Auteure : Temi-chou.

Titre : This time's for real.

Disclaimer : JKR est l'heureuse propriétaire de Harry Potter et tout son Univers. Le seul argent qui passe entre mes mains à propos de HP, c'est celui que je donne pour acquérir les volumes et les DVDs. La chanson « This time's for real » appartient à Ill niño, vous la trouverez, si vous aimez le métal, dans l'album « Confession ».

Résumé : Harry Malfoy est élève en Première L, au lycée Poudlard, Ecosse. Polyglotte, son rêve le plus cher est de devenir interprête. Enfin, son deuxième rêve le plus cher est de devenir interprête. Le premier, c'est son jumeau, Draco, dont il est profondément amoureux... Et s'il ouvrait enfin les yeux sur la réalité ?

Dédicace : Vous, qui m'avez demandé une suite, remerciez donc Flower Black, qui me harcèle depuis une semaine ou deux, pour que j'écrive une suite parce "C'est vraiment une fin de salope". Donc, je dédicace ce bonus, cette suite et fin, à Flower, parce que sans son harcèlement perpétuel, que ce soit en bibliologie ou pendant les repas du midi, elle n'aurait sûrement jamais vu le jour.

Petit rappel des faits : Harry n'est pas le véritable fils de Lucius et Narcissa Malfoy. Il est amoureux de Draco. Il lui avoue quelques jours après la mort de sa marraine, Lily Evans. Quelques années plus tard, lors d'une réunion de famille avec Sirius, son parrain, Draco, Lucius et Narcissa, Harry apprend la terrible vérité.

Notes : Bon, deux choses à dire... Déjà, il y a un lemon raté caché quelque part... Ensuite, j'ai écrit ce texte en écriture gothique sur mon PC. Je sais que pour vous, ça ne représente absolument rien, mais moi, j'ai eu l'impression, pendant quelques heures, d'être un Gadzart !

Notes bis : GLOIRE A WATTOUAT !


This time's for real, troisième partie.

Un silence assourdissant s'était installé après que Narcissa eut fini de lui révéler le pot aux roses. Depuis plus de cinq minutes, Harry ne la regardait plus, avait les yeux dans le vide, perdus quelque part au-dessus de Draco.

Il secoua lentement la tête et regarda Sirius, en quête de vérité. Son parrain le regardait, dépité.

Sirius ne voulait pas qu'on dise à Harry tout ce qui avait été caché, pour la simple et bonne raison qu'il avait remarqué les regards que portait encore son filleul à Draco. Et la réaction de Harry lui donna raison.

Ce dernier expira rapidement tout l'air qu'il avait accumulé et se décida enfin à ouvrir la bouche. Ce fut pour s'adresser à Draco.

-Tu le savais ?

Il n'obtint aucune réponse. Il se leva brutalement et tapa du poing sur la table.

-Tu le savais ? Répéta-t-il, d'un ton tellement bas qu'on aurait pu croire qu'il sifflait comme un serpent.

Draco leva lentement les yeux vers son frère avant de soupirer et de passer sa main sur son visage.

-Oui, je le savais. Je l'ai appris... Par un malheureux hasard. J'ai surpris une conversation alors que je voulais présenter Isadora à Père. Mais cela ne change rien, Harry, ajouta-t-il d'une voix plus forte, tu es mon frère. Tu as toujours été mon frère et tu le seras toujours.

Harry détourna la tête et regarda son père, Lucius. Celui-ci le regardait de la même façon qu'avant, ce mélange de fierté et de tendresse dissimulée. La seule chose qui changeait de l'accoutumée, c'était cette petite pointe de tristesse, au fond des yeux. Harry n'eut pas le coeur à lui faire des reproches dans l'immédiat.

Alors il amorça un mouvement pour sortir, toujours sans un regard envers Narcissa. Celle-ci blessée, tendit la main vers lui.

-Harry, chéri...

Mais il la coupa.

-"Harry, fils, de tout temps à jamais, l'amour entre hommes a existé. Quelle mère serais-je pour te reprocher d'être toi ? Je t'aime, mon fils et jamais je ne t'en voudrais d'être homosexuel. Aussi sûr que mon sang coule dans tes veines". N'est-ce pas ? C'est ce que tu m'as dit quand je t'ai dit que j'étais gay. Mensonges !

-Non, Harry...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que Harry était déjà sorti du petit salon, claquant brutalement la porte et faisant trembler la vitrine contenant la collection précieuse de Lucius.

Un nouveau silence s'installa, beaucoup plus lourd et triste que le premier. Ce fut Draco qui le brisa en ricanant.

-Bien. Je vois qu'il a super bien pris la nouvelle. Ca n'aurait pas pu être mieux...

-Draco, rugit Lucius, ton ironie n'a rien à faire à cette table.

-Bien sûr qu'elle y a sa place ! Vous auriez dû nous écouter, Sirius et moi, nous n'étions pas d'accord !

