Bonjour. - C'est un bonjour hyper solennel, parce que je sais pas si vous avez vu, un peu plus haut, mais moi j'en suis super consciente et alors donc, je suis trés solennelle! -

Bonjour, donc. Et bonne lecture. :) - Je ne fais pas de réponses aux reviews pour ce chapitre parce que j'ai un exposé en relations internationales sur 'la puissance' à préparer mais je vous adore de toutes manières. Surtout en ce jour particuliers.

Alors...Bonne lecture. - Vraiment. - - Bouinnnn! - :)

Et biz à tous.


Lonely Days

O. Harry

Severus ne lâchait plus Harry. Plus du tout. - Et c'était attendrissant de voir à quel point Harry, même si il était toujours incapable de se souvenir de quoique ce soit restait collé à son père sans s'en sentir gêné. -

« Tu n'as aucun souvenir de ce qui aurait pu te conduire à l'hôpital? » Demanda Lucius, de fines lunettes posées sur son nez alors qu'il était penché sur le dossier médical de Harry que Dudley était allé chercher tôt dans la matinée – et Draco l'avait accompagné. Transplaner était naturellement bien plus rapide. -

Le petit brun, sur le canapé – et c'était comme si depuis la veille il n'en avait pas bougé, ni lui, ni son père - - Severus Snape. Son père - - Oh Merlin, ce devait être un rêve – secoua la tête et les bras autour de lui se resserèrent.

« Je me souviens juste m'être réveillé à l'hôpital, avec Dudley à côté de moi, et tout ce dont je pouvais me souvenir était mon enfance, avec mon oncle et ma tante. » Murmura t-il en réponse. Et sa voix était frêle et incertaine. - Oh c'était vraiment dur de penser qu'il avait oublié des années de vie si heureuses parmis ces gens – sa famille - - Vraiment très douloureux. Surtout lorsqu'il pensait aux souvenirs qui lui restaient, et qui n'étaient qu'une succession de choses tristes et dures. Oh vraiment, il voulait se souvenir de tout. -

« Je pense que la première chose à faire serait de comprendre pourquoi le cercueil était vide, alors qu'on a tous vu et tenu Harry dans nos bras. Mort. » Le souffle de Draco était un peu rauque alors qu'il sortait de sa bouche - Bien, peu importe que Harry soit là, à présent. Draco avait ramené un petit Harry mort à son père et l'avait enterré, alors s'en souvenir était et resterait horriblement dur. -

Et visiblement cela l'était pour les autres aussi. Harry sentit clairement Severus frissonner contre lui et il n'eut aucun doute qu'il avait fermé les yeux un instant, et Sirius et Régulus – ses deux oncles – s'étaient crispés, tendus, perdus dans leurs tristes souvenirs.

Probablement avaient-ils tous été très heureux ensemble, mais Harry en disparaissant leur avait visiblement laissé une terrible plaie dans le coeur.

- Pourvu maintenant, qu'il puisse se rattraper. -

« Je ne vois pas. » Répondit Sirius, qui semblait être celui qui se remettait de tout cela le mieux. - Et sa bonne humeur irradiait autour de lui et c'était comme si, à l'instant où Harry avait réapparu, le passé avait été oublié. - - Probablement était-ce l'une des choses les plus saines à faire, non? -

« Moi non plus. » Severus – son père – quant à lui ne semblait toujours pas y croire – et c'était sans doute la raison pour laquelle il ne le lâchait pas – plus – depuis qu'il était revenu. Ils avaient passés la nuit là, dans le grand salon, tous ensemble. Et ils avaient parlés et pleurés et interrogés le passé. Puis ils s'étaient tous endormis, comme si ils n'avaient rien fait d'autre que de fêter quelque chose en famille, avant de s'endormir joyeusement au fur et à mesure que les conversations s'estompaient. - Bien c'était de toute façon sûrement cela, une famille. -

« Harry, est-ce que tu aurais une idée? » Demanda Régulus en souriant gentiment à Harry. - Et Harry adorait l'homme aveugle, il avait l'air si doux, si adorable. Vraiment, sa famille était miraculeuse. - Cependant non, il n'avait réellement aucune idée de comment il était possible qu'il fut mort un temps, avant d'être vivant de nouveau. Et si loin de tous.

