Fic traduite, elle ne m'appartient pas. Cette fic n'est pas finie, et ne le sera probablement jamais, mais je l'adore tellement que je veux quand même vous la faire partager.

Titre: Sa Lady Lazarus
Auteur: Daisy

Traductrice: Aurélie (a.a.k)
Estimation: NC-17
Catégorie: Drame, amitié, romance, sexe.
Contenu: C/A
Sommaire: Quand la ligne entre l'amitié et plus est franchie, il n'y a pas de retour en arrière... peu importe l'importance du prix.
Spoilers: Se passe durant le début de la saison 3 d'Ats.
Dénégations: Les personnages de l'Angelverse ont été créés par Joss Whedon & David Greenwalt. Aucune fraude n'est prévue, aucun profit n'est fait.
Notes: C'est une réponse au challenge de Jane (Angelluver).

C/A doivent coucher ensemble pour stopper la douleur des visions

C/A cochon/NC-17

C/A tiennent l'un à l'autre en tant qu'amis, pas romantiquement, quand ils commencent leur "liaison" ... ils le font seulement à cause des visions ... au début

C/A cache leur "liaison" aux autres

C/A couchent ensemble régulièrement, mais alors que les visions augmentent, la douleur augmente aussi et donc Cordy a besoin de plus de sexe

C/A ont de longues conversations sur l'oreiller


Part 1

Des doigts lui chatouillaient la colonne vertébrale comme des gouttes de pluie, froides et purifiantes, luisantes d'envie et de désir. Elle se cambra loin des douces caresses jusqu'à ce que sa poitrine soit délictueusement pressée contre la surface solide de son torse. Ses cuisses lui faisaient mal mais elle les garda enroulées étroitement autour de ses hanches alors qu'il bougeait avec elle, doux comme du miel et délicieux de façon enrageante. Elle avait envie de ronronner et de se frotter contre chaque centimètre de son corps pâle comme un chat au soleil, mais il n'était pas le soleil, il était les ténèbres, interdit et complètement à elle. Ses mains agrippèrent désespérément ses épaules, craignant que si elle lâchait, elle pourrait tomber. Et cependant elle le désirait, tomber librement dans l'oubli tandis que son corps rencontrait son besoin brutal. Elle sentit le souffle chaud là où son cou rencontrait son épaule, des morsures mordillantes et des promesses chuchotées dans ses os, lui disant plus que des mots prudents. Elle était tournée sens dessus dessous, renouvellée par des mains qui avaient porté la mort et la destruction par le passé, mais qui, maintenant, travaillait son corps comme de l'argile, démoulant ce qui était jusqu'à ce qu'elle soit sa lady Lazarus avec la peau rougie.

Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu, tomba de ses lèvres boursouflées, profondément, du feu dans sa moelle et dans son coeur. Tub thump tub thump, encore et encore jusqu'à ce qu'elle crie de façon rauque, répondant à toutes ses demandes. Dur et doux, son corps la choquait toujours, tant de pouvoir contenu dans les muscles tendus de son dos et cependant il la touchait avec tant de vénération, comme si elle était la beauté incarnée, trop précieuse pour être souillée par ses mains sales. Mais elle en avait envie, elle avait besoin qu'il la contrôle et qu'il la fasse voler comme personne d'autre ne pourrait jamais le faire.

Si elle était la beauté alors il était son créateur tandis que sa langue gouttait la carte salée de sa clavicule, ses mains la possédant alors que les hanches bougeaient au rythme d'un tambour lointain et distant. Les muscles côtelés se tendirent pour casser leurs limites alors qu'il apprenait son corps avec une sauvagerie douce, chaude et étroite, une pure femme enveloppant son corps et son âme tandis qu'il cherchait sa maison en elle. Les secondes et les minutes, les jours et les semaines fusionnèrent tous ensemble jusqu'à ce que le temps soit mesuré par le battement de son pouls. Ses doux soupirs, ses gémissements passionnés, ses grognements désespérés, il voulait engloutir chaque son et les faire siens. La faire sienne jusqu'à ce que rien ne se tienne entre eux sauf le picotement de ce qui pouvait être. Rien d'autre que le grondement de sa dévotion dans la vallée de ses seins.

Ils bougeaient avec un rythme rien qu'à eux, ventre contre ventre mouillé par la sueur, acier et soie, éprouvant et adoré jusqu'à ce que la nuit devienne le jour et qu'aucun autre mot n'existe que la cadence de son nom sur sa langue.

