Chapitre 18 : Proposition

Mon corps frappa le sol avec un bruit sourd. Je fermais mes yeux sous l'impact puis les rouvrit très rapidement, essayant de se comprendre ce qui venait de me jeter terre et était assez puissant pour me garder totalement hors de son esprit.

Les yeux d'or me regardaient d'un air malicieux.

J'essayais de m'asseoir mais Bella me maintenait sur le sol de la forêt, un sourire taquin sur ses lèvres parfaites.

"Isabella Marie, ce n'est pas drôle," lui dis-je. Ca ne l'était vraiment pas. J'avais pensé au pire. J'avais imaginé qu'elle était blessée, capturée, morte. Et ensuite j'avais pensé que quelqu'un m'attendait, quelqu'un avec assez de volonté et de pouvoir pour m'empêcher d'entendre ses pensées. Une pensée logique aurait été que je pouvais sentir Bella et que je ne pouvais pas entendre son esprit si bien sûr c'était elle. Mais j'étais dans une telle panique que je n'arrivais même pas à additionner deux et deux.

Bella rit et ce fut le son le plus merveilleux au monde. Depuis combien de temps n'avais-je pas entendu son rire? Trop longtemps.

"Au contraire, Edward. Je pense que c'était plutôt amusant," répondit-elle, me gardant toujours sous elle.

"As-tu une idée de ce que j'ai pensé quand je ne t'ai pas trouvé ?" lui demandais-je. Le remord remplaça la malice dans son doux regard. Elle réalisa que 'javais imaginé le pire. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour me faire des excuses, elle desserra son emprise sur moi. Je saisis l'occasion pour échanger nos rôle et la clouer au sol.

A la seconde où je le retournais, elle réalisa ce que j'avais fait, elle gronda puis rit de nouveaux.

"Ce que tu fais est déloyal," protesta-t-elle, essayant de gigoter sous moi. Je ne bougeais pas. Elle essaya de prendre une expression de frustration mais ne pouvais s'empêcher de sourire. Ses yeux étaient rayonnant de joie intense.

"Peux-tu descendre de moi maintenant ?", demanda-t-elle, fronçant ses sourcils d'amusement.

"Non, je ne pense pas que je puisse," lui dis-je. Je me penchais et frôlait de mes lèvres la ligne de sa mâchoire. Je fis glisser ma bouche vers son cou, touchant l'endroit où la pulsation de son cœur aurait pu se faire sentir. Ses doigts se serrèrent autour des miens alors que j'embrassais sa clavicule. Elle gémit et se tortilla, essayant de s'échapper.

"J'abandonne ! C'est de la torture pure ! Que veux-tu, Edward ?," gémit-elle, une fausse douleur dans sa charmante voix. Je relevais mon visage et me retrouvais au dessus du sien. Je m'attardais un long moment, mémorisant chaque détails de son visage, admirant pour la cent millième fois à quel point elle était sublime.

"Un baiser," répondis-je doucement. Elle sourit légèrement, son visage redevenant innocent. Elle souleva son visage du sol un instant, touchant ses lèvres des miennes dans un geste tendre et amoureux. Elle soupira alors que je bougeais mes mains pour les placer autour de son visage. Sans prevenir elle posa ses mains sur mon torse et poussa, m'éloignant d'elle. J'étais sous le choc alors qu'elle souriait, deja sur ses pieds.

Puis elle courut. Peut-être qu'elle ne le savait pas mais il n'y avait pas plus rapide que moi. Je fus sur mes pieds dans la seconde, partant à sa poursuite. Elle rit alors qu'elle slalomait entre les arbres, les évitant avec facilité. Elle n'était pas partie très loin que je la rattrapait déjà. Cette fois je l'ai plaqué au sol. Nous avons dérapé sur plusieurs mètres avant un arrêt complet. Nous avons accidentellement déraciné un petit arbre dans notre glissade à travers la forêt. Bella riait alors que je la bloquais au sol.

Je restais sur elle, maintenant ses poignets au sol.

"Pensais-tu vraiment que tu pouvais m'échapper?" lui demandais-je, un sourcil levé. Son sourire s'élargit.

