Bonjour à tous !
Désolée du temps que j'ai mis pour poster ce chapitre, j'ai eu des partiels, et maintenant que je suis en vacances, je n'ai pas internet ! Une horreur ! Là je suis de l'ordi de mon père qui a décidé de m'achever, parce qu'internet fonctionne, mais pas . Je m'en remets donc à Clariinette, ma beta depuis ce chapitre (et ma meilleure amie en même temps ^^) pour qu'elle poste ce chapitre. J'espère que ça va marcher sinon je vais déprimer…
Merci à vous toutes pour vos encouragements et vos reviews, ça me fait vraiment plaisir !
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J'ai même commencé une nouvelle fic de 10 petits chapitres sur LE/JP si ça vous intéresse, allez sur mon profil. Normalement je vais poster mes chapitres ensemble maintenant.
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Voilà, encore merci de me suivre et bonne lecture !
PoV Drago
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Il y a un gros blanc.
Moi, professeur ? C'est une blague ? Je suis un Malefoy, pas un vulgaire professeur. Granger réussit à parler avant que j'ouvre la bouche - ce qui vaut sans doute mieux - .
-Enfin professeur, nous avons à peine terminé nos études !
-Voyons miss Granger, vous avez tellement fait depuis, vous êtes certainement plus qualifiée que la moitié du ministère. - Faudrait pas abuser non plus - Pour ce qui est des métamorphoses, je connais votre niveau et il est largement suffisant pour le poste. De plus vous serez une très bonne pédagogue je n'en doute pas.
Elle tourna alors ses yeux perçants derrière ses lunettes vers moi. Avec une petite moue elle continua :
-Et le professeur Rogue était très satisfait de votre niveau en potion monsieur Malefoy. Pendant la guerre vous avez préparé de nombreuses potions qui ont été très utiles. Cela me coûte à dire, mais votre niveau est également suffisant.
Merlin, si je ne m'abuse la vieillie pie vient de me faire un compliment ! Je n'eu pas le temps de répliquer que Granger prit encore une fois la parole.
-Mais nous étions à Poudlard en même temps que beaucoup d'élèves. Ils ne nous respecteront pas. Surtout que nous n'avons aucune formation. N'est-ce pas Malefoy ?
Pardon, on me parle ?
-Oui, j'ai été formé à des choses plus…commerciales dirons-nous.
-Oh arrêtez, les élèves savent pertinemment qui vous êtes, et ce que vous avez accompli. Et puis je ne doute pas sur votre force de caractère pour imposer le respect.
Elle sous-entend que je peux traumatiser les élèves ? Ca c'est cool…La directrice reprit :
-Et puis être professeur à Poudlard est un grand honneur vous savez. C'est un très bon tremplin, et ça permet de se faire connaître dans le monde magique. Ce serait très profitable pour vous qui sortez à peine de l'école.
Granger se mordillait les lèvres, signe qu'elle était en pleine réflexion.
-Est-ce que nous pourrions réfléchir s'il vous plait professeur ?
La vieille sourit.
-Bien sur, vous me ferez part de votre réponse demain.
Elle se leva, signifiant par là que nous devions prendre congé. Avant de partir j'aperçus le portrait de Dumbledore me faire un clin d'œil. Je me retournais rapidement et descendit l'escalier en colimaçon. Je n'étais décidemment toujours pas à l'aise avec l'ancien directeur.
Soupirant, je me dis que ce poste serait une nouvelle preuve de ma bonne foi et de ma soumission au Ministère, et plus encore à Poudlard, dont le nom semblait être devenu synonyme de Vérité pendant la guerre. Je ne doutais pas de mes qualités en potion, étant devenu le préparateur officiel de l'Ordre. Après ma fuite du manoir, j'avais été tenu de rester dans une chambre pour ma propre sécurité comme ils disaient, pour s'assurer que je n'étais pas un espion, comme je le pensais. Au bout d'une semaine à tourner en rond comme un serpent dans son trou, Granger avait proposé que je l'aide à préparer quelques potions. Elle disait qu'elle vérifierait que je ne les empoisonnais pas. Comme je n'en avais rien fait, on avait fini par me laisser les préparer tout seul. J'avais eu le temps d'améliorer mon niveau, et Rogue me donnait des cours particuliers quand il le pouvait.