"Oh mon Dieu...Angel..."

Ses yeux s'ouvrirent brusquement. Les clignant, une fois, deux fois jusqu'à ce que le monde revienne à la normale.

Hé bien, pensa Cordélia alors que la vision se terminait et qu'elle se trouvait, refroidie et nue, assise sur le sol de sa douche, c'était différent.


Cordélia était assise en silence alors qu'elle attendait la réponse d'Angel, le tic-tac calme de l'horloge du lobby était bien trop bruyant et invasif pour ce moment, il résonnait dans ses oreilles et donnait envie à la jeune femme de fermer les yeux et hurler juste pour interrompre sa monotonie. A la place, elle jouait avec le bord de sa blouse et observait le vampire qui était assis à côté d'elle, écoutant nerveusement son silence illisible. De son côté, Angel fixait ses mains comme si la réponse à toutes les questions était écrite entre les lignes de ses empreintes, des réponses qu'il n'arrivait jamais vraiment à atteindre et qui le laissaient si souvent dans le vague.

Mais il était la réponse cette fois, pourtant les mots n'avaient toujours pas de sens.

Cordélia commençait à souhaiter n'avoir jamais rien dit, souhaitait avoir gardé la vérité pour elle et cherché un autre moyen. Mais il n'y avait pas d'autre moyen et tout commençait à devenir de trop, la douleur et la peur étaient de trop pour ses épaules solitaires et Cordélia craignait que leur poids ne fasse plier ses genoux longtemps avant qu'elle ne...

Elle ne pouvait pas se résoudre à exprimer la pensée silencieusement dans sa tête, encore moins tout haut. Si elle le faisait, tout serait trop réel, ce que les scanners avaient montré, ce que le spécialiste avait solennellement dit dans le bureau stérile du Docteur alors qu'elle fixait aveuglément le poster 'arrêter de fumer'. Si elle le disait tout haut, tout serait vrai et il ne lui resterait pas assez de temps. Du temps pour tomber amoureuse, avoir une famille, vieillir. Simplement pas assez de temps.

La vision de la semaine dernière avait été la pire jusqu'à présent, cinq heures après que le désespéré ait été sauvé, il y avait toujours eu du sang et du vomit sur le sol de sa salle de bain, à chaque fois qu'elle bougeait, respirait ou même pensait, son cerveau avait été transpercé par des fissions de douleur qui secouaient ses épaules avec des larmes et l'inévitable.

Cordélia était en train de mourir.

Pour la première fois, Cordélia Chase maudit réellement les Puissances de lui faire ça. Elle maudit Doyle pour lui avoir passé ce 'cadeau' et elle maudit Angel parce qu'il était la raison pour laquelle elle souffrait. Elle n'avait jamais ressenti une telle rage impuissante envers les deux hommes dans sa vie qui l'avaient sauvée et damnée de façon égale. Cordélia avait souhaité avoir laissé Groo les lui prendre quand elle avait été assise, tremblante sur le sol froid de la salle de bain, avait souhaité pouvoir partir loin de la mission et ne plus jamais regarder en arrière parce que, au moins là, elle n'aurait pas à craindre ce que le jour suivrant amènerait. Aussi près d'abandonner qu'elle ne l'avait jamais été, la brunette s'était faiblement traînée dans sa chambre, ses os douloureux et ses dents claquant alors qu'elle suppliait silencieusement quiconque l'écoutait là-haut pour avoir un peu de paix pendant que Dennis enroulait ses couvertures autour d'elle. Si la fin était venue à cet instant, elle l'aurait volontiers accueillie à bras ouverts, une partie d'elle avait abandonné et désirait le silence dans son esprit bondé. Mais ce n'était pas la fin. Au contraire, c'était juste le début.

C'était une semaine auparavant, laissant une autre semaine à retenir son souffle alors qu'elle attendait que la vision suivante la fasse tomber à genoux tandis qu'elle saisissait les cachets qui ne faisaient rien pour engourdir la peur. C'était ce qui s'était passé ce matin dans la douche, deux heures auparavant pour être précise. Une heure et demi à rester assise, la tête dans ses mains, pendant que son colocataire fantôme planait de façon protectrice autour d'elle alors que les images d'une vision différente de toutes dansaient dans son cerveau, et l'autre demi à enfin dire à son Angel qu'être vision girl n'était pas tout ce que ça laissait paraître, entre autres choses.