« Peut être que si je savais ce qui s'est passé de votre côté, je pourrais me souvenir? Ou comprendre? »

- Comment pourrait-il comprendre quoique ce soit alors qu'il n'avait aucun souvenir de quoique ce soit, et surtout pas de la magie, il n'en avait pas la moindre idée, mais, peut être que quelque chose lui reviendrait soudainement et ainsi enfin, il pourrait être ensemble? - Bien, ils l'étaient déjà. Mais de nouveau comme avant, sans avoir plus cette impression de n'être qu'un étranger dans ce corps. -

Encore une fois, tous s'étaient tendus, et avant même qu'il ne se mette à parler, Harry sut que c'était Sirius qui allait lui apprendre qui il était vraiment. Comment il était mort. Etc.

« Tu es Harry Snape. Donc. » - Oh, ça commencait bien. « Mais, ton histoire est surtout connu sous celle d'Harry Potter. » Les bras de Severus – son père – se ressérèrent autour de lui et il se crispa d'instinct également.

« Tout d'abord, il est utile que tu saches que nous avons été longtemps en guerre, ici, dans le monde sorcier, à cause d'un homme appelé Voldemort, qui a tué tes parents quand tu était bébé. » - Bien, ce n'était pas bien dur à entendre, Dudley lui avait déjà raconté ces grandes lignes-là.

« Quand le sort est tombé sur toi, après que Voldemort ait voulu te tuer aussi, il a ricoché sur ton front, d'où cette petite cicatrice, et puis, il a simplement détruit – ou évaporé plutôt – Voldemort. Et pendant 10 ans, tu as vécu chez ton oncle et ta tante, avant de recevoir ta lettre pour l'école de sorciers. Ensuite, apprenant que tu n'étais pas très bien traité chez ta famille, Severus a décidé de t'adopter. Et les années sont passés, pendant lesquelles Voldemort est revenu. Une prophétie disait que tu étais le seul à pouvoir le tuer, alors, un jour, lors de ce que dans notre monde nous appelons la 'bataille finale' il est mort. Et toi avec lui. »

Rien. Pas une once de quelque chose qui pourrait s'apparenter à une ébauche de souvenir ou simplement d'impression ne frôla Harry. Comme si tout cela ne le concernait pas.

« Vous êtes sûr que c'était moi qui était là bas? » - Bien peut être que ce n'était pas lui? Peut être qu'il y avait autre chose? Un autre Harry? Quelqu'un qui aurait combattu à sa place et disparu et qui l'aurait ainsi sauver? N'était-ce pas possible chez les sorciers? -

C'était saugrenu soit, mais comment était-ce possible qu'il soit là alors qu'il était mort et enterré? N'était-ce pas saugrenu également?

« Oui. » Draco le regardait dans les yeux et Harry pouvait voir toute la douleur que cette réponse lui infligeait. - Bien sans doute son corps sans vie passait-il devant les yeux de chaque membre de sa famille. - « Mais, est-ce qu'il n'y a pas un moyen de faire croire à la mort? Ou de disparaître d'un cercueil? Ou quelque chose comme ça? »

Si il était réellement sur le champs de bataille, alors ce devait être autre chose. « Peut être que Voldemort vous a simplement fait croire que j'étais mort, ou quelque chose comme ça. »

- Bien - mais rien n'expliquait son amnésie, et le fait qu'il ait été retrouvé dans la forêt.

« Dudley. Où est-ce que j'ai été retrouvé déjà? »

« Dans la Wichwood. Un peu au nord-ouest d'Oxford. »

Un silence s'abattit sur la pièce et Harry sentait le coeur de son père battre dans sa poitrine, et c'était terriblement apaisant. - Il s'en foutait presque de comprendre pourquoi, il souhaitait juste simplement recommencer cette vie et oublier le reste. - « C'est à peine à quelques kilomètres de là où a eu lieu la bataille. » Lâcha enfin Sirius.

« Et donc? » - C'était comme marcher sur un fil maintenant, ou suivre les petits bouts de pain du petit poucet. -

Puis il y eut une petite exclamation – vraiment faible, et elle venait de Lucius et c'était assez drôle – puis il releva la tête et ses sourcils étaient gravement fronçés.