Sur ces paroles, il se leva et passa rapidement la porte, pour poursuivre Harry.

Il le rattrapa au milieu du couloir menant vers l'aile gauche du Manoir, où se trouvait sa chambre.

-Harry ! Appella-t-il.

Mais son frère ne répondit pas, alors il accéléra le rythme, le rattrapant et le plaquant contre le mur du couloir.

Draco tint fermemement les mains de Harry et plaqua son torse contre celui de son frère. Harry posa ses yeux émeraude sur Draco qui se sentit frémir. Tant de haine dans un regard, tant de rancoeur et de colère...

Leurs visages se frôlaient, rappelant à Harry une scène qui avait eu lieu une dizaine d'années avant, dans les couloirs de Poudlard.

-Je ne te savais pas si romantique, mi hermano querido, me donner un baiser sur un air de fin du monde...

Draco sourit, reconnaissant la réplique, puis répondit :

-Cette scène est différente...

-En quoi ? Demanda Harry, amer.

-Tu ne m'aimes plus, rétorqua Draco.

Harry éclata d'un rire jaune, hystérique, empli d'amertume.

-Non, Dray, la seule chose qui a changé, c'est que je viens d'apprendre que ma mère biologique s'est suicidée il y a dix ans.

Il se dégagea de la prise de son frère d'un coup vif et inversa les rôles. Draco, plaqué contre le mur et hébêté par la révélation ne réagit pas à cette inversion de situation.

-Quoi ?

-Tu pensais que je ne t'aimais plus que comme un frère, n'est-ce pas, nii-san ?

Il pencha la tête vers les lèvres de son frère et se détourna juste avant de les frôler, se contentant de rapprocher sa bouche de l'oreille du blond.

-Je t'ai toujours aimé, mon amour, et ça ne s'arrêtera pas sous prétexte que tu me le demandes.

Puis il relâcha son frère et eut le courage qui lui avait manqué des années auparavant. Il s'appuya contre le mur d'en face et fixa Draco, qui restait immobile, comme paralysé par ce qu'il venait d'apprendre, par ce que Harry – son frère – venait de lui dire.

-Et... Colin ? Demanda Draco d'une voix éteinte.

-Il est gentil... Il est drôle... Il est intelligent... Il aime les mêmes choses que moi... On se complète et se ressemble... Mais il ne te remplacera jamais dans mon coeur... Je l'aime... Tellement moins que je ne t'aime toi...

-Pourquoi...?

-Pourquoi Mère ne m'a jamais rien dit avant, je ne sais pas. Pourquoi j'aime les langues vivantes... Je ne sais pas... Pourquoi je reste avec Colin ? Parce que j'ai cruellement besoin qu'on m'aime... Pourquoi toi ? La réponse est dans la question... Parce que toi... Pourquoi je n'arrive pas à t'oublier ? Je n'en ai pas envie.

Harry s'approcha de Draco, qui ne recula pas. Leurs visages se frôlaient de nouveau. Harry attrappa le menton de son frère pour le forcer à le regarder. Il le dépassait à présent.

-Ai-je répondu à ta question ?

-Non. Ma question était : Pourquoi ne m'avoir rien dit avant ? Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu n'y arriverais pas ? Que c'était trop dur ? J'aurais compris !

-Tu aurais compris ? Laisse-moi rire, chuchota Harry, "Ce genre de sentiments, entre nous deux, c'est immoral. C'est laid. Et c'est tout sauf de l'amour."

-Je... Je n'ai jamais dit ça !

-Tant de mauvaise foi me fait presque peur, nii-san. Mais c'est pas grave... Je t'aime comme ça.

-Arrête de dire ça.

-Que je t'aime ? C'est pourtant la vérité.

Harry se pencha et frôla les lèvres de Draco, avant de l'embrasser. Si Draco fut surpris de ce baiser, auquel il s'attendait malgré tout, Harry fut encore plus surpris de constater que son frère lui rendait. Ce n'était qu'un simple et chaste baiser, mais il répondait. Draco ne comprenait pas pourquoi il embrassait son frère, au milieu de ce couloir, mais tout ce qu'il savait c'est que c'était moins écoeurant que ce qu'il croyait. Il soupira de bien-être avant de sursauter et de repousser Harry violemment.

Il lui jeta un dernier regard, mitigé, avant de disparaître dans les couloirs.


Ce fut un jeune interprête perturbé qui retourna dans sa demeure de Paris, ce jour-là. Colin, un jeune homme blond aux yeux marrons, l'y attendait, avec un repas préparé et dieu seul sait combien Colin cuisinait bien. Mais ce soir-là, Harry n'avait pas faim.

Ce n'était pas tant la révélation du mensonge qui l'avait perturbé, c'était ce baiser. Quand Harry avait embrassé Draco, dans un moment de pure folie, dans un moment de pure détresse, dans une envie aussi viscérale qu'ignoble, il ne s'attendait pas... à ça.