"Depuis combien de temps tu le sais?" La voix rauque d'Angel la fit sortir de ses pensées, son timbre bas bordé d'une colère que Cordélia n'avait plus entendue depuis qu'il avait perdu son chemin l'année précédente.

"Que les visions me tuent ou...l'autre chose?" demanda familièrement Cordélia comme si les mots qu'elle disait n'avait pas de pouvoir sur elle.

"Que tu es en train de mourir!?" Il tourna brusquement ses yeux de ses mains vers son visage, Cordélia se força à soutenir son regard et à ne pas se détourner de la peine dans ses yeux. C'était pour ça qu'elle avait gardé la vérité pour elle aussi longtemps, elle ne pouvait pas supporter de voir cette expression dans les yeux des gens qu'elle aimait.

"Depuis un moment." Cordélia haussa les épaules, ne voulant pas aller dans la sémantique de la question.

"Un moment?" Gronda le vampire, la faisant tressaillir devant le bruit soudain. "Tu aurais dû nous le dire!"

"Ouais, hé bien, aurait dû, aurait pu, aurait voulu."

"Tu ne peux pas simplement t'en débarrasser en haussant les épaules Cordélia!" cassa Angel à sa meilleure amie, sa meilleure amie qui avait gardé pour elle le fait que les visions qu'elle recevait, les visions qu'elle recevait pour lui, étaient en train de la tuer.

"Je sais, c'est pour ça que je suis là!" Lui rétorqua-t-elle, n'ayant vraiment pas envie de commencer une crise de colère avec Angel là tout de suite. "Ecoute..." Elle soupira. "J'ai décidé que je ne vais plus rester assise à attendre que la prochaine vision transforme mon cerveau en compote. Ce sont mes visions, je ne les abandonnerais pas, mais je ne vais sûrement pas les laisser me tuer non plus. Et c'est là que tu entres en jeu, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots," Cordélia grimaça devant son choix de mots.

"Ne change pas de sujet Cordélia." Grogna Angel et il retourna à la fixation de ses mains.

"Je n'en change pas, j'avance simplement à la solution du problème. Je sais que tu es fâché contre moi Angel mais il faut que tu te concentres, Ok?"

"Concentre? Concentre?!" Le vampire bondit du divan et commença à faire les cent pas devant elle, ses épaules et ses mâchoires tendues par la tension alors qu'il croisait les bras sur son torse pour ne pas les tendre et faire reprendre ses sens à Cordélia en la secouant. "Comment suis-je censé me concentrer sur quoi que ce soit d'autre que le fait que tu es en train de mourir?!"

"Ne sois pas aussi dramatique." Cordélia roula les yeux, même si son estomac se serra. Mourir. Tout ça semblait si fichtrement final.

"CORDELIA!"

"Ne me crie pas dessus Angel! Ma tête donne l'impression d'être ouverte en deux, je suis fatiguée et je dois coucher avec mon meilleur ami. Maintenant n'est pas le moment pour que tu hurles!"

"Je te crie dessus parce que tu m'as menti... Attends, est-ce que tu viens de dire coucher avec... Qu'est-ce que tu as dit?" Angel fronça les sourcils avec confusion, son cerveau surchargé incapable de rassembler tout ce qu'elle avait dit parce que tout ce à quoi le vampire pouvait penser, c'était qu'il allait perdre sa meilleure amie. A nouveau.

"Purée, tu n'étais pas là quand je t'ai parlé de ma vision, tout à l'heure?" Cordélia fit de grands gestes devant elle.

"J'ai en quelque sorte déconnecté après que ma meilleure amie m'ait dit qu'elle était en train de mourir!"

"Ok, tout d'abord baisse le ton, ensuite tu dois arrêter de dire le mot 'm' parce que ça me donne la chair de poule, et enfin, le remède à la douleur de mes visions et l'implosion imminente de mon cerveau, comme je l'ai déjà dit si tu avais fait attention, est de coucher avec toi." Dit Cordélia alors qu'elle sentait un rougeoiement d'embarras grimper dans son cou. Sa vie devenait plus ridicule chaque jour, mais ceci était vraiment le comble.

"Hein?" Il cligna des yeux de façon stupide après un moment.

"Tu veux que je te fasse un dessin Angel?" Elle souleva un sourcil parfait vers lui.

"C'est ce que tu as vu dans ta vision? Toi et moi...euh..." Angel grimaça et fit un geste étrange avec sa main.

