Bon, ça faisait longtemps que j'avais pas posté de fic, mais je n'ai pas eu beaucoup de temps pour en écrire lol

J'espère que vous aimerez celle là. C'est un drarry tout simple, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais l'idée me trottait dans la tête, alors je l'ai écris.

La fic aura neuf chapitres, plus un épilogue

Bonne lecture

Chapitre un

Ça ne pouvait pas être pire.

Non, vraiment, j'ai réfléchis clairement à tous les points de cette situation, et ça ne peut vraiment pas être pire. Si tout ça vient à se savoir, c'est sûr, ma vie est fichue ! Enfin, peut-être pas complètement, mais je crois que je me sentirais assez humilié pour mourir. Mes parents feraient une syncope ! Pour mon père, j'aurais déshonoré le nom des Malefoy, si fier et si pur depuis des siècles. Et si je survis à l'humiliation, il me poursuivra certainement pour finir le boulot.

Bon, résumons : 1) je suis amoureux. Déjà, ce sentiment assez rare chez moi est en soi un miracle. Non, vraiment, rien que ce fait met en péril ma santé mentale, vu qu'aucun de mes parents n'a jamais pu me fournir un exemple en matière d'amour.

2) je le suis d'un homme. Oui, un homme ! Alors que j'aimais les femmes, et que je ne refusais jamais un peu de plaisir avec elles, je me suis pris d'amour et de désir pour un spécimen masculin, qui bien que particulièrement beau (du moins de mon point de vue) ne leur ressemble en rien.

3) et enfin, le pire de tout je crois : cet homme, c'est Harry Potter.

Oui, LE Potter. Le survivant, celui qui a vaincu Voldemort, et qui est célèbre depuis le berceau. Celui qui a cette célèbre cicatrice, et dont la photo fait régulièrement la une de sorcière hebdo et d'autres magazines, accompagné parfois de sa dernière conquête (féminine, bien sûr).

Donc, CE Potter là, eh bien je suis amoureux de lui.

Je ne sais franchement pas comment c'est arrivé. Parce qu'on se détestait cordialement. D'une haine solide, qui a duré toute notre scolarité. Et un jour, je me suis rendu compte que je l'aimais. Ce qui est assez désastreux quand on sait que l'on travaille ensemble.

Enfin, ensemble, c'est un bien grand mot. Disons que nous travaillons tous les deux au ministère, même si c'est pour des bureaux différents. Et même assez éloignés, en faite.

Lui est auror. Un auror assez efficace si j'en crois Shackelbot, même s'il n'est diplômé que depuis trois ans. C'est un homme de terrain, qui passe peu de temps dans son bureau, et qui a un boulot assez populaire et aventureux.

Moi, je dirige une boutique d'ingrédients et de potions sur le chemin de traverse, que mes employés tiennent pour moi pendant que je travaille au ministère, section analyses. Au lieu de me rendre aux quatre coins d'Angleterre pour arrêter des mages noirs, je me contente d'analyser les échantillons qu'on m'apporte, ou bien de trouver les remèdes de certains poisons.

Ce que j'adore faire, soit dit en passant. Mais bon, si parfois nos deux bureaux travaillent ensemble, et qu'il arrive que l'on se croise, le reste du temps nous appartenons à deux univers différents.

Et nos conversations, lorsque nous nous croisons, restent soit professionnelles, soit carrément inexistantes. Peut-être parce que l'on finirait certainement par se battre. Ce qui pourrait faire désordre dans les couloirs du ministère.

Donc la question reste intacte : comment ai-je pu tomber amoureux de CE Potter, à qui je ne parle jamais ? Et que je ne croise qu'à de rares exceptions, en plus.

La seule solution envisageable, je pense, est de me trouver quelqu'un. Une fille, de préférence. C'est soit ça, soit la solution où je lui fais une déclaration enflammée en pleine rue, et où au final il me tue, ou bien me frappe, avant de s'enfuir dans un autre pays, traumatisé à vie.

« Je ne m'en sortirais jamais ! Je conclue à haute voix en soupirant.

- Tu ne te sortiras jamais de quoi ? »

Interrompant mes pensées, je reviens à la réalité, c'est-à-dire à mon bureau ordonné où trône une pile de dossiers, et je lève la tête vers la porte. Jenny, ma collègue, me regarde en souriant.

« De bêtises, je répond en me redressant. »

Sans perdre son sourire, elle entre dans la pièce, et s'assoit sur un coin du bureau.