-Bonjour...

-Salut ! Alors ce week-end chez tes parents, c'était comment ?

Puis Colin se stoppa en voyant l'air de Harry. Il ne souriait pas, semblait défait, perdu dans ses pensées. Colin connaissait cet air, c'était l'air qu'il avait à chaque fois qu'il revoyait son jumeau. Et c'est pour ça qu'il s'avança prudemment dans le couloir, hélant doucement Harry qui se tourna vers lui d'un air surpris.

-Que se passe-t-il ? Demanda Colin, tu veux que je te laisse seul et que je rentre chez moi ?

-Surtout pas !

Harry se jeta sur Colin, dévorant ses lèvres avec une violence inouïe, un baiser comme l'un des premiers qu'ils avaient échangé et qu'il n'échageaient plus depuis des années.

Harry plaqua Colin contre le mur, sa main se glissant sous son tee-shirt pour avoir le contact de sa peau.

Ne pas penser à quel point cette peau diffère de celle de Draco.

Il enleva le tee-shirt de son amant, qui répondait avec fougue à son baiser, le touchant et le caressant, glissant ses mains dans le pantalon de Harry, afin de pouvoir toucher ses fesses, les griffer quand il le faisait gémir.

Harry grogna et tira Colin jusqu'à leur chambre, le poussant violemment sur le lit.

Il se mit à califourchons sur le blond et lui enleva violemment son pantalon, le faisant sursauter.

-Harry, sois plus doux, veux-tu...

-Ta gueule, cracha Harry, j'ai pas besoin d'amour mais de sexe.

Colin se débattit quelques secondes, tentant de montrer sa désapprobation puis abandonna finalement, savourant enfin les caresses que Harry lui offrait, quand même plus douces.

Harry ne voyait plus le corps de Colin, cette cicatrice d'apendicite n'existait plus et devant lui, offert, suppliant, s'offrait le corps de Draco. Draco. Ses mains pâles et fines, qui caressaient ses cheveux, l'incitant à prendre ce sexe en bouche, sexe avec lequel il jouait, léchant le gland, ne l'enfournant jamais dans sa bouche, le suçotant sur la longueur.

Ce n'était plus Colin qui gémissait son nom, en guise de prière suppliante.

Ce n'était pas non plus le sexe du guide touristique qu'il goba, le soulageant d'une longue torture.

C'était Draco.

-Harry... Harry, je veux plus, je te veux en moi, maintenant !

Le brun sursauta en reconnaissant la voix de Colin, mais obéit tout même. Il écarta les jambes de Colin et s'enfonça en lui, sans préparation.

Malgré l'habitude, Colin cria de douleur, mais rapidement, Harry posa sa main sur son érection, le masturbant en même temps qu'il s'enfonçait en lui. Le plaisir désamorça la douleur et Colin replia les jambes sur le dos de son amant l'incitant à entamer les va et vient ce que Harry fit avec délice et violence, pudeur et vice, avec tout l'amour qu'il avait pour Colin et Draco réunis.

Il entama le va et vient, entrant, sortant, entrant de nouveau pour sortir encore. Il s'essoufla vite, calma le rythme pour reprendre un souffle correct, avant de repartir de plus belle, faisant gémir Colin par moments, le faisant fermer les yeux.

Harry ne pensait plus à rien, profitant de cet instant où, pour la première fois de sa vie, il faiasit l'amour à Draco. Il sentit le plaisir monter, et quand il arriva à son paroxysme, il murmura des mots tendres à son amants.

Ces murmures même qui eurent l'effet d'une douche froide sur Colin, qui repoussa vivement Harry.

Ce dernier lança un regard d'incompréhension à son amant. Habituellement, quand ils avaient fini de faire l'amour, Colin aimait bien que Harry reste sur lui, chuchotant toute sorte de mots d'amour. Et là, le guide touristique se rabhillait déjà, sans un mot, sans un regard envers le brun.

-Colin... ?

-Ca y est, tu te souviens enfin de mon prénom ? Grogna Colin, en allant chercher son tee-shirt resté dans le couloir de l'entrée. Harry le suivit.

-Je n'ai jamais oublié ton prénom...

-Tu m'as appelé Draco. Draco, putain, c'est ton frère jumeau je te rappelle ! C'est ignoble de penser à son frère, à son sang, alors qu'on est en train de jouir ! Tu pensais à lui pendant que tu me baisais ?

Les derniers mots étaient hurlés, Colin était en larmes.

Il avait toujours su qu'il y avait quelque chose de malsain entre les frères et la pâleur soudaine de Harry lui donnait raison. Alors il prit ses dernières affaires, fourra dans son sac la brosse à dents qu'il laissait toujours chez Harry, récupéra les CDs, ses vêtements pour finalement laisser la bague en argent que Harry lui avait offert – celle qu'il portait toujours à son annualaire gauche – sur la table de la salle à manger.