"J'ai pensé que tu aimerais une petite chasse," me taquina-t-elle. Je souris, satisfait, et me penchait pour la couvrir de baisers. Cette fois elle a simplement cédé, se détendant alors que je la tenais, essayant de me montrer à quel point elle m'aimait.

"Assez," haleta-t-elle finalement, essayant de me repousser.

"Souviens-toi ce qui est arrivé la dernière fois que tu as essayé de faire ça," lui murmurais-je à son oreille. Elle gronda d'espièglerie, mais restait toujours sous moi jusqu'à ce que je m'assis. Elle se releva autant qu'elle le pu et rit doucement.

"De quoi ris-tu?"

"Et bien d'habitude ce n'est pas le garçon qui est assis sur les genoux de la fille," remarqua-t-elle. J'étais toujours assis sur elle. Dans la seconde suivante je permutais nos positions, l'attirant sur mes genoux, l'entourant de mes bras. Elle me poussa doucement en arrière, me résignant retrouver la place qu'elle occupait.

Je m'allongeais, les mains derrière la tête, l'attendant pour bouger. Elle s'assit simplement un instant. Elle me regarda, ses yeux remplis d'affection. Finalement elle s'allongea et reposa son visage dans le creux de mon cou. Elle soupira.

"Est-ce que je sens toujours bon?" demanda-t-elle, ses mots doucement assourdis parce que ses lèvres se trouvaient contre ma peau. Je tremblais alors qu'elle les pressait doucement dans mon cou pour un simple baiser.

"Tu sens merveilleusement bon, comme toujours. Je ne veux plus boire ton sang maintenant, mais cela ne change pas l'attirance de ton odeur," lui dis-je. Elle frotta son nez contre ma peau et inhala.

"T'ais-je jamais dis à quel point tu sens bon? Comme un humain, c'est sucré et intoxiquant. Quand tu es proche de moi, c'est difficile de me concentrer, ou même d'avoir une simple pensée," admit-elle.

"Je pense connaître ce sentiment," dis-je, l'amusement dans la voix. Elle rit doucement et je pu sentir les vibrations de son corps alors qu'elle était couchée sur moi.

"Qu'en est-il de ma famille quand nous sommes arrivés à Volterra? Tu as essayé de me faire oublier ce que je disais," lui dis-je. Elle dit qu'elle ne se rappelait pas avoir fait quelque chose de ce genre. Ses souvenirs humains s'effaçaient. Certaines choses persistaient, comme mon odeur, mais les autres choses disparaissaient vite. Cela me rendit un peu triste de savoir qu'elle oublierait les moments où nous sommes tombés amoureux. Évidemment elle savait qui j' tais lorsqu'elle s'est réveillée. Elle avait comprit qu'elle savait qui j'étais et qu'elle m'aimait. Mais se rappelait-elle la première fois qu'elle m'avait vu ? Se rappelait-elle les premiers jours que nous avions passé ensemble quand je suis tombé amoureux d'elle si vite que je n'ai même pas su ce qui arrivait ?

Alors je lui ais parlé de l'incident, elle glissa sa main sous ma chemise, essayant de me distraire. Elle rit et admit que c'était quelque chose qu'elle trouvait amusant. Certaines choses ne changeraient jamais.

"De quoi te souviens-tu de ta vie humaine Bella?" lui demandais-je.

"Je me souviens de ma mère. Son nom est Renée. Je ne me la rappelle pas bien mais il y a... de vagues souvenirs d'elle dans ma mémoire, comme voir quelqu'un dans un rêve. Et je me souviens où je vivais dans la chaleur et le brun infini du désert. Et je me souviens de toi," admit-elle. Elle s'assit et moi avec elle.

"De moi ?" demandais-je. J'étais curieux.

"Je pense que c'est parce que tu es... l'une des dernières choses qui me soit arrivée dans ma vie humaine, mes souvenirs les plus clairs sont les tiens. Je me souviens de la première fois que tu m'as tenu. Je pleurais si fort et je ne me rappelle même pas pourquoi, mais... tu étais là , tes bras autour de moi. Je me souviens que je ne comprenais pas pourquoi tu essayais de me consoler. La journée entière j'avais éprouvé de la crainte, essayant de garder mon calme. Et ensuite te voir m'a brisé totalement. Et puis tu m'as mise au lit. Je me rappelle avoir dormit.

