Tadaaa ! Voilà la fin, the end. Et le grand moment pour notre homonculus enflammé. Comment va-t-il s'y prendre pour déclarer sa flamme ? La prochaine fic est en cours de préparation.

Alors bonne lecture !


Ce fut le lendemain matin que Lucifer retrouva Soraya. Cette dernière était déjà levée, en train de tout préparer à la cuisine. L'homonculus du feu la contempla un instant depuis le pas de la porte. Il n'y avait pas à dire, la revoir le mettait vraiment en joie. Enfin, la demi-homonculus se retourna.

« Q ... Lucifer ? Mais ... tu es là depuis quand ?» dit-elle surprise de le découvrir.

Il venait en effet d'apparaître comme un lapin sort du chapeau d'un magicien. Le jeune homme sourit puis se rapprocha.

« Je suis arrivé hier après-midi. C'est ton fils qui m'a accueilli. Et comme nous sommes sortis le soir, on ne s'est pas croisés.» expliqua-t-il.

« Ah d'accord. En tout cas ça fait plaisir de te revoir.» sourit Soraya.

« C'est réciproque.»

Tu ne peux pas savoir, faillit-il ajouter. Tous deux restèrent à se fixer un moment, avec plus ou moins de gêne jusqu'à ce que Roy débarque.

« Owaaaah ! Bonjour les gens !» baîlla le brun.

« Bonjour la personne. Bien dormi bilou ?» répondit Soraya.

« Bilou ?» releva Lucifer.

Il tourna la tête vers Mustang. Ce dernier, pressentant une réaction moqueuse, fusilla l'homonculus du regard. Lucifer essayait vainement de ne pas rire, se mordant les lèvres. Ce qui lui donnait l'impression qu'il retenait un crapaud dans sa bouche. Au final, tout le monde s'esclaffa. Ceci fait, ils prirent place pour le petit-déjeuner. Soraya demanda à Lucifer comment se passait la vie à Xing.

« J'ai accès à la cour impériale à présent, mais j'évite autant que possible d'y aller. Je déteste cet environnement hypocrite.» raconta l'homonculus.

« J'imagine oui. Pourtant il doit y avoir de bons côtés.» fit Roy.

« A part la nourriture, je n'en ai pas vu.» reprit Lucifer.

« On aurait dû l'appeler Gluttony plutôt que Lucifer.» pensa Soraya.

Le petit-déjeuner se termina. Un peu après, Lucifer alla au jardin, là où se trouvait l'objet de ses pensées. Cette dernière était occupée à soigner ses fleurs.

« Bon ... je suis venu pour lui dire ... alors ... je me lance.» se dit-il.

Mouais. Ca doit être pour ça qu'il reste à son angle de mur. Motivé le coco. Allô y'a quelqu'un ?

« Raaah je ne sais même pas quoi lui dire !!» songea Lucifer en s'adossant au mur.

C'est donc pas pour maintenant. Le jeune homonculus soupira à fendre un arbre. Il avait besoin de réfléchir à la manière dont il lui avouerait ses sentiments. Pour ce faire, quoi de mieux qu'une promenade. Lucifer se dirigea donc vers les grilles, et quitta le manoir. Il flâna un moment dans les rues de Central. Voyons ... il pourrait commencer par lui dire qu'il apprécie beaucoup d'être en sa compagnie. Qu'avec elle il a trouvé une famille. Oui c'était un bon début.

« Sauf qu'elle risque de me répondre qu'elle ne me voit que comme un second fils.» pensa-t-il.

Voilà qui serait embêtant. Exit donc la nouvelle famille. Quoi d'autre ? Oh il pourrait argumenter sur sa beauté. Ses beaux yeux noisettes, ses lèvres roses ... ses formes mises en valeur par les habits d'homonculus ... les jambes fines ... sa peau si tentante ...

« Je m'égare je crois.»

Je crois aussi. Bouh que c'est compliqué. En passant devant une vitrine, Lucifer remarqua un livre. Mille et une façons de déclarer votre flamme. L'homonculus s'appuya contre la glace. Hé mais voilà qui était parfait ! Lucifer entra aussitôt dans sa boutique. Il trouva l'ouvrage exposé, et le feuilleta un instant.