"En train de faire la bête à deux dos? Le mambo horizontal? Le bretzel nu? La laide copulation ? Le-"

"C'est bon, j'ai compris Cordy." Il se rassit à côté d'elle et digéra tout ce qu'elle lui avait dit. "Comment du sexe va t'empêcher de mo...de...comment?"

"Je reçois juste la version des notes basiques Angel, pas les directions du réalisateur."

"Oh. Hé bien, tu as vu autre chose dans ta vision?"

"A part beaucoup de nous tout nus...pas vraiment. C'était plus en sentiment, vraiment." dit Cordélia alors que des morceaux fragmentés de sa vision tournaient dans son cerveau, elle remua sur son siège et tenta de penser à quelque chose de moins, hé bien, pornographique.

Le silence retomba dans le lobby alors que les deux amis luttaient pour trouver quelque chose à dire, n'importe quoi. Angel observa la jeune femme du coin de l'oeil, Cordélia Chase n'était effectivement pas la même fille insouciante qu'il avait rencontrée longtemps auparavant à Sunnydale. L'année dernière avait été turbulente pour elle et ça aggravait les épaules d'Angel déjà lourdes de culpabilité qu'il était la raison des cernes sombres autour de ses yeux. Cordélia avait tellement donné et en retour il l'avait poussée hors de sa vie comme si elle n'avait aucune importance.

Quand la vérité était qu'elle importait plus que tout.

"Je ne te laisserais pas mourir Cordy." Murmura Angel avec une détermination obstinée.

"Bien, parce que je ne veux pas mourir." Dit calmement Cordélia et elle enlaça sa main avec la sienne.

"Tu aurais dû nous le dire." Marmonna Angel et il secoua la tête comme s'il se parlait à lui-même.

"Je sais... J'ai juste... Je ne pouvais pas."

"Mais tu-"

"Angel, je t'en prie, pas maintenant. Je ne peux pas me disputer avec toi maintenant, Ok?" Cordélia coupa son argument avec lassitude, le bourdonnement bruyant à l'arrière de son cerveau, même si pas aussi grave qu'il l'avait été après qu'elle ait initialement eu cette vision ce matin, embrumait toujours les coins de sa vue et étendait de la tension sur ses épaules.

"Comment tu te sens?" demanda doucement le vampire, prêt pour qu'un Je vais bien! soit lancé dans sa direction.

"Tout bonnement super." Marmonna Cordélia de façon désabusée alors qu'elle se frottait la nuque avec sa main libre, ses doigts massant les muscles tendus en vain.

"Cordy." Le ton d'Angel lui dit qu'il voulait la vérité cette fois.

"Ma tête est un peu dans le gaz mais ce n'est pas trop grave. Comparé à la fête du vomit de la semaine dernière, ça c'est du gâteau." Dit honnêtement Cordélia. Angel la regarda pendant un long moment, long assez pour faire remuer la brunette sur son siège. Son regard sombre ne la mettait habituellement pas mal à l'aise, mais c'était comme s'il essayait de lire tous ses secrets à la fois, de découvrir ce qu'elle lui avait caché d'autre et une partie de Cordélia voulait se faire petite devant ses yeux.

"Plus de secrets, d'accord?" Angel fronça les sourcils quand il trouva apparemment ce qu'il cherchait.

"D'accord." Approuva Cordélia même si elle savait qu'il y avait un monde de choses qu'elle n'allait pas, ne pouvait pas, partager avec le monde.

"Donc on couche ensemble alors?"dit Angel avec plus de nervosité qu'un vampire de deux cent quarante et quelques ans devrait avoir.

"Ouais." Une fois encore, le silence montra son laid visage, plus embarrassant cette fois alors qu'Angel et Cordélia pensaient au mot 's' interdit. Le sexe, pour le dire légèrement, n'amenait que des problèmes pour les deux amis. La progéniture de démon et un alter ego maléfique ne faisaient pas exactement des lendemains matins amusants mais ça n'était pas la seule chose qui poussa la paire à relâcher la main de l'autre pendant qu'ils regardaient partout sauf dans leur direction.

Sexe. Amis. Les deux ne se mélangeaient pas bien.

"Est-ce que c'est...euh..." Angel se racla la gorge tandis que la réalité de la situation s'installait.

"Quoi?"

"Est-ce que c'est juste pour une fois?"

