Disclaimer: D. Gray-Man appartient à Hoshino Katsura. S'il m'appartenait, ce serait la victoire du Comte Millénaire avec le clan de Noé sur la Congrégation de l'Ombre et il y aurait la fin du monde. Seuls les OCs m'appartiennent.

Pairing: TykiXAllen avec un peu de RoadXAllen

Notes de l'auteur: Désolé pour le retard ! J'avais dit que je publierais le chapitre 8 vers les débuts des vacances mais j'avais perdu la clé USB qui le contenait ! ^^' Je ne l'ai retrouvé que récemment... Pour me faire pardonner de mon retard, j'ai rallongé le chapitre...

Au passage, je remercie ceux qui m'ont laissé une review au dernier chapitre !

Bonne lecture !

L'enfant était horrifié. Tétanisé. Les monstres l'avaient retrouvé. Encore. Il y en avait donc partout ! Il pouvait pas aller quelque part sans en rencontrer un ? Qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi ils en avaient après lui ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter ça ? Il n'avait rien fait !

À part peut-être le fait qu'il avait détruit un de ces monstres sans savoir même comment il avait fait... peut-être que c'était à cause de ça qu'ils n'arrêtaient pas de le chercher, sinon il n'avait rien fait d'autre de mal !

… Bon, c'est vrai, il avait volé, mais c'était uniquement pour la bonne cause... heu non... pour sa survie. Dans la rue, quand on n'avait ni famille ni argent, on n'avait pas d'autre choix que de faire ça. Impossible de jouer les mendiants toute sa vie. On ne pouvait compter sur personne. Tout le monde ne montrait pas autant de générosité qu'avait fait cet adolescent bizarre qui lui avait donné à manger. Qui s'était relevé à présent et se mettait courageusement devant lui, faisant face à la bestiole. D'ailleurs, c'était quoi cette monocle qui flottait devant son œil gauche ?

Le jeune étranger parla au monstre, un air déterminé et dénué de peur sur le visage :

- Que veux-tu, Akuma ?

Akuma ? Ce mot... il l'avait utilisé tout à l'heure... C'était donc de ça qu'il parlait plus tôt ? Ces choses qui le suivaient partout ? « Une minute ! Il connait ces machins ?! Comment ça se fait ? »

Le truc ouvrit alors quelque chose qui semblait être sa gueule, enfin plutôt l'orifice qui lui servait de bouche :

- Tu sais donc... ce que je suis...Humain... ? Alors, tu sais...ce que tu risques... L'enfant...! Donne-moi l'enfant..se trouvant derrière toi...!

L'enfant grimaça. La voix de l'Akuma, comme l'avait appelé l'autre, était hachée, terriblement grinçante. Désagréable à entendre pour l'oreille.

- Je ne vois pas pourquoi je devrais faire ça, répliqua l'adolescent en sourcillant, l'air sceptique. Cet enfant n'est pas à moi, je ne peux donc pas te le donner !

L'Akuma se mit à pousser un grognement féroce.

- Ne fais pas... de l'esprit avec moi, Humain ! Mets-toi...en dehors...de mon chemin... si tu ne veux pas... mourir...!

L'enfant tourna son regard vers l'adolescent. Est-ce qu'il allait le laisser ? Pour pouvoir être épargné par le monstre ? L'enfant était tremblant. Il avait peur. Peur de la décision qu'allait prendre son ainé.

- Pour la dernière fois, Humain... écarte-toi de mon chemin...!

Il s'accrocha désespérément à la manche de l'adolescent, à la recherche de protection. Il ne voulait pas partir où que ce soit avec le monstre. Mais l'adolescent posa une main sur la sienne et lui fit quelque chose qu'il ne s'attendit pas. Certainement pas dans cette situation. Il lui fit un sourire. Un sourire à la fois triste et chaleureuse. Choqué, l'enfant relâcha son étreinte sur lui.

Il le vit alors s'éloigner de lui. Un sentiment de trahison et une immense déception l'envahirent soudainement. Cet étranger n'était pas si différent des autres, finalement. Il l'abandonnait pour sauver sa peau. Il aurait dû s'y attendre, c'était dans la nature humaine après tout. Mendier pour survivre. Voler pour survivre. Trahir pour survivre. Tuer pour survivre. Tout se résumait autour de la survie. La seule préoccupation commune de chaque être humain était la propre survie de soi-même. C'était quelque chose de tout à fait naturel. Cet étranger n'était rien pour lui. Vraiment. « Mais si c'est vraiment ce que je pense, alors pourquoi... pourquoi j'ai horriblement envie de pleurer ?! »

Mais au fond, il connaissait déjà la réponse à cette question. Il avait espéré que cet étranger qui lui avait offert de la gentillesse serait différent des autres. Il avait espéré qu'il le recueillerait et l'emmènerait avec lui dans ses voyages, peu importe le danger. Il ne voulait plus vivre dans cette solitude. Il voulait une famille. Il avait espéré que cet étranger lui donnerait cette famille qu'il aurait tant voulu posséder.

