Rating : PG pour ce chapitre, NC-17 pour la fic.
Disclaimer : Masami Kurumada, Toei Animation.
Ikki arracha des mains de Kanon l'antique parchemin et lut à voix haute :
« Les ci-devants Romanichels, Tziganes, Gitans, Gens du voyage, Sans Domicile Fixe, n'ont pas le droit de résider sur les terrains entourant l'acropole sacrée, non plus que dans la vieille cité. Toute infraction sera punie par une expulsion.
...Non mais c'est quoi cette connerie ? »
« Cette connerie », répondit Kanon, « c'est la Loi Antique du Sanctuaire. Alors je me vois obligé, par les pouvoirs de shériff qui m'ont été conférés, de te demander de bien vouloir faire dégager de là ta caravane pourrie qui gâche le paysage ! ...Bordel, pense aux touristes ! »
« Les touristes ? Et depuis quand je suis un gitan ? J'suis Japonais, banane ! »
« Tu vis dans une caravane... Et j'ai pas vu de test ADN ! J'te trouve quand même drôlement basané ! »
« Quoi ?! »
« Allez, prends ton banjo, et dégage de mon champ de vision ! »
« Tu me le paieras… En**** de Grec ! »
« Pléonasme. »
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Chapitre 9 : Les foires du Trône
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Après avoir expulsé Ikki, Kanon poursuivit sa tournée du Sanctuaire, flanqué de son groupe de gardes, son lot de parchemins à la main.
Les deux jeunes apprentis Kiki et Coco étaient en train de s'entraîner dans la palestre près des arènes, lorsqu'ils le virent arriver vers eux, revêtu de sa tenue toute neuve.
« Ah, salut Kanon ! », s'exclama Kiki. « Comment ça va ? »
Coco, l'air renfrogné, lui administra un coup de coude dans les côtes.
« Très bien Kiki », répondit calmement le Jumeau de sa voix grave. « Peut-être avez-vous appris que je suis le nouvel intendant, désigné par Athéna. »
Coco hocha la tête d'un air sérieux.
« Et en cette qualité », poursuivit l'intendant, « c'est moi qui dois apporter leur convocation aux apprentis. En effet, vous avez maintenant douze ans, et le temps approche où vous devrez vous battre pour gagner une armure. »
« Chouette ! », s'exclama Kiki les poings serrés. « Dis-moi, on peut savoir laquelle alors ? »
« C'est justement ce que je m'apprête à vous annoncer », répondit l'ancien Marina.
Solennel, il déplia l'un des rouleaux qu'il portait avec lui.
« Kiki de Jamir, apprenti de Mû du Bélier, tu concourras pour l'armure d'argent du Burin. »
« C'est génial ! », s'exclama le rouquin en se mettant à bondir comme un canidé à la fête autour de Kanon, lui tirant les bras et les vêtements.
« Mais lâche-moi tu veux ?! »
Un poing géminesque envoya le gamin survolté s'encastrer dans la falaise la plus proche.
« Bon. Reprenons. Colibri de euh… Rodorio, apprenti d'Aphrodite des Poissons, tu concourras toi aussi pour une armure d'argent. »
Au taquet, Coco plissa le front, attentif.
« …L'armure d'argent de la Boussole. »
« QUOI ?! Mais ce n'est pas possible ! »
Kiki réapparut à sa droite, en lévitation à un mètre du sol, une grosse bosse sur la tête.
« Quoi quoi ? », répéta Kanon. « Ce n'est pas toi qui décides, "coco". Et le premier qui se plaint, je l'envoie faire le ménage dans la Maison du Cancer. »
« Ben pourquoi t'es pas content ? », s'étonna Kiki. « Ça doit être à cause de la rose des vents c'est pour ça. »
« Ça ne me fait pas peur d'aller dans la Maison du Cancer », déclara Coco. « Masque de Mort est l'amant de mon maître, il me fait déjà nettoyer ses têtes une fois par semaine avec de l'eau de javel. »
« Hé ben j't'enverrai chez Shaka dans ce cas ! »
« Oh non pas ça ! »
Kanon prit un air satisfait, puis quitta les lieux.
« Pff… Je vous déteste tous », murmura l'apprenti des Poissons, le visage triste.
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Il était midi. L'intendant ayant fini sa tournée, il retourna au Temple des Gémeaux en empruntant le passage souterrain.
« Saga ! On a du courrier aujourd'hui », annonça-t-il machinalement dans l'ombre du portique.
Les gardes congédiés, l'homme se dirigea vers la salle cachée dans laquelle son jumeau, assis derrière un pupitre en bois, était occupé à mettre à jour des registres de comptes.
« Quelque chose pour moi ? », murmura ce dernier, visant le paquet dans les mains de Kanon.
Décidément, il ne s'habituerait jamais à voir son frère habillé correctement, avec des vêtements neufs, une cuirasse et un plastron à la Aiolia, en lieu et place de sa vieille tunique.
« Voyons ça… », fit Kanon, se positionnant devant une torche, et projetant ainsi son ombre sur le côté droit du pupitre de Saga. « Par Héra cocufiée, j'en ai marre ! J'arrête pas de recevoir des plaintes, comme quoi Monsieur quand il était pope sortait du bain tout nu et se jetait sur les serviteurs ! »
« Voyons, Kanon. Tu devrais savoir que ce n'est pas l'homme, mais l'ancien pope que ces sycophantes attaquent. Et puis les dalles du palais sont glissantes… »
« L'excuse pourrie ! »
Kanon posa le courrier sur le rebord de la fenêtre. Au fond, peu lui importait, il avait déjà pris possession du courrier que le Taureau lui avait adressé.