« Il est écrit dans le dossier qu'il a été retrouvé dans la matinée du 1er Août. Harry a été enterré le 4. »

« Quelqu'un a été enterré le 4. Pas Harry. » La voix de Severus était rauque, et il s'était crispé lorsque Lucius avait évoqué ce souvenir sûrement abominable pour son père et Harry se blottit instinctivement un peu plus contre lui – et il envoyait se faire foutre toute la gêne ou la retenue qui pourrait l'empêcher de faire cela. L'homme était son père, il l'avait reconnu et il avait tant pleuré que Harry n'envisageait même pas de sortir d'entre ses bras avant qu'il ne l'y autorise. Et puis, c'était son père.

« Ce qui signifie que le corps que nous avons enterré n'était pas celui d'Harry. »

« Bien. C'est un peu normal non, puisqu'il est là. » Trouva Dudley utile de préciser, envoyant un regard légèrement ennuyé et fatigué à Harry. « Et donc, vous n'avez pas un truc magique qui pourrait faire que Harry ne soit pas Harry, une sorte d'illusion de lui-même qui durerait plusieurs jours et aurait ainsi... »

« Disparu dans le noir. » Bien, finalement, il n'avait pas à rester plus longtemps dans les bras de son père. Severus venait de se redresser, le jetant presque à terre – mais il le tenait toujours fermement – et il avait à présent les yeux rivés dans ceux de Lucius.

Et tout deux, bien sûr, semblaient avoir compris.

Tous, en réalité. - Draco avait hoqueté et s'était assis et regardait à présent Harry avec quelque chose comme de l'horreur et du regret - - Bien quoi? Est-ce qu'il n'était pas Harry? -

« Est-ce qu'il y a un problème? » Murmura t-il en s'éloignant un peu de son père pour pouvoir le regarder. Et il espérait que l'inquiétude ne faisait pas trembler sa voix, mais c'était dur. - - Et si, finalement, tout n'était pas ok. -

« Tu as créé un double. » Lui répondit Draco – le seul visiblement apte à ouvrir la bouche et lui fournir quelques réponses. - Bien, et qu'était-ce donc qu'un double? - « Qu'est-ce que c'est? »

« Tu l'as fait quand on avait onze ans, chez nous. Tu avais réalisé une incantation et imaginé un autre toi. Sauf que la magie de chez nous, au Manoir Malfoy, n'est pas aussi bonne que celle d'ici, alors la chose que tu as créé s'est retourné contre toi. Et t'a attaqué. »

« Et? »

« Et ces créatures disparaissent dans le noir, et plus leur présence sur terre est longue, plus le sorcier à l'origine du sortilège perd la mémoire. Oh Harry, pourquoi n'as tu rien dit? »

Lucius semblait bouleversé – et lui l'était aussi. Pourquoi avait-il souhaité faire tant de mal à sa famille? - et son père s'était levé. Et il semblait juste abasourdi.

« Je suis désolé. » Dit-il – sa voix était forte. Ce n'était pas un murmure. C'était son erreur, il avait fait du mal à sa famille et il se sentait horrible pour cela.

Oh visiblement n'était-ce pas ce qu'il fallait dire parce que son père se laissa retomber instantanément sur le canapé et le prit dans ses bras – encore. Et il était tellement bien là – et posa ses lèvres dans ses cheveux et le serra fort.

« Harry. Merlin Harry. Je ne pourrais jamais te remercier assez d'avoir fait ça. Si tu ne l'avais pas fait, alors ton corps...Tu serais dans ce cercueil et tu serais mort. » La voix de Severus était étranglée - Mon dieu, bien sûr, il le savait, mais il aurait dû juste les prévenir.

« J'aurais dû au moins vous prévenir. » Répondit-il - Il aurait réellement dû. -

« Et je t'en aurais empêché Harry. » De nouvelles larmes roulaient hors des yeux de son père à présent et le coeur de Harry – et son ventre et son crâne qui vrombissait – se serrèrent à cette idée. Il faisait pleurer cet homme – Oh Seigneur, comme son père devait l'aimer. Oh Seigneur, pourquoi avait-il donc choisi d'oublier tout cela. - « Harry. Si tu ne l'avais pas fait, j'aurais passer ma vie à te pleurer. Merci. Si tu savais comme je t'aime. Merci d'être en vie. Merci. »

