Hello, before you read this story I'd want to acknowledge the wonderful efforts of kuchiki.rukia2 who has gone through the time and effort to translate this story for the French KakaIru fans. Thank you Kia2 for your wonderful and very hard work! You are fabulous! DarkAuroran :)
Voici la traduction d'une fanfic particulièrement réussie de DarkAuroran. Avec son accord, je la traduis pour les fans français de KakaIru. Parce que la langue ne doit pas être une barrière à la diffusion des belles choses
Stranger Situations
Chapitre 1 : L'étranger.
« vous ne comprenez pas. Je dois absolument prendre ce vol. »
« Je suis désolé, monsieur, mais ce vol est complet, » répondit l'hôtesse, sans paraître le moins du monde désolée. Plus que ça, elle semblait totalement indifférente au problème du jeune homme.
« Il y a une place libre sur le prochain vol mais… » elle le toisa de haut en bas. « C'est en première classe. »
Quelle impolitesse ! Iruka ne pensait pas avoir l'air si pauvre. Il portait un vieux jeans et un T-shirt uni, mais ils n'étaient ni sales ni déchirés. Cela se voyait-t-il tant que ça qu'il n'était pas riche ? Mais tout ça était sans importance, la seule chose qui comptait étant de prendre cet avion.
« Mademoiselle, mon vol a déjà été retardé de deux heures. Ils viennent juste d'annoncer qu'il va encore être retardé de quatre heures. Si je ne prends pas cet avion pour New York, je manquerai ma correspondance pour la Californie, » répondit Iruka, de plus en plus désespéré, son moral déjà bien entamé par le manque de sommeil et l'angoisse. « Mon petit frère a eu un grave accident de voiture, il est hospitalisé à San Fransisco en ce moment. Je dois absolument prendre cette correspondance, sinon je devrai attendre un jour entier avant le prochain vol. Je dois aller le voir ! »
Iruka était en mode panique depuis qu'il avait reçu le terrible coup de téléphone de l'Université de Californie la veille. Naruto avait décidé de participer au programme d'échange entre les universités japonaise et américaine. Les étudiants échangeaient leurs places durant un semestre, pour vivre dans un pays étranger et étudier une culture différente. L'énergique blondinet avait été accepté, et était donc parti aux USA plein d'excitation. Le petit bonus avait été quand son meilleur ami et rival, Sasuke Uchiwa, avait également été accepté dans le programme. Ils avaient travaillé dur, mais aussi pris beaucoup de bon temps avant l'accident.
Le recteur de l'Université lui avait dit que les garçons rentraient d'une soirée quand un chauffard ivre avait grillé un feu rouge et avait foncé droit sur leur voiture. Ils n'avaient pas eu le temps de le voir arriver. Le chauffard avait enfoncé le côté de la voiture, sans toucher
directement les garçons, mais le choc avait été si fort que la petite sedan que Sasuke avait louée à leur arrivée avait fait plusieurs tonneaux pour finir au milieu d'une digue. Naruto et Sasuke avaient rapidement été repêchés, mais souffraient tous les deux de traumatismes crâniens, coupures et contusions . Heureusement, aucune fracture à déplorer, mais Naruto était inconscient quand les secours étaient arrivés, et il ne s'était toujours pas réveillé. Le jeune héritier de la Uchiwa Shipping Inc. était auprès de lui. Iruka avait appris cela quand le recteur lui avait expliqué que Sasuke avait souhaité partager la même chambre que son ami, et qu'il demandait régulièrement aux médecins des nouvelles de l'état de Naruto. Traduction d'Iruka : Sasuke avait exigé d'être dans la même chambre que Naruto, et la situation devait être vraiment grave. Il avait immédiatement appelé les compagnies aériennes pour trouver des vols en urgence, piochant dans ses économies, qu'il avait patiemment réunies depuis plusieurs années pour ce genre de situation d'urgence. Avoir un pécule d'urgence était essentiel pour quelqu'un devant s'occuper de Naruto !
Malgré tous ses efforts et son organisation parfaite (excepté le tas de fringues qu'il avait mis en vrac dans sa valise), la situation était hors de contrôle. Il ne pouvait pas gérer les pannes d'équipement de l'avion. La seule chose qui lui restait à faire maintenant, c'était de convaincre l'hôtesse de lui donner un billet pour le prochain avion disponible. Cette même hôtesse qui visiblement ne possédait ni cœur si la moindre trace de compassion. Elle n'en avait tout simplement rien à faire, ce qu'elle montrait par son visage et son attitude entière. Elle se foutait que le petit frère d'Iruka puisse être dans le coma de l'autre côté de la terre. Elle le regarda avec un air de pur ennui, et tous ses espoirs s'évanouirent. A ses mots suivants, ses épaules s'affaissèrent et il sentit ses dernières traces d'optimisme le quitter.
« Monsieur, vous bloquez la queue et je vous ai déjà dit que… »
Ses yeux s'agrandirent soudain quand une main pâle se posa nonchalamment sur le comptoir, juste à côté des deux poings serrés d'Iruka.
« Bon bon, » dit une voix douce auprès de son oreille.
Iruka tourna la tête pour voir un homme grand et mince, avec de magnifiques cheveux argentés et le plus sexy des sourires qu'il ai jamais vu. « vous et moi savons qu'on garde toujours des sièges pour les situations d'urgence, et j'ai l'impression que c'est définitivement une situation d'urgence. »
L'hôtesse d'accueil matait ostensiblement l'étranger, et Iruka pouvait difficilement la blâmer, lui qui le matait aussi. Cet homme était magnifique !