« C'est exactement ce qu'il me faut.» dit-il.

Allez hop on achète. A peine dans la rue, Lucifer se mit à dévorer son livre. Personnellement je pense que le papier n'a pas un goût terrible. Un manque de sel ou quelque chose comme ça. Toujours est-il que tout à sa lecture, l'homonculus en oubliait la route. Notamment le fait que celle-ci était pavée de réverbères.

« AOUCH !»

Comme tu dis. Lucifer se frotta un instant, avant de continuer son chemin en grommelant. Je vais lui faire traverser les rues tranquillement. Finalement il fut de retour au manoir sans trop d'encombre. Toutefois, il veilla à ce que personne ne remarque sa lecture. Ainsi le livre fut-il planqué sous un oreiller de sa chambre. Lucifer décida ensuite de mettre en pratique les conseils du livre. Un des chapitres proposait d'écrire ses sentiments, et le jeune homonculus avait trouvé une manière originale de s'exécuter.


Soraya était toujours dehors, avec son fils cette fois. Lucifer s'avança discrètement. Puis il tendit une main, et des flammes serpentèrent jusqu' à la demi-homonculus. Lucifer leur fit prendre la forme de lettres. Mais tout à coup, Roy aperçut les flammes. Il agrippa son arrosoir et éteignit le tout. Lucifer jura quand il le vit. Hélas, pas moyen de lui dire d'arrêter.

« Enfin Lucifer ça va pas ? Tu veux cramer nos plantes ?» lança Mustang.

« Noooon rassure-toi !» répliqua le concerné agacé.

« En tout cas si tu as quelque chose à dire, sers-toi plutôt de ta langue.» continua le brun.

« Grumph !»

Lucifer leur tourna le dos. Soraya n'avait rien dit. Cependant, elle se demandait également ce qu'il lui avait pris d'utiliser son pouvoir de la sorte. A moins qu'il n'ait voulut provoquer Roy.

« Dans ce cas, pourquoi n'a-t-il pas continué ? Voulait-il effectivement dire quelque chose ?» se demanda l'hybride.

Une chose qu'il devait avoir du mal à dire à voix haute. Lucifer pour sa part, avait regagné sa chambre. Le message avait été un échec. Il tourna les pages du livre.

« Un dîner romantique ? Avec Roy dans les parages ça va encore louper. Mais je peux toujours cuisiner et lui parler après.»

Allez, va pour le dîner. Il leur ferait goûter des plats Xiniens. Lucifer bondit de son lit pour aller voir à la cuisine ce dont il disposait. L'homonculus ouvrit ainsi divers placards. Bien, certains ingrédients étaient présents. Le jeune homme dut cependant ressortir pour dénicher les autres. Ce qui lui pris un bon bout de temps, et pas mal d'argent. Le pauvre rentra donc chargé comme un mulet. Après avoir déposé ses paquets, et soupiré de soulagement, Lucifer alla vérifier que ses amis étaient toujours occupés.

Soraya repassait pendant que Roy lisait à la bibliothèque. Il avait donc le champ libre. Parfait. Il se mit donc sans tarder aux fourneaux. L'homonculus mit également la table. Quelques heures plus tard, la demi-homonculus vint pour préparer le repas. Elle s'étonna que la table soit déjà mise. Ensuite, elle découvrit son ami dans la cuisine.

« Ah tu tombe bien. Le dîner va être servi.» fit Lucifer.

« T'as tout préparé ? Alors ça c'est vraiment gentil !» répondit Soraya ravie.

Son ravissement fit rosir Lucifer. Au moins, elle serait dans de bonnes conditions pour l'écouter ensuite. Soraya appela son fils, et le trio passa à table.

« C'est toi qui a cuisiné ? Je ferais peut-être mieux d'appeler une ambulance.» lança Roy, toujours le mot qu'il faut.

« Si tu continue comme ça, c'est fort possible que tu en aie besoin en effet.» rétorqua Lucifer en s'asseyant.

« Serait-ce une provocation à un duel ?» reprit Roy avec un sourire des plus intéressé.

« Après réflexion ... tout à fait.»

« Ca marche. Rendez-vous dans le jardin après manger.» conclut Mustang.