Harry n'avait toujours pas prononcé un mot.

Colin le regarda.

-Tu sais, mon amour, moi, je t'ai vraiment aimé. Chaque fois que je t'ai dit que je t'aimais, je le pensais.

-Moi aussi, gémit Harry, moi aussi je t'aime... Je... Suis désolé... Tu...

Il s'arrêta pour déglutir avant de reprendre.

-Reste. Il faut qu'on parle.

Colin soupira et leva les yeux au ciel. Puis, sous le regard suppliant de Harry, il déposa finalement son sac près de la porte et suivit Harry dans la cuisine, où ils se mettaient toujours pour parler sérieusement, de préférence devant un café. Colin croisa les mains sur la table et attendit. Il se doutait que ce que son conjoint avait à lui dire n'était pas facile.

-Je... Quand j'étais plus jeune, j'étais amoureux de Draco, commença Harry. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à lui cacher. Un jour, trois jours après la mort de Lily, je lui ai tout dit. Je lui ai dit que j'étais amoureux de lui et il m'a repoussé, me disant que ce genre d'amour entre frères, ce n'était pas normal.

-Il n'a pas tort, c'est immoral. Vous partagez le même sang, merde !

-Justement, non.

Colin écarquilla les yeux, surpris. Bien sûr, physiquement, Harry et Draco étaient aux antipodes l'un de l'autre, mais de là à dire qu'ils ne partageaient pas le même sang, il y a des limites. Colin ricana.

-Tu te cherches des excuses, Harry.

-Hélas, je préfèrerais ne pas être en train de te dire la vérité, pour une fois.

-Comment ça ? Vous avez le même père, la même mère, donc, vous êtes frères, point barre. Termina-t-il en français.

-J'ai été adopté. Je ne suis pas né en juin, mais le 31 juillet. Mon nom devrait être Harry James Potter.

-Tu te moques de moi. Lily, ta marraine, serait en fait ta mère ?

-Oui. Elle est tombée enceinte de moi quand elle avait dix-sept ans, et ni elle ni mon père ne se sentaient en mesure d'élever un enfant. Sirius, le cousin de ma mè... de Narcissa, a donc proposé à Lucius de m'adopter, me faisant passer pour le frère de Draco. James, ne supportant pas l'absence de son enfant, s'est enfui en France, ici, donc, tandis que Lily continuait à me voir grandir, en tant que marraine.

Colin écoutait religieusement les paroles de Harry. N'importe qui l'aurait traité de fou, mais le blond savait très bien que Harry n'était pas du genre à mentir, ni à fuir ses responsabilités. Donc, s'il avait joui en pensant à Draco, c'était pour une raison précise, une raison que harry allait lui expliquer.

-Au final, elle n'a pas pu supporter de m'entendre l'appeler Marraine et elle s'est suicidée... Donc, c'est de ma faute si ma mère est morte, si mon père l'a abandonnée... Tout est de ma faute...

-Mais non, rétorqua Colin, elle a fait son choix, tu n'y es absolument pour rien. Ta "mèraine" allait mal, tu sais, je suis sûr que tu le sens au fond de toi...

Harry ne répondit pas et reprit son histoire.

-Cette révélation a remis en cause tout ce que j'ai toujours su... Et je me suis revu au lycée, lorsque j'aimais encore Draco, je me suis demandé ce qu'il se serait passé si j'avais su toute cette histoire quand j'étais plus jeune... J'ai eu un vieux relent d'amour pour lui...

Colin accusait le coup, ayant l'impression que Harry venait de lui dire qu'il ne l'aimait plus. Cela dut se voir sur son visage car l'interprête posa ses mains sur les siennes.

-Ce n'était qu'un relent, Colin. Cette bague, que je t'ai offerte, que tu viens d'enlever pour la première fois, ce n'est pas un cadeau en l'air. Je t'aime, tu fais partie de ma vie, à présent et je ne l'imagine plus sans toi. Cette bague, c'était vraiment pour ça, que je te l'ai offerte, pour montrer au monde que je t'appartiens. A toi. Pas à Draco. Pas à mon ex. A toi.

Colin soupira et essuya les larmes qui roulaient sur ses joues. Harry lui déclarait rarement son amour, mais quand il le faisait, c'était toujours magnifique. Puis finalement il leva la tête sourit à Harry, le regarda dans ses yeux émeraude.

Harry se leva alors et vint se placer à genoux devant Colin, qui le fixait toujours.

-Ne doute jamais de mon amour pour toi, Colin. Ne doute jamais.


Et pourtant, malgré tous les mots qu'il avait pu dire à Colin, Harry doutait lui-même. Il en eut la confirmation quelques mois plus tard, quatorze, pour être exact, quand il dut se rendre au Manoir pour Noël, fête de famille par excellence.

Il y allait seul chaque année, si on oubliait l'année précédente, puisqu'il avait décliné l'invitation. Colin rentrait dans sa famille, qui habitait à présent dans le Sud de la France, près d'Aix-en-Provence.