Un bras musclé vint s'enrouler autour des épaules d'Iruka, son coude posé contre son cou, et son avant bras croisé devant sa poitrine. Le jeune homme abasourdi se retrouva collé contre un large torse, tandis que l'étranger se penchait un peu plus en avant, toujours avec son sourire ravageur. La femme derrière le comptoir semblait au bord de l'hémorragie nasale.
« Pourquoi ne pas faire une faveur à ce pauvre garçon et transférer son ticket sur une place libre ? Faites votre bonne action de la journée, mmh ? »
« Euh, je…ah, » répondit la jeune femme troublée.
Iruka savait que ses joues avaient pris une teinte écarlate, mais il mettait au défi n'importe qui, homme ou femme, de rester stoïque devant ce corps parfait, et d'être capable de ne pas réagir à son chaud contact. Le femme reprit finalement assez de contenance pour réussir à aligner deux mots.
« Je pense que je dois pouvoir lui trouver une place sur ce vol ».
Les espoirs d'Iruka réapparurent, et il lâcha un profond soupir de soulagement. Il n'arrivait pas à se détendre pourtant, surtout avec ce corps pressé contre lui. La voix de velours reprit à son oreille.
« C'est vraiment gentil. Merci… » L'œil gris de l'étranger descendit tranquillement des yeux au badge fixé à l'uniforme de l'hôtesse. « Jasmine. Quel joli prénom. Une fleur magnifique et délicate. »
Au son de sa voix, on savait qu'il ne parlait pas de l'espèce florale. Elle gloussa et le regarda avec des yeux plein d'envie.
Oooh oui, pensa Iruka, il va pouvoir prendre plus que l'avion s'il le veut.
En général, Iruka n'aimait pas voir des personnes manipulées de la sorte, mais dans ce cas précis, il aurait tout sacrifié pour aller rejoindre son petit frère à l'hôpital. Dieu merci Sasuke était là bas pour garder un œil sur lui. Le jeune homme était responsable et intelligent, il saurait protéger Naruto jusqu'à l'arrivée du brun. Iruka et Naruto n'avaient pas de lien de sang, mais ils avaient fait les démarches nécessaires pour être déclarés officiellement frères. Ils étaient tous les deux orphelins et s'aimaient plus que tout. Ils étaient donc frères de cœur, et rendre cela légal avait logiquement été l'étape suivante. Ils avaient beaucoup plaisanté sur qui avait adopté l'autre, et lorsqu'ils se disputaient, l'un des deux finissait inévitablement par sortir « Oui ! En fait tu as été adopté ! ». Et cela les faisait systématiquement partir dans de grands éclats de rire. Mais que ferait-il sans son rayon de soleil qu'était Naruto ?
Tiens bon Naruto, j'arrive bientôt !
Il se concentra sur l'hôtesse le temps que celle-ci enregistre les données sur son ordinateur et imprime son nouveau ticket, tout en jetant des coups d'œil discrets à l'étranger argenté. Iruka réalisa avec surprise que l'homme avait laissé son bras autour de ses épaules. En fait, il était toujours collé contre le torse de l'étranger, qui s'appuyait nonchalamment sur lui. Un pouce pâle caressa sa poitrine, dans un mouvement nonchalent ; Ce pouce était juste à côté de son téton, qui avait nettement durci sans sa permission, et cette caresse quelques
messages intéressants à sa libido. En temps normal, la proximité et la manière dont ils se touchaient tous les deux l'auraient fait fuir rapidement. Cependant, si cela pouvait lui permettre d'avoir cet avion, il aurait volontiers fait un strip tease et fait le tour de l'aéroport en gloussant comme une dinde.
Le précieux ticket lui fut finalement tendu accompagné de son passeport, et Iruka eut l'impression d'avoir gagné la cagnotte du loto ! Il remercia l'hôtesse (même si elle ne le méritait pas) et s'échappa de l'étreinte de l'étranger. Il resta à côté pendant que l'étranger faisait son enregistrement. Après avoir flirté un peu, l'étranger obtint ses papiers, il s'éloigna du comptoir, en achevant l'hôtesse d'un dernier sourire ravageur. Quand il se retourna, Iruka découvrit avec surprise que l'homme avait l'œil gauche recouvert par un bandeau noir. Une vieille cicatrice dépassait du bandeau et courait le long de sa joue. Mais loin d'être hideuse, celle-ci donnait à l'homme un air à la fois sexy et dangereux. Cela expliquait pourquoi l'hôtesse avait failli défaillir…rectification, était encore en train de défaillir. Le pâle étranger haussa un sourcil en s'approchant d'Iruka. Le jeune homme à la peau dorée lui offrit son plus beau sourire de gratitude.
« Merci beaucoup pour votre aide. Si vous n'aviez pas été là, je n'aurai jamais eu ce ticket. J'apprécie vraiment votre aide. »
L'étranger posa un regard insistant sur Iruka. Celui-ci eut du mal à contenir le rouge qui commençait lui monter aux joues. Personne ne devrait avoir le droit d'avoir autant de charisme et de classe, c'était tout simplement injuste pour le reste des gens de la planète ! L'unique œil gris scruta Iruka de haut en bas, puis remonta vers son visage. Il s'attarda sur ses lèvres fines, la cicatrice barrant son nez, fixa les yeux chocolat et contempla les longs cheveux bruns retenus dans une queue de cheval.
