Chapitre 1 : 1970 : La vie de Mona barbante, façon Barbapapa.

Jour 1

Mona Moon tourna la page du livre qu'elle lisait. La fillette était allongée sur son lit et froissait par la même occasion son dessus-de-lit que l'elfe de maison de la famille avait eu un mal de chien à rendre parfaitement lisse. Mona adorait Tutic, mais se contrefichait bien de son travail. En réalité ce qui aurait pu préoccuper la sorcière, c'était la manière peu élégante et affalée dont elle se tenait. C'est une chose qui aurait pu irriter un peu ses parents, mais, comme Mona n'en avait rien à faire non plus, ça n'avait aucune importance.

— Je sais pas pourquoi je lis ce bouquin, tout le monde sait bien que c'est le majordome qui l'a tué.

Oui, Mona se sent tellement seule qu'elle s'adresse parfois à son mobilier, heureusement, elle ne s'attend pas à une réponse. Quoique. En tout cas, elle se plante, c'est le jardinier le coupable, il fricotait avec la jolie bonne femme.

— Purée, qu'est-ce que je m'ennuie, déclara Mona.

Et voilà que ça lui reprend, elle est bonne à enfermer la gamine. À dix ans, si c'est pas malheureux. Habituez-vous à mes remarques, je suis un narrateur actif et j'aime bien partager mon point de vue. Si t'es pas d'accord, c'est pareil.

Mona se leva de son lit, abandonnant son livre ; elle s'approcha mécaniquement de sa fenêtre et regarda la rue de Constantinople. Les voitures passaient à intervalles irréguliers, des oiseaux picoraient au pied d'un arbre, le vent soulevait légèrement une pancarte publicitaire, une bouteille en plastique descendait lentement mais sûrement la rue.

Mona s'ennuyait profondément pour remarquer tous ces détails d'un ennui mortel ; même cette porte qui s'ouvre pouvait paraître plus intéressante. Quoiqu'elle est peut-être bien réellement très intéressante. Une petite fille apparue sur le perron voisin de la maison de Mona, elle referma la porte, s'avança dans le petit jardinet devant sa maison et sortit un bâtonnet blanc de sa poche. Puis elle se servit de ce bâtonnet blanc pour dessiner des cases sur le sol.

— Pourquoi elle fait ça ?

Elle dessine une marelle, sort un peu de chez toi Mona ! Une marelle, c'est un jeu intemporel chez les petites filles côté moldu.

— Les moldus sont vraiment très idiots.

Ah oui c'est vrai, j'avais oublié, t'es une pro Sang-Pur. Tes parents t'auront inculqué la connerie jusqu'au bout. Vous allez voir que bientôt elle voudra rejoindre les rangs du Maître des Ténèbres.

Non, pour le moment il n'est pas encore super super connu, enfin ça commence on est en 1970 quand même. Y'a des morts et tout. La tête de mort avec la vipère fait peur ; mais pour que les gens percutent ce qui se passe, faut du temps.

— Il est quelle heure ?

Je te répondrais bien, mais tu m'entends pas, alors tu te débrouilles.

Mona s'approcha de sa table de chevet pour lire un réveil sorcier

— Oh non, c'est bientôt l'heure du dîner.

Faudrait savoir, d'abord tu râles parce que tu t'ennuies et maintenant qu'une occupation se présente tu râles aussi. Voudrais-tu jouer avec les nerfs de tout le monde ?

Mona sortit de sa chambre et rejoignit la salle à manger.

— J'allais t'appeler, lui dit aussitôt sa mère en la voyant.

Magda Moon était une femme légèrement rondelette, elle avait les cheveux châtains et n'était pas vraiment belle. Malgré ses 28 ans, elle avait déjà trois enfants, dont le dernier avait six ans.

— Appelle tes frères, tu veux, ordonna Magda.

— C'est vraiment indispensable ?

— Oui.

Roh la méchante Mona ne veut pas voir ses frères... Quand on voit la gueule des frangins aussi.

Mona exécuta donc l'ordre et appela du bas de l'escalier :

— Terence ! Hugh ! À table.

