A Bittersweet Potion (ou Une Potion Douce-amère)
Disclaimer : Le monde de Harry Potter appartient à Mme JK Rowling et l'histoire à Alchemia Dent et Bugland. Je ne possède que la traduction (faut bien que je trouve quelque chose pour me consoler, mdr).
Auteurs : Alchemia Dent et Bugland
Spoilers : Du tome 1 au tome 4.
Nom original de la fic : A Bittersweet Potion
État actuel de la fic : Finie avec 38 chapitres. Première partie d'un très longue histoire (pour l'instant quatres séquelles : Procul His, Purification, The River et Family).
Location de la version originale : voir dans ma bio
Notes de la traductrice : Voilà le dernier chapitre du premier tome de cette histoire
"After the first glass, you see things as you wish they were.
After the second, you see things as they are not.
Finally, you see things as they really are, which is the most horrible thing in the world."
- Oscar Wilde.
("Après le premier verre, tu vois les choses telles tu souhaiterais qu'elles soient.
Après le second, tu vois les choses telles qu'elles ne sont pas.
Finalement, tu vois les choses telles qu'elles sont, ce qui est la chose la plus horrible au monde."
Oscar Wilde.)
Chapitre 38 : La Troisième Boisson (PdV de Rogue)
« Peut-être qu'il reviendra.»
Pourquoi est-ce que les couleurs de ma maison doivent être vertes et argentées ?
Pourquoi est-ce que les yeux de Potter doivent être verts ?
Pourquoi ne pouvait-il pas me laisser seul ?
J'ai toujours détesté cette robe de soirée.
Je la brûlerai à l'endroit où elle se trouve, mais je n'ai pas la force de lancer un simple sort. L'alternative est de la laisser jusqu'à ce qu'un elfe de maison passe par là, et Merlin combien de temps cela prendra.
Une robe de soirée au sol – une tasse vide – deux bouteilles de potions vides – un coffre-fort derrière un tableau ouvert. La cuillère à absinthe de mon oncle, ornant maintenant le mur d'un quelconque mont-de-piété insalubre de Knockturn Alley (probablement à cause d'un Pouffsouffle – ils tendent à avoir toujours besoin d'argent). La destruction de ma réputation. La destruction de ma confiance.
Ça pourrait être pire. Ça peut toujours être pire. Je pense que je me souviens de moments où ça l'a été, humiliations et horreur comme des Grims avançant sur un chemin sans lune. Personne ne m'avait jamais dit qu'ils aimaient chasser en meutes…
Ma baguette tombe sur le sol. J'ouvre avec difficulté les yeux à nouveau (quand se sont-ils fermés ?) et la regarde rouler jusqu'à un creux entre les pavés. Peut-être que cela explique l'étrange faiblesse dans mes mains aussi – il leur manque quelque chose à tenir. Je ferai mieux de m'asseoir avant de tomber, tant que je crois encore que tomber me blesserait plus que de l'aide. Et que souffrir est mal, tandis qu'aider est bien.
Personne ne m'a jamais aidé à part Albus.
Je m'enfonce dans le canapé, je fixe froidement l'autre côté de la pièce. Une toile d'araignée traverse deux arches gothiques. Au moins je sais que ça ne peux pas être Potter – il lui manque le matériel.
« J'ai confiance en lui, et tu devrais aussi. »
Black semblait trop affamé pour qu'Albus le garde (dernièrement). J'ai pris un certain réconfort méchant à savoir cela et j'ai secoué sa main. Nous étions unis par la parole de Albus – par notre confiance en lui. Ou je l'étais, en tout cas. Black utilisait probablement les faits.
Quelque chose se tord au fond de mon estomac, me faisant me pencher brutalement en avant. Juste un autre vaisseau sanguin se rompant…
Personne ne m'a jamais aidé à part Albus…
… et Potter.