Arrgh, c'était gênant, et il essaya de ne pas laisser paraître ses émotions. Mais sérieusement, avait-il besoin de le dévisager comme ça ? C'était presque indécent.
Ses pensées furent brusquement coupées par la douce voix.
« mmh, pas de problème. Je voulais juste qu'elle se dépêche afin que je ne manque pas mon avion. Vous étiez vraiment têtu et elle avait raison, vous bloquiez la queue. »
Iruka n'en croyait pas ses oreilles !
Mais qu'est ce que c'est ? Le jour national des bâtards ?
Luttant contre l'envie de lever les yeux au ciel, le jeune homme préféra ne pas faire de cas de cette réflexion désobligeante.
« En tout cas, je vous remercie encore une fois ». Il était vraiment vexé de l'attitude de l'homme, mais cela lui avait permis d'être dans l'avion, et cela compensait.
Il prit sa valise, lança un sourire timide à l'étranger et se dirigea vers la salle d'embarquement sans se retourner. Il y eut une petite attente à la porte, les passagers de première classe étant invités à monter en premier. Iruka ne fut pas tellement surpris de voir une chevelure argentée familière passer devant l'hôtesse contrôlant les tickets. Il fut encore moins étonné quand celle-ci se mit à chercher un mouchoir.
--
Iruka se dirigea hagard jusqu'à son avion, les yeux à peine ouverts. Il ne s'était jamais senti aussi épuisé de sa vie. Le vol de quatorze heures allait être un calvaire. Son siège se trouvait à l'arrière de l'avion, juste en face des toilettes. Sa voisine était une Américaine voyageant avec sa petite fille. La gamine avait été malade durant les premières heures de vol, vomissant dans un petit sac toutes les trois minutes en pleurant toutes les larmes de son corps. Sa mère n'avait cessé de s'excuser auprès d'Iruka. Elle n'avait pas caché son soulagement quand elle s'était rendue compte qu'Iruka parlait couramment anglais, et qu'il ne lui tenait pas rigueur de la situation. Le reste du voyage avait comporté un repas immangeable, suivi d'horribles odeurs provenant des toilettes, et la pauvre enfant apeurée par le vol et la peur d'être à nouveau malade. Iruka avait finalement décidé de passer le temps en apprenant à lire à la petite fille. La petite Amy travailla comme un petit soldat appliqué sur les deux livres d'histoires que sa mère, Helen, avait acheté dans l'avion sur les conseils d'Iruka. La vue de la petite arrivant à déchiffrer ses premiers mots avait été la seule satisfaction de ce vol. Même lorsque tous les autres passagers se mirent à dormir, il n'arriva pas à trouver le sommeil, l'esprit trop encombré par ses inquiétudes. Naruto allait-il bien ? S'était-il réveillé ? Il était inconscient depuis déjà deux jours, pouvait-on parler de coma ? Et s'il était vraiment dans le coma, Iruka pourrait-il le ramener au Japon ? Toutes ces questiosn tournaient en boucle dans sa tête.
Il passa les contrôles et récupéra sa valise. Iruka voyageait toujours léger, cela rendait les choses plus faciles. Six heures à patienter avant son prochain vol : le jeune homme commençait à envisager sérieusement de s'adosser au mur le plus proche pour dormir un peu lorsqu'une voix fluette l'appela.
« Iwuga-sensei ! »
La petite Amy et Helen s'extirpèrent de la foule pour rejoindre Iruka. Il leur offrit un sourire fatigué, en luttant pour rester debout. Cela aurait probablement effrayé la jeune demoiselle si un homme s'était écroulé de fatigue à ses pieds.
« re-bonjour Amy. Bonjour Helen. »
Helen sourit et lui serra la main chaleureusement.
« Oh Iruka, vous ne pouvez pas savoir comme j'ai été contente de faire ce voyage en votre compagnie. Vous avez été tout simplement formidable ! Ses professeurs à l'école ne savaient plus quoi faire, et moi non plus. Vous devez avoir été envoyé par dieu ! »
« Oulala, » Iruka ne put s'empêcher de rougir à ces compliments. « Ce n'était vraiment rien d'extraordinaire. Tu es très intelligente Amy-chan, tu as juste besoin d'un professeur particulier plutôt que de travailler avec une classe entière. C'était vraiment un plaisir pour moi. »
Il avait toujours été conscient du fait que les adultes parlent toujours des enfants comme s'ils n'étaient pas là, et mettait un point d'honneur à ne pas faire la même chose. Il avait toujours détesté que les adultes fassent cela en sa présence quand il était enfant.
« Iwaga-sensei, je vais parler de vous à toute l'école ! Vous êtes le meilleur professeur que j'ai jamais eu. Bien meilleur que Madame Barry ! » s'exclama Amy. Puis elle se rapprocha d'Iruka pour lui chuchoter une confidence : « elle crie beaucoup et ses cheveux ressemblent à une serpillère. »
Il ne put se retenir et éclata de rire en imaginant Mme Barry, pendant qu'Helen sermonnait sa fille. S'agenouillant devant la fillette, il caressa affectueusement ses cheveux bouclés et lui dit en souriant : « merci Amy, j'avais bien besoin de rire un peu. »
Elles reprirent alors leur route, Amy se retourna pour lui faire un dernier au-revoir de la main, et elles furent bientôt hors de sa vue, avalées par la foule.
Il laissa échapper un long soupir et se laissa glisser le long de ce qu'il croyait être le mur derrière lui. Mais soudain deux bras forts le retinrent. Oh merde ! il s'était affalé sur quelqu'un.