Je m'imaginais en professeur et un sourire effleura mon visage. Terroriser les gosses comme Rogue avant moi, ce serait excellent…Granger me tira de mes pensées.
-Tu en penses quoi ?
-J'en sais rien, et toi ?
-Pareil…J'imagine qu'un nombre incroyable de personnes souhaiteraient reprendre ces postes, c'est une énorme opportunité que nous avons là ! J'ai toujours voulu être utile, apprendre aux futures générations me semble être une bonne voie…
-Ouai. Moi je n'ai jamais vraiment songé à ce que je ferais. Avant, je suivais la route de mon père, ensuite je me suis dit que j'allais mourir sur le champ de bataille. Et finalement me voilà ici, en vie, riche, sans aucune obligation que celle de t'épouser.
-Belle obligation que celle-là tu avoueras ! Fit-elle en souriant narquoisement.
J'ai l'impression que je l'influence, il y a de plus en plus souvent ce sourire narquois sur son visage…A moins que ce ne soit ce petit air supérieur qui m'insupportait tant jeune et qui me ressemble en réalité…
-Je vais écrire à Harry, on se retrouvera pour le dîner ! Reprit-elle soudain avant de me planter devant la gargouille et de partir vers la volière. Je décidai de faire un tour dans le parc en attendant. Il faisait encore bon quand je sortis du château. Est-ce que j'avais envie de rester ici pour enseigner ? Pourquoi pas, après tout Poudlard avait été mon échappatoire durant l'adolescence, et je me voyais bien revenir ici, ne serait-ce que pour une année. Ca me laisserait le temps de décider ce que je voulais réellement faire ensuite.
Assis sur une souche en face du lac, je pensais à l'incident de la bibliothèque. J'avais vraiment senti le trouble de Granger…Etait-ce un effet du pacte ? Je ne crois pas qu'il serve à ça. Et je pense qu'un sort qui permette de sentir les sentiments des autres serait largement connu s'il existait…Alors quoi ?
Le soleil déclinait et je me rendis d'abord à la volière pour envoyer un hibou à Pansy et Blaise, les prévenant de ma décision de devenir professeur. Puis je me rendis à la grande salle.
A peine assis, Tonks vint se placer à côté de moi gaiement. Son caractère était souvent trop enjoué pour moi.
-Alors Drago, comment ça va ? Vous avez avancé dans la bibliothèque ?
Je retins un sourire en me demandant si par avancer, on pouvait parler de notre relation plus que de nos recherches.
-Non, rien de plus.
-Et pour le poste, tu vas accepter ?
Je la regardais, surpris qu'elle sache que McGonagall nous avait proposé de devenir profs.
-Oui. Comment sais-tu ?
-Tu m'as toujours sous-estimée. Je suis auror, je garde mes sources ! Dit la jeune femme aux cheveux roses avec un clin d'œil. Je me demandais une nouvelle fois comment elle allait s'en sortir pour avoir une once d'autorité sur ses élèves…
Granger en profita pour entrer en boitillant, la mine soucieuse. Elle s'assit à côté de moi. Pourquoi fais-tu ça Merlin ?
-Harry ne répond pas encore. Il doit être très occupé. Il y a des affaires en cours Tonks ?