« Tu ne trouves pas ça révoltant, toi ? »
Kanon sursauta. L'ombre de son frère s'était redressée juste à côté de lui.
« De quoi tu parles, Saga ? »
« Qu'Aldébaran sorte avec Shun d'Andromède. »
« Tu sais, tous les goûts sont dans la nature… »
« Je veux dire, il a presque la moitié de son âge ! Et de sa taille. »
« Dis donc, t'es quand même mal placé pour donner des leçons de politesse des mœurs, avec tes pulsions exhibitionnistes. »
« Ah. Ah. Honnêtement, cette attirance est un mystère pour moi. Rien de commun entre le visage angélique de Shun et les traits forts d'Aldébaran. »
« Oui, enfin, tout est une question de point de vue. »
Vexé, Kanon alla prendre la bouteille d'alcool de riz, un cadeau d'Ichi de l'Hydre en échange de certains avantages au Sanctuaire.
« Je t'en sers un ? »
« De tes pots de vin ? Non merci », répondit Saga. « J'ai encore trois semaines à recompter. »
« Dire que tu as régressé du rang de chef suprême à celui de comptable », se gaussa Kanon, l'air carnassier – il avait été agacé par les propos que son frère avait tenus sur le Taureau. « Alors que moi, je suis maintenant intendant. »
« Ah ah ah. Intendant de quoi ? », ironisa Saga. « Je connais bien ce travail… J'y avais employé Gigas. »
« C'est qui ça ? »
« C'est normal. »
« Pas étonnant que tu n'aies pas réussi à conquérir le monde et la Terre, en employant de tels énergumènes », laissa échapper Kanon, les sourcils hauts.
« Toi aussi, tu voulais conquérir la Terre, je te signale ! », rappela Saga.
« Mais dans ce but… j'ai manipulé un Dieu. »
« Ah ah ! Laisse-moi rire. Tu veux plutôt dire un gamin de seize ans, dont l'expérience de la vie se limitait à se pavaner à Nice en fuyant les paparazzis. Moi, le Chevalier d'or des Gémeaux, j'ai réussi à abuser tout un sanctuaire pendant treize ans. Je pouvais même m'enivrer de vin de luxe devant Shaka, entouré de dix maîtresses dévêtues, il n'y voyait que du feu. »
« Il fermait les yeux », fit Kanon, songeur. « Cela l'a perdu. »
A propos de yeux… Le Dragon des Mers cligna des siens. Le petit verre à saké à l'effigie du Gemini Gold Saint, acheté récemment, venait de lui réserver une surprise.
« Bon sang, Saga, tu peux vraiment pas t'empêcher de la montrer ! C'est plus fort que toi, hein ?! »
« De quoi tu parles ? »
« De ça. »
Il lui tendit son verre de saké rempli. Initialement, quand il était vide, le fond présentait une photographie du chevalier d'or des Gémeaux en armure. Kanon l'avait trouvé à Rodorio dans une échoppe touristique. Maintenant, rempli de saké, le fond du verre montrait la même photographie de Saga, mais nu.
« Je suis désolé Kanon, mais ce n'est pas moi, ça. »
« Tu veux qu'on vérifie ? »
« Pas besoin, on est fait pareil, idiot. Elle est beaucoup plus g…. »
« Ok. On va faire autrement. »
Il alla chercher onze autres verres à saké.
« Ne me dis pas que t'as acheté toute la collection ? »
« Bon. Voilà le verre avec Shaka. Shaka n'aurait jamais posé pour des photos de charme. »
Shaka ? Saga tendit la tête, intéressé. Dans le fond du verre en porcelaine, on voyait le chevalier de la Vierge tout en armure, les yeux fermés et l'air digne, son casque sous le bras, sa tête blonde nimbée de lumière. Une vraie vaisselle de bazar hindou.
Avec précautions, Kanon versa du saké sur l'image sainte. Le liquide se stabilisa. Une partie de la photo de Shaka avait changé : conservant la même pose, il était à présent tout nu, et très musclé, mais avec la même tête digne entourée d'une auréole.
« On dirait que ce n'est pas son vrai corps », dit Saga. « Il est trop musclé, on dirait un body-builder. »
Kanon se redressa de tout son être, la colère faisant se tendre ses épis de cheveux de derrière la tête.
« Les enfoirés ! Ils ont profité de notre renommée héroïque – pour gagner de l'argent avec ces ridicules contrefaçons ! »
« Si j'étais toi je m'en occuperais. Tu es l'intendant après tout. Si les gens de Rodorio commencent à faire n'importe quoi… »
« Tu ne crois pas si bien dire. Je vais mener l'enquête. Des faux comme cela, ça doit être un coup des Chinois. Où est cet asiatique qui parle tout le temps ? »
Saga se prit la tête dans les mains.
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A suivre
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« Pfou… », fit Kiki dans le naos du premier temple, essoufflé. Il avait traversé le palais des glaces de Camus, fait le rallye d'Aiolos, dit bonjour aux zombies de Shaka, continué en train fantôme jusqu'au Cancer, et esquivé les Siamois Schizophrènes. « Coco a raison en fait, on devrait recycler les Douze Maisons du Zodiaque en parc d'attraction. »
Bon, j'ai retrouvé un peu d'inspiration pour cette fic, il était temps !
J'en profite aussi pour dire que j'ai ouvert un blog sur mes Sims Saint Seiya (www"saintseiyasims"blogspot"fr - remplacez les guillemets par un point).
Le prochain chapitre devrait être centré sur Ikki je pense.