« Je suis vraiment désolé ! » s'écria-t-il, se redressant rapidement. « Je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un derrière moi. »
Il fut coupé par un petit rire, et Iruka reconnut cette voix deux nano secondes avant de voir la personne qu'il avait percutée.
« C'est vous, » dit –il en se retenant de pointer son doigt sur l'homme.
L'étranger aux cheveux argents lui souriait d'une façon très bizarre son unique œil visible formant un U renversé. Il était diablement sexy.
« C'est moi. » confirma-t-il dans une voix de velours.
Iruka se rendit compte combien il était ridicule et vira au rouge écarlate. Il avait besoin de se reprendre rapidement, avant d'être encore plus embarrassé.
« Oh ! voyons, euh…Bonjour. »
Il aurait pu jurer avoir senti l'esprit de son défunt père lui asséner une grande tape derrière la tête pour avoir été aussi éloquent. C'était vraiment humiliant, il devait être vraiment plus fatigué qu'il ne l'avait cru…Ce qui était inquiétant car il se sentait encore sur le point de s'évanouir. Depuis quand était-il debout ? il ne devait pas être loin de cinquante heures de stress intense sans sommeil.
L'homme le regarda de son unique œil gris clair, et Iruka se prit à fixer cette bouche fine qui semblait marquer sa désapprobation.
« Vous avez vraiment une tête à faire peur. »
Bon, Visiblement la journée des bâtards avait elle aussi bénéficié du décalage horaire. Bon à savoir.
« dur voyage ? »
Iruka sourit et laissa tomber son sac juste à côté de sa valise. Il commençait à lui faire mal à l'épaule de toute façon.
« Ca n'a aucune importance. Je suis là, c'est tout ce qui compte. Maintenant je ne veux pas paraître désobligeant mais je tombe de sommeil et ce mur me semble idéal pour faire un somme » répondit le jeune homme en pointant l'endroit où l'étranger était appuyé. C'était le coin le plus sombre de l'aéroport, et Iruka espérait qu'aucun gardien ne viendrait le déloger là.
L'étranger haussa un sourcil pâle, et Iruka se demanda si celui caché sous le bandeau noir avait suivi le mouvement. L'étranger observa le mur et hocha la tête négativement.
« Voyons, bien que ce mur aie l'air très confortable…j'ai une meilleur idée. »
Tout en parlant, l'homme se baissa pour attraper les deux bagages d'Iruka.
« Hé ! » s'écria le jeune homme aux cheveux chocolat en tentant de saisir ses sacs. Mais son poignet fut arrêté par une poigne ferme, et il se retrouva entraîné vers la sortie. Dans un coin de sa tête, Iruka nota que l'étranger n'avait lui-même aucun bagage.
« Allez en route, » reprit la voix suave, mais le plus petit des deux refusa de bouger et tenta de se libérer de la poigne de fer de l'autre. Cela ne lui faisait pas mal, mais il lui était simplement impossible de se sauver.
Le petit rire doux résonna à nouveau, et il fut tiré en avant à nouveau. L'étranger ne daignait même pas le regarder, et Iruka hésita un instant à le frapper au risque d'ameuter les gardes de la sécurité. Mais l'homme reprit la parole.
« J'ai une chambre réservée dans l'un des motels de l'aéroport, et notre avion ne décolle pas avant quatre heures. Vous semblez avoir besoin d'un bon petit somme. »
Iruka tira encore une fois son bras, commençant à se sentir plus effrayé qu'en colère. Cet homme était visiblement instable psychologiquement, et vu la vitesse avec laquelle il avait attrapé le bras du jeune homme, extrêmement rapide également. Iruka commençait à croire qu'il était en réel danger avec cet homme. La meilleure chose à faire avec les dingues, c'est de leur parler calmement, tout en essayant de leur échapper discrètement. Et ensuite se mettre à courir comme un dératé !
Utilisant sa plus persuasive voix de professeur, il s'adressa à l'étranger de manière à contrôler la situation sans violence.
« Monsieur, arrêtons-nous un moment pour discuter. Vous avez été charmant avec moi et je ne connais même pas votre nom. »
Comme Iruka l'espérait, l'homme s'arrêta et se tourna vers lui. Dieu merci il lâcha par la même occasion son poignet, mais garda ses bagages. Ok, on a déjà fait la moitié du chemin. C'était le moment d'une rapide petite discussion, avant de se sortir de ce pétrin. Mais l'homme parla le premier.
« Quand on demande son nom à quelqu'un, la bienséance veut que l'on donne le sien en premier, Iruka. »
« Et bien…hé ! » Iruka était abasourdi et encore un peu plus effrayé qu'avant. « omment connaissez-vous mon nom ? »
L'étranger sourit (bougrement sexy).
« Je l'ai lu sur votre ticket quand je vous ai parlé au comptoir. Umino Iruka. C'est un nom peu courant, mais vous semblez être un homme hors du commun également. »
Il se sentit de nouveau observé sous toutes les coutures, mal à l'aise devant ce regard inquisiteur.
« Oh, euh…pas vraiment. Banal et ennuyeux je le crains. Rien de particulier chez moi. Rien qui vaille la peine que vous perdiez votre temps. Et ces sacs sont lourds. Pourquoi ne pas me les rendre hein ? Ce n'est pas normal que vous portiez mes bagages alors qu'ils sont si lourds. »
Il tendit une main vers sa valise, mais celle-ci fut gentiment saisie par une main pâle et élégante.