"Et ensuite les choses deviennent un peu floues pendant un certain temps. Je sais que j'ai rencontré ta famille brièvement. Je sais que tu as essayé de convaincre Aro de nous laisser partir tous les deux. Le souvenir le plus clair qui me vient après est lorsque nous nous trouvions dans le hall. C'était... tu étais au sol à l'agonie. Je pouvais le voir sur ton visage. Tu ne criais pas à haute voix mais je pouvais l'entendre dans ma tête. Je voulais aider mais... je ne pouvais pas."

"Après cela je ne me souviens de rien jusqu'à ce que je me suis réveillée après la transformation. Je savais quant je t'ai vu qui tu étais. Tout était si confus et flou, mais aussitôt que mes yeux se sont ouverts j'ai sentis... ce poids dans ma poitrine. Je savais que je t'aimais. C'était comme tomber amoureuse encore une fois."

Ses yeux fixaient un point dans la forêt, observant le mouvement des arbres dans le vent ou un oiseau dans le ciel. Je tournais son visage vers le mien, voulant voir son visage entièrement. Elle rencontra mes yeux à contre-cœur, comme si elle était embarrassé par sa confession.

"Pourquoi agis-tu avec timidité ?" demandais-je.

"C'est... embarrassant. je me rappelle si peu de mes dix-sept premières années de ma vie. Mais je me souviens clairement de toi. Je ne peux pas me souvenir si j'avais des animaux de compagnie, si je m'entendais avec mes parents, l'emplacement de ma maison, si j'avais des amis ou non, si j'aimais ma vie... mais je me souviens de toi. Pas que je me plaigne de ça, c'est juste... j'espérais en savoir plus sur moi-même," dis-je doucement.

"Voudrais-tu je te dise à quoi tu ressemblais ?" lui demandais-je. Son visage s'éclaira. Elle acquiesça vigoureusement.

Je lui ais dit une myriades de choses, tout ce qu'elle m'avait raconté et mes propres pensées sur elle. Je lui expliquais comment elle était arrivée à Volterra, pourquoi j'étais venu pour me charger d'elle, notre fâcheuse situation et comment nous efforts nous avaient mené ici. Je lui ais expliqué la vie qu'elle avait partagé avec moi, les souvenirs qu'elle avait mentionnés.

"De plus, tu n'as pas d'animaux de compagnie, tu t'entendais avec ta mère mais tu n'as presque jamais vu ton père, tu vivais en Arizona, tu avais quelques amis mais aucun avec qui tu es restée en contact au lycée, et tu as beaucoup aimé vivre ta vie. C'est pourquoi j'étais si réticent à te transformer. Je ne voulais pas que tu rates quoi que ce soi. Mais j'ai réalisé que si je te transforme ou non, tu raterais des choses. C'était être un vampire ou être enfermé dans Volterra comme un humain en danger constant."

Elle acquiesça, mordillant sa lèvre inférieur. Apparemment, humaine ou vampire, elle gardait ses habitudes. Je me penchais et l'embrassais, prenant doucement ses lèvres entre mes dents. Elle haleta et recula brusquement sous le choc.

"Tu m'as mordu !" m'accusa-t-elle. Je haussais les épaules.

"L'habitude," répondis-je. Elle ouvrit la bouche pour protester mais à cet instant, un rayon de soleil attira nos regards.

"Quelle heure est-il?" demanda-t-elle paresseusement. Je pris mon téléphone portable dans ma poche, stupéfait qu'elle ne l'ait pas cassé en ma taclant. L'écran était fissuré mais je pus lire à voix haute qu'il était quinze heures. Notre vol partait dans trois heures.

"Il est temps pour nous d'y aller," dis-je alors que je me relevais, emmenant Bella dans mon mouvement. Elle commença à frotter ses vêtements, je réalisais après avoir roulé sur le sol de la forêt nous avait salis. Elle rit en me voyant aussi sale qu'elle. Elle tendit ses mains et m'aida enlever un peu de saleté et les aiguilles de pain de mes cheveux avec un sourire.