- Décidément... Ceshumains sont vraiment tous pareils... siffla l'Akuma tandis que l'adolescent s'approchait de lui, s'avançant vers la sortie. Des couards dégoûtants !

Il reporta son attention vers l'enfant.

- Maintenant... Viens avec moi... Monsieur le Comte t'attend...

Mais l'enfant ne l'écoutait pas. Il ne voyait que l'adolescent qui s'éloignait de lui à chaque pas qu'il faisait.

« Non ! Partez pas ! Me laissez pas ! » aurait-il voulu crier à l'adolescent. Mais les mots ne parvenaient pas à sortir. Passer la barrière qu'étaient ses lèvres qui se mirent à trembloter.

Des larmes commencèrent de rouler sur les joues de l'enfant. Ses yeux devinrent brulantes, son regard se troubla. Il vit vaguement l'Akuma s'approcher de lui. Il ferma les yeux. Soudain...

- Activation de l'Innocence !

À travers ses paupières, il perçut un flash lumineux aveuglant. Puis il entendit l'Akuma qui hurla de douleur. Qu'est-ce qui se passait ? Il se risqua d'ouvrir un œil. Et ce qu'il vit le choqua. Lui fit ouvrir les deux yeux grands écarquillés. Ébahi, il regardait l'Akuma se faire plaquer au mur par un être vêtu de blanc.

Cet être avait une apparence surnaturelle. Des cheveux blancs dressés. Une longue cape blanche tombante de ses épaules. Un bras noir terminé par une main aux longues griffes tranchantes qui menaçaient de transpercer à tout moment l'Akuma qui se trouvait à leur merci. Malgré cet aspect dangereux, la lueur qui émettait de l'être donnait à celui-ci une présence éthérée.

« C'est... un ange... »

L'enfant était émerveillé. Jamais il n'avait vu quelque chose qui semblait aussi pur, aussi beau. Il avait envie de le rapprocher, de le toucher. D'être assuré que ce n'était pas un rêve, une illusion.

Mais en même temps, pour une raison qu'il ne connaissait pas, il se sentait menacé par cet être. Il avait envie de s'éloigner, s'enfuir. Il avait envie de détruire cet être ! Il ne comprenait et avait peur de cela. Pourquoi avait-il des pensées aussi meurtrières ?

- Un... exorciste ?! s'exclama le monstre d'une voix choquée.

Exorciste... l'autre avait utilisé aussi ce mot... mais au fait, où se trouvait celui-ci d'ailleurs ? L'enfant chercha alors des yeux l'étranger avant que son attention fut brusquement revenu sur l'être blanc lorsqu'il se mit à parler.

- Akuma... Que veux-tu faire de cet enfant ? disait-il calmement.

Cette voix ! C'était celle de l'adolescent !! Mais comment.... ?

L'Akuma se mit à rire.

- Tu crois... que je vais te répondre comme ça... à tes questions ?

L'adolescent soupira.

- Non, bien sûr... j'aurai dû m'y attendre...j'imagine que le Comte ne t'a pas mis au courant non plus... bon, je vais te sauver !

Il pointa une de ses griffes sur le front de l'Akuma. L'extrémité de la griffe se mit soudain à briller et il l'abaissa rapidement, traçant une ligne lumineuse dans les airs. Une deuxième ligne apparut, croisant perpendiculairement la première, formant ainsi une croix. L'enfant regarda alors avec une mélange de fascination et de frayeur l'Akuma disparaître dans une colonne de lumière.

- Bonne nuit, murmura doucement l'autre.

Puis il se tourna vers l'enfant qui recula instinctivement d'un pas, ce qui ne lui échappa pas. Une expression blessée apparut alors sur son visage et l'enfant se rendit compte de ce qu'il venait de faire.

« Je devrais pas réagir comme ça... il m'a défendu alors que je m'étais douté de lui... il... je comprend pas trop ce qui se passe mais il est pas un méchant... je... »

Le cours de ses pensées furent interrompus par l'étranger aux cheveux blancs.

- Je t'effraie, n'est-ce pas ?