« Je » reprit le plus grand en serrant la main du jeune homme « suis Kakashi. Et vos bagages ne sont pas lourds du tout. »
Sa main fut libérée soudainement et Iruka dut placer une main sur la poitrine du nouvellement nommé Kakashi pour se rééquilibrer.
Dingue ou pas, l'attitude de l'homme n'était pas tolérable, et il allait bientôt avoir droit à la volée d'insultes spéciale Umino. Des yeux colériques et fatigués croisèrent un œil brumeux, et les orbes chocolat prirent alors conscience de la proximité du magnifique visage. Ces lèvres étaient tellement proches que lorsque Kakashi parla, son souffle effleura la cicatrice barrant le nez hâlé du jeune homme. Attendez, ces lèvres bougeaient.
Oh merde, il a dit quelque chose et je n'ai pas écouté.
« Excusez-moi, vous disiez ? » marmonna le jeune professeur.
Le bel étranger se mit à rire de nouveau, rapprochant son visage encore plus près. Iruka ne pouvait plus respirer. Il devait y avoir quelque chose de malsain dans l'air de ce pays.
« Je disais qu'il y encore plusieurs heures avant notre prochain vol, et vous semblez exténué. J'ai connu cette situation auparavant, et j'aurais tué pour une bonne douche, des vêtements propres et un lit bien moelleux. Même si ce n'est que pour quelques heures. C'est pour moi une opportunité d'offrir un peu de confort à une gentille personne. J'ai vraiment envie de vous aider, et vous seriez bien aimable de me laisser accomplir ma bonne action du jour. » L'homme n'avait toujours pas relâché sa main, en profitant pour caresser la peau sensible du poignet du jeune homme avec son pouce. « Donc, vous allez me laisser vous aider ? »
Iruka ne réalisa qu'il avait acquiescé qu'après avoir été gratifié d'un nouveau sourire charmeur, et entraîné un peu plus vers la sortie. Cette voix était définitivement dangereuse. Elle aurait été capable de faire fondre la glace, voire les sous vêtements de n'importe quelle fille. Le jeune homme fut installé dans un taxi, et l'homme se glissa à ses côtés, pendant que le chauffeur mettait les bagages dans le coffre.
Mais bon dieu, comment tout cela est-il arrivé ? J'étais censé demander à ce mec de me laisser, et finalement je me retrouve à partir avec lui !
Un éclair d'ennui marqua son visage fatigué, et il regarda l'homme d'un air grincheux.
« Vous êtes vraiment un manipulateur. »
Le magnifique visage ne parut pas choqué par la remarque. Il offrit juste son drôle de sourire et tapota le genou du jeune homme. Bâtard.
Le trajet ne dura que quelques minutes, le motel se trouvant juste à la sortie de l'aéroport. Les deux hommes descendirent et disposèrent rapidement de leur chambre. Kakashi porta les deux sacs d'Iruka, tandis que le chauffeur se chargeait d'une grosse malle noire. Elle devait être à Kakashi. Quelque part dans son esprit embrumé, Il pensa que cette malla avait due être transportée par un groom jusqu'au taxi pendant que Kakashi s'occupait de ses propres bagages à lui. Pour utiliser une des phrases favorites de Naruto, c'était trop ennuyeux pour y réfléchir maintenant. Quand ils entrèrent dans la chambre, L'homme déposa les sacs et poussa Iruka directement dans la petite salle de bain, juste à côté de
l'entrée. Iruka ne protesta pas, il était trop fatigué. Il se résigna à son sort, bien décidé à profiter de quelques heures de sommeil. Après s'être déshabillé, il se glissa rapidement sous le jet de la douche brûlante. Cela lui fit vraiment du bien. Il laissa l'eau ruisseler le long de sa peau couleur de miel, son front appuyé contre l'un des murs frais de la douche. Le professeur sursauta lorsque ses genoux touchèrent le sol de la douche. Il se força à se redresser et finit de se laver. En écartant le rideau, il découvrit le T-shirt et le boxer propres qu'il avait rangés dans son petit sac. Il n'avait même pas entendu l'homme entrer dans la pièce. C'était un peu perturbant. Il s'essuya, s'habilla rapidement et quitta la salle de bains. L'étranger n'était pas dans la pièce mais sa malle était toujours là. Elle était posée sur le lit. L'unique lit. Il n'y avait qu'un seul lit. Son esprit fatigué commença à analyser la situation, puis décida de ne pas y penser. Kakashi n'était pas là pour le moment, et un lit même unique est très attirant quand on est crevé. Iruka pourrait toujours se réveiller quand il reviendrait, et lui céder le lit. Le sol et les murs semblaient assez confortables eux aussi après tout. S'écroulant sous les couvertures, il ne mit que quelques secondes à s'endormir.
--
« Iruka. Iruka, réveillez-vous. »
L'homme groggy grogna et enfouit sa tête dans l'oreiller. Un rire doux s'éleva et son épuale fut gentimment secouée.
« Vous allez manquer votre avion si vous ne vous levez pas. »
Réaction immédiate. Iruka releva le nez, et jeta un œil à l'homme maintenant familier couché près de lui. Kakashi, il s'appelait Kakashi, et il était dans une chambre d'hôtel à côté de l'aéroport, en route pour rejoindre Naruto en Californie. Il était actuellement à New York et devait absolument prendre cet avion. Ses yeux clignèrent dans un réflexe pour tenter d'évacuer les traces de sommeil encore présentes.
« Heu, quelle heures est-il ? Combien de temps avant le vol ? » marmonna-t-il d'une voix ensommeillée.