- Bien. Soit. Probablement n'était-ce pas si mal qu'il l'ait fait, en fin de compte. Mais tout de même, il voulait se souvenir maintenant. C'était hypocrite de dire qu'il pourrait juste vivre sans rien de son passé. Il ne pouvait pas. Il voulait savoir. -

« Est-ce qu'il y a un moyen pour que mes souvenirs reviennent? »

Encore, cette tension palpable reprit le dessus sur l'agréable tristesse qui planait dans le salon – agréable parce qu'elle était l'origine de ce qui serait peut être un futur plus heureux. -

« Je n'en connais aucun. » Répondit Lucius en détournant les yeux sur son fils. - Draco était penché en avant sur son siège, les mains dans les cheveux et se retenait visiblement à grand peine de lui aussi, se permettre de pleurer.

« Il faudrait peut être appeler le professeur Dumbledore, peut être que lui saura? »

- Oh, Harry comprenait maintenant – et son ventre et tout le reste se remit à se contracter de tristesse – il n'y avait aucun moyen n'est-ce pas? Il était condamné à rester ainsi ignare sur ce que ses années passées, son adolescence, avec un père et une famille, avaient été. -

« Il n'y aucun moyen, n'est-ce pas? » Demanda Dudley à sa place, et il le fixait droit dans les yeux et semblait lire dans son âme. - Vraiment, ce cousin semblait lire dans ses pensées. -

« Non. » Il était visible que Sirius voulait ajouter quelque chose, mais ce 'non' semblait signifier déjà tellement que l'homme s'était rétracté. - - 'Non'. Non Harry ne pourrait plus jamais se souvenir. C'était fini. -

« Je vais appeler le professeur Dumbledore. » Laissa tomber Severus d'une voix ferme, comme si il n'était absolument pas d'accord avec le fait que son fils reste amnésique. Reste ainsi seul au monde, avec toute sa famille là sans en avoir souvenir. Ce n'était pas possible. Même pour Harry. Il ne voulait pas de ça et il ne voulait plus sentir cette boule au fond de lui qui tranchait sa gorge et le gardait, d'une façon si infime qu'elle semblait presque inexistante – et pourtant elle était vraiment là – éloigné de sa famille. D'un seul et unique petit pas.

- Oh Seigneur, il ne voulait pas ne pas se souvenir. Il ne voulait pas - - S'il vous plait. -

Severus – son père. Oh vraiment, il voulait se souvenir de lui. Allez. - était parti un instant plus tôt, et Lucius et Sirius l'avaient suivi, laissant derrière eux Dudley, Draco, Régulus – le gentil monsieur aveugle – et lui, seuls.

Trop seul. Les larmes envahirent à nouveau les yeux de Harry et la boule sembla prendre un peu plus d'importante tandis que la douleur dans sa tête et ses jambes martelaient, encore et encore - Et son père semblait avoir été un tel anesthésiant qu'à présent qu'il n'était plus là, Harry avait l'impression qu'il n'avait jamais autant souffert – et les larmes de douleur se mêlaient aux larmes de peine.

- Oh vraiment c'était heureux d'être ici, d'avoir retrouvé cette famille à laquelle il appartenait et qui l'aimait tant mais - Oh Seigneur – mais il ne pourrait plus jamais se souvenir de rien. - - Oh non. -

Il ne s'aperçut pas tout de suite qu'il était de nouveau dans les bras de quelqu'un – et ce n'était pas Severus -. Il pensa un instant que c'était Dudley mais non, le corps contre lui était plus ferme, et moins maigre surtout. Et les cheveux qui lui frôlaient le visage étaient trop blond pour être ceux de son très cher cousin.

« Ca va aller Harry, tout va s'arranger. Tu es là, c'est le principal. Le reste, on s'en fout. »

Oui. C'était là une parole sage. - Et Harry se l'était déjà dit. Avait déjà présenté les choses ainsi. Mais ce n'était pas aussi facile. -

Se relevant légèrement il planta ses yeux verts dans ceux étrangement gris de Draco et lui offrit un sourire tremblotant en essuyant ses larmes. « Tu es là, et c'est réellement tout ce qui compte. On te fera oublier toutes ces années dont tu n'as plus aucun souvenir. On créera de nouveaux souvenirs et tout ira bien. Ne t'inquiètes pas. »

Sa voix était rassurante. Et le fait qu'il semblait convaincu par ses mots donnait à Harry une terrible envie de croire à cela. Mais la boule était là, encore, et encore. Et lui tiraillait l'estomac et s'acharnait à vouloir vider ses poumons sans lui laisser le temps de les reremplir d'air.