"Je pense que si nous voulons monter à bord de l'avions ce soir nous devrions changer de vêtements," dis-je alors que nous commencions à sortir du couvert des arbres.

"Edward, je déteste le shopping," m'informa-t-elle. Je la regardais.

"Comment est-ce possible ? Je pensais que toutes les femmes aimaient faire du shopping," réfléchis-je. Elle secoua la tête.

"Pas toute.

"Alice sera déçue. Elle avait probablement l'intention de faire de toi sa nouvelle partenaire de shopping."

Bella frissonna de faux dégoût et je ris d'elle.

"Ne t'inquiète pas chère Bella, Je n'aurais pas besoin d'acheter beaucoup. Nous avons juste besoin de vêtements propres. Je suis sûr que acheter un pantalon et un t-shirt n'est pas trop de shopping, n'est-ce pas ?" lui demandais-je. Son visage se tordit.

"Pourquoi, mademoiselle Bella, avez-vous peur de faire du shopping?" la défiais-je. Je savais que je la poussais dans ses retranchements. Son expression inquiète se transforma soudainement en confrontation.

"Je sais tu n'imagine pas que je puisse avoir peur de quelque chose," exposa-t-elle sur un ton d'avertissement.

"Et bien je dis juste que..."

"Continue juste parler et tu vas te retrouver sur le dos de nouveau," répondit-elle avant que je ne puisse continuer. Elle souriait vilainement.

"C'est une promesse ?" demandais-je. Elle me regarda avec horreur.

"Ce n'est pas le moment !" dit-elle alors que nous nous rapprochions du bord de la forêt. Nous avoisinions une ville et déjà je pouvais sentir les humains, entendre leurs pensées et leurs voix. Je plaisantais seulement avec elle mais j'aimais voir le choc sur son visage parce qu'elle pensait que je lui faisais sérieusement des propositions.

"Et pourquoi pas ?" demandais-je, essayant d'être sérieux autant que je le pouvais. Elle croyait honnêtement que je voulais faire l'amour avec elle maintenant. Pas que si elle le proposait je ne profiterais pas de sa suggestion, mais certainement pas ici. Quel genre d'homme pensait-elle que j'étais ?

"Il y a des gens ici, Edward. Beaucoup. Et nous sommes à l'extérieur. Je ne sais pas toi mais je préfère le faire dans une chambre, merci beaucoup," exposa-t-elle. Elle semblait si choquée et humiliée. C'était un moment où elle aurait rougis si elle avait pu. J'approchais mes lèvres de son oreille, frôlant son lobe. Elle frissonna.

"Arrêtes ça," murmura-t-elle, me donnant un coup. Je ris.

"Oh Bella, je plaisantais. Je ne suis pas un de ces pervers sexuel, tu sais," dis-je, commençant à marcher. Elle marcha avec moi, et j'entendis son soupir de soulagement. Je ris de nouveau.

"Tu semblais si sérieux ! " s'exclama-t-elle, se défendant elle-même. Je soupiras et embrassais le sommet de son crâne. Nous marchions dans la ville main dans la main, essayant d'ignorer les regards étranges et les pensées alors que nous arrivions, couverts de saletés et échevelés. Certaines personnes ont pensé que nous avions fait ce que j'avais plaisanté de faire et cela me fit glousser.

Nous sommes arrivés à une boutique où nous avons acheté de nouveaux vêtements pour le trajet en avion. Lorsque nous arriverions, peu importe à quel point Bella pourrait protester, Alice insisterait pour lui acheter une garde robe entière. Bien sûr elle en avait besoin, mais elle n'en voudrait pas quand même.

J'ai loué une voiture pour nous conduire à l'aéroport. J'ai loué une voiture très agréable et chic. J'aimais conduire vite dans des voitures très rapides. C'était un amour universel, il semblait, dans ma famille. Nous avions l'habitude de faire des courses tout le temps.

La voiture était une Lamborghini. Bella jeta un coup d'œil et rit. Elle murmura quelque chose sur le prix puis monta sans se battre. Je fronçais les sourcils alors qu'elle se glissait du côté conducteur.

