Note de l'auteure (mais si, la folle qui OSE publier sur ce site des pseudos-textes qu'elle ne termine qu'une fois sur deux...) : Ceci est ma première fic sur Death Note, et j'avoue avoir une sacrée trouille à l'idée de ne pas avoir assez respecté les personnages, ou pire, qu'on m'accuse de plagiat ! Parce qu'après avoir écris les deux premiers chapitres de ce que vous avez sous les yeux (et que j'ai la prétention d'appeller une fic...), j'ai jeté un coup d'oeil sur d'autres histoires, histoire de voir si on avait pas déjà épuisé mon sujet.

Et là, catastrophe.

Non seulement plusieurs personnes avaient déjà écrit là dessus, mais en plus j'ai dénombré de superbes textes pleins d'émotions (et donc qui m'ont fait pleurer à chaudes larmes, on ne change pas ses habitudes...) et dont le style était bien plus efficace et abouti que le mien... Misère...

Pourtant, j'ai décidé de quand même le poster, parce que c'était ma vision des choses en voyant le générique du dernier épisode de l'anime (je pense que plusieurs fan-girls et yaoïstes ont dû faire des bonds partout chez elles...). Et surtout parce que je crois que personne n'a encore tourné les choses de cette manière. Un auteur n'a-t-il pas déjà dit : "Il est quasiment impossible d'être original de nos jours, il faut travailler dans la nuance" ? (honte à moi, je ne sais plus qui c'est...)

J'espère qu'aucune des auteures qui ont déjà écrit sur ce sujet ne m'en voudront pas... Parce que je n'avais absolument pas l'intention de les copier !

Rating : Rating K, parce qu'il ne s'agit que d'une esquisse de baiser...

Pairing : Ceci est un slash... Enfin, ce n'est pas traumatisant, loin de là (même pas un zeste de citron) et la relation est plus évoquée qu'autre chose, mais... Avis aux homophobes... Cliquez sur la croix rouge... Quoique, non ! Lisez ! Et sachez que votre intolérance me met profondément en rogne ! A mon sens, une relation amoureuse entre deux hommes ou deux femmes n'est pas quelque chose de choquant ou de contre-nature ! Honnêtement, je m'en fiche royalement, les gens font ce qu'ils veulent. Par contre, quand quelqu'un se permet de faire des critiques ou de formuler des insultes...

A mon sens, il vaut tout de même mieux s'embrasser que de se taper dessus !

Copright : Noooooooon, rrrrrrrien de rrrrrrien... Nooooooon, je ne possède rrrrrrrrrrien... Niiiii Lightttttttt... Ni Misaaaaaa... Noooon rrrrien de rrrrien... Même pas mon petit pandaaaaaaa !! (je fais référence à L, lol...)

Résumé : Light Yagami n'a pleuré que trois fois dans sa vie. Trois fois auxquelles personne n'a prêté attention. Trois fois qui auraient pu tout changer. Three tears. A tear for a kiss. A tear for a death. And a tear for an angel…

Autres : Le premier chapitre est plus une introduction que le véritable commencement de l'histoire... Mais il était nécéssaire ! Cette fic comporte 4 chapitres... Sortez vos mouchoirs, on ne sait jamais... En espérant que vous aimiez !!

Côté sombre, côté lumière,

Côté farouche, côté prière...

Partie sainte, partie pêché,

Partie claire, partie damnée...

Moitié Juste, moitié sans lois,

Moitié Lueur, moitié Kira...

Un poème composé avec Miss folle du train, qui m'a fait découvrir Death Note, et à qui je dédie cette histoire !


I- Les dieux ne meurent pas…


Ca y est. C'est fini. Fini.

Il va mourir.

Il respire difficilement, allongé sur des marches salles, froides et inconfortables. Le soleil qui lui tombe dans les yeux lui brûle les rétines, pourtant il redoute de les fermer. Son corps lui fait si mal qu'il en vient presque à souhaiter enfin la mort, la délivrance. Presque.

Un dieu ne meure pas.

Il se bat, il se bat de toutes ses forces contres les ténèbres qui veulent l'engloutir, le néant qui ne demande qu'à effacer toutes traces de lui… Il ferme les yeux à demi, observant l'obscur qui attend, gourmand, qu'il lâche enfin prise. Mais il ne lâchera pas. Jamais. Il se battra jusqu'au bout, même lorsque l'espoir disparaîtra avec sa vie, lorsqu'il s'écoulera de ses blessures avec ses dernières gouttes de sang.

Un dieu n'abandonne pas.

« Le possesseur du Death Note ne peut aller ni au paradis, ni en enfer ».

Les mots de Ryuk dansent dans son esprit. Il crispe ses poings pour juguler la panique qu'il sent monter en lui. « Lorsque tu mourras, tu ne verras rien d'autre que… Le Néant… ». Le dieu de la mort avait presque eu l'air compatissant en disant cela. Mais lui ne veut pas de sa pitié. Il peut inspirer le respect, la crainte, la révérence, la haine, même… Mais pas ça. Pas de pitié… Il ne veut pas !