L'enfant resta silencieux. Mais tout deux connaissaient la réponse. Oui. Il était effrayé. Il avait peur de l'autre.

- Je vois, continua l'exorciste, l'air triste. Je vais te laisser tranquille...

Il se retourna et fit mine de partir. L'enfant se sentit mal. Très mal. La conversation plus tôt, avant que l'Akuma ne vienne, lui revint soudainement à l'esprit :

- De toute façon, vous pouvez pas comprendre ce que je ressens... vous pouvez pas savoir ce que ça fait quand personne veut de vous.... avait-il dit à l'étranger.

Il était sûr que l'autre ne pouvait pas comprendre. Qu'il était seul à être aussi malheureux. Mais l'adolescent avait secoué la tête avant de dire d'une voix brisé :

- Tu te trompes... Je le sais... je le sais que trop bien...

Il releva la manche droite. Et l'enfant découvrit avec horreur un bras noir. Une main à l'aspect répugnant qui ne pouvait normalement pas appartenir à un être humain.

- Tu vois ce bras ? avait continué l'adolescent. Et bien à cause de ça, j'ai été abandonné aussi par mes parents... Tous les autres enfants de mon âge me frappaient en me traitant de monstre... Personnes ne voulaient de moi...

Puis il leva la tête et l'enfant plongea dans son regard argenté. Il pouvait y lire de la peine. La douleur d'être rejeté. La solitude endurée.

- Et toi ? Vas-tu me traiter de monstre comme eux ?

À cette question, il comprit. Comprit qu'il n'aurait pas dû croire qu'il était le seul à être malheureux. Dans ce monde ingrat, il n'était pas le seul orphelin à exister. À être ignoré. Mais il ne savait comment répondre à la question. Que devait-il dire ? Quels mots devait-il utiliser ? Il ne savait comment exprimer sa compassion. Finalement, il choisit l'action. Après tout ne disait-on pas que parfois les gestes comptaient plus que les paroles ? Il se mit alors à étreindre l'autre, compatissant son malheur.

-Non... Votre main est bizarre, c'est vrai... mais vous êtes pas effrayant comme ces monstres aux formes bizarres que j'arrête pas de voir...

Il était en train de se montrer injuste. Il était en train de se comporter comme ceux qui l'avaient rejeté. Il n'était pas plus différents que ses persécutants. Ces humains qu'il prétendait haïr. Il se montrait pareil qu'eux. Cette révélation le choqua. Il serra ses poings. Non. Il refusait cela. Il se mit à courir après l'adolescent.

- A... attendez !

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Allen fut surpris lorsqu'il entendit l'enfant lui cria d'attendre. Il pensait vraiment qu'il ne voudrait plus venir après lui après ce qu'il venait de voir. Il arrêta ses pas et tourna la tête juste à temps pour voir l'enfant courir après lui. Et trébucher sur une pierre avant de tomber. Et il perdit sa casquette dans sa chute. Laissant ainsi échapper des nattes. Allen écarquilla alors les yeux. L'enfant était en réalité une fille ! Il se secoua mentalement la tête. Ce n'était pas le moment de se laisser distraire par ce détail. L'enfant s'était peut-être blessée en tombant, il devait aller vérifier s'il devait lui porter assistance. Il se précipita vers la petite forme affalée par-terre, le visage faisant face au sol et agenouilla auprès d'elle.

- Est-ce que ça va ? demanda-t-il inquiet.

La fillette se mit en position assis péniblement avant de déclarer à l'ancien exorciste, sans répondre à sa question :

- Je... je suis désolé ! C'est vrai que j'ai peur... mais je sais que j'aurais pas dû vous traiter comme ça ! Vous vous êtes montrer gentil et moi je...

Les yeux d'Allen s'adoucirent et il désactiva son Innocence avant de poser un doigt sur la bouche de l'enfant, la faisant taire.

- C'est bon... Ne t'excuse pas... tu n'as pas besoin de le faire... Je peux tout à fait comprendre ta réaction.

- Mais je...

Allen secoua la tête. Puis il sourit.

- Oublie donc cela, c'est déjà pardonné.

Voyant que la fillette allait continuer d'insister, il dit :

- Est-ce que... est-ce que tu veux toujours venir avec moi ? Même après que tu ais vu tous ce qui risquent de t'arriver ?

L'enfant écarquilla les yeux avant qu'un grand sourire se forma sur son visage.

- C'est vrai ?! Je peux ? Bien sûr que je veux venir !!!

Mais Allen avait encore des objections.

