Auteur : mava-chan
Disclaimer : c'est jamais à moi de toute façon !
Rating : K (pour l'instant)
Enjoy !!
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--Chapitre 01--
Seule la pénombre régnait dans la salle, la plongeant dans une surface sans limites. Il aurait été bien hasardeux que de s'y aventurer. Les rares chats et chiens errants n'osaient même pas y mettre une truffe. Cela aurait d'ailleurs put être le terrain de jeu idéal pour une partie de cache-cache si ce n'est qu'il aurait été plus ardu encore d'en retrouver la sortie ensuite.
Et pourtant, l'on dit toujours que l'homme s'adapte à tout, et même dans la noirceur des lieux, il y avait un homme. Un homme qui avait fondé sa vie en aveugle, n'acceptant pour unique source de lumière que celle émise par son 17pouces. Parfois lorsqu'il lui était vraiment nécessaire, il supportait tant bien que mal le nouvel apport lumineux que constituait l'écran géant accroché au mur d'en face.
Car oui, cette personne s'était établie au fond de la pièce, aussi vaste soit-elle. Elle y était allée jusqu'au bout et n'avait plus jamais cherché à en ressortir. Elle était devenue un fantôme de la société. Et pourtant, lui qui n'avait plus d'identité, plus de vie commune, lui qui s'était exclu de la surface, de cette société, il en connaissait tous les secrets. De sa cache oubliée, il pouvait tout dire de n'importe qui d'autre. De sa solitude, il avait tout pouvoir sur la multitude. Malgré les ténèbres qui l'entouraient, il savait éclairer toutes les zones d'ombres de la surface comme il aimait l'appeler. D'ailleurs c'était en cela que consistait ce que l'on aurait pu qualifier comme son travail…
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- Tiens, Kanda. Voilà ta prochaine cible. Un certain maître de l'arnaque. Il n'a que deux gardes du corps, ce sera facile.
- Tout est facile avec un peu d'expérience.
- Bien, si tu le dis. Tu pars demain matin pour New-York, aussi faut-il que tu ais terminé avant ton départ.
Kanda, 22ans, tueur professionnel. Une des valeurs sûres et des plus expérimentées du marché des tueurs à gages. Actuellement, une entreprise internationale avait mis la main sur son exclusivité. Tant qu'ils le jugeaient utile, le contrat ne pouvait prendre fin. Un contrat qui s'éternisait quand même beaucoup.
Aujourd'hui encore, il lui faudrait tuer pour satisfaire l'appétit insatiable de son employeur. Pas que cela ne le dérange, juste que sous ses airs imperturbables et froids (typique du métier), Monsieur aimait bien ne rien faire. Et voilà que l'assistante du big boss qui lui annonçait, depuis le petit matin, non seulement qu'il n'allait pas se reposer, mais qu'en plus on lui imposait un délai.
Pouvait-il vraiment considérer son énorme cachet comme une compensation suffisante pour la majorité de ses horaires infernaux ?
Il passa donc sa journée en traques et infiltrations. Il fallait que le moment soit bon pour agir, et il était impensable de le manquer, de crainte de rater son vol…
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Dans les profondeurs de la Terre un homme pianotait activement sur son clavier. Quelqu'un venait de mourir, il devait ajourner ses dossiers. Un travail acharné dans le domaine des yakuzas japonais.
Mais il fallait qu'il sache tout, rien ne devait lui échapper. Il ne devait pas tomber dans l'ignorance, les moindres faits et gestes, il se devait de les noter…
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Ce qu'il ne supportait pas les avions ! Tout d'abord les insecticides, puis l'entourage agaçant. Vivement qu'il atterrisse. Où ? Il ne le savait pas. Pourquoi ? Il le saurait en temps voulu.
En résumé, il se laissait aveuglément emmener quelque part pour y faire quelque chose dont il ignorait tout…
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Dans son antre, un homme calculait. Il se tramait en surface un coup fourré qui n'annonçait rien qui vaille. L'idiot concepteur de cette machination n'avait relativement pas les mêmes informations que lui. Voilà pourquoi il fallait tout connaître, pour pouvoir être un Dieu sur l'échiquier de la Vie.
Lui, il pouvait prévoir jusqu'aux moindres réactions des protagonistes de la scène qui allait se jouer. Lui, il savait que c'était une tragédie qu'on interprèterait cette semaine. Lui, planqué dans son bunker, il allait bien rigoler…