« Tu te prends encore la tête pour rien ? »

J'esquisse un sourire, réprimant mon envie de soupirer. Elle commence à bien me connaître. Enfin, mes habitudes et mes manies. Impossible de lui cacher quoi que ce soit ! Ce qui est assez troublant quand je dois travailler avec elle cinq à six jours par semaines.

Dommage que je ne sois pas amoureux d'elle. Je pense que mon problème présent serait moindre. Elle n'est même pas moche !

« Epouses-moi ! »

Elle rejette sa tête en arrière, secouant sa masse de cheveux châtains, et éclate de rire, sa voix résonnant dans le bureau.

« Le prends pas mal, Drago, tu es très beau, et tout à fait mon genre, mais je ne te laisserais jamais m'épouser par dépit. »

Mon sourire s'agrandit.

« Et qui te dis que c'est par dépit ?

- Mon petit doigt. »

Je hausse un sourcil sceptique.

« Ton petit doigt, vraiment ?

- Oui. Et aussi tout les soupirs que tu pousses depuis quelques temps, et ton air d'être constamment dans la merde. »

Ça se voit qu'elle n'est pas amoureuse de Potter. Et encore, vu qu'elle est une femme, elle pourrait s'en tirer. Or, moi, je suis vraiment dans la merde ! Je suis amoureux d'un héros national hétérosexuel, qui en plus me déteste cordialement.

« Je suis peut-être vraiment dans la merde, je propose. »

Elle secoue la tête.

« Drago, quand tu es vraiment dans la merde, tu t'es sors toujours, et en plus tu garde presque toujours ton calme.

- Tu as dis presque.

- Et je te connais suffisamment pour voir que tu es raide dingue de quelqu'un.

- Laisse tomber. »

Elle sourit victorieusement.

« Je le savais que j'avais raison ! »

Je lève les yeux au ciel, et elle m'ébouriffe les cheveux comme si j'étais un simple gamin. Je remets en place d'une main mes cheveux dans tous les sens en la fusillant du regard.

« Si tu n'as rien d'autre à faire, si tu allais plutôt dans ton bureau pour bosser ?

- Et te laisser te morfondre dans ton coin en bougonnant comme un vieillard ? »

Un vieillard ? Je ne sais pas pourquoi, mais cette comparaison ne me plait pas. Elle me rappelle une remarque que m'avait fais Blaise, un jour, à Poudlard. J'étais en train de ranger mon placard, pendant qu'il me regardait faire, assis sur son lit.

« Tu veux que je te dise ? Avait-il dit tout d'un coup. »

Je m'étais tourné vers lui, quelques chemises pliées dans les mains.

« Oui ?

- Tu es ordonné comme un vieux. »

J'avais froncé les sourcils, sans comprendre. Encore maintenant, j'ai l'habitude de ranger soigneusement mes affaires. Un truc que j'ai gardé de mon enfance au manoir. Tout était tellement grand, et tellement propre, que je ne voulais pas dépareiller avec l'endroit. Ma maison était rangée, et je l'aimais comme ça.

« Et alors ? J'avais demandé.

- Et alors c'est dingue ! »

Il avait alors éclaté de rire, et je n'avais pas insisté. On me l'a encore fait remarquer, par la suite. Une fois, une fille que j'avais ramenée chez moi a regardé autour d'elle, avant de siffler. Bien que venant d'une jeune femme attirante en robe du soir, ça puisse paraître bizarre, j'avais compris qu'elle appréciait le rangement.

« Je comptais me laisser pousser une longue barbe blanche, je dis à Jenny. »

C'est à son tour de lever les yeux au ciel.

Parfois, je me dis que je devrais lui parler de mon béguin pour Potter. Mais bon, soyons sérieux : elle s'enfuirait en courrant. Bien sûr, elle aurait raison, mais je l'aime bien, alors je préfère lui éviter de pénibles images en tête.

Je m'en voudrais si elle se faisait soudainement muter au Liban parce que je l'aurais traumatisé avec mes histoires. Déjà 1) parce qu'elle est sympa. C'est vrai, je l'aime bien, alors lui raconter ça, ce serait parler de massacre à la tronçonneuse à un enfant de huit ans. Ensuite 2) c'est ma collègue, ce qui veut dire que si elle s'enfuit, je devrais travailler avec une autre personne engagée par le ministère, et je doute que cette personne là aura une bouteille de pur feu dans son bureau. Ok, on ne la sort qu'aux grandes occasions, mais travailler avec Jenny qui a une batterie d'appareils moldus dont elle m'explique le fonctionnement est cent fois plus agréable que si je me retrouvais avec un type peu aimable, qui en plus ne ferait aucun blague sur certains employés du ministère. Et enfin 3) qui m'apporterait des tasses de café en m'engueulant quand je passe plus de vingt heures d'affilée au bureau ?