Potter avait été intégré à l'équipe des aurors immédiatement après la guerre, il poursuit donc toujours les mangemorts en fuite. Des gens dangereux, quand on perd son maitre on est parfois prêt à tout…
-Pas spécialement, mais tu sais, les gens envoient des hiboux dès qu'un chien les regarde de travers en ce moment alors…
Granger sourit et commença à se servir des plats apparus lorsque la directrice fut assise. Remarquant que ma fiancée essayait de bouger doucement son pied sous la table je lui demandais :
-Tu as toujours mal à la cheville Granger ?
-Oui, mais je me suis fait un bandage à la cheville, tu n'as pas remarqué ?
Je fis non de la tête car je n'avais absolument pas regardé. Je crois que je viens de la vexer. Bon, tant pis, qu'est-ce que ca peut me faire après tout ? Encore un peu de tarte à la mélasse et ce sera parfait.
En nous levant, je sens une légère douleur diffuse à ma cheville droite. Intrigué je baisse les yeux mais ne vois rien de différent, si ce n'est la grimace de Granger. Par le slip de Merlin, ne me dites pas que je viens de sentir de nouveau ce que ressent Granger ? Ca devient vraiment inquiétant. Je lui tends mon bras pour qu'elle s'y appuie, puisque sa cheville semble douloureuse.
-Oh, le prince des serpentards serviable, j'aurais tout vu !
Je haussai les yeux mais elle posa tout de même sa main sur mon bras.
-T'es lourde.
-Tu veux une baffe ?
-Serais-je un fiancé battu ? Dis-je en me moquant.
-Ne me tente pas ! Me répondit-elle en souriant à son tour.
Je lui fis descendre les escaliers menant au parc pour que nous rentrions chez nous. Nous avions jusqu'à demain pour répondre à McGonagall et je sentais que ma chère et tendre hésitait encore.
-Mademoiselle-si-légère-qu'une-plume, peux-tu éviter de faire reposer tout ton poids sur moi ou nous allons à nouveau dégringoler des marches ?
-J'ai du mal à poser le pied !
-Je le sens bien oui !
Elle ne releva pas et nous passons enfin le portail signalant la fin de la zone anti-transplannage. Sans laisser le temps à Granger de parler, je l'emmène chez moi où, cette idiote, réussit à tomber sur le canapé en s'agrippant toujours à mon bras.
-Mais c'est à croire que tu le fais exprès ! Lui criai-je encore une fois étendu auprès d'elle.
Elle semblait aussi en colère que moi.
-Si tu arrêtais de me balader comme ton chien et tu me prévenais avant de transplanner sur ma cheville fragile, peut-être que j'arrêterais de te tomber dessus ! Je te touche plus en 3 jours que de toute ma vie, j'en ai marre !
Je me relevais en la fixant froidement.
-Je ne l'ai pas choisi. Crois moi, je préférerais continuer ma petite vie tranquille, et je souhaiterais même que toi aussi tu sois heureuse, du moment que tu es loin de moi ! Mais ce n'est pas le cas, et je fais des efforts incroyables pour te supporter et te paraître aimable, alors mets-y du tien ou ca peut mal finir !
Granger me regardait également, des flammes dansant dans son regard noisette.
-De toute façon c'est vraiment parti pour mal se terminer, on ne trouve rien, rien et encore rien ! Et on va devoir se marier, rester enchainés toute notre vie ! Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de pire maintenant !
Elle se redressa tant bien que mal, les joues rougies.
-En plus tu dis faire des efforts, mais je sais qu'en réalité tu t'amuses ! Tu as beau prétendre être un salaud sans cœur et froid, je sais bien qu'en fait tu es quelqu'un qui, à défaut d'être très aimable, a un caractère cynique appréciable, et que tu as d'autres qualités. Je sens que tu t'amuses avec moi, et que d'un côté ca te déplait aussi. Et moi ca me fait peur, parce que je sens ça, et que je ne devrais pas ! Je sens ta colère en ce moment !
