Auteur : Patte de velours. Et dans le sens du poil !

Titre : « … Onde sensuelle ». Les deux L, la sensualité, l'onde électrique entre les protagonistes qui parcourt la tonalité de cette fanfic. Et enfin, M. Non, pas Mello. L'autre. Non. Pas Matt non plus. Ni Mogi, Matsuda, Misa, Mikami. L'autre, vous dis-je ! Celui qui a une guitare !

Chapitre 2 : Parole

Oui, il s'agit d'une fanfic en quatre chapitres. Que je fais délibérément débuter à partir du chapitre 2 (quand je vous disais que j'étais une anarchiste !)

Le fait est que le chapitre 1 est un gros pavé, que beaucoup trouveront peut-être indigeste. Alors, je le publierai en dernier et quoiqu'il en soit, le fait de ne pas l'avoir lu ne porte pas préjudice à la compréhension du récit. Disons que la lecture du chapitre 1 est à réserver pour les jours où vous avez envie de vous triturer les méninges, comme L et Light. Avec une boîte d'aspirines (tiens ! ça change des mouchoirs) à portée de main.

Genre : Yaoi et Lemon. Encore que tout ça reste très sentimental. Ce n'est pas franchement graveleux. Bon. Ils sont nus. Dans un lit. Collés l'un à l'autre. Mais c'est tout. Vous trouvez que c'est déjà trop ? Mais c'est comme ça tout au long de la fanfic, ou presque ! Bon, bah, tant pis. Au revoir.

Pairing : L/Light

Rating : M (un de plus)... Non, finalement T. Je me soucie de ménager la sensibilité des plus pudiques. Mais il ne faut pas exagérer.

Disclaimer : L'histoire se déroule au moment où L et Light sont enchaînés (chapitres 1 et 2). Le chapitre 3, sans chaîne. Le chapitre 4, également sans la chaîne, signera la fin de l'histoire. Telle que celle-ci aurait dû se conclure si ses auteurs respectifs, Tsugumi Ohba et Takeshi Obata, n'avaient pas eu un caillou à la place du cœur.


« …Onde sensuelle »

Tour (Q.G de l'équipe d'investigation japonaise). Vingt-quatrième étage. Appartement n°9. Chambre. Lit.

Ryûzaki passait délicatement ses doigts dans la chevelure de Light, dont la tête reposait, nichée, au creux de son cou. Son souffle ténu et régulier s'échappait d'entre ses lèvres, chatouillant sa peau moite de leurs récents plaisirs. Les bras du jeune homme étreignaient sa taille comme s'il craignait qu'il ne lui échappe. Toute fierté rejetée… Et cette sincérité passionnelle. Quel changement avec la proximité feinte et le dédain contenu des débuts.

Light avait changé. L pouvait dire exactement à quel moment. Plus précisément, à quel instant.

Un gémissement, suivi d'une succion légère sur son mamelon gauche interrompirent brusquement le cours de ses pensées. Oui… il avait changé. Et L ne faisait pas seulement, intérieurement, allusion à cela. En dépit d'un ressentiment latent qu'il avait perçu d'emblée à l'œuvre chez le jeune Yagami, une attirance réciproque s'était nouée entre eux. C'était alors la seule certitude qu'il possédait en dehors de ses autres présomptions. La réflexion de son esprit alerte l'avait peu après introduit à une autre considération. Un paramètre d'ordre majeur. Pour ne pas dire capital, le sort de Light y étant lié.

Transmission. Manipulation. Possession. La Trinité maléfique du pouvoir de Kira.

Le jeune homme châtain, inconscient du sourd débat qui se livrait en lui, remua faiblement.

« Il s'est rendormi » pensa L, toutes les fibres de son corps savourant le poids et la chaleur de son amant étendu sur lui. Ses longs cils brun doré, la peau veloutée de ses joues, ses lèvres charnues lui conféraient parfois, dans la lumière, une sorte d'androgynie. La couleur et la coupe de ses cheveux peut-être, aussi… Ryûzaki étrangla un fou-rire. Light ne pouvait en aucune façon être confondu avec l'autre sexe !