Ce soir-là, au Manoir, il y avait ses parents, Draco, Isadora et Scorpius, leur fils. Etait aussi présent, Sirius, dans toute sa splendeur sur le déclin.

Assis face à Draco, Harry eut beaucoup de mal à se concentrer pour parler à son filleul en français, comme ce dernier l'avait exigé.

-Tu sais, disait Harry en français, la France est un beau pays qui mérite d'être visité. Il n'y a pas seulement Paris, mais aussi Aix-en-Provence, la Vendée, les Pyrénées-Atlantiques, qui représente une belle partie de l'histoire de France, que ce soit avec le château d'Henri IV, ou le Boulevard des Pyrénées, à Pau, toujours. Et puis, combien d'autres régions peuvent se vanter d'avoir à la fois les montagnes et l'océan à portée de voiture ?

Et Scorpius répondait, dans un français plus qu'approximatif.

-Tu m'apporteras à France un jour ?

Et Draco observait son fils d'un air admiratif. Et Draco regardait son frère d'un air pensif, lui aussi avait été obsédé par ce baiser. Il en avait parlé à Isadora, qui avait compris, comme toujours. Elle lui avait expliqué qu'il y avait toujours au moins une personne qui nous faisait douter de notre hétérosexualité, que c'était temporaire.

Isadora et Harry s'entendaient très bien. Allemande d'origine, c'était grâce à Harry qu'elle avait rencontré Draco. Harry était un garçon adorable et elle avait tout de suite beaucoup sympathisé avec lui, même si elle avait préféré le frère aîné.

Harry appelait souvent Isadora pour discuter avec elle, surtout à présent qu'Hermione était moins disponible, beaucoup plus prise par son emploi du temps de ministre, au sens propre. Après qu'il eut appris que sa famille n'était que sa famille adoptive, après sa dispute avec Colin, il avait appelé Isadora, pour lui dire qu'il avait l'intention de demander à Colin de venir partager son appartement, pour lui expliquer qu'il était désolé pour le baiser, qu'il ne pensait pas ce qu'il avait dit à Draco, qu'il n'aimait que Colin.

Elle avait pu rassurer son mari sur ce point, Harry n'avait pas plus de sentiments pour lui qu'elle n'en avait pour sa soeur cadette.

Et Draco avait souri d'un air contrit.

-Dis-moi, Harry, quand vas-tu enfin te décider à revenir vivre en Angleterre ?

-Jamais, Isa, répondit-il, j'aime trop la France pour l'abandonner... Si l'Angleterre retient mes racines, le pays de Molière me donne des ailes !

-Je comprends, sourit Isadora, alors, c'est pour quand ?

-Dans trois semaines.

-Mais de quoi parlez-vous, intervint Draco intrigué.

-De mon nouvel appartement.

Draco haussa les sourcils, très étonné.

-Mais tu adores le tien !

-Ah, c'est sûr qu'il n'y a que Colin qui puisse me faire renoncer à ma vue sur la Tour Effeil. Nous allons emménager ensemble dès que possible, c'est-à-dire dans trois semaines.

Harry eut un sourire amoureux et satisfait, tandis que le silence s'installait sur l'assemblée et que Draco blanchissait considérablement. Sirius fut le premier à se remettre de ses émotions.

-C'est fantastique ! Quand comptais-tu nous annoncer cette nouvelle merveilleuse ?

-A la fin du repas, répondit Harry en remerciant son parrain du regard, mais Isadora m'a pris de vitesse.

-Mais ça veut dire que vous allez vous marier ? Demanda Scorpius.

-Non, poussin, réagit Draco, deux hommes ne peuvent pas se marier, en France, c'est interdit.

-Ah... Mais c'est pas juste ! Répondit le petit garçon.

-Hélas, non, désespéra Harry, mais toutefois, il existe une formidable invention des français qui s'appelle pacs. C'est comme le mariage, mais pas vraiment.

-Vous allez vous pacser alors.

Harry rit et regarda son neveu d'un air attendri.

-Tu voudrais avoir Colin comme oncle ?

-Il est gentil Colin, il connaît plein de langues que tu connais pas. Je peux apprendre l'hébreu avec lui.

Harry ébouriffa les cheveux blonds de son neveu avant de lui répondre que peut-être allait-il demander à Colin, un jour, si leur colocation se passait bien. Draco se leva d'un bond et lança l'idée d'aller chercher le dessert. Harry se proposa de l'accompagner, sentant comme un malaise avec son frère.

Arrivé dans la cuisine, Harry verrouilla la porte derrière lui, faisant sursauter Draco.

-Que se passe-t-il, demanda le brun, j'ai l'impression que tu n'approuves pas ma décision.

-Je l'approuve autant que tu as approuvé mon mariage avec Isadora, rétorqua Draco d'un air contrit.