- Mais tu as vu l'Akuma tout à l'heure... avec moi tu risques d'en croiser souvent... Je suis un exorciste... ou plutôt je l'étais... un exorciste est quelqu'un dont le devoir est de les détruire et les Akuma s'en prennent souvent à eux... est-ce que tu es prête à me suivre en sachant tous les implications qui s'ensuivent ?

Un silence. Puis...

- M'en fiche d'abord ! Exorciste, Akuma, tout ça, je m'en fiche ! Je veux juste plus être tout seul ! Et puis, en plus, je vous ai déjà dit que je rencontre souvent ces choses ! Qu'est-ce que ça peut faire de plus si je vous suies ? C'est la même différence !!

- … la dernière phrase que tu viens de prononcer n'a aucun sens, sais-tu ? dit Allen, amusé. Bon... D'accord, je t'emmène avec moi !

Les yeux de l'enfant se mirent à s'illuminer et elle s'écria en dansant presque assise :

- Ouais ! Youpi !

L'Anglais se mit à rire devant cette démonstration de joie inattendue. Puis il se releva en essuyant son pantalon.

- Mais au fait... comment t'appelle-tu ? demanda-t-il.

La petite fille tut immédiatement à cette question. Elle baissa la tête et après un moment, elle répondit :

- Je sais pas... je sais plus... ça fait vraiment très longtemps qu'on m'a pas appelé par mon prénom... alors j'ai oublié...

- Oh, dit simplement Allen, ne sachant que dire d'autre.

Cette conversation lui rappelait vaguement quelque chose. Quelque chose qu'il avait oublié. Enfouie au fond de lui.

Une réminiscence du passé. Un souvenir lointain.

Un très jeune garçon aux cheveux bruns et à l'air grognon disait à un clown :

- J'ai pas de nom. Un enfant des rues n'en a pas besoin vue qu'il n'y a personne pour l'appeler par ce nom.

- Mais c'est triste, ça, avait dit le clown en passant une main derrière sa tête, l'air embêté. Il faut bien que je t'appelle par quelque chose si tu viens avec moi... hum... voyons voyons...

Il fit mine de réfléchir, une main sur le menton. Soudain, il claqua des doigts, faisant sursauter le garçonnet. Puis il fit frapper ses mains l'une contre l'autre, comme s'il venait de trouver la solution à une question particulièrement très difficile.

- Je sais !

Il se pencha vers le petit garçon.

- Allen Walker.

- Lycia, dit-il soudainement.

- Hein ? fit le petit garçon en le regardant comme s'il venait de perdre la tête.

- Hein ?

- Ce sera ton nom à partir d'aujourd'hui. Qu'est-ce que t'en dis ? Pas mal, hein ?

- C'est le premier prénom qui m'est venu à l'esprit... dit-il l'air penaud. Tu n'es pas obligée de l'accepter si tu ne veux pas, tu sais.

Le clown tendit la main au garçon qui le regarda, l'air hésitant et sceptique.

- Tu... tu me fais pas marcher, là, non ?

- C'est... c'est vrai ?! Ce prénom est pour moi ?! Bien sûr que je veux bien ce prénom ! s'exclama enthousiasment la fillette. Lycia, c'est joli ! À partir de maintenant, je suis Lycia !

Allen rit doucement avant de tendre une main à la fillette.

- Bien. Faisons les présentations. Je m'appelle Walker, Allen Walker. Enchanté.

L'enfant prit alors la main et Allen l'aida à se relever.

- Je m'appelle Lycia ! Enchanté, Allen Walker !

- Appelle-moi simplement Allen ! sourit-il.

Après un moment de réticence, le garçonnet accepta enfin la main qui lui était offerte et ensemble, lui et le clown s'avancèrent vers une destination inconnue.

Bon... ne vous fiez pas trop au manga originel, l'histoire de ma fic s'en détache un peu, bien que je vais garder certains éléments... la dernière scène en italique n'a jamais eu lieu dans le manga... cela est sortie de mon imagination... quant à la scène avec l'Akuma, j'avais longuement hésité, je ne savais pas si je devrait mettre une scène de combat mais finalement j'ai laissé tomber... =_=' J'en écrirerais peut-être une autre fois...

J'ai été content d'apprendre que vous n'avez pas trouvé le chapitre précédent ennuyeux mais j'espère que nous n'avez pas trouvé ce chapitre-ci trop guimauve... ^^'

Enfin, j'espère surtout que vous avez passé un bon moment à le lire ! A une prochaine fic ou chapitre ! ^^

P.S: Seddy-chan, je continuerais ce que j'ai commencé vers le mercredi, je n'ai pas trop le temps ces jours-ci... c'est la rentrée pour moi... =.="