Des portes s'ouvrirent puis des pas précipités dans l'escalier se firent entendre. Mona se pressa bien vite d'aller s'asseoir. Les deux garçons apparurent bientôt, Terence avait neuf ans, donc un an de moins que Mona et Hugh était âgé de six ans. Les deux garçons se ressemblaient beaucoup, ils avaient tous les deux les cheveux de leur mère, châtains ; ainsi que le même menton en avant. Mona, elle avait les cheveux de son père, noir jais. D'ailleurs le voilà, Edgar Moon le père de cette petite famille. Il s'installa à la table avec un air las qui lui était très commun. Genre, son travail c'est une corvée, sa famille c'est une corvée, sa femme aussi, sa mère aussi, ses gamins n'en parlons pas...

— Alors ? lui demanda Magda.

— Je n'ai pas pu lui parler, le ministère était en effervescence, apparemment Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-le-Nom a encore attaqué je ne sais plus trop où, expliqua-t-il.

— Père pourquoi tu dis Celui-qui-ne-doit-pas-prononcer-son-nom ? questionna Hugh.

Edgar ne lui prêta aucune attention.

— Apparemment, une petite cinquantaine de moldus seraient morts, raconta Edgar. Comme si c'était vraiment important.

Monsieur Edgar Moon aurait dû devenir un mangemort, manque de pot pour lui, Magda est tombée en cloque. Ça a bouleversé ses plans, c'est peut-être pas plus mal. Pour une fois qu'un rapport sexuel non protégé sauve le monde. Non, j'exagère pas.

— Ça se serait passé dans un restaurant ou...

L'intérêt de Mona se relâcha et elle se concentra uniquement sur le contenu de son assiette. Et voilà, je fais maintenant, pour savoir où Voldemort a attaqué ? Je suis dans ta tête petite sotte, si tu n'écoutes pas je n'ai aucun moyen de savoir ce qui se passe !

Progressivement, l'assiette de Mona se vida, son intérêt pour la conversation augmenta du même coup.

— Mère, comment font les moldus pour faire voler des hélicoptères ? demanda Terence.

Et c'est maintenant qu'elle écoute ce qu'il se passe, alors tout le monde sait comment volent les hélicos. Les avions, c'est des gros moteurs qui les poussent vers l'avant et les hélicos, c'est une centrifugeuse.

— Les moldus inventent pleins de choses plus idiotes les unes que les autres, répondit Magda.

Ça, c'est de la réponse !

Tutic, l'elfe de maison apporta le dessert. Terence commença à parler de balais volants, mais Mona n'écouta plus dès la première bouchée. À la fin du repas, tout le monde retourna à ses occupations, n'ayant rien d'autre à faire, Mona remonta dans sa chambre. Elle tenta de lire une ligne de son livre, mais s'agaça très rapidement. Elle retourna donc à la fenêtre pour observer la petite moldue d'à-peu-près son âge qui sautait dans les cases qu'elle avait dessinées sur le sol.

J'espère que tu vas avoir une vie un peu plus palpitante que ça, sinon je te laisse et je pars en quête d'une héroïne plus active.

Jour 2

Mona tourna vaguement dans sa chambre, elle se barbait façon barbapapa. Finalement, elle sortit à la recherche de Tutic. L'elfe de maison récurait le carrelage de la cuisine.

— Vous avez un souci Mademoiselle ? demanda l'elfe.

— Non, je m'ennuie. Tu as une idée d'occupation ?

Tu pourrais l'aider à récurer la cuisine ! T'es au courant que cet elfe a le même âge que toi ? Tu t'imagines à sa place ?

— De la lecture ?

— J'ai déjà lu toute la journée.

— Vous pourriez jouer avec vos frères ?

— Hé !

D'accord, ils sont insupportables avec toi, mais tu pourrais faire semblant.

— Vous pourriez aller...

L'elfe s'arrêta au milieu de sa phrase.

— Oui ?

— Non, c'était une mauvaise idée, dit précipitamment Tutic.

T'en as trop dit Tutic, accouches !

— Je peux juger... tenta Mona.

— Non, vraiment...

Si vraiment.

— Dis-moi ce que tu avais en tête, c'est un ordre !

Bravo, Mona, tu vois quand tu veux, on pourrait faire quelque chose de toi finalement.

— Je voulais vous suggérer d'aller vous promener dehors, lâcha l'elfe.

— Dans la rue ? Avec les moldus ? s'étonna Mona.

— Oui.

Effectivement, t'aurais mieux fait de fermer ton claquet, si jamais le vieux Ed apprend ça ! Il te pulvérise.

— Bonne idée, déclara Mona.

Comment ça, bonne idée ? Là, c'est toi que le patriarche va pulvériser !