Je ne prendrai pas cela en considération. Je refuse, je resterai inflexible dans mon refus de rester assis ici à me morfondre en m'apitoyant sur moi-même. C'est ce qu'ils voudraient que je fasse, n'est-ce-pas ? C'est probablement ce dont ils discutent maintenant, confortablement installés dans le salon d'Albus. Ou peut-être qu'ils préfèrent voir d'eux-mêmes. Potter ne peut pas être l'araignée, mais ça ne veut pas dire qu'il n'a pas pris une autre forme et qu'il s'est accroché à moi juste avant que la porte se ferme. Accroché à moi encore une fois.
Non…
J'ai un goût de fer dans la bouche. Je me suis souvent demandé comment s'est senti mon grand-père Aethonans à l'heure de la retraite, juste après que le morceau ait été retiré mais avant le sort de Mort. Endolori et abasourdi ; confiant et maudit.
« J'ai confiance en lui… »
Merlin, cela fait mal.
Un effet secondaire de la potion, probablement. Je vais chercher ma baguette et entre dans la cuisine pour me servir un verre d'eau (ou quelque chose), essayant de calculer combien de temps est passé. Des heures ? Des jours ? il me semble me rappeler Minerva me mettant au lit, affirmant que tout paraîtrait plus clair le lendemain matin. De tous les commentaires totalement écervelés… Quand est-ce que j'ai déjà voulu voir plus de quelque chose ? Après trois décennies passées à fixer les entrailles fumantes et purulentes du monde magique – la dernière chose dont j'ai besoin c'est plus de lumière !
Les toxines nageant dans mon sang s'échappent dans l'eau, lui donnant un goût… étrange, et de la chair déchirée essaye de se coller au verre, laissant ce qui ressemble à une trace de rouge à lèvre. Encore une mauvaise sensation. À quoi pensait Albus, à laisser son précieux Harry Potter s'associer avec moi ?
À sa guerre, aucun doute.
« J'ai confiance en lui, et donc je lui mens. »
« J'ai confiance en lui. Aide moi à faire cette blague – pour le Bien de l'Humanité, bien entendu. »
« J'ai confiance en lui, ce qui explique l'éclat amusé de mes yeux… »
Je l'ai pris pour du soulagement à l'évasion de Black. Est-ce que j'aurais pu avoir encore la foi ? Est-ce que j'aurai pu être encore plus naïf ? « À moins que tu ne suggères qu'Harry et Hermione soient capables d'être à deux endroits en même temps… » Quelle naïveté rusée, emballée dans la voix d'un vieux Sorcier, une performance digne des plus grands, satisfaisant sa conscience et amusant les masses en un seul formidable coup. Si seulement tu pouvais être sensé, Ce regard affirmait tandis que je fulmine et que je peste après-coup. Si seulement tu pouvais laisser tomber ta vendetta. Si seulement tu pouvais voir clairement, comme nous… Dieu, mon dieu (et je n'en ai même pas un !) Est-ce que j'aurai dû le soupçonner ? Lui ? Mon ami ? Mon supposé 'rédempteur' ?
Il aurait pu au moins me le dire…
Il aurait pu essayer de m'arrêter.
Il aurait pu faire quelque chose, n'importe quoi d'autre que juste se tenir là, me regardant alors que je perdais mon esprit.
Regardant. 'Scintillant'. Riant silencieusement.
Comme n'importe qui d'autre.
« Accio carafe ! »
Ma voix me prend par surprise. Elle a pour réponse un fracas de verre dans l'armoire à l'opposé. Le son ressemble à Peeves…
« Et merde. »
J'ai négligé d'ouvrir la porte en premier.