"Wham bam, merci Madame, la douleur des visions est partie pour toujours? Je ne pense pas. J'ai eu le sentiment que c'était une...situation continue." Dit Cordélia alors que le désir de ramper sous une roche et de ne jamais en sortir s'abattait sur elle. Est-ce qu'elle venait de dire à Angel qu'il devait coucher avec elle pour l'empêcher de mourir? Est-ce que ça pourrait devenir plus mélodramatique? Peut-être qu'elle dormait toujours, bordée dans son lit et que quand elle se réveillerait, tout ça serait un cauchemar très embarrassant qu'elle ne raconterait à personne, vivante ou morte. Jamais.

"Donc...après chaque vision?"

"Tu pourrais essayer de donner un peu moins l'impression que coucher avec moi serait une corvée." Dit sèchement Cordélia, une petite partie d'elle appréciant comme le vampire habituellement impassible semblait agité.

"Non, ce n'est pas-" dit rapidement Angel pour couvrir son erreur.

"Relax Angel, ce n'est pas exactement mon idée du plaisir non plus."

"Oh...Hey! Pourquoi pas?" s'exclama-t-il, son ego se prenant un coup rapide dans les bijoux de famille.

"Sans vouloir te vexer Angel, je préfère mes hommes...vivants. Non pas que tu n'es pas un amour, parce que tu l'es, juste pas mon genre d'amour."

"Tu penses que je suis un amour?" Angel lui sourit de façon malhonnête, Cordélia ne pu s'empêcher de sourire en retour, malgré la douleur palpitante dans sa tête. Ils avaient tous les deux fait tant de chemin en si peu de temps, peu importe ce que la vie mettait sur chemin du vampire et de l'ancienne pompom girl, ils parvenaient à s'en sortir plus ou moins intacts. Ils étaient les amis les plus proches qu'ils avaient et, pour deux personnes qui avaient eu si peu d'amitié dans leur vie, ça représentait beaucoup. Mais maintenant leur relation allait changer et ils ne pouvaient rien y faire. Ils n'avaient pas le choix.

"Hé bien...je suppose qu'on devrait..." Angel fit un signe de tête dans la direction des escaliers. Dans quelques instants maintenant, Cordélia était sûre qu'elle allait se réveiller. Dans quelques minutes.

"Attends une seconde cow-boy, je sais que tu n'as plus rien fait depuis un certain temps et je suis sûre que la perspective de l'expérience Chase est assez pour court-circuiter quelques unes des cellules de ton cerveau, mais tu oublies quelque chose."

"Quoi?"

"Malédiction...Angélus...Moment heureux? Ca te dit quelque chose?" lui demanda Cordélia alors qu'elle se levait, même si elle connaissait déjà la réponse.

"Ma meilleure amie vient juste de me dire qu'elle est en train de mourir et que le seul moyen pour elle de résister à la douleur des visions qu'elle reçoit pour moi, est qu'on couche ensemble. Montre moi où est l'heureux là-dedans Cordy." Marmonna Angel, la culpabilité de sa meilleure amie tirant sur les pans de sa chemise.

"Tu marques un point."

"Donc..." Le vampire laissa sortir un souffle nerveux.

"Ouais..." La brunette acquiesça lentement alors qu'elle éraflait le talon de sa chaussure contre le sol.

"On y va?" Angel fit un geste vers les escaliers.

"Je suppose."

Angel et Cordélia se tenaient au milieu du lobby, chacun attendant que l'autre fasse le premier pas.

"On devrait monter et..."

"Coucher ensemble." Lâcha-t-elle.

"Ouais." Acquiesça Angel.

Dans quelques minutes maintenant.

"Peut-être que ce n'est pas réellement ce que ma vision signifiait, je veux dire, toi et moi s'envoyant en l'air comme des lapins, c'est un peu sans rapport, tu ne penses pas?" dit rapidement Cordélia.

"Complètement." Acquiesça vigoureusement Angel.

"On est amis, meilleurs amis. Les Puissances le savent certainement. Est-ce qu'elles feraient vraiment..." Elle s'interrompit faiblement.

"Elles le feraient." Soupira-t-il.

"Ca craint totalement." Grogna la brunette, ses lèvres pincées avec irritation.

"Purée, merci."

"Je ne voulais pas le dire comme ça."

Ils étaient amis. Ils ne devraient avoir à faire ça.

"Hé bien...est-ce que ça pourrait être encore plus embarrassant ?"

"Probablement."

Plutôt définitivement.