Mona fit volte-face, et sortit dehors.

Cette fille est folle ! Ce n'est pas maintenant la crise des hormones, elle a dix ans ! Sa période rebelle n'est pas sensée arriver, alors rentre à la maison Mona ! Tout de suite !

...

Bon ? j'aurais essayé.

Mona se dirigea vers le hall, ouvrit la porte et...

Non ! Mona fait pas ça !

Sorti dehors. Elle avança dans la rue, mais s'ennuya rapidement. Elle revint donc sur ses pas. La voisine moldue qu'elle avait vue la veille jouait encore avec ses cases blanches. La jeune moldue devait avoir dix ans, elle avait de longs cheveux blonds mal retenus par un élastique. Mona s'arrêta juste devant elle, la fillette releva la tête.

Non, ne vous parlez pas ! Mona, ta mère est à la maison. Si jamais elle te voit, en train de taper la causette avec une moldue, tu vas te faire gronder façon orage carbonisée !

— Salut.

— Salut, répondit mécaniquement Mona.

— Tu habites la maison là ? demanda la jeune moldue en montrant la maison de Mona.

— Oui.

Elles restèrent un instant à se regarder.
Tu vois Mona, les moldus ne sont pas si repoussants que ça. Et si tu rentrais à la maison maintenant ?

— Cool, c'est bizarre qu'on ne se soit jamais rencontrées avant.

Non, ce n'est pas bizarre, c'est Mona et sa cinglée de famille qui sont bizarres.

Mona ne répondit rien.

— Je m'appelle Katherine, dit la fillette.

— Mona. Mona Moon, répondit la sorcière hautaine.

Bond, James Bond. Nan sérieux Mona, je sais que les Moon sont des gens apparemment importants, mais c'est des conneries, achète-toi un peu d'humilité.

— Tu peux m'appeler Kathy.

Tu as vu, elle, elle fait preuve de simplicité. Pas comme une certaine, qui s'imagine avoir du sang presque royal dans les veines.

— C'est quoi, ces traces que tu as dessinées ? demanda Mona.

— La marelle ? s'étonna Kathy.

Eh oui, il existe des gamines qui ne savent pas ce que c'est qu'une marelle.

— Oui.

— C'est un jeu. Tu ne connais pas ?

— Non.

De plus en plus loquace, ma Mona. Mais parle-lui, bon sang ! Maintenant que le mal est fait ! Pour une fois que tu parles à quelqu'un de fréquentable.

— Pour commencer, tu jettes un caillou sur la case 1. Ensuite, tu sautes sur toutes les cases une par une hormis celles qui possèdent un caillou.

Elle joint une démonstration à son explication.

— Et ensuite, tu recommences avec la case 2 et ainsi de suite.

— Ça a l'air ennuyeux, conclu Mona.

Mais si c'est marrant, sauf si les filles avec qui tu joues sont des méchantes grognasses. Auquel cas, le jeu peut devenir passablement casse-couilles. Surtout si les filles en question trichent et qu'elles sont tellement populaires dans l'école que t'oses pas contredire ce qu'elles disent même si... hé une seconde ! Qu'est-ce que je raconte, moi ? J'suis un narrateur de la race des Mâles ! Foutue auteure, garde tes mauvais souvenirs pour toi !

— Tu veux essayer ?

— Pourquoi pas.

Toi, tu ferais mieux de rentrer, tu vas te faire engueuler.

Mona ramassa une petite pierre sur le sol, se mit en position et visa la case 1 ; elle lança et sa pierre atterrit... sur le 4.

— Réessaye, suggéra gentiment Kathy. Ce n'est jamais facile au début.

C'est agréable de jouer à la marelle avec ce genre de fille. Quand elles ne se mettent pas à hurler, « t'as mordu ! » Et que, toi, tu regardes une autre copine qui te dit du regard que tu n'as pas mordu et que tu fermes quand même ta...

Purée, arrête de m'envoyer tes souvenirs satanés auteure, contente-toi de rendre cette histoire intéressante.

Mona s'exécuta et échoua une nouvelle fois.

Eh bé, t'es pas douée. Mona recommença et parvint enfin à lancer correctement son caillou. Elle sautilla sur les cases une par une, en mordant sur les traits blancs des cases.

Elle, elle a mordu... enfin, moi, je dis ça...

— J'ai perdu, dit Mona en revenant à la case de départ.