Tant pis pour la vodka de Karkaroff. Tant pis aussi pour le reste de mon équipement de distillation. Les elfes de maison peuvent s'en occuper. Les elfes de maison ne prennent jamais la peine de nettoyer cet endroit. Les elfes de maison ne me respectent pas. Les elfes de maison sont en ligue avec Albus… qui est en ligue avec tout le monde sauf moi. Résistant à une furieuse envie de juste laisser tomber et de me recroqueviller le long du mur, j'ouvre avec précaution l'autre armoire et appelle la bouteille d'absinthe à la place. Un pâle visage comme celui d'un fantôme passe sur le fond émeraude aux mouvements visqueux. Je ne prends pas la peine de ne pas regarder dans les abîmes de ses yeux alors que la bouteille se propulse avec un claquement dans la paume de ma main. Voici une arme pour toi, Severus.
Une arme. Bien sûr. Ne jamais écouter les bouteilles. Une autre épiphanie comme la dernière, et je ne survivrai pas jusqu'au matin. Plus du tout 'd'expériences' ni de notes. Une baguette sous mon menton, et un sort de Reducto… Ils n'auraient pas d'autre choix que de nettoyer cet endroit.
Lily ne serait pas d'accord.
Oh- c'est vrai. Que je sois damné pour l'avoir damnée.
Même ainsi, je ne suis pas en condition pour supporter cet état une nuit supplémentaire. Je ne veux ni penser, ni ressentir, ni sombrer rapidement dans un sommeil sans rêve et avoir à fixer ce foutu soleil le lendemain matin. Pour la première fois depuis des années, je ne veux rien du tout : un silence assez profond pour assourdir le bruit de mon cœur.
L'absinthe ralentit le temps. L'alcool émousse les pensées. Sans sucre comme catalyseur, les deux devraient rester inertes d'un point de vue magique.
Cinq secondes plus tard, je découvre que je ne peux simplement pas boire cela sans sucre. Cela a le goût d'un sort d'Ustulus, seulement un peu plus fleuri.
Je pourrais toujours suivre la voie responsable : une autre nuit passée à diligemment Faire Face à des Faits jusqu'à ce que le corps et l'âme soient mis à vif. Voyons voir maintenant. Comme Minerva l'a si patiemment enfoncé dans mon cerveau embrouillé par la drogue il y a trois jours de cela, Albus m'aime comme un fils. Il m'aime comme un huitième fils né à un couple rêvant de filles. Il m'aime comme un Cracmol paralysé dont la mère a payé sa naissance de sa vie. Oh, oui en effet. Comment ne peut-il pas m'aimer ?
Il m'aime comme un Serpentard.
Quant à la sensation de la fourrure de Potter, glissant entre mes doigts comme de la soie… Je n'y penserai pas. Je ne peux pas. Je ne peux simplement pas. Cela n'a aucune importance que je semble irascible. Personne dans ce monde ni en dehors ne pourrait me détester plus que je me déteste moi-même.
Pas même Lily…
Quel était son adorable façon de dire ? Plus jamais d'actes de lâcheté déguisés en abnégation ?
« Très bien. » J'y réponds, allant chercher le plus grand verre que je possède. « Je déguiserai celui-là en un honnête enivrement. »
Ce n'est pas vraiment un verre mais plus une flasque, teinté légèrement de jaune par un millier de potions passées. Je m'assois sur le canapé à nouveau et mesure l'absinthe visuellement. Il reste six doses entières – comme c'est prévenant de la part de Potter. Si je ne mets que peu d'eau et que je le bois très rapidement, la première, allègrement illusoire étape devrait à peine avoir fini avant que les 160 degrés de l'alcool commencent à agir. Après cela, comment puis-je prétendre agir selon un désir suicidaire alors que je suis complètement ivre ?
Je sais que je fais seulement semblant d'être logique. Je – m'en – fiche.
Tenant la flasque entre mes genoux, je combine deux doses d'absinthe pour une d'eau glacée, avec aussi peu de sucre que je peux endurer. Le résultat est seulement légèrement meilleur – plutôt comme avaler une Poupée de Feu. Si j'ai été capable de faire un cunni à Bellatrix Lestrange, je devrai être capable de faire ça. N'importe quoi pour un but inférieur.
