Plusieurs maisons étaient en feu

Bonjour à tous !! Me revoici en force avec une nouvelle histoire ! Eh oui ! J'espère que vous l'apprécierez autant que ma dernière fic, Notre histoire ! Cette nouvelle fic est principalement sur Ron/Hermione, même si le couple Harry/Ginny est présent. Ce n'est que le premier chapitre, je ne sais pas encore tout à fait où je m'en vais avec cela. Enfin bref, les reviews sont grandement appréciés alors n'hésitez pas à laisser un ptit comm à mon intention, ça me fait travailler encore plus fort !

Les personnages ne m'appartiennent pas, etc etc. et le plagiat est grandement déconseillé, car c'est extrêmement blessant de se faire voler une création. Grâce à Pauline-helo, j'ai pu retrouver un certain jeune homme qui avait publié Notre Histoire sur un autre site, sous son nom. Vous imaginez le choc quand j'ai vu cela…Mais bon, c'est maintenant réglé. Alors, bonne lecture à tous !!

Chapitre 1

Caraghe

Plusieurs maisons étaient en feu. La dévastation du petit village pesait lourd sur la conscience de ses habitants, réunis à l'extérieur devant le désastre. Tous regardaient brûler les monuments qui avaient occupés une place importante dans l'histoire de leurs vies, les visages fiers, défaits ou en pleurs. L'hôtel de ville, sans âge, maintenant étendu sur le sol poussiéreux. La bibliothèque, qui avait contenu des écrits authentiques des sorciers les plus célèbres du monde. Le clocher, encore léché par les flammes cuivrées, mit à terre par un simple caprice. Des maisons de sorciers aussi, remplies de souvenirs, de rires et de peines. Tout ce qui avait de la valeur semblait avoir été la proie du pouvoir destructeur des Rebelles. Le vent s'était levé, parsemant le village d'étincelles rougeoyantes et de cendres grises, emportant au loin les hurlements silencieux des sorciers dépossédés. D'épais nuages de fumée suffocante s'élevaient vers le ciel et s'échappaient rapidement toujours plus haut et plus loin, vers l'océan.

Parmi les villageois, un homme se distinguait de la masse, le corps droit et fier, dépassant ses compagnons d'au moins une tête. Comme tous les autres, il était couvert de suie et de brûlures. Comme tous les autres, il avait un goût amer dans la bouche. Ses yeux, d'un bleu profond, étaient impassibles, et rien, si ce n'était de ses jointures blanchies par la force qu'il exerçait en serrant les poings, ne pouvait laisser deviner que la rage lui déchirait les entrailles.

Une main se déposa doucement sur son épaule. Jusqu'à présent, les gens s'étaient éloignés de lui, méfiants. Mais ce vieil homme, écrasé par le poids des années, trouva à travers sa tristesse une petite place pour la sympathie.

-'Vous avez fait ce que vous pouviez. Ce qui devait arriver est arrivé. Nous ne pouvons pas reculer.'

Ron baissa la tête un instant, sans regarder le visage de son interlocuteur. Il soupira.

-'J'aurais aimé éviter un tel massacre. Ce n'était pas supposer se passer ainsi.'

Le vieil homme avait retiré sa main de sur son épaule et l'avait posé sur sa canne devant lui.

-'L'avenir n'a aucune certitude, jeune homme. Les plans ne sont que des châteaux de cartes ; parfois ils tiennent bons, parfois ils s'écroulent.'

Le rouquin se passa lentement une main dans les cheveux. Par Merlin, il tremblait. L'effet de l'adrénaline disparaissait maintenant, et son corps ressentait la fatigue plus que jamais. Il sorti une cigarette et l'alluma. Il tira une longue bouffée et recracha la fumée vers le haut en une longue expiration. Son t-shirt était fichu. Il lui faudra en acheter un autre.

-'Mes châteaux sont toujours solides,' répondit Ron avec un petit sourire. 'Ils ne s'écroulent jamais.'

Le vieil homme eut un rictus.

-'Il ne faut jamais dire jamais. En voilà la preuve.'

Ron termina sa cigarette, l'écrasa sur le sol et parcouru l'endroit des yeux. Non, ses châteaux ne s'écroulaient jamais.

Le feu diminuait maintenant. Ils avaient pu sauver une partie du village mais la plus importante se consumait encore devant eux. Les Rebelles étaient partis, voyant leurs plans déjoués, et le jeune homme n'avait pu qu'en capturer trois, gisant maintenant sur le sol près de lui. Les Aurors étaient déjà sur place et se chargeaient des directives à suivre. Sa mission était terminée.