« Encore perdu dans tes pensées ? »

Je lève la tête vers elle.

« Oui, je repousse au maximum le moment où je devrais remplir tous ces dossiers ! »

Je lui désigne la pile sur mon bureau. Le côté administratif des bureaux du ministère est certainement l'un des côtés les moins intéressants de ce job. Même si j'adore faire ces analyses, et envoyer les rapports ensuite en plusieurs exemplaires, ces dossiers inutiles que l'on doit remplir à chaque début de mois sur les affaires du mois précédent sont extrêmement agaçants. Surtout quand on a relaté ces affaires en détail dans les rapports.

« J'ai rangé les miens au fond de mon bureau, me dit Jenny avec un clin d'œil. Je dirais que je les ai perdus. Je les retrouverais plus tard.

- Combien y a-t-il de chances que ça marche deux mois de suite ?

- Assez pour que je tente le coup. »

Je soupire en souriant, et m'affale dans le fond de mon siège, quand des coups frappés sur la porte ouverte de mon bureau me font sursauter. Jenny se lève du coin de mon bureau d'un saut, et se tourne vers Potter et son collègue qui se tiennent à la porte.

Super ! Manquait plus que lui. Enfin bon, en même temps, je préfère qu'il soit là avec son collègue qui fait la conversation à notre place plutôt que de me retrouver seul avec lui.

« Excusez-nous de vous déranger, commence Piers, le collègue de Potter. »

Il sourit timidement à Jenny, et je me retiens de lever les yeux au ciel. Ce type lui fait de l'œil depuis tellement longtemps que je me demande comment elle fait pour ne rien voir ! Pourtant, il regarde avec tellement d'insistance dans sa direction à chaque fois qu'on dirait que le pauvre type a un tic.

« C'est pour quoi ? Demande Jenny en lissant son pantalon.

- Pour l'analyse d'un produit, certainement un poison. »

Je me lève à mon tour, et Potter me tend un tube, contenant certainement du sang vu la couleur sombre du liquide contenu. Je l'attrape nerveusement, en m'efforçant de ne pas croiser son regard, et fixe le tube comme si je pouvais deviner comme ça ce qu'il contient.

« Sang ? Je demande.

- Oui, répond Piers. On a eu plusieurs victimes ces derniers jours.

- Combien ? Demande Jenny en attrapant le tube à son tour. »

Je ne quitte pas le tube des yeux, et fixe Jenny qui contemple le sang à travers le verre. Tout plutôt que croiser le regard de Potter.

Je sais, c'est idiot, voire totalement débile, mais je me suis plutôt bien tenue à cette résolution depuis quelques mois. En faites, depuis que j'ai commencé à me rendre compte que j'étais irrémédiablement amoureux d'un mec, et que ce mec c'était lui. Et je fais ça parce que 1) si ça peut nous empêcher de nous battre, ce serait parfait, vu que je n'ai aucun, mais alors aucune envie de me battre avec le type que j'aime ! Ensuite 2) je crois que je serais incapable de le fixer normalement alors que je l'aime. Non, sérieusement, je crois que je n'aurais pas le même regard, et en plus si je suis pris d'une crise de folie et que je lui déclare mon amour, autant mourir tout de suite de honte ! Et enfin 3) peut-être que comme ça, j'arriverais à oublier mes sentiments de jeune midinette stupide, et je pourrais engin me trouver une gentil fille qui m'adorera, elle, et avec qui je serais très heureux jusqu'à la fin de mes jours !

Donc voilà, j'évite son regard, et je me fiche de me conduire comme un gamin stupide, si ça peut me sortir d'affaire. Même si pour le moment, ça n'a rien changé du tout à mes sentiments.

« Cinq morts, répond Piers à Jenny en se rapprochant subtilement d'elle. »

C'est tellement flagrant que c'en est à vomir.

« On en a retrouvé deux dans le bureau d'une des victimes, qui était avocat, continue Potter, et les trois autres dans un entrepôt désaffecté des quais.

- Ils avaient un lien entre eux ? Je demande.

- C'est ce qu'on essaie de savoir. »

Je hausse un sourcil, et rencontre le regard de Potter. Je me détourne aussitôt, en feignant l'indifférence, et je m'éclairci la gorge.

« Comment savez-vous qu'ils ont un lien avant de connaître la substance qu'on leur à fait ingérer ? Je demande en plissant les yeux devant quelques reflets troublants dans le sang. »

Je reprends le tube, et fais glisser le sang d'un bout à l'autre, lentement. Ces analyses vont se révéler intéressantes, je pense.