« Tiens. » Il n'avait pas vu que Draco avait bougé, et passé ses mains à l'intérieur de sa chemise pour en sortir un petit pendentif rond au bout d'une chaine au fin maillon en or sur lequel pendentil - rond - était gravé un petit cercle brisé par une croix. - Oh c'était absolument magnifique. -

« C'est à toi. » Murmura Draco avec un sourire un peu nostalgique en le faisant passer au dessus de sa tête. « Rémus Lupin te l'a offert pour l'anniversaire de tes douzes ans. » - Bien, qui était Rémus? Il ne l'avait pas vu ici. - « Qui est... »

« Rémus était l'un des meilleurs amis de James Potter, ton père biologique, et également celui de Sirius, qui est ton parrain, d'ailleurs. Il est mort pendant la guerre. » Souffla Draco en veillant à ce que Harry ne réagisse pas de nouveau par les larmes – du moins, était-ce l'impression qu'avait Harry sous le regard gris. -

Il ne pleura pas. Cela lui fit quelque chose de savoir que quelqu'un qu'il avait oublié et qui l'aimait aussi et qui était mort, lui ait offert quelque chose d'aussi beau, mais il ne pleura pas.

Il se contenta de saisir la chaine, et monta jusqu'à ses yeux le joli médaillon - Bien, était-ce une médaille de baptème, ou d'adoption? Ou quelque chose comme ça-

Avant qu'il n'ait pu demander, Draco avait gentiment saisi la chaîne et la lui passa autour du cou, souriant doucement. « Il s'agit d'un Missinvenium. C'est un aterfact magique qui... »

Mais le blond n'eut pas le temps de finir sa phrase - Oh qu'est-ce que c'était que cela, maintenant? - à peine la chaine avait-elle passé la tête de Harry pour se poser sur sa poitrine que le médaillon se mit à scintiller brusquement et le petit cercle brisé se détacha de la croix et sortit du bijoux, en une parfaite petit bille doré.

« Qu'est-ce qui se passe? » Paniqua Dudley – Harry aussi paniquait, mais son cousin lui avait simplement volé les mots de la bouche. - Draco lui, se contenta de hausser un sourcil – et c'était assez dément, Harry était sûr qu'il lui était juste impossible de le faire – et eut une sorte de petit rictus amusé.

« Sincèrement, je n'en ai pas la moindre idée. Cet objet sert à retrouver les choses qu'on a perdu, mais il est très rare qu'il se déclenche, si l'on en a pas absolument besoin. Et je ne vois pas du tout ce que tu pourrais avoir per... »

Harry écarquilla les yeux. Draco écarquilla les yeux. Et Dudley et Régulus retinrent un instant leur souffle. Puis chacun se dévisagea. - Oh mon Dieu, la seule chose qu'il pensait avoir perdu, était sa mémoire. Est-ce que...? -

Mais avant que quique ce soit n'ait eu le temps de réagir – appeler les adultes auraient été une merveilleuse idée maintenant – la petite bille s'éloigna d'eux et fila vers l'entrée du salon – à l'opposé exact de la porte de la pièce où discutaient encore leurs parents - Leurs. Parents. – et passa à travers.

Draco se leva immédiatement et se précipita vers Régulus pour l'aider se lever. « Harry, suis la. »

Et ils partirent tous à la suite de la petite bille dorée volante – et c'était totalement surréaliste, mais si cela lui permettait de retrouver ce qu'il avait perdu, Harry était prêt à vivre toutes les choses surréalistes qui pourraient se présenter à lui. -

La bille plana au dessus des escaliers et s'engouffra dans le long couloir de droite, puis parcourut quelques mètres avant de s'arrêter brusquement devant une porte – il y en avait tellement que Harry était sûr que si il avait été seul, il se serait perdu - - un peu comme dans les couloirs entourant la salle des archives – et passa de nouveau à travers.

