Disclamer : les personnages de NCIS ne m'appartiennent pas

Disclamer : les personnages de NCIS ne m'appartiennent pas.

Merci beaucoup pour vos reviews

--

Chapitre 1

--

Le vent s'engouffrait librement par les nombreuses ouvertures. On entendait clairement le cliquetis de deux parties en fer s'entrechoquant.

Gibbs émergea difficilement de l'inconscience, il ne pouvait plus bouger, il ne sentait pas ses extrémités, complètement coincé sous un amoncellement de sièges. Il appela, personne ne répondit. Après des minutes qui lui parurent interminables, il entendit une légère plainte. A deux mètres, devant lui, il ne voyait qu'un amas de tôles.

« Sandy ? »

« … »

Il appela plus fort.

« Oui. »

« Tout va bien ? » Il regretta immédiatement sa question « idiote ».

« Je ne suis pas sûre. Je ne peux pas bouger, je suis coincée entre les tôles et les sièges. Et vous ?»

« Pareil. Vous voyez quelque chose ? »

« Non ! Pas vraiment. »

C'est alors qu'ils entendirent un mouvement à l'arrière du bus. Gibbs vit passer à côté de lui une silhouette qui lui était familière. La forme ne marchait pas vraiment droit, et légèrement courbée, il faut bien dire que le plafond s'était sérieusement abaissé.

« Tony. »

L'interpellé ne se retourna pas, et passa à côté de Sandy sans y prêter attention.

« TONY !! »

Ce dernier continuait son avancée vers le pare-brise, vers la sortie, la liberté.

« Je te préviens DiNozzo si tu ne reviens pas immédiatement, tu es viré… »

Tony s'arrêta un instant sous la pluie battante. Il regarda ses mains couvertes de sang, comme s'il les voyait pour la première fois. Puis il reprit sa marche insensible aux appels au secours.

Gibbs commença à s'énerver, essaya de se débattre, mais rien n'y faisait, au contraire, enfin si c'était possible...

« Sandy ? »

Plus personne ne répondait.

La pluie entrait violemment dans le bus, trempant les sièges, alourdissant d'avantage le poids qui pesait sur lui. Il était frigorifié et pouvait à peine respirer, combien de temps pourrait-il encore résister ? Il mourrait là, impuissant et abandonné par l'homme qu'il était venu secourir.

L'engourdissement le gagnait, il avait sommeil, s'il dormait, une chose était sûre : il ne se réveillerait pas.

Mais comment s'était-il retrouvé dans cette galère ? Son esprit erra un moment auprès de ses collègues, Kate, McGee, Ducky, Abby, Jenny, même Randall, ils s'étaient presque quittés fâchés. Et Tony ? Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il ne devait s'en prendre qu'à lui-même.

La fatigue le rattrapa ; fermer les yeux juste un moment, se reposer quelques minutes…

--

Kate observait Randall du coin de l'œil, il paraissait nerveux, regardait sans cesse sa montre.

« Un problème ? »

« Je ne suis pas sûr. »

« Ils devaient atterrir à quelle heure? »

« Dans trois heures environ. Ce qui m'inquiète c'est que Gibbs devait me téléphoner juste avant qu'ils ne décollent pour Cleveland. Cela fait plus d'une heure. Et généralement…»

« Gibbs est ponctuel. »

« Je suis au courant McGee. »

Kate essaya de détendre l'atmosphère.

« D'un autre côté ce n'est pas un vol régulier, donc… »

Bien oui, mais justement.

A ce moment la porte de l'ascenseur coulissa sur Fornell.

« Suivez moi chez le directeur nous avons un problème ! » Il montait déjà les escaliers.

« On ne peut pas la déranger elle est au MTAC. »

« Ca ne peut pas attendre. »

Randall préféra rester prudemment à sa place, s'ils avaient besoin de lui ils l'appelleraient. Ce qui ne tarda pas à arriver.

« Randall ! Qu'est-ce que vous faites ? Vous venez ou quoi ? »

Celui-là était un ordre qu'il ne pouvait ignorer.

Le temps de monter les escaliers, ils étaient installés, Fornell restait debout en retrait. Mais ce fut Jenny Sheppard qui prit la parole.