« Parce qu'on ne leur a pas fait ingérer, reprend Potter. »

Rabaissant le tube, je me tourne vers lui, oubliant ma résolution de ne pas croiser son regard, et je fronce les sourcils.

« Comment ça ?

- On leur a administré par intraveineuse.

- Une seringue ? Demande Jenny en fronçant elle aussi les sourcils. »

A ce mot, un souvenir de mon unique passage accidentel dans un hôpital moldu ressurgi, et je me rappelle d'une sorte de tube avec un pressoir, surmonté d'une longue aiguille douloureuse qu'on enfonce dans les veines du patient, voire dans un endroit quelque peu… délicat.

Je peux dire que j'avais vite été sur pieds. Je regrettais ma petite escapade d'après guerre, que je voulais entreprendre pour « faire le point ». Ça, le point, je l'avais fait, surtout en tombant dans ce ravin. Trente-deux heures coincé là, avant qu'un groupe de vacanciers moldus en vacances me trouvent, et m'amènent dans cet hôpital. Moldu aussi, forcément. Moi qui avait faisait habituellement tout un foin pour éviter d'aller prendre une potion à sainte Mangouste, j'y aurais transplané le premier si j'avais eu assez de force. Heureusement, je n'ai eu à subir ce traitement qu'une semaine, avant de pouvoir fuir de cet endroit, et rentrer à Londres, où Blaise m'a accueilli sans question sur mes dernières activités.

« Mais c'est une technique moldue, je commente en détournant la tête des yeux verts perçants de Potter.

- Une seringue ? Répète Piers. Qu'est-ce que c'est, au juste ? »

Je donne le tube à Jenny de nouveau, et attrape une feuille sur mon bureau, avant de faire un dessin grossier d'une seringue. Un outil tout à fait terrifiant, si vous voulez mon avis. Puis je montre mon œuvre à Piers, qui semble très intéressé.

« C'est donc ça ! S'exclame-t-il. C'est très bizarre ! Comment ça fonctionne ?

- Le produit est contenu là, dis-je en lui montrant le tube, et on l'injecte en plantant cette partie dans les veines. »

Je lui désigne l'aiguille, et il pâlit soudainement.

« Décidément, conclu-t-il, la technologie moldue me dépasse ! »

Oui, moi aussi. Je comprends qu'ils soient complètements aveugles à la magie qu'ils se plantent des engins pareils dans les… Enfin, ça doit déjà les préoccuper assez pour qu'ils ne s'intéressent pas en plus aux sorciers.

« Je suis étonnée que tu connaisses les seringues, me dit Jenny. En général, seuls les moldus connaissent son usage. »

Je hausse les épaules.

« J'en ai déjà vu, c'est tout, je réponds.

- Tu veux dire que tu as testé ? Demande Piers, effrayé par l'idée.

- On peut dire, oui, je dis en me retenant de me frotter le bas du dos. »

Piers partage ma blague, mais visiblement pas Potter et Jenny, qui me fixent bizarrement. Je les fixe également, et rencontre encore le regard de Potter, qui semble soupçonneux.

« Quoi ? Dis-je. »

Jenny ouvre la bouche, mais Potter l'interrompt.

« Rien, dit-il n attrapant Piers par le bras. Bon, on va vous laisser à vos analyses. Si vous avez des questions, vous savez où nous trouver. »

Et ils disparaissent du bureau, aussi vite qu'ils y sont venus. Je me tourne vers Jenny en soupirant.

« Ils partent comme des voleurs ! Je constate. Ils ne nous ont même pas dit si toutes les victimes étaient des sorciers ou des moldus. »

Jenny hausse les épaules.

« Les aurors sont bizarres, je l'ai toujours dis ! »

Elle emporte le tube, et je la suis docilement. Ça ne peut être que ma faute. Il a vu dans mon regard que j'étais amoureux de lui, et il s'est enfui en courant ! Et demain, il se sera fait muté en Amazonie, et il passera le reste de sa vie dans la jungle, pour être sur que je ne le retrouve pas. Quant à moi, je vais finir par dépérir de ne plus le voir, et je l'oublierais. Ou bien pire, je finirais par déprimer tellement que je me tuerais.

Et Blaise retrouvera mon corps, au bout de quelques jours, et il se dira « mais quel con, il aurait pu ouvrir les fenêtres ! Lui qui rangeait tout le temps son appartement ! ».

Ma vie est foutue.

La suite demain, si vous voulez (si c'est trop nul dites le moi aussi)