Ses mots me frappèrent. Déjà, elle disait vrai. Ca m'éclatait de la tourner en bourrique, de la voir me répondre, de la chercher, il n'y avait qu'avec elle que je pouvais m'amuser ainsi. Parce qu'elle me regardait toujours avec ses yeux enflammés et sa moue, et qu'elle ne se laissait pas déstabiliser.
J'aimais bien Pansy parce que j'avais grandi avec elle, et qu'elle m'écoutait et me soutenait depuis tout petit, mais elle était bien trop soumise pour moi. Même si en privé je savais qu'elle ne paraissait pas aussi bête qu'elle en avait l'air.
Ma colère commençait à baisser, remplacée par un sentiment qui me déstabilisa encore plus : le désappointement. Et je savais que ce n'était pas moi qui était désappointé mais Hermione qui me regardait maintenant comme si le sort du monde allait se décider avec mes paroles.
Indécis, je m'assis sur le canapé en face d'elle.
-Pourquoi est-ce que je peux sentir tes émotions ? Tu crois que c'est un autre sortilège indépendant du pacte ? Demandais-je en respirant pour me calmer, et calmer également ma fiancée.
Elle s'assit aussi, désemparée.
-Je pense. Et je ne sais absolument pas ce que ça peut être. Je crois qu'il nous faut faire une enquête. Plutôt que de chercher comment déjouer le pacte, il me semble maintenant plus judicieux de découvrir qui nous l'a imposé.
Elle leva les yeux vers moi, et je vis dans son regard une nouvelle détermination.
-Ecoute Drago, si on trouve comment s'est conclu notre pacte et pourquoi nous sentons nos émotions, il est possible que nous découvrions une erreur qui se serait produite et qui nous permettrait de déjouer ce stupide pacte. Je pense que c'est la meilleure solution. Un véritable pacte semble impossible à défaire. Et je précise qu'impossible n'est pas sensé faire partie de mon vocabulaire…
De toute façon ce n'est pas comme si nous avions beaucoup d'autres solutions. Puisque Potter et Weasley veulent vraiment se marier, et que Pansy rumine seule dans son coin avec son rouquin de fiancé, il n'y a que nous sur qui compter. Peut-être qu'il faudra que je parle à Pansy. Je me suis marré quand j'ai vu son partenaire, mais elle en pâtit bien plus que moi en réalité. J'avoue, je préfère nettement Granger à Weasley. Salazar, elle va se marier à un rouquin traitre à son sang…Elle va enfanter des pékinois roux…Oh Merlin, faites que cette abomination n'arrive jamais !
-Bah, si quelqu'un doit trouver une solution, c'est bien toi. Finis-je par dire.
Elle sembla contente du compliment et se leva même pour préparer du thé, avec l'aide de sa baguette cette fois-ci. Elle me donna une tasse brulante et se rassit sur le canapé avant d'ouvrir un livre – d'où elle le sort ? – et de se plonger dedans. Visiblement elle oubliait ma présence. J'avoue ne pas avoir l'habitude d'être ignoré ainsi. Grognon, je pris la Gazette sur la table basse et me mis à la feuilleter. Après une heure ainsi à siroter mon thé je sens Granger bouger en face de moi et je vois son museau apparaitre derrière le volume poussiéreux.
-Tu sais quoi blondinet ? Me demande-t-elle avec un sourire malicieux.
Je continue de la regarder avec toute l'indifférence possible afin de lui faire comprendre que je m'en fous.
-On ressemble à un vieux couple le soir, il ne manque que le feu de cheminée !
-Ah ah ah, jolie comparaison.
Pour lui montrer son tort, je froisse le journal, le lance dans la poubelle et me dirige vers la chambre dans le but de lire dans mon lit. Mais je ne résiste pas à la tentation de me retourner.
-Et, chérie, ne fais pas trop de bruit en te couchant, tu sais que je n'aime pas que tu me réveilles.