"Oh tu sais que je plaisante," dit-elle en me taquinant. Nous avons traversé les campagnes et les villes qui menaient à l'aéroport. J'avais demandé à quelqu'un de récupérer la voiture parce que évidemment je ne pouvais pas la garder. Je ne suis pas descendu à moins de quatre vingt dix kilomètre heure la plupart du voyage, ralentissant seulement deux fois quand la police était proche.

"Tu as de la chance parce que si nous avons un accident je pourrais m'en sortir," dit Bella lors qu'elle regardait par la fenêtre le monde dehors.

"Pourquoi ?" lui demandais-je en la regardant.

"Parce que si j'étais humaine, j'aurais probablement eu au moins une crise cardiaque ce jour. "Peux-tu s'il te plait regarder la route ?" pria-t-elle. Je détournais mon attention de son charmant visage même si cela était difficile et me concentrais sur la route. Je sentis sa main minuscule sur la mienne et retournais ma paume, enlaçant mes doigts aux siens. Elle soupira et se s'adossa à son siège.

Le trajet de normalement deux heures ne prit qu'une heure et dix minutes. Au moment où nous sommes arrivés à l'aéroport, la personne qui était supposé être là pour récupérer la voiture n'était pas encore arrivée. Je la laissais à un voiturier en lui disant que quelqu'un serait là d'ici quelques minutes. Je glissais vingt euros pour le dérangement puis nous entrèrent dans l'aéroport.

Après l'enregistrement, nous avons attendu un peu plus d'une demi heure avant de pouvoir monter dans l'avion.

"C'est dans ces occasions que je regrette de ne pas pouvoir dormir," lui dis-je. Elle haussa ses épaules.

"Nous regarderons des films," suggéra-t-elle. C'est ce que nous fîmes. Le film était modérément amusant. Après qu'ils aient éteint les téléviseurs, la plupart des passagers coupèrent leurs lumières pour dormir. Bella remonta le petit accoudoir qui séparait nos sièges et déboucla sa ceinture de sécurité. Elle se blottit contre moi en soupirant.

"Fait semblant de dormir avec moi," murmura-t-elle. Je regardais sa tête sur mon épaule et elle ferma ses yeux. J'inclinais mon siège de moitié et elle fit de même. Je reposais ma tête sur la sienne et fermais mes yeux, simulant quelque chose que je n'avais pas fait depuis plus d'un siècle. Mais c'était agréable de prétendre, même juste un peu, d'être humain. C'est ce qu'elle révélait en moins, même si elle ne le savait pas.

Au lieu de cela, je me suis concentré sur les rêves des gens. Les humains n'ont aucune idée de l'étrangeté de leurs rêves. Mais si ils se les rappelaient vaguement. Mais lire en eux n'était presque jamais une expérience ennuyeuse. Un homme rêvait d'un diner avec ses beaux-parents où un grand manchot mangeait toute la nourriture et attaquait sa belle-mère. Il était terrifié. Je pouvais sentir Bella s'empêcher de rire à côté de moi, comme je le faisais.

Quand nous avons finalement atterris, Bella et moi avons prétendu nous réveiller. Elle s'étira comme si elle était raide d'avoir dormis dans une position étrange et je simulais un bâillement. Elle était vraiment mignonne, essayant d'être humaine. Elle était beaucoup trop étonnante pour être simplement mortelle. Pas quelle n'était pas extraordinaire en tant qu'humaine, parce qu'elle l'était certainement, mais maintenant... sa perfection s'était accentuée de milliers de façons.

Nous sommes descendus de l'avion pour entrer dans l'aéroport de Londres. Le ciel était morne et gris comme je me le rappelais de mon dernier voyage.

Alors que nous quittions l'aéroport, j'était sur le point d'appeler Alice pour avoir l'adresse de la maison quand je me suis rendu compte que Bella la connaissait déjà. Elle avait vécu ici pendant un certain temps. Elle a fait signe à un taxi avec dextérité et nous sommes montés, Bella donnant les instructions au conducteur. Alors que nous roulions mon estomac se serra. J'étais si près de la maison. J'étais si près de la vie que je voulais depuis que j'avais compris ce que Bella représentait pour moi.

Je ne pouvais pas juste réaliser que nous étions sur le point d'avoir la fin heureuse que je rêvais d'avoir depuis si longtemps.