S'intimant le calme, ses idées reprirent leur fil.

Light avait été possédé par Kira. A présent il n'était plus Kira. Mais il était susceptible d'être à nouveau aliéné par Kira. Et très probablement à son insu.

Les doigts fins et agiles du jeune homme aux cheveux noirs se crispèrent imperceptiblement dans les mèches de cheveux châtain. Il avait dressé son profil psychologique, avant et après. Il saurait quand cela se reproduirait. Et agirait en conséquence.

En attendant… En attendant, il profiterait de ce que l'existence lui offrait. En restant prudent, cependant. Le père de Light ne lui avait-il pas demandé, avec nervosité et une once de colère palpables, de lui accorder un entretien privé. Et lorsqu'il s'était décidé à retrouver le chef de la police, remisant à contre-cœur son amoureux dans son ancienne cellule, ce qu'il lui avait déclaré avait failli le faire tomber de son fauteuil.

« Ryûzaki… je n'irai pas par quatre chemins. Mon fils est encore jeune… De ce fait il est malléable et… et tu as pris beaucoup de place dans sa vie. Il t'admire… même s'il ne le dit pas… tu es son modèle. Je vois bien ses yeux, quand il les pose sur toi… Ryûzaki ! Mon fils est à un âge où on se cherche encore, où il est facile de se laisser emporter par… par des émotions troubles. Ne l'encourage pas dans cette voie, Ryûzaki ! Jure-moi que tu ne le corrompras pas ! »

Il avait rassuré Souichiro Yagami. Il n'avait pas l'intention d'abuser de Light.

Celui-ci avait été consentant dès leur première fois. Ils l'avaient été tous les deux. Ryûzaki ne l'avait ni incité, ni perverti. Mais Yagami senior était un peu vieux jeu… et il n'entrait pas dans les calculs du détective de lui provoquer une crise cardiaque, dont Kira ne serait pas le seul responsable.

Il avait informé aussitôt Light des soupçons qu'entretenait son père et l'avait exhorté à réprimer ses familiarités en public. Lui rappelant à propos qu'il se devait de lui en vouloir un minimum, après tout ce que lui, L, lui avait fait endurer : ses menottes, son confinement-quoique consentant-son exécution fictive, son enchaînement 24h sur 24… MMmmhhh, mauvais argument avait rétorqué Light en mordillant suavement la lèvre inférieure du brun.

Enfin, depuis cette alerte, ils tâchaient de se tenir convenablement. Se débridant en privé, avec peut-être d'autant plus de furie que leurs sentiments naturels avaient été réprimés, tout au long de la journée.

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Fin de matinée. Salle du rez-de-chaussée. Ecrans de contrôle.

« Ryûzaki… non ! » prévint Light dans un murmure, mains crispées sur les accoudoirs de son siège.

Le jeune homme au visage de panda suspendit son geste, et partant, la tentative de sa main de repousser une mèche du front de Light. Le gratifiant d'un regard de gamin contrit, son pouce retrouva le chemin habituel, titillant le renflement de ses lèvres comme lorsqu'il était en proie à la réflexion, à l'inquiétude, au doute. A l'excitation…

« Imbécile ! » se traita mentalement le jeune homme châtain, dérangé par une soudaine poussée au niveau de son entrejambe.

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(à suivre...)


Blabla de l'auteur :

Presque une "songfic" quand j'y songe. Avec le jeu de mots sur le titre "Onde sensuelle", interprété par Mathieu Chedid alias M.