Un dieu n'inspire pas de pitié…

Et pourtant, pendant un instant, il éprouve cette sensation envers lui-même, une expérience inédite. Le Néant… Rien, jamais plus rien … Le noir, seulement…

Un dieu mérite-t-il cela ?

Est-il… Vraiment un dieu, en fait ?

Il sursaute et chasse cette pensée de son esprit avec toute la force qu'il lui reste. Il n'a pas le droit de douter. Pas le droit. Car si il n'est pas un dieu, il est au moins Kira. Et Kira ne peut hésiter…

Mais… Et Light ? La lumière ? L'homme ? La bonne partie de lui ? A-t-elle le droit de douter encore ? De prier, attendant une aide qui ne viendra pas ?

A-t-elle encore le droit et surtout le pouvoir d'aimer ?

De… Pleurer ?

Dans toute sa vie, Light Yagami, alias Kira, n'avait en tout pleuré que trois fois. Bien sûr, étant enfant, il avait fait des caprices, avait crié, hurlé à s'en arracher les cordes vocales… Parfois même il avait laissé ses yeux s'embuer légèrement lorsque le déplaisir se faisait trop insistant. Mais pleurer de vraies larmes, ces gouttes de chagrin et de tristesse cristallisées ?

Trois fois seulement.

Trois fois passées chacune inaperçues.

Trois fois qui auraient pu changer le cours de l'histoire si quelqu'un s'en était rendu compte et lui avait adressé des mots de consolation et de tendresse, si quelqu'un l'avait pris dans ses bras…

Trois pleurs destinés à un être unique, la seule personne à avoir pu éveiller quelque chose, l'ombre d'un sentiment dans ce cœur plus mort et stérile que celui de Ryuk. A l'avoir sorti de son éternel ennui.

Car Light n'avait jamais aimé personne.

Bien sûr, il avait apprécié des gens de sa famille et de son entourage. Sa mère, son père, sa sœur. Il avait parfois porté un vague intérêt à ses camarades de classe, lorsque ceux-ci étaient d'une intelligence un peu supérieure à la moyenne. Jamais rien d'autre. Mais après tout, il était Kira. Il était un Dieu. Il n'avait pas besoin d'aimer.

Encore moins d'être aimé.

En fait, il n'était même pas sûr de vraiment savoir ce que signifiait ce mot…

Définition du dictionnaire : Aimer : Eprouver de l'affection, de l'amitié, de la tendresse, de la sympathie pour quelqu'un.

Il n'avait jamais ressenti aucune de ces émotions. Pour lui, et plus que jamais lorsqu'il avait été libre de se servir librement du Death Note, il était le centre du monde. Les autres n'avaient qu'à graviter autour de lui, destinés à le servir ou à paraître à ses côtés, à l'admirer et le gratifier, silhouettes désincarnées et sans intérêt.

Pour lui, cela était normal et il n'avait jamais remis ce principe en question depuis que…

Le souvenir était à la fois désagréable et fabuleux, flou et incroyablement précis… Selon les situations et le contexte dans lequel il se trouvait, il provoquait des frissons de dégoût ou de plaisir le long de son échine.

C'était la fois où il l'avait rencontré.

Il griffonnait, penché sur sa copie s'arrêtant de temps à autre pour rêvasser en glissant une main sous son menton, ennuyé par la facilité de l'épreuve. Puis le surveillant avait interpellé un élève derrière lui, le disputant pour ne pas s'être assis correctement sur sa chaise. Light s'était retourné.

Leurs yeux s'étaient croisés.

Regard rouge, flamboyant, farouche et lumineux, teinté de reflets sanglants et de feux cruels.

Regard noir, calme, paisible, mystérieux et sombre, avec des nuances bleues nacrées comme les eaux d'un lac profond.

Les deux opposés. Les ennemis par nature. Les amis par nature ?

Kira et L.

Kira contre L.

Light et Ryûzaki ?

Les ressemblances furent vite oubliées, reléguées au fin fond de sa mémoire avec ses hontes et ses faiblesses. Ne restèrent que la haine, la mort, la soif de vengeance et l'envie de destruction. La Lumière fut enterrée de façon à laisser place libre au Tueur. Au Dieu. A Kira...

Pourtant, lorsqu'il se remémorait ce premier regard, cette première plongée dans les orbes d'obsidienne si perspicaces, il se rappelait aussi un frisson, un éclair de connivence, un tressaillement presque douloureux de son cœur mort.

Les imbéciles auraient nommé cela un coup de foudre…

Et puis… Il y avait eut l'enquête. La suspicion de L qui augmentait. La perte de mémoire. La chaîne qui les avait reliés pendant si longtemps et créé, plus qu'un contact physique, quelque chose de plus profond et émotionnel.

Du respect, d'abord. Puis de l'intérêt. De la sympathie. De l'amitié. Et…

Non. Les choses n'étaient pas allées plus loin. Elles auraient peut-être pu, elles auraient sûrement … Mais elles n'en avaient pas eu le temps. Si bien sûr on exceptait cette nuit

Sa première larme.

Une larme pour un baiser.

A tear for a kiss…


Mauguine