-'Il y avait bien plus que des gribouillis là-dedans,' soupira le vieil homme, sans grandes émotions. 'Il y avait les écrits de nos ancêtres, les elfes, et le secret de leur magie…Vous savez, Caraghe signifie « porteur du secret » en elfique ancien. Les elfes, dans leur déclin, voyant que les sorciers commençaient à se multiplier, ont abandonnés leur magie et l'ont caché ici. Ils ont ensuite engendrés des enfants qui n'avaient aucun pouvoir, qui eux se sont mariés entre eux pour commencer, puis avec des sorciers et adoptés leur magie. C'était un bien grand sacrifice pour le bonheur de ce monde. Tout comme c'était un bien grand secret pour un si petit endroit.'

Ron ne pipa mot. Il savait tout cela, bien entendu, puisqu'il était venu exactement dans le but de découvrir cette magie. Cependant, entendre la légende par cette voix éraillée, usée, semblait lui donner plus d'importance. Le rouquin frissonna. Cet homme âgé semblait y croire, comme si ce n'était pas qu'un simple mythe, mais une notion d'histoire d'une véracité inébranlable.

-'Quiconque possède ce trésor a entre les mains le destin du monde,' poursuivit-il d'une voix profonde et grave. 'Il renferme un trop grand pouvoir, une trop grande magie pour être manipulé par les sorciers. Personne n'a la force nécessaire pour le contrôler.'

-'Le prix est bien haut pour la trouvaille d'un parchemin,' avoua Ron, contemplant les dégâts qu'il avait causé. 'C'était un objet dangereux. Il est mieux pour tous qu'il soit détruit…Le feu s'en sera chargé.'

Le vieil homme broncha. Il jeta un regard soupçonneux au jeune homme et ne perçut que l'ombre d'un sourire sur ses lèvres avant qu'il ne disparaisse. Son regard se posa ensuite sur son t-shirt troué et ses bras couvert de suie. Une cicatrice était encore fraîche sur son avant-bas gauche.

-'Vous saignez.' Lui fit-il remarquer d'une voix étrange. 'Votre bras. Vous vous êtes blessé ?

Ron jeta un coup d'œil à l'épaisse ligne rougeâtre qui marquait sa peau. Du sang s'en échappait.

-'Ce n'est qu'une blessure,' répondit-il en grimaçant. 'Une mésaventure avec les Rebelles.'

Un silence s'installa entre eux pendant un moment. Le vieil homme s'appuyait légèrement sur sa canne

-'Vous êtes quelque chose, très cher, vraiment.'

Ron croisa enfin son regard. Il contempla son visage ridé, sillonné par de grands creux. Ses mains craquelées reposaient doucement sur la tête de tigre qui ornait sa canne. Deux pierres d'ambres faisaient office de yeux et reflétait l'éclat orangé des flammes.

-'Je ne vois pas du tout ce que vous voulez dire,' feigna Ron d'un air faussement surpris. 'Je vous pris de m'excuser, monsieur, mais je dois rencontrer mon supérieur.'

Sur ces mots, il s'éclipsa. Il se dirigea vers ses collègues du Ministère, où il distingua son patron, Mr. Bentam.

-'Weasley,' grogna celui-ci en le voyant arriver. 'J'espère que tu as une bonne explication à cet échec. Cette mission était d'une simplicité !'

-'J'ai mal planifié, je suis désolé.'

-'Mal planifié ? Mal planifié !' s'exaspéra t'il, rouge de colère. 'Te rends-tu compte de ce que le Ministère vient de perdre ? Ce secret était précieux ! Plus précieux que tout ce qui existe sur cette terre !'

Ron s'alluma une autre cigarette. Il haussa les épaules.

-'Peut-être trop précieux. C'était une arme dangereuse et je suis soulagée qu'elle soit détruire.'

Le visage de Mr. Bentam s'enfla encore. Ses yeux s'exorbitèrent et s'injectèrent de sang. Ce n'était pas un beau spectacle, mais Ron en avait l'habitude. Après tout, il travaillait pour lui depuis presque sept ans.

-'Tu n'as pas à décider d'une telle chose ! Ta mission était de retrouver ce foutu parchemin et de le ramener au Ministère, en sécurité !'

Le jeune homme souffla lentement la fumée, toujours calme. À quoi bon se battre ? Bentam avait des airs féroces de chien enragé, mais il ne ferait jamais de mal à personne.