-J'adore Isadora et vous formez un couple magnifique ! J'ai toujours approuvé ce mariage.

Draco s'approcha de Harry et le plaqua contre le mur. Ses yeux gris étincelaient de rage sans que Harry n'en comprenne le sens.

-Oh non, pas encore plaqué contre un mur, on a passé l'âge, Draco.

-Tu es sérieux quand tu dis que tu vas te pacser avec Colin ?

-Oui. Pourquoi ? Je ne devrais pas ?

-Je ne suis pas d'accord.

-Et pour qu...

Il fut coupé par des lèvres voraces sur les siennes, l'embrassant avec fougue, avec rage, avec douceur aussi. Une contradiction que Harry ne s'expliquait pas, pas plus qu'il ne trouvait justifié la présence de cette langue dans sa bouche. Ou encore ces dents qui le mordaient violemment.

Il repoussa Draco avec force, lui jetant un regard noir.

-Arrête cette comédie, Draco. Je ne suis pas un jouet.

Draco passa ses doigts sur les lèvres de Harry, se mordillant les lèvres d'une façon sensuelle, sans même sans rendre compte. Harry retint un gémissement devant cette vision affolante.

-Mon Dieu... Frangin... Pardonne-moi, je... Je...

Mais Harry n'écoutait plus, il s'était penché vers Draco et posait sur ses lèvres un baiser empli de douceur et d'amour, avant de saisir son frère par les hanches afin de le rapprocher de lui, afin que leurs corps se frôlent, juste une fois, juste cette fois. Et après, il cesserait cette comédie malsaine.

Draco se laissa faire, son coeur ratant un battement et repartant plus rapidement encore, il ouvrit la bouche, sortit la langue et lécha délicatement les lèvres de Harry. Il gémit doucement, passant ses mains dans les cheveux de Harry puis sur ses épaules, se demandant comment il n'avait pas remarqué avant qu'il était aussi musclé.

Leur baiser ne dura pas longtemps. Il furent interrompu par un coup frappé sur la porte. C'était Lucius.

-Vous n'êtes pas en train de vous battre, j'espère, dit sa voix étouffée par le lourd battant.

-Non, répondirent les frères en choeur.

-Ne t'inquiète pas, Père, continua Draco, nous avions juste besoin de discuter.

-Parfait. Ne discutez pas trop longtemps, Scorpius s'impatiente de son dessert !

Les deux hommes baissèrent les yeux et évitèrent de se regarder lorsqu'ils murmurèrent un "Désolé" inaudible.

-Tu sais où Mère a rangé la tarte ?

-Mère a rangé une tarte ? Pourquoi n'est-ce pas Dobby ?

Draco grimaça, faisant rire Harry et détendant l'atmosphère.

-C'est elle qui l'a fait... J'espère que tu ne crains pas l'indigestion, parce que c'est ce qui risque de nous arriver...

-Oh, mon estomac est rôdé, Colin cuisine sûrement plus mal qu'elle. Et je ne te parle pas de son petit frère, Denis.

La mention de Colin jeta un nouveau et Draco prit une inspiration avant de se lancer.

-Je suis vraiment désolée, Harry... Pour mon comportement. C'est inacceptable. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit, et je veux que tu saches que j'approuve toutes tes décisions. C'était ridicule de te traiter de cette façon. Je suis désolé.

-T'inquiète pas, nii-san, je sais très bien que ça ne veut rien dire. Et de ma part non plus, cela ne signifiait rien.

Montrer l'indifférence quand on a mal. Rétorquer les mêmes arguments quand on est blessé. Et faire semblant de ne pas voir ce regard encore plus blessé se poser sur soi.

C'était la technique que Harry employait. Mais il avait du mal à se retenir de ne pas éclater en sanglots.

Lui qui pensait qu'il pourrait faire une croix sur Draco, il s'apercevait que Draco n'était pas prêt pour ça. Il ne voulait pas de lui. Il ne voulais pas le perdre. Tellement contradictoire que Harry avait envie de lui arracher les yeux, à défaut d'autre chose. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Alors qu'il commençait à revenir à des sentiments plus fraternels pour Draco, pourquoi fallait-il que ce dernier l'embrasse ?

Il avait à présent un début d'érection désagréable mais heureusement pas visible. Les deux garçons se remirent à être enjoués, tandis qu'il apportaient la tarte de Narcissa à table.

Leurs regards se croisèrent lorsqu'ils se rassirent et ne se rencontrèrent plus pour la fin du repas.

Les conversations reprirent, les rires retentirent et les cadeaux furent échangés.

Quand Harry déballa le cadeau que Draco lui avait fait, son coeur tressauta dans sa poitrine. C'était un CD qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Qu'il n'avait pas écouté depuis encore plus longtemps. C'était "Confession" d'Ill niño.

Avec quelques mots. Juste quelques mots.

"Why do you tell me all these lies ?"

Et Harry se mit à chanter, bercé par des souvenirs qui lui brisaient le coeur tant ils étaient beaux.