«J'entends encore… l'onde sensuelle, de ta bouche sur la mienne... C'était si fort, c'était si beau… la philosophie de ton souffle entre mes mots (...) Mais comment t'atteindre… Mais comment t'atteindre onde sensuelle ? Toi qui me donnes des ailes ! Pourrais-je te rendre un jour éternelle, pour nous lier jusqu'au ciel ! »

Guère de commentaires à ajouter. J'atteins ici le pied intégral, tant les paroles semblent avoir été conçues pour parler des personnages, pour être des paroles qu'ils pourraient prononcer : « Mais comment t'atteindre onde sensuelle ? » Une supplique qui peut se prêter à exprimer, mais vous l'aurez sûrement déjà compris, l'interrogation pressante de Light qui se demande comment il pourrait démasquer L (pour l'éradiquer) mais également de manière amoureuse (comment faire pour qu'il soit fou de moi).

« Toi qui me donne des ailes/L » « Pourrais-je te rendre un jour étern-L… pour nous lier jusqu'au cie-L », une véritable ode à L, je vous dis. Une musicalité langoureuse qui va parfaitement avec la sensualité latente des deux protagonistes. Et je les imagine très bien dansant un slow sur cet air.

La manière dont je transpose les paroles : « Y a-t-il un sens à ta venue ? », corrélée à l'introduction du carnet dans le monde des humains, en tant qu'une interrogation de Light à son propos.

Sincèrement, écoutez-la ! Si vous êtes des aficionados du pairing L et Light, je suis sûre que vous trouverez qu'elle leur convient à la perfection (présente sur youtube).

Une très légère hésitation, qui n'a pas duré, avec un autre titre de M « Qui de nous deux inspire l'autre » : transposition, L et Light s'interrogeant sur celui des deux qui donne l'impulsion à l'autre et le porte à donner le meilleur de lui-même, à se sublimer dans le cadre de leurs joutes intellectuelles.

Et la réflexion finale de Light, fatigué, irrité par le carnet de la mort dont il souhaite se débarrasser de l'emprise aliénante : « j'ai souvent voulu t'oublier aux objets trouvés » (!)

Le jour où je saurai comment réaliser un AMV c'est la chanson que je choisirai. Et bravo à ceux ayant deviné à qui je référais ! Vous avez du mou dans le cerveau !

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Quant au titre du chapitre " Parole": dans le sens "donner sa parole". En l'occurrence, Ryûzaki ne la respecte pas.

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Vous m'avez lu jusque là ? Quel courage !

Alors, si cela vous intéresse, je vous brosse un bref portrait de l'auteure que je suis.

Enfin... la manière dont je me perçois.

Je ne l'ai pas précisé lors des cinq premières fanfics que j'ai postées. Pour me connaître mieux. A propos de mon style d'écriture et de l'orientation que j'ai conférée aux personnages.

Style résolument optimiste et léger. Si je les malmène un peu, vous ne les verrez jamais mourir ni connaître de fin pathétique ou avilissante. Bref, ils ne meurent jamais et les fins sont toujours sinon heureuses, du moins ne contiennent rien susceptible de ruiner votre moral pour le restant de la journée. Autant il me sera possible de supporter et apprécier, avec délectation même, la lecture de ce genre de fanfics (dotées de rebondissements sordides et d'une fin malheureuse), autant serai-je incapable d'en rédiger moi-même, car cela me fait sincèrement mal, bien trop mal.

Pour m'être retrouvée à la limite de la prostration après l'épisode 25, en état de choc émotionnel... d'autant plus traumatique que la disparition de L était incohérente, un véritable non-sens, tant il y avait de signes accréditant que Ryûzaki pouvait, sinon apporter les preuves tangibles de la culpabilité de Light, du moins épargner sa propre vie... J'étais véritablement persuadée qu'il ne s'agissait que d'une mise en scène de sa mort factice. Et que nous le verrions réapparaître trois ou quatre épisodes plus tard.

Incompréhension. Torpeur. Indignation. J'ai dû attendre deux mois avant de pouvoir visionner la suite des épisodes. J'en connais qui n'ont pu s'y résoudre que quatre, six ou huit mois plus tard. Et quelques-uns, mêmes, qui s'y refusent encore absolument.