-'Les Rebelles se sont mêlés à la partie, je n'ai pas pu sauver le parchemin. Il a brûlé.'

Mr. Bentam éclata d'un rire mauvais. Il empoigna son employé par le bras et l'entraîna un peu plus loin, à l'abri des oreilles indiscrètes.

-'Tu sais aussi bien que moi que ce parchemin ne pouvait pas brûler. La magie elfique ne peut pas être détruite par le feu, c'est ridicule. Trouve mieux comme excuse, Weasley, car tu vas vite prendre la porte.'

Le rouquin eut un rictus.

-'Impossible, je suis le meilleur,' répliqua t'il, amusé. 'Tu ne peux pas te passer de moi.'

-'Bien sûr que si ! Ne me pousse pas, Weasley, je t'averti !'

-'Écoute, Bentam, je n'y peux rien si personne sur cette foutu planète n'a les couilles pour exécuter tes missions suicidaires. On sait très bien tous les deux que je suis le seul idiot à les accepter.'

Il ne pouvait rien répondre à cela, c'était la pure vérité. Personne n'était assez stupide pour entreprendre ce genre de mission sauf lui. Des dizaines de fois, il avait frôlé la mort. Des dizaines de fois, il s'en était sorti.

Henri Bentam prit une grande inspiration pour se calmer, puis posa une nouvelle fois la question.

-'Où est le parchemin ?'

Ron leva les yeux au ciel.

-'Il a brûlé, je te l'ai déjà dit.'

-'Ne te moque pas de moi ! Ce parchemin ne pouvait PAS brûler !'

Le jeune homme jeta rageusement sa cigarette au sol et l'écrasa du bout de son soulier.

-'Vous savez donc ce que cela signifit,' maugréa le rouquin. 'Ce n'était qu'un canular. Le parchemin n'existe pas ! Les habitants de ce village vénéraient ce bout de papier comme si c'était le bien le plus précieux sur la terre. Certains ont même péri pour cette chose. Mais je l'ai vu brûler de mes propres mes yeux. Je l'ai vu s'enflammer aussi vite qu'un simple bout de papier. Et je ne suis pas le seul. Les Rebelles l'ont vu aussi. Je n'y peux rien Toute cette mission était une perte de temps et cela a causé la mort de beaucoup de sorciers ! Alors, je le répète une dernière fois : le parchemin était faux, il a brûlé. Il s'est envolé dans un nuage de cendre et de fumée. Point final.'

Mr. Bentam fit les cent pas devant lui. Il jura plusieurs fois, confus.

-'Nous avions pourtant des sources sûres ! Tu es certain que le parchemin n'a pas été remplacé ?'

-'Le parchemin était sous constante surveillance par les gardes de la ville, par moi et par les Rebelles. Si quelqu'un avait tenté de s'en emparer, il n'aurait pas pu faire un seul pas dès qu'il aurait touché ce satané bout de papier.'

Il commençait à s'énerver. Il avait le goût de rentrer chez lui, de prendre une douche et d'oublier toute cette aventure. Les choses n'avaient pas tournées comme il l'avait voulu, c'était vrai. Son plan avait dérapé. Il y avait eu des victimes, ce qu'il n'avait pas prévu. Ce feu, qui, en fin de compte, avait été la solution à ses problèmes, avait cependant tué beaucoup de gens. Et il n'avait pas l'habitude de sacrifier des sorciers ou moldus dans ses plans, même s'il avait carte blanche.

-'Tu ne crois pas qu'il y aurait la moindre petite chance que-'

-'Non !' s'exclama Ron. 'Je n'ai pas réussi et c'est comme ça. Nous nous sommes trompés sur toute la ligne et il y a des gens qui sont morts pour rien ! On devrait s'occuper d'eux plutôt que de s'entêter à trouver des solutions pour une quête perdue d'avance !'

Il était fatigué. Il voulait rentrer chez lui, voir sa famille. Cela faisait plusieurs mois qu'il dormait à peine, qu'il planifiait cette unique journée. Il n'en pouvait plus.

Mr Bentam toussota.

-'D'accord. D'accord. Nous allons faire venir des unités afin que cet endroit soit remis à neuf. Et toi, tu ferais mieux de prendre une bonne semaine de congé avant de reprendre le travail. Deux même. Peut-être devrais-tu songer à te recycler en autre chose, tu commences à te faire vieux.'

-'Je n'ai que 27 ans et je suis le meilleur. Je te l'ai dit : tu ne pourrais pas te passer de moi.'