« Oh vous et vos duels débiles !» s'exclama Soraya.

Elle commença à servir le repas. Ce n'est que lorsqu'elle complimenta le chef pour ces mets délicieux, que celui réalisa la bourde qu'il avait faite. S'il se battait contre Roy après manger, Lucifer ne pourrait pas lui déclarer ses sentiments. Le jeune homonculus serra les dents, et maudit le général jusqu'à la fin des temps. Le dîner fut donc nettement moins agréable. La bonne nouvelle c'est que sa cuisine plaisait à l'élue de son coeur, la mauvaise c'est que son fils l'empêchait inconsciemment de se déclarer. Lucifer chercha un moyen d'échapper au combat, mais Roy ne manquerait pas de se moquer davantage.

Ainsi donc, il retrouva le militaire dehors. Eh bien, il allait donc payer pour l'avoir distrait de sa tâche. Tous deux se mirent face à face, en position de combat. Soudain, Soraya ouvrit une fenêtre.

« Je vous préviens, si vous me cramez mes plantes moi je vous envoie sur Mars à coups de pieds aux fesses !»

« C'est qu'elle en est capable en plus. Bon, ben tant pis pour le feu. Ca devrait être plus drôle.» dit Roy.

Lucifer en était moins convaincu. Le fils adoptif de Soraya s'entraînait depuis plus longtemps que lui ... et chiottes. L'homonculus vit le soldat lui foncer dessus. Il était vif le bougre. Lucifer parvenait à esquiver, mais de justesse. Il se décida à contre-attaquer.

« Tu te débrouille bien.» constata Roy.

« T'as de la chance que je ne puisse pas me servir du feu.» répondit Lucifer.

« Toi aussi.» répliqua Roy, avant de faire basculer l'homonculus par-dessus lui.

Lucifer atterrit à plat-dos. Il tournoya afin de se remettre sur pied rapidement. Le combat dura près d'une heure. Quand Lucifer regagna le manoir, Soraya était dans sa chambre. Encore loupé. Il se laissa tomber sur son lit. Sa main glissa sous l'oreiller, pour en retirer le bouquin. Qu'allait-il pouvoir tenter à présent ?


« Hmmm ... le message dans un cadeau. Pourquoi pas ?» se dit-il.

Question : quel genre de cadeau aimait Soraya ? Lucifer réalisa qu'il n'en savait fichtre rien. Durant son apprentissage, il s'était concentré sur ses leçons plutôt que sur son prof. Venant de lui, ceux qui le connaissait diraient que c'était bien une première.

« Je vais jamais y arriver !!» s'exclama Lucifer en balançant le livre.

Celui-ci alla percuter la porte, pile au moment où le cher Roy passait devant. Comme je fais bien les choses. Evidemment, le militaire ouvrit la porte. Il trouva le livre au sol et le ramassa. Lucifer fut pris de panique.

« C'est rien t'en fais pas je ...»

« Mille et une façons de déclarer votre flamme ?» lut Roy.

« Oui euh ... Je l'ai pris par curiosité.» s'empressa de préciser l'homonculus du feu.

Roy leva les yeux vers lui. Le sourire certainement le plus sarcastique qu'il put faire étira ses lèvres. Lucifer comprit avec horreur que Roy ne le croyait pas. Il aurait sûrement droit à un interrogatoire en règle.

« Alors ça ... c'est un scoop. Oh je ne me moquerais pas de toi va. C'est très amusant mais bon. Je serais curieux de savoir qui c'est.» répondit Roy contre toute attente.

« Tout va bien ? J'ai entendu un grand bruit. Tu t'es fait mal Lucifer ?» intervint Soraya.

« Non non t'en fais pas c'est rien.» répondit le concerné en rougissant.

Roy le regarda, puis tourna la tête vers sa mère.Lorsqu'il reporta son attention sur Lucifer, ce dernier arbora la tête d'un voleur pris en flagrant délit. Roy ouvrit de grands yeux. Soraya décida de repartir une fois qu'elle avait eu sa réponse. Son fils referma brusquement la porte. Lucifer se redressa sur son lit. Ouh là. Le Mustang semblait à deux doigts de l'éruption volcanique.