« Il est seize heures, et il reste environ deux heures. »
« Hein ? » Iruka s'assit et regarda l'homme confus. « Seize heures ? Mais cela veut dire qu'on a manqué l'avion. Pourquoi vous dites qu'il nous reste deux heures ? L'enregistrement se terminait à quinze heures trente. Oh merde ! Naruto ! »
Il sauta hors du lit et commença à rassembler ses affaires, mais il fut retenu par le poignet et rejeté sur le lit avec facilité. Jetant un regard coléreux à l'étranger, Iruka se rassit les poings serrés. Dingue comme cet homme était rapide !
« Mais pour qui vous vous prenez bon dieu ? Je dois être dans le prochain avion ! »
Il tenta de se lever de nouveau, mais une main sensuelle se posa sur son épaule. L'homme aux cheveux argentés le regarda avec ennui, sans paraître perturbé par la colère du professeur.
« Calmez-vous. Il y a eu… »
« Me calmer ? Me calmer ?? Mon frère est à l'hôpital et on vient de manquer l'avion ! »
« en fait ce n'est pas… »
Iruka chassa la main de l'homme et se releva, pour être immédiatement repoussé en arrière avec force. Il était furieux. L'homme n'avait pas arrêté de passer de la gentillesse extrême à la méchanceté gratuite depuis leur rencontre, et apparemment c'est cette dernière qui l'emportait en ce moment.
« Dégagez de là. » gronda-t-il d'un air menaçant.
Kakashi poussa juste un soupir, mais ne bougea pas d'un pouce.
« Allez-vous m'écouter juste une minute ? J'essaye de vous dire quelque chose d'important. Vous réagissez vraiment au quart de tour, » répondit-il d'une voix tranchante.
Le professeur était livide. Cet homme était vraiment un bâtard. Réagir au quart de tour, hein ? Il pensait justement que c'était tout à fait approprié à la situation actuelle.
Il prit sa respiration, prêt à se battre contre l'homme si cela s'avérait nécessaire.
« Je vous ai dit de dégager, espèce de bâ… »
Deux lèvres pâles vinrent de poser contre les siennes, le réduisant au silence. Iruka émit cri outragé et repoussa les larges épaules devant lui. Celles –ci ne bougèrent pas d'un pouce, pire encore il se retrouva allongé sur le lit, les deux poignets maintenus avec force au-dessus de sa tête. Iruka grogna de colère et arma son genou pour lancer un coup fatal. Celui-ci fit mouche, mais n'eut pas l'effet escompté. Kakashi resserra son étreinte et emprisonna les jambes du jeune homme entre les siennes.
Iruka était complètement bloqué sous l'homme plus lourd que lui, et leurs lèvres étaient toujours soudées. Le baiser était agressif et dominateur. Les lèvres pâles et fines forcèrent les lèvres hâlées à la soumission. Malgré cela, Iruka continua de gigoter pour tenter de se libérer. Cet homme était fou. Il était dingue et complètement à côté de la plaque. Il était…vraiment doué pour les baisers. Le timide jeune homme avait toujours été excité par ce genre de domination, et Kakashi était vraiment sexy et talentueux dans ce domaine. Oh merde ! c'était lui qui venait de soupirer de plaisir comme ça,
Alors que le soupir s'échappait du jeune homme, Kakashi cessa l'agressive domination pour se faire plus doux et câlin. Il pencha son visage d'ange pour avoir meilleur accès aux lèvres
dorées, les caressant dans un mouvement divin de ses propres lèvres. Des dents taquinèrent la lèvre inférieure du jeune homme, et une langue chaude s'aventura léchante et caressante. Les mains qui tenaient ses deux poignets lâchèrent prise pour venir caresser quelques points sensibles sur le corps du jeune professeur. La langue de Kakashi commença à se glisser à l'intérieur de la bouche d'Iruka. Celui- ci faillit succomber, mais réussit à tourner la tête au dernier moment. L'homme pâle ne fut pas perturbé pour autant, et continua à chatouiller, lécher et sucer. L'esprit d'Iruka était embrouillé et il n' avait plus assez d'oxygène pour remplir ses poumons. C'est alors que Kakashi glissa ses lèvres de sa bouche à sa gorge cannelle.
« Ai-je votre attention maintenant ? » demanda la voix sensuelle, ses lèvres poursuivant leur exploration.
Iruka, hâletant, ne répondit pas. L'étranger décida donc de poursuivre.
« Ce que j'essayais de vous dire, c'est que notre vol a été annulé. Tous les vols ont été annulés car quelqu'un a hacké le système informatique de l'aéroport. »
Les yeux chocolats s'agrandirent et Iruka fut sur le point de répondre, quand Kakashi mordit doucement son cou. A la place de mots, ce fut un cri de pur plaisir qui s'échappa de ses lèvres. Et les caresses linguales qui suivirent le firent repartir dans un état proche de la transe.
« J'ai arrangé un autre vol pour nous sur un petit aéroport annexe, et une voiture nous attend dehors pour nous y emmener, » continua la voix grave, « alors, préférez-vous aller à l'aéroport et attendre le prochain avion, qui ne décollera probablement que demain, ou bien venir avec moi pour un avion qui décolle dans deux heures ? »
Hâletant, Iruka réalisa qu'il était encore une fois manipulé, mais il n'avait pas de meilleure solution. Un voyage en bus prendrait trop de temps, les taxis étaient hors de prix, et il ne pouvait pas louer une voiture (après tout les américains étaient tous cinglés et roulaient à droite).
