant, ils la respectaient pour cela. Elle supposait qu'ils percevaient ça comme un signe de self-control. Un imbécile reste un imbécile, n'est-ce pas ?
-Dépêche-toi de foutre le camp, j'ai des choses à faire, lâcha-t-elle froidement en jetant au garçon ses vêtements.
Evidemment, elle n'avait rien à faire. A part se mettre sous la douche, rien d'urgent, mais elle était toujours pressée de se débarrasser d'eux. Obéissant, le garçon s'habilla en vitesse et repassa la porte en sens inverse après un vague « salut ». Il aurait pu laisser un pourboire, tout de même. Ah ah. Très drôle.
Rose se glissa sous l'eau de la douche, et resta tout aussi silencieuse lorsque l'eau froide gicla sur son corps ankylosé. Elle resta longtemps tête inclinée sous la pomme de douche, l'eau dégoulinant le long de sa gorge, de sa taille, et dressant une chair de poule dure sur sa peau pâle.
-RO-OOSE ! Je suis là !
La voix flûtée de Blake perça la cloison séparant la chambre de la salle de bain avec une netteté fulgurante. Il fallait toujours qu'elle fasse des entrées bruyantes.
-T'es sous la douche ? brailla-t-elle en tambourinant contre la porte. Tu veux pas connaître les dernières nouvelles ?
Rose coupa le jet d'eau et sortit précautionneusement de la cabine de douche, enroulant une serviette autour d'elle. Blake était une vraie commère, mais à plusieurs reprises, ce « talent » s'était révélé utile –même si les trois quart du temps, ses fameuses « nouvelles » étaient tout bonnement assommantes.
-C'est à propos de qui ? lança Rose.
Face au miroir, elle releva ses cheveux d'un ample mouvement du bras et planta la première épingle dans le chignon.
-Blake ? Tu es toujours là ?
Elle entendit un remue-ménage derrière la porte, comme si Blake courait ou sautait. A se demander ce qu'il lui prenait, aujourd'hui.
-J'étais en train de ramasser tes vêtements, tu as encore invité n'importe qui ici…c'est aussi mon dortoir, je te rappelle –et, accessoirement, celui de trois autres filles.
Rose ajouta une dernière épingle à son chignon puis saisit son bâton de rouge à lèvres.
-Je n'appellerai pas ça une invitation…commenta-t-elle indifféremment.
-Il était comment ?
-Il était blond.
-Blond ?
-Débile, quoi.
-Vive les raccourcis. A propos de blonds, le héros de mes nouvelles toutes fraîches est le plus parfait représentant de ces spécimens.
Rose haussa un sourcil et dans la glace, son reflet fit de même. Elle acheva de nouer sa cravate et en sortant de la salle de bain faillit renverser Blake, qui se tenait presque collée à la porte.
-Tu veux parler de Malefoy ?
Les grands yeux bleus de Blake scintillèrent –elle était lumineuse. Trop. Rose avait l'impression de se prendre le soleil en pleine face.
-Bingo.
S'efforçant de ne pas avoir l'air trop intéressée, Rose rejoignit son lit et s'allongea sur le dos. Elle écarta les bras comme des ailes, puis les ramena lentement le long de son corps ; elle ne savait pas voler.
-Si c'est pour me raconter qu'une idiote de plus lui a déclaré sa flamme et qu'il a élégamment refusé avec un sourire désolé et des yeux de chien battu, tu peux garder la bouche fermée.
-Ce n'est pas n'importe quelle idiote, rectifia Blake, dont la voix tremblait d'excitation à la perspective de lâcher la bombe. C'est Luzia Brown –Luzia Brown ! La petite mijaurée qui traîne toujours avec ton cousin et Malefoy !
Rose cligna des yeux, mais la tâche crasseuse sur le plafond n'avait pas disparu. Elle les ferma complètement, et le noir se fit. Elle pouvait entendre sa propre respiration –qui s'était insensiblement hachée. Un marteau semblait frapper contre ses tempes…elle devait avoir la migraine. Oui, la migraine…probablement.