« C'est ta chambre Harry. » Lui souffla Draco à l'oreille. - Draco était là et soutenait Régulus, et Dudley était juste derrière eux - - et Oh vraiment, il ne fallait surtout pas que la petite bille soit simplement à la recherche du doudou de Harry. Ce n'était absolument pas envisageable. -

Doucement, en retenant sa respiration, Harry tourna la poignée de la porte de ce qui était sa chambre – Oh Seigneur, il avait une chambre – et entra.

- Oh par tous les Saints! - Ce n'était vraiment pas le moment de se mettre à pleurer mais si le temps avait juste pu s'arrêter pour lui en donner l'opportunité, il l'en aurait infiniment remercié - - C'était sa chambre! La sienne. A lui. – - Et il aurait aimé rester là des heures à réaliser mais la petite bille semblait quasiment impatiente, les attendant devant une petite porte sur le côté de l'immense lit abandonné depuis si longtemps.

« Le dressing » Précisa Draco comme si il faisait visiter un appartement. La petite bille frétilla un instant et passa à travers la porte du placard, que Harry s'empressa d'ouvrir - Tous ces vêtements sans doute étaient là. Oh oui, il avait réellement vraiment vécu ici. Il avait vraiment été dans cette famille. Cela ne pouvait pas être un rêve. - - Ou alors, était-ce que cela ne pouvait pas être autre chose qu'un rêve? -

La petite bille tournoyait à présent en cercle au pied de Harry, dans le fond du dressing et Harry sentit encore cette infame boule grossir dans son ventre, encore et encore - Oh par pitié, pas un simple doudou. Pas une cuillère égarée, pas un morceau de gâteau volé par des souris. Par pitié. -

Mal – horriblement mal, - Ses jambes et sa tête semblaient vouloir se séparer du reste de son corps – Harry s'avança un peu et se laissa tomber à genoux – et il aurait pu hurler de douleur si le moment n'avait pas été si emprunt de désespoir et d'espoir – et tendit les bras vers ce que semblait pointer – ou encercler? - la bille du pendentif.

Posant ses mains de part et d'autre d'un objet rectangulaire, Harry le fit glisser par terre, et eut à peine le temps de l'ouvrir – doucement, avec précaution - - pas un nounours, par pitié! – qu'il se sentit brusquement happé par l'étrange liquide bleu que le couvercle lui révéla.

- Oh Merlin! -

- & -

« Encore une fois, Severus, il n'y a aucun moyen. » - Oui. Oui, il avait compris cela. Mais peut être qu'il y avait quelque chose d'autre à faire? - « Pourquoi il n'y aurait rien? La magie doit bien avoir mis ses souvenirs quelque part, non? »

Cela ne menait à rien. - Et Severus voulait juste retourner auprès de son fils et peu importe si tout était à refaire depuis le début. Merlin, c'était son fils.

Son tout petit. Son enfant. Vivant. - Oh par tous les sorciers de la terre, son fils était vivant. Vivant. -

« Ce n'est pas la magie qui lui a pris ses souvenirs, mais l'incantation qu'il a créé. C'était une sorte d'échange. »

- Oh vraiment peu importe. - - Peu importe. -

« Peu importe. » Répondit-il d'un ton bourru et rauque – Dumbledore était juste un crétin fou inutile – en faisant demi-tour pour retourner auprès de son fils. Et les autres le suivirent aussi – Oh Merlin, ils étaient à nouveau une famille. Il faudrait du temps, un instant, quelques mois, mais ils seraient bientôt à nouveau comme avant. Et Severus se contenterait de raconter ses souvenirs à Harry, lui montrerait des photos, lui raconterait tout et tout irait bien.

Il franchit le seuil du salon et se figea - Draco avait-il emmené Harry visiter le Manoir? - - Merde, il aurait souhaiter le faire - - Commencer déjà à raconter tout ce dont il pouvait se souvenir à propos de tout ce qui avait pu se passer dans chaque pièce. - L'anniversaire dans la grande salle à manger, les petits déjeuners dans la cuisine et la rencontre avec Rémus, la soudaine apparition de Sirius dans le hall, les concerts dans la salle de musique...Severus voulait être celui qui raconterait tout ça. Vraiment. - - Mais, il ne pouvait pas en vouloir à Draco, n'est-ce pas? Il était le grand frère dont Harry aurait toujours besoin. Avait toujours eu besoin. Ils étaient inséparables.