— C'est la première fois que tu joues, tenta Kathy.

— Et la dernière.

Elle tourna le dos à la fillette et rentra chez elle, digne.

Enfin, digne, digne... Elle a surtout l'air ridicule et mauvaise joueuse.

Mona rentra chez elle, et remonta dans sa chambre. Et recommença à... s'emmerder. Jusqu'à ce que Magda appelle ses trois enfants à dîner.

— Soyez polis demain avec vos arrières-grands-parents, ordonna Edgar. Pour l'anniversaire de votre cousin.

En réalité, ils sont justes petits-cousins.

— Nos grands-parents seront là ? demanda Hugh.

J'espère, j'aime moyennement les repas en famille qui finissent en réunion de nazis. Ces deux-là sont un peu moins fêlés que les autres.

— Oui, répondit Magda. Soyez gentil avec eux aussi.

Edgar fit un geste négligent de la main. En gros, il en a rien à faire de ses parents le Ed, normal ils sont à peu près sains d'esprit. Quoiqu'une fois ils se sont bécotés comme des adolescents prépubères derrière le grand manoir familial. À partir d'un certain âge, toute vie sexuelle devrait être interdite. Pourquoi ? Et bien pour sauvegarder ma santé mentale pour commencer.

— Molly sera là ? demanda Mona.

— Oui, ce sont les vacances d'été, elle n'est pas à Poudlard. Ton cousin aussi sera là.

Ouf, les nazis ne pourront pas faire leur réunion anti-moldu.

Jour 3

Mona se coiffa les cheveux en essayant de les rendre les plus lisses possible. Plus ce serait parfait, moins Marine Moon, l'arrière-grand-mère de Mona, la critiquerait.

De toute façon, t'arriveras jamais à être parfaite.

Puis vint l'heure du départ, Edgar passa ses troupes en revue.

— Ton col, Terence, dit-il. Va te laver la figure Hugh. Mona qu'est-ce que tu as fait avec tes cheveux ?

Il sortit sa baguette magique, la pointa vers sa fille.

Il va la tuer ! il ne l'a jamais aimée ! sans elle il serait devenu un mangemort respecté !

Un jet de lumière clair toucha les cheveux bruns de Mona, aussitôt ils devinrent lisses à la perfection.

Bah voilà, vivement que tu débarques à Poudlard pour apprendre à faire ce genre de truc.

— Cool, dit Mona.

— Cool ? répondit Ed écœuré. Où est-ce que tu apprends ce genre de mot ?

C'est la moldue d'hier, Kathy, qui lui a appris ce mot. Allez, Mona, raconte à ton papa ce que tu as fait hier après-midi, il va s'énerver, ça va être marrant avant qu'il n'aille voir sa famille adorée. Surtout sa mémé, il aime beaucoup sa mémé le Ed.

— Je ne sais plus trop, répondit vaguement Mona. Peut-être que c'est Molly. Elle est tellement...

Cool.

— Gentille.

Raté.

Hugh revint de la salle de bain, Edgar sonna le départ oubliant complètement Mona. Ils s'avancèrent vers la cheminée et y entrèrent l'un après l'autre en donnant le nom de la destination « Coventry. »

Mona passa juste avant sa mère. Mira Verpey attendait ses invités devant la cheminée.

— Mona comme tu as grandi ! s'écria-t-elle.

Un peu, tous les jours en fait.

— Bonjour Tante Mira.

En réalité, c'est sa grand-tante, c'est la sœur de la mère de Edgar.

— J'ai bien peur que ton cousin ne soit pas là, expliqua Mira. Apparemment, il est tombé malade, son père est resté avec lui.

Tu m'étonnes, c'est une pièce rapportée, les pièces rapportées préfèrent toujours éviter les repas de famille rassemblant tous les Moon, c'est casse-gueule, ce genre de truc. J'ai hâte de voir comment Mona réagira quand elle ramènera un Jules à ces repas. Chiche qu'elle pousse sa gueulante dès qu'elle entendra le moindre commentaire négatif.

Mona salua tous les invités un par un en insistant bien sur le fils Verpey qui fêtait ses quinze ans.

— Bon anniversaire Ludo !

— Merci, Mona. Alors quand entres-tu à Poudlard ?

— L'année prochaine.

— Je ne suis pas sûr que l'école survivra à ta venue, dit-il amusé.

— Pas gentil, dit-elle en souriant.

— Je suis curieux de savoir où tu iras.