-I just wanna live my life. I don't wanna leave my dreams behind... Tell me why am I only getting older ? My patience getting shorter... Im' running out of time and I hope that I get what I wanted...

Toute la table s'était tue pour écouter harry chanter. C'était rare qu'il pousse la chansonnette. Et la chanson était si belle.

Sa voix se brisa, comme tant d'années auparavant, comme lorsque Hermione chantait avec lui et il réalisa à quel point ses amis lui manquaient, il prit conscience que cela faisait des années qu'il ne les avait pas appelés et qu'il n'avait pas répondu à leurs invitations.

-Merci Dray. Merci.

Draco sourit, d'un air satisfait.

-Je savais que ça te ferait plaisir. Et que ça te rappellerait ce que tu as oublié si longtemps.

Il lui lança un regard tendre et Harry détourna le regard. Alors que Draco ouvrait son cadeau.

C'était un livre, assez épais. Draco leva les yeux vers Harry qui lui sourit. Puis le blond baissa la tête et l'examina de plus près.

"This time's for real" Par Harry Potter.

-Non... Murmura Draco, tu...

-Oui.

-Et... Pourquoi ce nom ?

-Personne ne l'achètera sous prétexte qu'il y a le nom de Malfoy dessus.

-Merci, soupira Draco. C'est...

Il déglutit. Puis se reprit pour regarder son fils ouvrit l'enveloppe que Harry lui avait offerte.

-Oh ! Cria le gamin, Oh !

Puis il tendit fièrement deux billets d'avion, Londres-Paris, aller-retour.

Draco s'étonna puis se tourna vers sa femme qui lui fit un clin d'oeil complice.

-On part quand ? S'exclama Scorpius, surexcité.

-Demain soir, jeune homme.

-Mais pourquoi si tôt, lança Draco, je ne te vois déjà plus si souvent que ça, et tu repars comme un voleur ?

Puis il fit mine de bouder, la lèvre inférieure retroussée et les bras croisés.

Harry lui tendit un grand sourire.

-Sois content, je te débarrasse de ton petit monstre !

-Hey ! S'exclama Scorpius, je suis encore là !

Les adultes rirent et Draco put en profiter pour dévisager son frère qui discutait de ce qu'il ferait avec Scorpius pendant son séjour en France. Il allait repartir. Si tôt. Trop tôt. Draco n'avait pas encore eu le temps de lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur, tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il aurait voulu lui dire au Nouvel An, quand on souhaite les meilleurs voeux.

Il décida dans un froncement de sourcils qu'il irait voir Harry dans sa chambre, ce soir.


Chose pensée, chose beaucoup plus dure à faire.

Draco était devant la porte de la chambre de Harry sans se décider à frapper enfin. Il leva la main, l'approcha du battant, la baissa une fois de plus puis la leva de nouveau et frappa enfin.

Harry ouvrit. Il était un pyjama. Draco sourit devant le ridicule de la chose : un pyjama rouge et jaune, c'était horrible.

Harry s'effaça de devant l'entrée sans dire un mot et Draco entra en retenant son rire. Harry ferma la porte et la boucla à clés. Un réflexe qui lui restait de la fac.

-Que veux-tu ?

-Te parler, Harry, juste te parler.

Draco lança un regard sur la chambre de son frère. Elle n'avait pas changé depuis qu'il avait quitté le Manoir pour la France. Elle restait cette chambre d'adolescent. Même le vieil ordinateur trônait toujours sur le bureau. Le blond sourit avant d'aller s'allonger sur le lit de Harry, à ses côtés, comme lorsqu'ils étaient plus jeunes.

-Tu penses que notre pièce secrète est restée inchangée ? Demanda-t-il, nostalgique.

-Je ne sais pas, répondit Harry gêné par la proximité de son frère. Je ne pense pas que Mère ait changé quoique ce soit là-bas. Après tout...

-Je ne veux pas que tu partes, lança Draco en coupant son frère.

Harry tourna la tête vers son aîné, surpris par la soudaineté de cette affirmation.

-Quoi ?

-Je ne veux pas que tu t'en ailles. Je ne veux pas que tu rentres chez toi parce que je sais que ça veut dire que je ne te verrais pas avant Noël prochain.

Harry resta interdit, ne prononçant pas un mot, alors que Draco posait sa tête sur son épaule.

-La dernière fois que nous nous sommes vus, tu m'as dit que tu ne voulais pas m'oublier... Je ne sais pas si tu vis toujours dans cette optique mais... Eh bien, je ne le veux pas non plus.

-Tu ne m'aimes pas, pourtant.

-Si. Enfin... Non... Je... T'es mon frère. Et ton amour pour moi est malsain. Mais... Je crois que j'aime ça... J'aime savoir que tu me veux... J'aime savoir que je ne te laisse pas indifférent, j'aime voir ton regard sur moi, me déhabiller, l'air de rien.