Alors, peu importe. Tant qu'il avait son fils.

Des pas se firent entendre dans les escaliers puis claquèrent sur le sol en marbre du hall - et Severus fut soulagé à l'idée que finalement Draco n'avait peut être fait que montrer à Harry et Dudley où étaient les toilettes. -

- Oh vraiment - peu importe, tant qu'il avait son fils.

Tant qu'il avait son fils, Merlin. Tout irait bien.

« Oh Merlin, papa » Tant qu'il avait son fils. - Oh par tous les sorciers de la terre. Oh. - Tant qu'il avait ce fils chéri qui se précipitait vers lui et l'étreignit - Oh oui, tant qu'il avait son fils - et lui souffla.

« Je me souviens papa. Je me souviens. Tout était là. Dans la pensine. Tout va bien, papa. Mon papa, je suis là. Tout va bien. Je suis là. »

Oh Merlin, tant qu'il avait son fils. Tout irait bien.

Plus de douleur, plus de peine, plus de mal. Plus rien.

Tant qu'il avait son fils, tout irait bien.

C'était fini.

THE END


Oh mon dieu, j'ai fini. Et je suis à moitié souriante et à moitié en larmes. J'ai fini.

C'est fini.

C'est fini!

Plus de douleur, plus de peine, plus de mal. Tout ira bien. C'est fini.

Et voilà. C'est terminé. Vous savez à présent le fin mot de l'histoire. Harry avait bien invoqué un double maléfique pour se battre à sa place. Au tout dernier moment. Et si vous relisez l'avant dernier chapitre de Happy Days, la fin, vous pourrez voir que le POV de Harry est extérieure à la scène qui se joue devant lui. Parce qu'il n'est pas là. Parce que celui qui empêche son père de juste le faire partir d'ici, lui propose de fuir, est le double pas di maléfique que ça – puisqu'ici du gentil manoir Snape –.

Comment s'est-il retrouvé dans la forêt, près de Oxford, Harry ne s'en souvient pas, puisque ce n'est pas dans la pensine, cependant, moi je le sais. Alors que le double se battait, la magie de Harry, tiraillée entre deux êtres, s'est mise à n'en faire qu'à sa tête et a fait transplaner Harry n'importe où, puis, là où finalement, il serait en sécurité.

Bien, sur ce, j'aimerais remercier chacun d'entre vous, avec vraiment toute mon affection. C'était une belle aventure que nous avons vécu – oui, oui, même moi, à me mettre à pleurer quand je relisais – et je suis vraiment très heureux d'avoir terminé cette fic. Surtout ainsi. C'est beau, c'est simple, pas de barbouillage inutile de futur évident. - Harry reste avec sa famille et tout va bien. - C'est juste fini. Maintenant tout va bien, et il n'est plus nécessaire que je m'atteles à les rendre heureux, ils le feront très bien eux-même, dans vos esprits. - Pour cela d'ailleurs, je vous tends des perches, à vous, ceux qui attendaient un HPDM, tandis que je laisse le loisir aux autres, ceux qui n'en voulaient pas, d'imaginer simplement que Draco et Harry sont frères, comme les deux doigts de la main, et qu'ils épouseront des jumelles et habiteront toujours ensemble, ou peu importe quoi. C'est votre histoire à partir de maintenant, je vous la laisse. - Evitez juste de trucider tout le monde en fin de compte, ça c'est mon boulot, lol. :) -

Vraiment – vraiment, vraiment, vraiment! Lalala – je suis très très heureux d'être arrivé au bout, sans baclage cette fois-ci, et avec autant d'entrain que dés le premier chapitre de cette fic. Happy Days, vous vous en souvenez, fut un peu plus laborieux vers la fin, mais là, sur celle-ci, vraiment, je suis ravie.

A partir de là, mesdames et messieurs, mes fidèles lecteurs, visbible ou invisible, je vous souhaite plein de bonne chose, et vous dis à très bientôt avec une nouvelle fic en coécriture avec Na-chan 2 – Enfin, on va pouvoir s'y mettre hein!! -

Je ne vous en dis pas plus.

Gros gros bisous à tous. Merci encore d'avoir été là. Et à très bientôt sur de nouvelles aventures!

Blibl'