En parlant de cela, si Albus me prend à boire de cette chose, Albus peut aller directement en Enfer.
Ainsi que Minerva – ou Potter, si son désir de sympathie le fait encore agir. Je ne veux même pas savoir où cette sympathie peut se trouver (ah, je vois que l'alcool fonctionne). C'est un triste, triste jour pour la défunte maison des Rogue quand Potter comment à se sentir désolé. Nous ne sommes pas pathétiques. Nous avons été fermement installé en sécurité dans les caniveaux du royaume des Moldus pour des centaines d'années, et nous n'avons pas besoin de pathos, ce qui est, bien sûr, la raison pour laquelle je me sens effroyablement désolé pour moi-même. Grand-père a toujours dit que j'avais un tempérament. Ceci venant de l'homme qui avait l'habitude de traverser à grands pas la tour qui lui servait de retraite, en faisant des gestes tellement grandioses que la chouette empaillée devait esquiver.
« Nusquam Esse a pour but un déplacement, pas une explosion, de l'objet en petits morceaux ! Essaie encore, sur la chouette cette fois-ci (ne bouge pas, Erinyes). Utilise ta rancœur comme une attache. Les pieds bien placés, les mains devant toi – ta main dominante en premier, idiot ! »
Aurait-il succombé à l'apitoiement ? Combien de fois l'ai-je vu étalé sur ce même canapé alors que la famille marchait sans bruit autour de lui, chuchotant à propos de migraines ? »
« Arrête de t'agiter, garçon. »
Il y a de nombreuses potions contre les migraines. J'en ai inventé deux.
« Tu vas apprendre ce Sort même si ça doit me tuer. »
La flasque est presque vide. Combien de doses ai-je pris ? Quatre ? Cinq ?
« Garçon, est-ce vraiment mon sang dans tes veines ? »
Sa voix résonne dans la nuit de notre isolation. Les murs de la tour sont maintenus ensemble par de la magie et de la fierté acharnée. Malgré tous les arguments de Grand-père, le sang n'est pas le pouvoir. Le pouvoir n'est pas la richesse.
« Montre-moi de quoi tu es capable ! Montre-moi ! MONTRE – MOI ! »
Ces brillants, terribles, stupides vieils hommes.
Nusquam
« MONTRE – MOI ! »
Es-
J'ouvre grand mes yeux, qui sont envahis par la lumière des chandelles, avec l'image d'une araignée sur sa toile, brillante et symétrique, comme la roue de la destinée. Si je ne les ferme pas, je ne verrai pas à nouveau ce miasme orange se répandre. Je ne marcherai pas aveuglement vers l'avant ni ne sentirai quelque chose, de mouillé mais aussi fragile, craquer sous mon pied. Je ne me réveillerai jamais sans voix à nouveau, mes doigts agrippant les rideaux de velours du lit d'un Malfoy.
« Il y a certains sorts, » je dis à l'araignée, ne reconnaissant pas ma propre voix, et faisant un effort pour articuler- « Certains sorts que tu ne veux pas apprendre. Si je t'attrape à utiliser celui-là, garçon, pour enlever un obstanc- une b-barrière, je te lancerai un sort qui te mettra la tête à l'envers. »
La robe de soirée sur le sol est vide. La chaise à ma droite est vide. Le couloir semble vide… J'ai oublié de remettre mes sorts de protection. Tout est comme il faut, alors. Ma vision se double, se triple. Foutus 160 degrés.
Tout est comme il faut.
Posant délicatement la flasque par terre en premier, j'appuie mon coude contre un coussin et m'assieds. La pièce oscille. C'est assez joli- des arcs dorés de lumière de chandelles contre les arcs plus foncés de la pierre- mais ne veut pas s'arrêter, faisant d'un futur mouvement une proposition embêtante. Pas besoin de se demander pourquoi Vector ne sort jamais de ses quartiers. Je presse mes mains contre mon visage. Elles en reviennent humides. Transpiration ou larmes… Je ressens un vague intérêt intellectuel.