-C'était prévisible, lâcha-t-elle.
-Oui, mais ce qui était moins prévisible, c'est la réponse de Mr Parfait : de source sûre, il a répondu « je vais y réfléchir sérieusement » !
Rose roula lentement sur le côté, et soutint sa tête avec son bras pour regarder Luzia en face.
-Vraiment ?
-Oui, vraiment ! Argh, s'ils sortent ensemble…déjà chacun pris à part est répugnant, alors les deux ensemble…je crois que je vais vomir, affirma Blake avec une grimace éloquente.
Rose se mordit sauvagement la lèvre inférieure. Elle avait envie de crier. Cette ordure…ce déchet…il avait bien calculé son coup, comme toujours.
-Il ne manquait plus que ça pour compléter son petit tableau de perfection, siffla-t-elle entre ses dents. Un bibelot à exhiber à ses côtés.
-Pardon ?
-Laisse tomber.
Elle se redressa brusquement sur ses pieds, et en quelques pas joignit une des fenêtres qu'elle ouvrit en grand. L'air corsé et moite d'automne envahit puissamment ses narines et elle le respira avec une voracité presque animale. En contrebas, elle pouvait deviner le Parc de Poudlard dont l'herbe fatiguait et jaunissait, et, un peu plus loin, la Forêt Interdite, d'un vert presque noir. Elle entendait la chanson du vent dans les arbres –une complainte, peut-être, ou à l'inverse un ricanement moqueur. Elle pensa à Malefoy et Luzia, avec leurs deux jolis visages, assis côte à côte dans la classe de Potions. Elle pensa à elle-même et à Pas-de-Nom, elle en dessous de lui, aux grincements du lit, au plafond gris, à la sensation de s'enfoncer dans un tunnel sans sortie. Et ses doigts aux os aigus se serrèrent contre le battant de la fenêtre, se serrèrent à s'y empaler.
-Rose ? ça te perturbe tant que ça, que Malefoy…
-Ne dis pas de bêtises, la coupa-t-elle abruptement. Tout ce qui me perturbe, c'est qu'il arrive encore à ses fins, sans avoir à lever le petit doigt. Quelle sale petite merde, ce type !
Pour une fois, Blake resta coite. Loin d'en être soulagée, Rose n'éprouva qu'un énervement plus fort.
Mais au moins, tu sens. Tu sens quelque chose. Colère, haine, tu fais feu de tout bois –car mieux vaut un brasier qu'un puits sans fond.
-J'ai une ronde de préfet à faire avec lui ce soir. Je ne pensais pas y aller et faire croire à McGo que j'ai mes règles, mais je crois que ça vaut le coup, finalement, d'aller harceler un peu Scorpy, cingla-t-elle en attrapant ses chaussures.
Blake la regarda étrangement, puis jeta un coup d'œil à sa montre tandis que Rose enfilait ses chaussures d'écolière à bride.
-Si tu comptes y aller, magne-toi, la ronde a déjà commencé depuis dix minutes –il doit encore être pas loin de la salle commune des Gryffon-cons.
Sans lui prêter attention, Rose sortit en trombe du dortoir, dévala les escaliers, bouscula plusieurs camarades dans la salle commune sans s'excuser –on ne s'excuse jamais, chez les Serpentard, question de fierté. Rien de pire que les hypocrites et mielleux « oh, pardon… » « je suis absolument désolé… » des Gryffondors –bien sûr, le meilleur à ce jeu-là, les excuses sans sincérité, c'était Scorpius Malefoy. Elle discernait à chaque fois l'imperceptible petite crispation à la commissure de ses lèvres lorsqu'il souriait sans le désirer.