Kakashi suça encore une fois son cou et remonta vers le lobe de son oreille. Entre deux soupirs, Iruka réussit à acquiescer.
« Je viens avec vous. »
« Excellent, » fut le mot qui résonna à son oreille, juste avant que sa bouche ne soit avidement réclamée ;
Kakashi tenta à nouveau de pénétrer dans la bouche du jeune homme, mais l'accès lui fut encore refusé. Frustré, il rompit le baiser tout en se collant un peu plus au jeune homme sous lui. Leurs érections respectives se frôlèrent à travers les vêtements.
« Ahh ! » Iruka ne put empêcher le cri de sortir de sa gorge.
Au bout du compte, Kakashi obtint sa récompense. Plongeant sa langue dans la bouche du jeune homme, il laissa échapper un murmure de satisfaction et commença à explorer la chaude caverne. Les langues se caressèrent comme dans une dance de séduction, alors que leurs lèvres n'en finissaient plus de se rejoindre. Leurs bassins suivaient la même cadence, et les soupirs de plaisir d'Iruka furent joyeusement avalés par leur instigateur.
C'était trop rapide, tout simplement trop. Il ne connaissait pas cet homme, il n'était même pas 100 pour 100 sûr qu'il était réellement attiré par les hommes avant sa rencontre avec l'étranger. Il n'avait jamais eu de relation avec un homme. C'était juste trop. Le professeur rompit le baiser et tourna la tête.
« Stop, »haleta-t-il, « s'il vous plait arrêtez. »
L'homme le regarda et son unique œil visible s'arrondit. Et cette merveilleuse bouche recommença à mordiller sa peau tannée.
« Arrêter quoi, Iruka ? » murmura la voix presque érotique, entraînant au passage des frissons le long de sa colonne. « Arrêter de t'embrasser ? De te toucher ? De te faire du bien ? »
Ses hanches recommencèrent leur mouvement, stimulant leurs membres à nouveau.
« Ahhh !! S'il vous plait ! » Iruka n'était plus capable de dire s'il demandait à être laissé, ou bien à être pris sur le champ par l'étranger.
Non, c'en était trop, et il savait qu'il le regretterait plus tard. Même si cela devait vraiment être merveilleux. Il devait arrêter ce petit jeu tout de suite. Sa priorité était Naruto. Il regarda l'autre homme l'esprit plus clair.
« Kakashi, s'il vous plait arrêtez. Laissez moi me lever. »
Si seulement sa voix n'avait pas eu l'air si désireuse. Cependant Kakashi s'arrêta. Son regard se posa de nouveau sur le jeune homme et ses lèvres capturèrent une dernière fois les lèvres du professeur. Les yeux d'Iruka se mirent à briller d'émotion. Pour sûr il y avait de l'attraction, mais également de l'incertitude, de l'impatience et de l'angoisse dans sa tête. Trop de sentiments en même temps. Mais heureusement l'homme au dessus de lui décida de lâcher prise.
« Pour l'instant » dit-il avec un regard qui en disait long sur ses intentions futures.
Un dernier baiser brûlant vint caresser délicieusement ses lèvres avant que ses poignets ne soient libérés et que le poids sur lui disparaisse. Assis à la tête du lit, il suivit du regard l'homme qui marcha jusqu'à la fenêtre et jeta un œil derrière le rideau. Ils avaient tous les deux besoin de reprendre leurs esprits, et Iruka était heeureux que l'attention de kakashi soit détournée ne serait-ce qu'un instant. Après quelques minutes, Kakashi attrapa sa malle et la valise d'Iruka.
« La voiture est en bas et l'aéroport est à une heure de route d'ici. Allons-y . »
« Je peux porter ma valise, » proposa timidement Iruka.
Kakashi lui lança un sourire, « Nan, je la prends. »
Il avait visiblement repris son mode « gentil garçon ». Cette personnalité changeante était fatiguante, et l'assurance du retour au mode « monsieur bâtard » d'ici peu pas très réconfortante.
--
Le voyage en voiture fut silencieux. Une belle Bentley métallisée les attendait en bas de l'hôtel, le chauffeur en uniforme leur tenant la porte et s'occupant des bagages. Iruka garda son visage tourné vers la vitre durant le trajet. Il pouvait sentir le regard intense de Kakashi posé sur lui, mais il se retint de le regarder lui-même, de peur de provoquer quelque réaction de la part de l'homme. Les alentours de New York étaient intéressants à voir. A la fois très différent du Japon, mais aussi similaire par certains points (toutes les grandes villes du monde se ressemblent un peu après tout). Ils bifurquèrent en direction du petit aéroport. Mais au lieu de prendre la direction du parking menant au hall d'enregistrement, ils passèrent par une autre entrée pour entrer directement sur le tarmac, au milieu des voiturettes à bagages. Ils ne s'étaient arrêtés à aucun point de contrôle comme les autres voitures. Il y avait quelque chose d'anormal là dedans et Iruka commençait à devenir nerveux.
« Où allons-nous ? »
Kakashi était toujours en train de le fixer, et semblait très amusé de la montée de stress palpable du jeune homme.
« Quel âge as-tu ? » demanda-t-il soudainement.
« Heu, quel est le rapport ? »
« Absolument rien. Simple curiosité. Je dirais que tu as dans les vingt ans, mais tu agis de façon beaucoup plus mature. Si je devais dire un âge, je parierais sur vingt cinq ans. J'ai raison ? »
Le professeur prit une ample inspiration, et décida d'agir comme s'il avait affaire à un gamin curieux et effronté.