« Ma mère ?» questionna-t-il.

« Oui.» fit l'homonculus d'une petite voix.

Roy leva les mains et mima le geste d'étrangler quelqu'un. Un avertissement de la violence qui allait suivre ?

« Bon, soupira-t-il. Je crois que je n'y peux rien. Donc j'imagine que tout ton bazar de ces dernières heures visaient à te déclarer ?»

Oh ? Pas d'éruption mustanguienne ? Tant mieux ! Parce le Vésuve à côté de lui devait être aussi terrifiant qu'un bouchon de champagne.

« T'es pas fâché ?» s'étonna Lucifer.

« Non. Je ne suis pas assez égoïste pour refuser le bonheur à ma mère. Je peux peut-être t'aider ?» expliqua Roy.

« Ca c'est une bonne idée. Dans le livre ils proposent un message dans un cadeau. Mais j'ignore les goûts de Soraya.» dit Lucifer.

Il était soulagé que Roy ne lui en veuille pas d'être tombé amoureux de sa chère mère, et content qu'il lui propose son aide. Le brun précisa que Soraya aimait les présents simples. Elle aimait beaucoup les fruits, surtout la cerise.

« Eh bien je lui en achèterais.» conclut l'homonculus.

« Oui je ne pense pas qu'on te les donne.» ironisa Roy.

« Tu ne peux pas être sérieux cinq minutes hein ?» sourit Lucifer.

« Je le suis assez à mon boulot.»

« Ouais, t'as raison.» concéda Lucifer.

Bien, ce détail étant réglé le Roy se retira dans ses appartements. Lucifer se coucha, attendant avec impatience le jour suivant.


Et le fameux jour suivant, il quitta le manoir pour aller chercher ses fruits. Roy lui avait indiqué où se trouvait le marché, qui vendait généralement de beaux fruits. Il en prit un petit paquet, puis se hâta de rentrer pour rédiger son message. Seulement, la miss était dehors lors de son arrivée.

« Oh les belles cerises ! Elles viennent du marché ?» sourit Soraya.

« Zut ! Oui oui. Euh ... tu en veux ?» proposa Lucifer.

Il n'avait pas le coeur de lui en refuser. Tant pis pour le message. Soraya accepta avec plaisir. Lucifer en piocha une, et la tendit vers la bouche de la demoiselle. Soraya la mangea, avant d'en prendre une pour la donner de la même manière au jeune homme. Elle laissa ses doigts sur ses lèvres. Lucifer lui prit la main qu'il embrassa, avant de se pencher vers la demi-homonculus. Soraya rougit, mais le laissa faire. L'homonculus du feu l'embrassa, n'en revenant pas de son audace. Mais que c'était agréable et ô combien inespéré !

« Tu vois c'est pour ça que je suis revenu. Tu m'as beaucoup manqué.» avoua-t-il à mi-voix.

Soraya sourit avant de l'embrasser encore.

« Dois-je comprendre que tu m'aime ?» demanda-t-elle, le front contre le sien.

« Tout à fait. Et dois-je prendre ton baiser comme une réponse affirmative ?» répondit Lucifer.

« Tu peux, et tu dois.»

« Formidable !!» s'exclama l'homonculus aux anges.

Euh ... question existentielle : un homonculus appelé Lucifer peut-il être aux anges ? Si c'est pas ironique ça ... toujours est-il que notre ami serra sa dulcinée contre lui. Finalement, c'était pas si compliqué que ça.

« J'avais acheté ces cerises pour toi. Roy m'a dit que tu les adorais.» précisa Lucifer.

« Tiens ! En tout cas merci. Tu les partagera bien avec moi ?» répondit Soraya.

« Hmm avec plaisir !» dit Lucifer d'un ton sensuel.

Quelque chose me dit que le dégustage de cerises ne sera pas politiquement correct. Remarquez, avec le nom qu'il porte et l'élément qu'il utilise, on se dit qu'avec Lucifer quoi de plus normal. Les deux tourtereaux rentrèrent au manoir, s'installer confortablement pour manger et roucouler. Roy alla jeter un oeil, pour voir où en était le jeune homonculus. Il sourit lorsqu'il constata les progrès, et décida de les laisser en paix. Et moi aussi.