Ma vie, un exercice intellectuel.
Qu'est-ce que ça veut dire, de toute façon ?
Ce « tempérament » n'est pas de l'intelligence. L'envie, le soupçon et la honte ne servent à personne. Ils créent une distance, toutefois, réduisant les plus intenses couleurs en un bas-relief, les plus brillantes tonalités en un verre taché. J'arpente les allées de l'église d'Albus et écoute les voix – des rumeurs et des fantômes. Le battement de mon cœur est mécanique. Mon sang coule peu, mais quand il le fait, je cherche des traces de rouille.
Comment Albus peut-il ne pas avoir confiance en moi ?
J'ai toujours affirmé ne pas avoir d'illusions, une affectation commune à ces enfants aux visages pâles qui discutent avec le Choixpeau pour qu'il les envoie à Serpentard. Pourtant, paradoxalement, je suis humain. Je suis né ; j'ai vécu ; s'il vous plaît laissez-moi mourir. Si vous me piquez, est-ce que je n'en garde pas une rancune pour des décennies ?
Clairement, je suis humain.
Donc, comment Albus peut-il ne pas avoir confiance en moi ? Il a confiance en lui-même, après tout. Pour des sorciers d'une telle puissance, les deux sont un.
Cependant, la confiance n'implique pas le respect. Est-ce que je respecte ma baguette ? Non d'après Ollivander. Je dis que c'est seulement un outil, une extension de ma volonté. Que veut-il que je fasse – que je la promène ?
Albus a gardé la même baguette depuis soixante ans.
Quant à Potter… je vois son visage, son visage humain. Que Merlin nous aide tous les deux, enfoncé mes ongles dans mes paumes ne fera pas disparaître cette apparition. Je pourrai verser la dernière goutte de mon sang et je mourrai en regardant son visage. J'avais toujours pensé que c'était James qui….
Ce n'est pas ça. Ce n'est pas ça. Il s'agit juste de son fils qui…
Et Potter est beaucoup trop jeune.
Le dernier d'une série de Gryffondors en or (et d'un Serpentard aussi noir que la nuit), il est trop jeune pour être manipuler.
Il est trop jeune pour comprendre la différence entre dépendance et confiance, entre – par exemple- l'attention aimante d'Albus et le sacrifice de sa mère. Il est trop jeune pour comprendre quoi que ce soit. Veritaserum ! Enfant idiot… Je me suis retenu de justesse de lui demander tout et n'importe quoi – tous ce qu'il a entendu sur moi, chaque pensée qu'il a jamais eu – si la salope de sœur de Lily lui a déjà cassé un doigt – s'il utilise du savon en se masturbant dans la douche des garçons – simplement parce que je pouvais. Potter a passé cinq ans dans ma salle de classe maintenant. Il a dû considérer le fait que je prendrais avantage d'une opportunité si rare et si tentante.
Il devait s'en moquer.
Albus, d'un autre côté, ne risquerait jamais sa croisade pour la paix intérieure d'un seul homme et comment puis-je lui en vouloir ? Que je me plaigne d'un manque de tranquillité d'esprit est simplement absurde.
Que Potter s'inquiète pour moi est seulement étrange.
Je suis un Sorcier. Je suis un Mangemort. Je suis le pion d'Albus Dumbledore. Je suis l'Idiot de Serpentard. Je suis, occasionnellement, honnête.
C'était agréable de l'avoir ici, un cœur qui continuait de battre normalement en dehors de la force de ma volonté.
Le cœur de Draco s'est arrêté dans le bureau de Dumbledore. Je suis le seul à l'avoir entendu, même si son corps n'est pas tombé. Le fils aux cheveux blancs de Narcissa, qui ne faisait que jouer au dragon… Je continuerai d'essayer de ressusciter son corps froid. Mais vraiment, que reste-t-il de lui ?