-T'es encore plus tordu que moi.

Draco eut un sourire pitoyable.

-Je sais. Et je ne me l'explique pas. Je n'aurais jamais dû dire ça. Je suis désolé.

-Je le suis plus que toi, affirma Harry sèchement.

Draco sursauta et regarda son frère.

-S'il te plaît, Draco, sors de ma chambre. Laisse-moi t'oublier, à présent. Il est temps pour de moi de faire une croix sur ça. Je ne veux pas d'une...

De nouveau, il se fit couper par les lèvres de son frère. Mais cette fois-ci il n'eut pas la force de le repousser. Il se laissa faire, savourant malgré lui le contact des ces lèvres. Puis il reprit contenance. Et fit appel à toute sa force d'esprit pour repousser Draco.

-Non, s'il te plaît, ne fais pas ça.

-Pourquoi ?

-Je ne suis pas ton jouet. Tu ne peux pas me dire de t'oublier et tout faire pour que je ne t'oublie pas.

Draco leva les yeux vers Harry. Son regard était brouillé de larmes et de désir.

-Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, frangin. J'ai horriblement envie de te faire l'amour... Laisse-moi cette fois, cette unique fois, puis tu pourras m'oublier à loisir... S'il te plaît.

Les lamentations de Draco, doublées de ce soufle dans son cou eurent raison de l'entêtement de Harry, ainsi que de ses bonnes résolutions.

Il fit basculer Draco dans son lit, l'embrassant, l'allongeant et le caressant. Lui enlevant ses vêtements, s'émerveillant de cette peau douce, de cette peau blanche et si ardemment désirée puis repoussée. Il embrassa chaque parcelle de peau qu'il pouvait atteindre. Rien n'était plus beau que cet instant.

Draco.

Ce prénom résonnait dans sa tête quand ils commencèrent à faire l'amour dans ce lit qui avait été témoin de tant de rêves mouillés, de tant de fantasmes enfin réalisés.

Draco.

Dans la bouche de Harry, il était synonyme de démons et de merveilles, d'enfer et de paradis, de tous maux de la Terre et de tous leurs remèdes.

Draco.

Ce prénom qu'il avait tant de fois retenu dans sa jouissance et qu'il pouvait à présent prononcer sans crainte.

Draco.

Cet homme, son frère aîné, son unique, cet homme dont il pouvait apprécier la pleine beauté, noyée dans les limbes du plaisir.

Draco.

Le seul mot qui fut prononcé cette nuit-là dans cette chambre.

Le dernier mot que Harry prononcera.


Car en effet c'est sans un mot qu'après que le blond soit retourné dans sa chambre sans un regard en arrière, que Harry prit pleinement conscience de ce qu'il venait de faire. De ce qu'il n'aurait jamais dû faire.

C'était une hérésie. Il n'aurait jamais dû coucher avec Draco, lui faire l'amour comme il n'avait jamais fait l'amour.

C'est sans un mot qu'il rédigea une courte lettre qui ne fut ni une lettre d'excuse, ni une lettre de reproche. Qui fut juste un adieu.

C'est sans un mot qu'il la déposa sur son bureau.

C'est sans un mot qu'il noua la corde à la poutre, dans un état second. Il se sentait coupable de trahison.

Il avait trahi tous ses idéaux. Tous.

Et il ne se le pardonnerait jamais. C'est ce qu'il disait dans son livre, un livre d'adieu qu'il avait écrit à Draco, dans le projet fou de partir à l'autre bout du monde, où personne ne pourrait le retrouver.

Quoiqu'il en soit, ce Noël était son dernier. Alors autant se tuer, puisqu'il ne méritait plus de vivre.

C'est sans un mot qu'il plaça le tabouret sous la corde, hésitant un instant, pensant à ce qu'il perdait. L'escaladant, réalisant qu'il s'était déjà perdu.

C'est sans un mot qu'il passa la corde autour de son cou. C'est sans un mot qu'il fit tomber le tabouret.

C'est sans un mot qu'il mourut, simplement, les joues baignées de larmes.


Sans un mot, Draco acheva à la lumière de sa lampe de chevet la lecture du livre de Harry. Il pâlit, réalisant ce que ce dernier avait l'intention de faire. Il se leva précipitamment, réveillant Isadora.

Il se rendit dans la chambre de son frère, regarda le lit défait, encore souillé de leurs ébats, avant de reporter son regard sur le corps de son frère qui pendait dans le vide.

Il s'approcha du bureau, vit le mot, le lut.

"Je vais rejoindre Lily"

Et Draco s'écroula en pleurs, hurlant, sanglotant, suffocant de tristesse.

-Adieu Harry, prononça-t-il, je t'aimais, tu sais...


Fin

Et réellement cette fois. J'espère que vous n'allez pas m'en vouloir pour cette fin en eau de boudin...

Alors Flower, satisfaite ? C'est plus une fin de chienne ?