Elle me tira la langue puérilement et retourna se cacher derrière son bouquin. Après un passage rapide dans la salle de bain, je me mis au lit avec mon ancien manuel de potion dans les mains. Je le feuilletais distraitement en me notant mentalement comment je pourrais faire étudier telle ou telle mixture en cours. Un sourire effleura mes lèvres en pensant que je pourrais terroriser les gosses en les menaçant de veritaserum comme Rogue avant moi.
-Tu penses à martyriser les élèves ?
Je levai les yeux sur Granger, appuyée sur le chambranle de la porte avec un petit top et un short qui s'arrête au dessus des genoux. Le tout d'un joli bleu pâle. Pour une fois que ce n'est pas rouge Lion, merci Salazar.
-Tu l'as senti ?
-Non, deviné. Je crois que je commence à te connaitre Malefoy.
Elle vint s'installer sur le lit à côté de moi comme si de rien n'était en souriant malicieusement.
-Tu es loin de me connaitre.
Elle haussa les épaules et se glissa sous les draps. Depuis quand est-on aussi familiers tous les deux ? Je me replongeais dans mon manuel en essayant d'ignorer la chaleur émanant désormais du corps reposant juste à quelques centimètres. Au bout d'une demi-heure, je posai mon manuel et observai Granger. Elle s'était endormie, un léger sourire aux lèvres. Elle n'a pas peur de dormir à mes côtés cette lionne ? Trop naïve elle fait trop facilement confiance…
Je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est jolie, ainsi endormie. Ses cheveux qui ne sont pas encore emmêlés par sa nuit sont éparpillés autour de son visage en petites boucles et son nez semble froncé dans une moue imaginaire.
J'éteins la lumière d'un coup de baguette et m'installe confortablement sans qu'aucune envie perverse ne me traverse. Je me sens bêtement apaisé. Je ferme les yeux et le sommeil me prend rapidement pour m'emmener dans des rêves où je suis libre et célibataire.
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PoV Hermione
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Ron tient des menottes à la main et me regarde en secouant la tête de gauche à droite tristement. Ginny pleurant dans un immense mouchoir brodé avec une tête de Dobby souriant dessus me serre tendrement la main. Ron s'avance alors et me ligote fermement à une main derrière moi. Je me retourne et je m'aperçois que je suis ligotée pour tout le reste de ma vie avec un troll des montagnes qui ressemble étrangement à Goyle.
Sous le coup de l'émotion j'ouvre les yeux. Morgane, c'était juste un rêve. Un simple rêve. Enfin un cauchemar. Je respire intensément pour prendre le temps de me réveiller entièrement. Il fait bon dans la chambre, je me sens super bien dans le lit doux, et mon oreiller respire doucement.
…
Comment ça mon oreiller respire ? Oh. Je dors sur la poitrine de Malefoy. Génial. En rêve j'épouse Goyle, en vrai je dors sur Malefoy. J'avoue, je crois que pour une fois la réalité est bien mieux que la fiction. Et franchement, la sensation de dormir sur un homme est juste géniale. On se sent tellement protégée, et aimée, même si c'est juste une idée. Le temps où sa tête repose sur son torse, c'est pour moi le meilleur moment qu'une femme puisse ressentir dans son couple. Une quiétude parfaite.
Finalement je vais attendre un peu avant de me relever. Pourquoi gâcher tout de suite une matinée aussi douce ? Malefoy se chargera de le faire lui-même quand il se réveillera.
-Tu comptes rester au lit jusqu'à midi ?
Visiblement, la bête est réveillée. Je relève la tête.
-Comment savais-tu que j'étais éveillée ?
-Facile, tu as la respiration beaucoup plus rapide. Tu n'as jamais remarqué ça Granger ?