Par ailleurs, mes fanfics sont l'opportunité, pour moi, en plus de mettre en scène des relations entre mes personnages affectionnés, de formuler des interprétations à leur propos, des hypothèse, combattre des idées reçues, en les argumentant. C'est un exercice en filigrane auquel je me livre.

Néanmoins, je pense respecter le caractère intrinsèque originel des personnages, qu'il s'agisse de leur personnalité, aspect physique, tics, comportement, réactions… bref, avoir cerné et retranscrit les conventions du genre de Death Note. Mais en y intégrant un brin de fantaisie. Sans partir en vrille cependant (et d'ailleurs quand bien même) mais ce n'est pas démarche.

A cet égard, reportez-vous à mon profil : chacun possède sa propre perception. Des personnes se mettant à leur fenêtre et levant le nez au ciel : l'une le verra bleu clair, l'autre le verra bleu grisé tandis que son voisin le percevra bleu strié de mauve. Ou orange avec des rayures roses. Pour Death Dote, chacun selon sa personnalité, son humeur, son caractère, ses affinités aura perçu les personnages d'une manière différente, même si des points communs entre ces diverses perceptions subsistent.

Ce que je veux vous dire, c'est que vous êtes libre d'adhérer ou non à la perception d'eux que je me suis forgé. Vous êtes libre d'accepter ou non la manière dont je les perçois. Mais opérez une suspension de votre incrédulité (pour nous la jouer Baudrillard). En d'autres termes, un détachement de votre perception propre le temps de votre lecture, comme si ce que vous lisiez était « possible », puis reprenez vos convictions personnelles après l'avoir achevé.

J'exposerai par la suite les éléments me permettant de justifier le regard que je porte sur eux, ce regard que j'ai sur L et Light. Car toutes mes histoires tournent principalement autour de L et Light. Ryûzaki étant toujours positionné en tant que seme car j'estime, si ce n'était mon goût personnel, que l'œuvre originelle regorge d'indices explicites en ce sens, n'en déplaise aux inconditionnels des relations LightXL.

Voilà quelle est ma manière d'aborder L et Light. Le type de relations auquel vous devez vous attendre en amorçant votre lecture.

Rédiger une fanfic, mais là encore je ne vous apprendrai rien, nécessite du temps et un fort investissement émotionnel. Alors, je vous invite à me livrer vos impressions. Pour ma part, j'ai tendance à en écrire une tartine lorsque je « reviewe », à la limite de l'explication de texte. Mais bon. A chacun sa manière d'être.

Cependant, sans vous demander de vous prendre pour Madame de Sévigné, j'aimerais que vous me disiez ce qui vous a plu, pourquoi cela vous a plu. Ce qui vous a fait rire. Ce que vous avez détesté. Voire franchement haï. Si vous pensez que je suis une anarchiste qui ne respecte vraiment rien et qui mériterait de finir en loques sanglantes parce que ni Light, ni L ne se comporteraient ainsi, non mais ! Je vous ai dit que j'avais un humour pince-sans-rire ?

Ce qui m'intéresse, ce sont vos émotions. Pinailler sur des petits détails tels que des points virgules prétendument mal placés ou le relevé détaillé de mes fautes d'orthographe (encore que, je ne pense pas que vous soyez en mesure d'en relever beaucoup au cours de mes nouvelles) a le don de m'irriter. Je ne me permettrai jamais d'émettre ce genre de commentaires sur vos œuvres. Et à mes yeux, pour apprécier pleinement une fanfic, il est préférable de la considérer, de la ressentir dans son ensemble.

Enfin, faites comme bon vous semble et que mes paroles ne vous freinent pas pour me laisser des reviews. Ouin ! Des reviews !!

Et sur ce, même si ce que je m'apprête à dire est cliché, j'espère de tout cœur que vous éprouverez autant de plaisir à lire ces histoires que j'en ai ressenti à les écrire.