-'Tu prends quand même deux semaines de congé. J'aurai peut-être une mission plus tranquille pour toi d'ici là. Bon, va soigner ton bras, tu vas finir par perdre tout ton sang.'

Sur ce, il tourna les talons et s'en alla, empêchant Ron de protester. Il n'aimait pas les missions tranquilles. Il aimait être dans le feu de l'action. Il aimait quand l'adrénaline parcourait ses veines et faisait battre son cœur. Mettre sa vie en danger lui apportait une sensation beaucoup plus vivifiante qu'un job de bureau. Comme si effleurer la mort ne faisait que le rendre plus fort. Comme si cet instant où sa vie ne tenait qu'à un fil était une drogue d'une telle force qu'aucune cure ne pourrait le guérir. Il était accro au danger.

Cependant, il était content de pouvoir rentrer chez lui, enfin. Cela faisait plusieurs années qu'il n'avait pas eu de vraies vacances. Il songeait déjà avec plaisir au repos qu'il prendrait, bien au chaud dans sa maison, sans sorciers à ses trousses pour l'anéantir. Il pourrait enfin dormir convenablement et manger à sa faim. Il observa sa main couverte de brûlure et son bras où la cicatrice rougeoyait. Elle commençait à l'élancer.

-'C'est une bien vilaine blessure que tu as là, mon garçon,' fit le vieil homme, qui l'avait rejoint. 'Tu devrais vraiment te faire soigner avant qu'elle ne s'infecte.'

Ron eut un petit sourire, mais ne répondit pas. C'était un jeu dangereux auquel il jouait. Cet homme, il le sentait, n'était pas un vieillard ordinaire. Il fallait être prudent.

-'Reviendra-t-il entre nos mains ?' demanda t'il en lui jetant un regard pénétrant.

Le rouquin haussa les épaules.

-'Il faut laisser le temps à la poussière de redescendre. Il faut garder espoir. Maintenant, je dois y aller. Excusez-moi.'

Alors qu'il voulu s'éloigner, l'homme lui agrippa soudainement le bras avec sa canne.

-'Cette magie est bien plus puissante que tout ce que tu peux imaginer,' murmura t'il entre ses dents gâtées. 'Ne l'oublie jamais.'

-'Euh…d'accord.'

Ron se dégagea puis accéléra le pas en direction de la tente des soins. Il avait une drôle de sensation au creux de l'estomac. Il entendit le vieil homme marmonner derrière lui, mais ne l'entendit pas.

-'Bonjour. Installez-vous sur cette chaise, je vous prie.'

Une infirmière, vêtue d'une robe de sorcier blanche, tenait d'une main un parchemin et de l'autre lui indiquait le chemin à prendre.

-'Votre blessure me semble majeure,'s'inquiéta t'elle en voyait le sang sur son bras. 'Coupure par le verre, n'est-ce pas ?'

-'Oui. Oui, c'est exactement ça.'

Elle lui fit un petit sourire et lui indiqua de nouveau la chaise.

-'Je m'occupe de vous à l'instant. Attendez moi quelques minutes.'

Elle s'éclipsa derrière une grande couverture en toile d'où s'échappait des plaintes incessantes. Ron frissonna. Il devait rentrer chez lui. Il détestait les infirmières, les hôpitaux et tout ce qui s'y rattachait. Il détestait être vulnérable, surtout devant une femme. Dès qu'elle eut le dos tourné, il farfouilla rapidement entre les flacons et les pots qui se trouvaient sur sa table. Il trouva une pommade désinfectante et en appliqua un peu sur sa blessure puis s'empara d'un pansement immaculé et l'enroula sur son avant-bras. Voilà. Ça devrait aller pour l'instant.

-'Weasley !'

Merde. Bentam. Il fallait qu'il déguerpisse au plus vite. Il fourra la pommade dans sa poche, puis sortit rapidement de la tente. Avant que son patron ait pu dire quoi que ce soit, Ron agita la main et afficha son plus beau faux-sourire.

-'Merci pour les vacances ! On se voit dans deux semaines !'

Henri Bentam accéléra le pas, mais il était trop tard. Alors qu'il ouvrait la bouche pour protester, Ron transplanait déjà en le saluant.

Eh voila ! Déjà la fin ! Ne vous inquietez pas, j'ai le deuxième chapitre de bien entamé, j'hésitais même à le rattacher au chapitre un, mais bon…Il ne devrait pas tarder J'espère que vous avez appréciez, j'attend vos reviews !!