— Où veux-tu que j'aille ? dit-elle étonnée.

— Dans quelle maison ? Peut-être avec moi à Poufsouffle.

— Mes parents aimeraient bien que je sois à Serpentard, dévoila Mona.

Dis plutôt qu'ils te déshéritent si tu n'y es pas.

— De toute façon dans la famille on va dans toutes les maisons, répondit Ludo. Regarde Molly et les autres Prewett, ils ont été à Gryffondor. Et d'autres à Serdaigle.

— On verra bien, j'ai encore un an avant d'y penser.

Ça arrivera bien plus vite que ce que tu peux imaginer.

Mona salua ensuite les Prewett, ses oncles et sa tante, Gideon et Fabian âgés de 24 et 22 ans. Puis Molly de 19 ans.

Purée, c'est Arthur aux côtés de Molly ? Ils sont trop jeunes !

— Mona, je te présente Arthur Weasley, mon fiancé, annonça Molly.

— Déjà ? ne put s'empêcher de dire Mona.

Évidemment déjà, les méchants Moon ne lui ont pas donné le choix, si elle ne trouvait pas rapidement un fiancé, ils en trouvaient un pour elle.

— Oui, on va faire un joli mariage, ma mère a déjà commencé à l'organiser, annonça Molly un peu nerveuse.

— Bienvenue dans la famille Arthur, dit Mona un brin sarcastique.

— Merci, répondit le jeune homme.

Le pauvre, il ne sait pas à quoi il s'expose.

Un conseil, passez les prochaines lignes, elles sont chiantes à mourir.

Mona salua ensuite ses grands-parents Meredith et Ignatius.

Alors pour ces deux-là, y'a pleins d'histoires palpitantes à raconter, mais si on commence à raconter les petites histoires sur chacun des Moon de cette pièce, demain on y est encore. Et je n'ai pas envie de vous dégouter dès le premier chapitre.

Ensuite, elle salua les autres Verpey, Devon (le père de Ludo), Xandre (le frère de Ludo), Margaret (sa sœur) ainsi que Rufus Scrimgeour et Mazarine (le mari et la fille de Margaret). Puis Greatchen Moon (la belle-sœur de Meredith, donc la grand-tante de Mona).

Vous suivez ?

On continue.

Suivit Marla (la fille aînée de Greatchen), elle était seule.

C'est son fils du même âge que Mona qui a la crève. Avec, vous savez le père qui a eu la frousse de venir se montrer à la belle-famille, le père, c'est Gareth.

Vint le couple Eugène et Casey Moon (Eugène est le frère de Marla, donc le fils de Fidel et Greatchen, donc le cousin de Edgar, donc le grand cousin de Mona).

Mal à la tête ? C'est pas fini.

Miranda (du même âge que Molly) avait amené son fiancé John Wrubel, (elle c'est la petite sœur de Eugène et Marla).

Courage, c'est presque fini.

Et pour finir, Mona salua Augustin et Marine Moon, qui approchaient gentiment des 82 ans.

— Tes cheveux sont magnifiques, s'extasia Marine. Tu as les cheveux de ton père.

Vous croyez que lui aussi il se les fait lisser avec un sortilège ?

— Merci Grand-mère.

Alors ça ce sont les arrières grands-parents de Mona. Promis, la présentation est finie. Vous pouvez reprendre la lecture.

Mona s'installa à sa place au bout de table réservée aux enfants, elle était assise aux côtés du roi de cette fête.

— Tu n'as pas peur de t'ennuyer sans...

Une chaise tomba sur le sol, cachant le nom que Ludo prononçait. C'est le nom du cousin de Mona, celui qu'a la crève. Oui, on parle beaucoup de lui... c'est normal.

— Non ça ira, répondit Mona. Je ne devrais pas m'ennuyer plus que d'habitude.

Dis carrément que tu t'emmerdes toujours comme un rat mort quand t'es au milieu des Moon.

Mona se tourna vers Molly espérant pouvoir parler avec elle, les deux cousines s'étaient toujours bien entendues, mais Molly flirtait avec son fiancé tout beau tout neuf.

Résultat, Mona passa son déjeuner à s'ennuyer, histoire de changer un peu.

Au bout de cinq heures, elle rentra chez elle, accompagnée de sa petite famille. Rapidement, elle recommença à s'ennuyer ferme.

Mona, c'est quand que ta vie devient enfin passionnante ?