Que restait-il de moi après que mon grand-père ait rendu l'âme ?
Que restera-t-il de Potter quand son jour viendra ?
Il n'est pas fragile. Je l'imagine incapable de trouver le sommeil, enfermé dans ce placard, une main fine au-dessus de la bouche et du nez pour empêcher les araignées d'y entrer. Cependant, ce jour arrivera encore plus tôt s'il me tient compagnie, parce que maintenant, à chaque fois que je le regarde, je me vois reflété. Pas le pire de moi-même – cela serait tolérable. J'ai un désir destructeur de répandre le pire, comme un bécher d'acide, sur son visage angélique tourné vers moi. Ce ne sont pas les paroles des comptines. Homme riche, homme pauvre, mendiant, voleur… meurtrier, alchimiste fou, tueur d'enfants, traître et violeur, vrai jusqu'aux déplacements secrets et psychotiques de ma sixième année.
Je serai peut-être ces gens à nouveau – je suis bien retourné directement à meurtrier, après tout. Mais je ne suis pas – je ne peux pas être – cette créature , cette chose, chancelant sur sa paume moite, le souvenir d'une quelconque jeu dont je ne me souviens pas avoir joué. Je ne peux plus supporter de compassion. Il y eu un temps où j'aurai arracher ma chair de mes os pour en avoir. Qui aurait pu penser qu'un vœu exaucé puisse être aussi foutument douloureux.
Je ne savais pas que je voulais ça ! Comment aurais-je pu le vouloir si je ne le savais pas ?
L'absinthe maintient mon intelligence clouée. Mon corps est trop intoxiqué pour bouger. Je me sens comme un papillon de nuit sous un verre, les écailles tombant pour révéler la charpente inutile des ailes.
Gryffondor et Serpentard. Contrairement aux éléments, dissous et mélangé. Solim Deocquiim, Intertexio.
Je me suis tenu dans le lit asséché d'une rivière, regardant le corps chaud, vivant et imparfait de MarySusanParslow griffer le sol terreux. Ses ongles se sont cassés ; elle a gémi de panique ; la chair de poule déformant la peau livide et tremblante de ses épaules et cuisses. Elle semblait à peine humaine. Peut-être pour cette raison, il ne m'est pas venu à l'esprit de la soulever et de l'emmener au loin de ma ruine et de sa mort, de ses deux silhouettes cireuses nous attendant tous les deux sur la rive opposée. Je me suis agenouillé à côté d'elle, des cailloux me blessant les genoux, et je lui ai demandé d'arrêter de ramper. Je l'ai suppliée d'arrêter de ramper.
Au beau milieu de tout cela, une main toucha mon visage. Je me suis détourné et elle m'a suivi – ce qui m'a blessé énormément, même si moins que le rêve.
La main n'aurait pas dû être là.
Il n'aurait pas dû être là.
Solim Deocquiim, Intertexio…
La pièce penche, comme une planche à découper dans les mains d'un géant. Alors que ma conscience disparaît inexorablement, je réalise qu'il est beaucoup trop tard pour que je bouge – beaucoup trop tard pour parler.
Je n'ai pas remis mes sorts de protection.
Peut-être qu'il reviendra.
FIN .
Traductrice : Voilà, j'espère que ça vous as plu. Pour lire les autres chapitres, allez dans ma bio, il y a un lien.
Je ne traduirai pas la suite de A Bittersweet Potion, j'en suis désolée mais je ne me vois pas recommencer un aussi long travail. Il est probable que je ne traduise plus du tout car j'ai pratiquement arrêté de lire des fanfics HP, je n'en ai donc pas à traduire . Peut-être dans d'autres fandoms, qui ont peu de fanfics en français.
Vous pouvez me contacter en m'envoyant un mail, mon adresse est dans ma bio.
Bonne journée/soirée/nuit.