« Vous répondez d'abord à ma question, et après je vous réponds. »
« Ca me va », répondit l'homme aux cheveux argent dans un sourire malicieux, et Iruka sut qu'il n'allait pas apprécier la réponse. « Nous allons prendre notre avion. A ton tour. »
Maintenant il était vraiment énervé.
« Je sais qu'on va prendre l'avion. Pourquoi on ne s'est pas arrêté au terminal pour s'enregistrer comme les autres ? »
Kakashi se mit à rire. « Héhé, j'ai déjà répondu à ta question, maintenant tu dois répondre à la mienne. Ensuite je répondrai à la tienne, et ainsi de suite. »
Oui, cet homme était vraiment exaspérant. Mais il pouvait apparemment emmener Iruka en Californie rapidement, donc il acceptait de jouer le jeu. Naruto était sa seule priorité, et pour ça il était prêt à endurer un étrange et entreprenant étranger.
« J'ai vingt quatre ans » répondit-il d'un ton franc.
« Nous ne sommes pas comme les autres » murmura l'homme.
« Quoi ?, » reprit Iruka confus.
L'homme lui offrit un sourire charmeur. « Non, c'est à moi de poser une question. »
« Mais vous n'avez pas répondu correctement à la mienne ! » il sentit la frustration monter.
L'homme continua de sourire. « Si je l'ai fait. Tu m'as demandé pourquoi on ne s'enregistrait pas comme les autres. Je t'ai répondu. En fait j'ai répondu à ta deuxième question, donc j'ai le droit de t'en poser deux. Alors, comment as-tu eu cette cicatrice ? » reprit-il en traçant la cicatrice qui barrait le nez d'Iruka de son doigt.
Iruka décida qu'il pouvait lui aussi jouer l'énigmatique.
« par un couteau. Suivante. »
« Non, non. Je t'ai demandé comment tu as eu cette cicatrice, pas l'objet qui l'a fait. Tu dois répondre correctement. »
Iruka était fâché maintenant.
« Je ne répond pas à cette question. Ce n'est pas comme si vous aviez répondu au miennes de toute façon. » Il se résigna à attendre et voir ce qui allait se passer. Quelle grosse erreur que de s'être retrouvé avec ce type. Il aurait dû le cogner et fuir dès la première fois qu'il avait entendu sa voix. En même temps, s'il avait fait ça, il serait toujours à Tokyo en ce moment.
La voiture s'arrêta finalement dans un des hangars. A l'intérieur se trouvait un jet flanqué d'un escalier roulant, au pied duquel attendait une jeune hôtesse.
Ce n'est pas possible ! pensa désespérément le professeur. C'est pas vrai ! Des trucs comme ça n'arrivent pas dans la vie réelle.
Il tourna vers Kakashi ses grands yeux chocolat.
« Qu'est ce que c'est que ça ? Vous êtes malade Kakashi ? Je n'ai pas les moyens de prendre un avion privé ! Je suis enseignant dans un orphelinat ! »
Kakashi haussa un sourcil face au jeune homme stressé.
« Vraiment, tu es enseignant ? Cela explique la gosse de l'avion. Dis moi en plus. »
Iruka fit violemment retomber sa main sur le siège et fixa l'homme furieusement.
« Ce n'est pas une blague, » il commençait à paniquer. « Je ne peux pas me payer ça. Mais à quoi pensiez-vous ? Si vous êtes riche, vous devriez savoir que tout le monde ne l'est pas. »
« As-tu déjà loué un avion privé ? » répondit l'homme sur un ton laconique.
Mais jusqu'où cet homme peut-il aller ? se demanda Iruka.
« Bien sûr que non. Je viens de vous dire… »
« Donc comment peux-tu savoir que tu ne peut pas te l'offrir ? »l'interrompit Kakashi.
La voiture s'arrêta et le chauffeur leur ouvrit la porte, Iruka était sur le point de perdre patience.
« D'accord, et combien cela va-t-il me coûter alors ? » répliqua-t-il sèchement.
L'attitude nonchalante de Kakashi augmenta d'un cran alors qu'il souriait. Iruka se sentait vraiment comme un lapin pris en pleins phares.
« Pas un centime. »
Hein, oh !
Les alarmes qui sonnaient dans sa tête depuis un moment atteignirent le niveau « cours pour sauver ta peau ! »
« Bon… » Il regarda l'homme avec des yeux effrayés. « Que voulez-vous ? »
Le sourire s'accentua.
« Deux choses. Premièrement, tu répondras à toutes mes questions durant le vol, et deuxièmement…Tu m'embrasseras avant la fin du vol. »
Il savait qu'il le fixait. Il savait également que sa bouche était fort probablement grande ouverte, dans la meilleure personnification de l'abruti. Iruka avait entendu dire que les riches étaient excentriques, mais ce gars était-il bien réel ?
« Tu ferais bien de te décider rapidement. Ils sont prêts à partir et nous sommes en train de perdre un précieux temps il me semble. »
Iruka considéra ses options rapidement. S'il acceptait de passer quelques heures en vol avec ce salopard incroyablement sexy avec un rapide baiser en prime (rien à voir avec l'incident de l'hôtel), il pourrait arriver auprès de Naruto le plus rapidement possible.
« Ok, » accepta-t-il d'une petite voix.
L'œil gris montra sa satisfaction.
« Allons-y alors. »
--
Je transmettrai la traduction de vos reviews à l'auteur de cette magnifique fanfic…alors n'hésitez pas à lui faire tous les compliments qu'elle mérite.