Je sens mes joues chauffer légèrement. Peut-être n'ai-je pas eu assez l'occasion de dormir avec un garçon pour m'en apercevoir. Légèrement vexée je me relève complètement et pars dans la cuisine préparer du thé bien chaud et me servir un verre de jus de citrouille. C'est là que j'aperçois les trois hiboux qui patientent gentiment derrière la fenêtre. Ouh là, nous sommes terriblement demandés. Néanmoins je crois que cette fois ci ce sont des hiboux porteurs de bonne nouvelles. Je reconnais très facilement Hedwige dans le lot. Harry m'a donc répondu ! J'ouvre la fenêtre et les deux autres hiboux partent en direction de la chambre où j'entends mon colocataire marmonner son plaisir. Ca doit être des lettres de ses amis.
Je détache la lettre de la patte d'Hedwige avant de farfouiller dans les placards pour trouver quelques gâteaux secs à lui donner. Après un hululement de remerciement elle repart. Voyons voir ce que pense Harry de tout ça.
Hermione,
Alors comme ça McGonagall te propose un poste de professeur de métamorphose à Poudlard ? Franchement pourquoi hésites-tu ? Tu es douée, et tu as toujours dit que tu voulais être utile à la société. Certes, tu ne vas pas sauver des elfes de maisons, qui soit dit en pensant ne veulent pas de ton aide, mais tu vas aider des élèves afin qu'ils réussissent leurs études, tu vas les aider à grandir, bon j'exagère un peu, mais je suis certain que c'est un travail intéressant et où tu pourras t'épanouir, ne serait-ce que pour une année. Tu vas être à Poudlard, avec la bibliothèque en libre service – plus besoin de la cape d'invisibilité maintenant ! – et tu pourras toujours chercher un moyen de te libérer du pacte en parallèle.
Je pense personnellement que c'est une bonne idée, et Ginny qui tente de me prendre la plume depuis tout à l'heure également. Tu me diras ce que compte faire Malefoy. Lui, en revanche, j'espère qu'il ne deviendra pas professeur !
Nous en arrivons à un point qui me perturbe autrement plus cependant. Tu as écrit que tu ressentais les émotions de Malefoy. J'en ai parlé à Ginny et rien de tel ne nous arrive. Ron qui était là hier soir a semblé blanchir mais il m'a assuré ne rien ressentir de Parkinson. Alors je ne sais pas ce qu'il se passe mais ca m'inquiète. Prends soin de toi et tiens-moi au courant.
On t'embrasse.
Harry (et Ginny).
Hermione referma sa lettre, confortée dans son idée. Elle allait accepter le poste. Cela lui laisserait le temps d'aviser pour la suite. Derrière elle, elle entendit les pas de Malefoy qui se levait. Il arriva avec ses cheveux blonds ébouriffés sur sa tête et deux lettres froissées dans la main.
-Des nouvelles ?
-Non. Pansy se plaint de ton rouquin et Blaise compatit. Rien de très intéressant. Et toi ?
-Harry s'inquiète et me conseille d'accepter le poste. Je vais dire oui.
-Ok. Nous serons collègues alors.
Merveilleux, j'ai toujours secrètement rêvé de travailler avec Malefoy. Ca arrivait en seconde position juste après « être sa femme »…Je vais devoir dormir avec lui, et en plus, le supporter au travail. Encore heureux que Poudlard est assez grand si je ne désire pas le croiser.
-On va dire à McGonagall que nous acceptons alors ?
-Oui. Et ensuite, comment veux-tu commencer ton enquête Granger ?
-On devrait commencer par interroger tous ceux qui étaient présents à la soirée.
-Tu rigoles ? Presque tout le monde sorcier était là !
-Oui, mais nous sommes restés la plupart du temps ensemble, entre membres de l'Ordre. Ca réduit le champ de recherche. Harry, Ginny, Ron et Parkinson sont à exclure puisque s'ils savaient quelque chose ils nous l'auraient dit tout de suite. On doit donc aller voir Luna, Neville, Zabini, les autres Weasley, Kingsley, Lupin. Et demander également à McGonagall et Tonks, peut-être qu'elles ont vu quelque chose.