Rose ralentit le pas lorsque enfin, elle aperçut, au détour d'un couloir, un halo de cheveux lunaires et un dos noir. Il était immobile au milieu du chemin. Complètement inerte, comme un pantin désarticulé, une marionnette dont le maître a lâché les fils.
Rose comprit qu'il devait se croire seul. Il le croyait forcément, ou il ne se serait pas permis ce genre de station debout rigide, sans charme, sans vie –vide, entièrement vide.
S'approchant de lui sans bruit, elle aperçut, scintillant mornement aux pieds de Malefoy, une flaque d'eau fine comme un voile. C'était donc ça qu'il faisait.
Il contemplait son reflet. Et cette contemplation le métamorphosait en bloc de givre.
Une douleur aigu poignarda l'estomac de Rose, troublant son souffle. Cette sensation était nouvelle, étrange, absurde. Elle ne l'aimait pas. Et les yeux qu'elle posa sur la haute silhouette à la fois pâle et sombre de Malefoy brûlèrent d'une détestation sauvage.
-La personne que Scorpius Malefoy aime le plus au monde ? Scorpius Malefoy, ricana-t-elle.
Elle le vit tressaillir, et il tourna vers elle son visage –blanc, fragile, pur. A s'y tromper, n'est-ce pas ? Au premier coup d'œil, n'importe qui aurait cru trouver en lui une incarnation de l'Innocence, de la beauté délicate de l'adolescence ou une autre niaiserie de ce genre. Mensonges. Tromperies. Artifices. C'était de la cruauté, et non de la candeur, qui animait ces yeux argentés d'un tel éclat.
-Ce n'est pas parce que personne ne t'aime qu'il faut reporter ta frustration sur moi, Granger, riposta-t-il avec douceur.
Comme d'habitude, il avait vérifié d'un large coup d'œil qu'il n'y avait personne dans le coin pour pouvoir cracher son poison. Parfait. C'était ce Malefoy-là, ce monstre-là, que Rose voulait tirer hors de sa carapace.
-Je vois. On a décidé d'être un vrai méchant cette année, Scorpy.
Il ne la quitta pas des yeux. Calme. Exaspérément calme.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je fais mon devoir, Malefoy, comme toi, ironisa-t-elle. Ne va pas croire que je me défile face à mes responsabilités de préfète-en-chef.
-Croire ? Comment veux-tu que je crois quoi que ce soit à propos de toi quand, de toute évidence, tu n'occupes pas une seule de mes pensées ? lâcha-t-il tranquillement.
Rose se contenta de sourire.
-Je ne savais pas que Scorpy avait la langue si bien pendue. Tu devrais t'exprimer comme ça devant tout le monde, tu impressionnerais, je peux te le garantir.
Elle s'était rapprochée de lui, et s'arrêta lorsqu'il n'y eut plus que trois pas entre eux. Elle était assez proche, à présent, pour pouvoir admirer l'éclat glacé des prunelles de Malefoy –elles semblaient presque pétrifiées.
-Je ne suis pas un imbécile. Contrairement à toi, je ne tiens pas à salir mon image de marque –surveille la tienne, elle se ternit d'année en année, d'après ce que j'entends à propos de toi.
-Bravo, tu reconnais enfin que tu n'es qu'une image, Malefoy. Il t'a fallu six ans pour en venir droit au but, le railla-t-elle. Mais raconte-moi, qu'est-ce que le petit Scorpy as entendu à propos de moi qui lui fait si peur ?
-Peur ? répéta-t-il d'un ton de dégoût.
Sans préavis, il s'enfonça dans le couloir, et Rose le suivit, s'appliquant à se faire ombre sur son ombre –il détestait ne pas voir son interlocuteur en face. Toujours peur d'être attaqué dans le dos. Mais Rose n'attaquait jamais dans le dos –elle n'était pas lui. Elle le faisait toujours en face, ouvertement, directement.