« Nous sommes sans nouvelles de Gibbs depuis un peu plus d'une heure maintenant. Je viens d'apprendre que des agents du FBI chargés de leur protection les ont perdu sur la route de l'aéroport. »

« Mais comment, personne ne le savais ? »

« Agent Randall je laisse M. Fornell vous expliquer. »

« Depuis les récents évènements, j'avais assigné une équipe de surveillance à Gibbs, mes hommes devaient les accompagner jusqu'à l'aéroport, il en était de même ici à Washington. Ils ont du être repérés. Ils ont été semés, et l'avion n'a pas décollé. »

« Je viens d'essayer de joindre Gibbs ou un des agents de sécurité que MOI je leur avais assigné, personne ne répond, à croire qu'ils se sont volatilisés. »

« Il y a une terrible tempête qui sévit actuellement dans la région de Munising, de nombreuses routes sont coupées, les communications difficiles, les secours sont sur le terrain. Néanmoins la famille de DiNozzo est très puissante, deux hélicoptères de l'armée survolent la région à leur recherche. Ils peuvent être n'importe où. Ils ont même pu changer leurs plans et décoller d'un aéroport, plus important.»

A son ton Fornell en doutait fortement, le NCIS aurait été prévenu, et ce n'était pas le cas.

--

« Aïe ! »

« Désolé. »

« Tu sais ce que j'en pense des excuses DiNozzo ?»

« Non. »

Tony dégagea encore un siège.

« Aïe ! Mais c'est pas vrai. Tu veux me tuer. »

« Douillet. »

« Attends que je sorte d'ici, je vais t'en donner moi du douillet. »

« Fait tout seul. » Tony croisa les bras, et regarda son patron se dépatouiller sous les sièges arrachés.

« Où est Sandy ? »

Le jeune agent montra un point un peu en avant.

« Là. »

« Toujours coincée ? »

« Oui ! »

« Dépêche toi de me dégager, à deux ce sera plus facile. »

Après encore cinq minutes d'effort et Gibbs fut enfin dégagé.

« Où sont les autres. »

« Juste nous. »

Gibbs essaya de se lever, mais poussa un hurlement (qui n'avait plus rien de douillet) lorsqu'il voulut prendre appui sur sa jambe droite.

« Elle est cassée ? »

Gibbs tata délicatement sa cheville, il avait une énorme bosse sur le côté du pied. »

« Non je ne crois pas. Aides-moi il faut dégager Sandy. »

Tony aida son patron à marcher jusqu'à l'endroit où se trouvait la jeune femme.

« Tu n'as pas… Tu es plus….»

« Arrêtes de dires des âneries, c'est toujours moi qui te porte. »

Après une heure de leurs efforts conjugués, Sandy était libre, sur la fin Tony peinait de plus en plus.

« Elle ne semble pas trop blessée, juste quelques contusions, et une coupure derrière la tête. »

« Bien dis donc tu t'y connais maintenant. Toutes ces semaines passées dans les hôpitaux auront finalement servi à quelque chose. »

« Pas drôle. »

« Je sais.»

« Atchoum »

« A tes souhaits DiNozzo.»

Leurs sacs étaient encore dans les coffres.

« Tony, il faut nous changer, et trouver un endroit moins exposé. Cherche des habits propres, et une trousse de premiers secours.»

Le jeune homme se baissa et chercha les sacs, mais il se releva trop vite et fut prit d'un vertige.

Un éclair éclaira brièvement le bus. Tout le côté droit du visage du jeune agent était couvert de sang.

« Tony ça va ? »

« Je ne crois pas. » Et il s'évanouit.

« Espèce d'idiot, tu n'as pensé qu'à toi, pas une seconde tu lui a demandé s'il allait bien.»

Gibbs avait un joli hématome sur le dessus de la main droite. Après avoir changé, soigné, et mis à l'abri ses deux compagnons d'infortune, il s'accorda un instant de repos. Ils n'avait rien à manger, pas d'eau, coincés au milieu de nulle part, la situation pouvait-elle empirer. A ce moment la pluie recommença à tomber.

« Fichue journée. »

--