Je faisais le compte sur mes doigts en disant chaque nom. Nous avions donc un total de 14 personnes à questionner. Je n'avais cependant pas trop d'espoir car si quelqu'un nous avait vus faire un pacte d'amants, j'ose espérer qu'il nous aurait arrêtés avant.
Après nous être préparés nous partîmes donc pour Poudlard afin d'annoncer que nous acceptions les postes. J'eus la désagréable impression que la directrice le savait déjà. Etions nous donc si prévisibles ? Elle nous expliqua les règles de base du professorat, nous conseilla des livres et nous donna la plupart des mots de passe de l'école. C'est la tête remplie de toutes sortes de conseils que je me retrouvai dehors. Il me tardait déjà de préparer mon programme et mes futurs cours.
Malefoy quand à lui faisait la moue. J'avais bien envie de partir sans demander mon reste mais ma curiosité l'emporta. Innocente, je demandais :
-Tu as un souci ?
Il releva la tête vers moi – pas très compliqué vu que je suis plus petite – et fronça les sourcils. Visiblement un petit détail le gênait.
-Je ne l'ai pas encore dit à ma mère.
Bon sang, un grand garçon comme lui ne peut-il rien faire sans demander à sa môman ? Pitoyable…
-Pauvre chou.
-Tu ne comprends pas. Ce n'est pas dans nos habitudes d'avoir un travail, encore moins un travail de…professeur. Je ne sais pas comment ma mère va le prendre.
-Ecoute Malefoy, aux dernières nouvelles tu es majeur, tu as tous les droits sur ta vie. Je trouve ça respectable que tu souhaites travailler, et être professeur est un très grand honneur. Dumbledore était professeur, et c'est le plus grand sorcier de sa génération.
Il restait sceptique, même s'il ne le montrait pas extérieurement.
-Ca fait beaucoup à encaisser pour elle. Elle a dû héberger un lord noir dans sa demeure, se rabaisser, voir son mari ridiculisé, son fils haï par tous, puis la mort de son mari, son changement de statut, son entrée dans un nouveau monde, et maintenant mes fiançailles avec toi. Je me demande ce qu'elle peut encore supporter. Elle est toujours digne, et parfois assez emportée, mais elle a souffert et je ne veux pas contribuer un peu plus à son malheur.
-Tu sais quoi ? Je crois que tu aimes ta mère.
Je trouvais ça plutôt touchant de voir le digne crétin peroxydé s'inquiéter autant pour sa mère. Il grogna et décida d'aller la voir en personne. Il ne me demanda pas de l'accompagner et comme je n'en avais absolument pas envie, je le laissais transplanner. Enfin toute seule ! J'avais l'impression que ca faisait une éternité.
Je transplannai directement dans mon appartement et décidai d'écrire des lettres aux membres de l'Ordre pour savoir s'ils acceptaient que je vienne les voir. A bien y réfléchir j'en envoyais également à mes anciens condisciples de Gryffondor qui avaient passé un peu de temps avec nous aussi. Je me demandais ce qu'il se passerait si personne n'avait rien vu…Quelles allaient être les prochaines étapes ? Sentir les émotions de Malefoy, ca risque de vite devenir écœurant. A l'instant même, j'avais la sensation d'être gênée et presque timide. Je levai les yeux au ciel en souriant. Il redevient vraiment un enfant quand il est avec sa mère.
J'observai mon appartement. A cause du pacte, je n'aimais pas dormir seule pour l'instant et la présence de Malefoy m'était presque indispensable – horreur- tant que je ne me serais pas mariée – horreur encore plus tragique -, il fallait donc rester avec lui dans la mesure du possible. Mais mon appartement était mon chez moi, un petit nid que je n'avais pas envie de partager avec un serpentard odieux. D'un coup de baguette mon sac de voyage sortit de mon armoire et j'y empilais des affaires. Malefoy allait devoir m'accueillir pour un certain temps.