-Qu'est-ce que tu as entendu qui a choqué tes petites oreilles ? insista-t-elle en prenant une voix puérile. Tu viens peut-être seulement de découvrir que je suis une salope ? Tu n'es pas un salaud, peut-être, à te servir de Brown pour compléter ton image de perfection –un couple parfait pour un garçon parfait, c'est ce que tu penses de toi-même, hein ? Mais tu te trompes, tu n'es qu'un minable, Malefoy, et les minables ont un avenir à leur image.
-Tu parles pour toi, sans doute.
Il continuait d'avancer, sans se retourner. Elle voulait qu'il s'arrête. Qu'il se retourne. Qu'il se mette en colère, plutôt que de lâcher trois ou quatre mots négligents.
-Ou tu as peut-être entendu parler de mes nombreuses conquêtes ? Je comprends. Tu es déçu, parce que tu n'as pas eu le temps de me toucher la poitrine la dernière fois –laisse-moi deviner, tu dois être vierge, c'est ça ? le provoqua-t-elle.
Sa langue allait plus vite que ses pensées. Elle sentait qu'elle commençait à dépasser les limites, mais son esprit s'envolait, et ne restait plus que les émotions, violentes, entremêlées, de haine, de colère, de frustration, d'amertume, peut-être –amertume de n'être que ce qu'elle était.
-Le harcèlement sexuel, acte deux, constata simplement Malefoy.
-Tu marches plus vite…je te fais peur ?
-La seule chose qui pourrait me faire peur, c'est ta figure, Granger.
-Tu régresses dans la répartie, Malefoy, serais-tu en train de perdre tes moyens ? persiffla-t-elle. Retourne-toi. Allez, retourne-toi…
-Pourquoi ? Il n'y a rien à voir. Tu n'existes pas, Granger.
Ses mots s'étaient enfoncés dans son ventre comme un coup de poing trempé dans de l'acide. La souffrance, aussi inattendue qu'intense, aspira Rose dans un trou, une spirale noire qui tournait, tournait, et ne voulait plus s'arrêter. Elle réagit avec la violence d'un enfant qui ne comprend pas et la perversité d'un adulte qui sait trop. Empoignant Malefoy par les épaules, elle le poussa de toutes ses forces contre le mur et n'eut que le temps de croiser son regard surpris avant de saisir ses mains et de les poser contre sa propre poitrine.
Ce fut comme un choc électrique. Le contact des doigts fins de Malefoy qu'elle maintenait autoritairement sur sa poitrine fit courir un unique frisson le long de sa colonne vertébrale. Sans se laisser le temps de réfléchir, elle crispa avec plus de fermeté ses propres mains sur celles de Malefoy et les guida contre sa poitrine pour qu'il la caresse. Les doigts de Malefoy restèrent raides, sans mouvement, mais elle les força à encercler ses seins, glissant sur le tissu de sa chemise.
-Hm…
Ce marmonnement rauque, c'était sa propre voix. Avec urgence, elle chercha à assurer une meilleure prise sur les mains de Malefoy, mais il résista et les libéra brusquement.
-Qu'est-ce qui te prends, Granger ?
Elle le regarda. Il la regardait. Elle haletait. C'était à peine audible, mais lui aussi.
-J'existe, répondit-elle simplement en rajustant sa cravate avec flegme.
Les yeux gris battirent en retraite. Il se tenait toujours là où elle l'avait projeté, dos au mur, la nuque à demi renversée et ses cheveux se battant sur ses joues. Cette image de débauche incarnait mieux ce qu'il était –un démon.
-Et je m'arrangerais pour que tu ne l'oublies pas un seul instant cette année…non, que tu ne l'oublies pas une seule seconde de ta vie, se corrigea-t-elle à mi-voix.
Sur un dernier regard volcanique, elle tourna les talons et s'éloigna fièrement. Mais passé le coin du mur, quand elle fut sûre qu'il ne pouvait plus la voir, Rose Weasley posa le front contre les pierres humides et écouta sa respiration précipitée jusqu'à ce que les ténèbres l'eurent avalée.