Une fois ma tache terminée, je m'installai confortablement dans mon canapé et continuai ma lecture du manuel des cérémonies sorcières. « Comment préparer les rituels sans bavure ! ».
Il fallait un officiant, mais n'importe qui pouvait l'être. Les deux participants, un couteau en argent, le philtre d'amant versé dans une coupe en or, l'échange des vœux et des promesses ainsi que nos baguettes. Les paroles étaient précises, et tout cela ne pouvait avoir été fait au hasard. Il y avait forcément quelqu'un qui avait amené tout le matériel nécessaire. Une potion de confusion aurait suffit à ce que nous obéissions bêtement. Et cela expliquait également le mal de tête que nous avions eu au réveil Malefoy et moi.
Qui donc voudrait voir ces mariages se faire ? Les motivations de l'exécutant restaient mystérieuses.
Un léger bruit me fit tourner la tête vers la fenêtre où un avion en papier toquait doucement. Etonnée je l'ouvris et l'avion vint se déplier devant moi. « Suis en bas, ouvre-moi bon sang. DM ».
Charmant. J'allais jusqu'à l'interphone et appuyais sur le bouton d'ouverture.
-Pousse la porte maintenant crétin.
-Granger ? Comment peux-tu me parler ?
-Entre et monte.
Deux minutes plus tard, Malefoy arriva à ma porte avec un air étonné.
-Ca s'appelle un interphone, c'est comme ça que les moldus font entrer leurs invités.
-Ah.
Visiblement il n'avait rien à redire à ce procédé moldu et il préféra se renfrogner, sans doute pour trouver une critique à formuler. Pour pallier à de futurs problèmes, je levai l'enchantement anti-transplannage indésirable qui planait sur mon appartement pour Malefoy. C'était un sortilège ménager très pratique qui interdisait l'atterrissage à quiconque n'ayant pas été autorisé par l'habitant à transplanner chez lui.
-Voilà, tu pourras transplanner maintenant. Tu es venu me chercher ?
Il releva le nez de mon frigo avec un air dégouté sur son visage mais répondit d'abord à ma question.
-Oui et non. Je devais te poser une question. Il reste un peu plus d'une semaine avant la rentrée et j'ai une proposition à te faire. Enfin, surtout Pansy. Comme elle ne nous aide pas à trouver une solution pour le pacte, et sans doute parce qu'elle est plutôt pessimiste, elle me proposait dans sa lettre ce matin que nous passions la semaine dans sa résidence d'été. Avec les autres couples et aussi Blaise. Histoire de passer un peu de temps ensemble. C'est le genre d'idées bêtes de Pansy.
Je ne m'y attendais absolument pas. Que Parkinson puisse nous inviter pour quelques « vacances » me paraissait farfelu. En quatrième année j'aurais même crié au cauchemar. Mais vu les circonstances actuelles…Néanmoins j'avais une enquête à mener.
-J'ai envoyé une chouette porter des lettres à nos témoins. Je vais devoir les interroger, je ne pense pas que ce soit le moment de partir en vacances.
-Granger, tu es une sorcière, le transplannage ça te dit quelque chose ? On pourra s'absenter sans problèmes, et passer le reste du temps là-bas. Je ne vois pas de souci. A part bien sur, être dans le même endroit que les poils de carotte et Potter. Mais par égard pour Pansy qui doit se le taper en permanence, je pense que nous devrions y aller.
-Dois-je dire youpi ? Dis à Parkinson que j'accepte, mais surtout parce qu'Harry, Ron et Ginny seront là.
-Parfait, chacun restera avec ses amis, comme au bon vieux temps. Ca me va.
J'acquiesçai. Encore un évènement étrange qui arrivait à cause de ce stupide pacte. Mais enfin, peut-être que ce serait amusant…Qui sait ?
Et voilà ! J'espère que ça vous a plu !
A bientôt !